P77 - Miroir-rioriM

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Apparence¶

Au premier coup d’œil, Askell n’a rien de l'image que la majorité des gens se font d’un druide. Il ressemblerait plutôt à un étudiant dégingandé qui s’est préparé sommairement pour partir à l’aventure.


Il est plutôt grand et maigre, ses bras semblent chétifs, presque maladifs, contrecoup malheureux de sa dépendance passagère. Il est toujours vêtu d’un habit plutôt à la mode mais souvent en mauvais état, ce qui lui donne un air louche et décadent.

Son visage est fin, et allongé, mais pas particulièrement séduisant et une fine moustache orne sa lèvre supérieure.

Il possède un petit pendentif autour du coup au bout duquel pend une simple pierre granitique aux reflets métalliques. Ce petit objet est très précieux pour lui, et il pourrait devenir très violent si jamais quelqu’un venait à essayer de le voler. C’est en réalité un éclat venant du menhir au pied duquel il s’est endormi, et c’est également le focaliseur de sa foi, même s’il possède toujours une branche de houx dans la poche intérieure de son manteau – au cas où.

Caractère¶

Askell est un homme un peu taquin, qui a conservé de nombreuses habitudes de son ancienne vie. Il est porté sur les stupéfiants de toute sorte – bien qu’il n’en consomme désormais qu’occasionnellement – la fête, et possède une certaine propension à mentir et tricher.

Au-delà de son comportement qui pourrait paraître léger, et peu pieux, c’est un homme habité par une foi intense et des obsessions profondes, et la première d’entre-elles est le réseau des lignes de Ley. Askell possède une connexion avec ces lignes forgées par les mégalithes et les menhirs, et son but premier est de leur redonner leur gloire d’antan, notamment en obtenant argent et influence au sein de la société humaine. Il considère cette dernière comme un vulgaire outil, et pas un but en soit, loin de là.

Il possède également un lien particulier avec les chauves-souris, symboles de la nature nocturne et débrouillarde perdue au sein de la civilisation. Il avait déjà une affection particulière envers ces animaux qu’il croisait lorsqu’il sortait profiter de la tranquillité nocturne sur les toits de la ville, mais elle fut décuplée lors de sa révélation.

Enfin, Askell possède un étrange sentiment de rivalité mêlé de respect envers les pratiquants de la magie profane. Sans être une haine farouche, il leur reproche leur désaffection pour la puissance de la nature, et particulièrement leur désintérêt total pour l’antique et puissant réseau de Ley.

Passé¶

Askell est né à Magnimar dans une famille de la petite bourgeoisie. Son père était notaire et sa mère infirmière. Il vécut une enfance heureuse quoiqu’un peu terne. Il connut Sandru lors des vacances rituelles que ses parents prenaient chaque année dans la petite ville de Pointesable, pour rendre visite à de la famille éloignée. Sandru et Askell possédaient la même filouterie, et la même propension à faire des bêtises dans le dos de leurs parents.

Askell était intelligent, si bien que dès qu’il eut l’âge, ses parents l’envoyèrent faire des études dans le domaine du droit. Il ne montrait aucune forme d’intérêt envers ce domaine, et ses activités se résumèrent bien plus à faire la fête qu’à étudier. Il tomba vite dans la drogue et navigua pendant un an dans le monde souterrain de Magnimar. La tête bien faite et les sens aiguisés, il fut remarqué et engagé en tant que convoyeur de pesh, ce qui lui permit de vivre quelques temps, et de contenter sa dépendance. Un jour qu’il était sous l’emprise de pesh, lors d’un de ses convoyages, il s’endormit au pied d’un impressionnant mégalithe. Cette nuit changea sa vie du tout au tout. Il fut parcouru par une transe mystique toute la nuit et fit des rêves si réels qu’il ne sait toujours pas s’ils ont réellement eu lieu ou non. A son réveil, il n’était plus vraiment le même. Il s’est tourné vers le druidisme dans la semaine qui suivit, et reçu ses enseignements auprès d’un cercle druidique des marais du Mush.

Il fut un élève très doué, ce qu’il prenait comme un sens aigu du danger était également une compréhension instinctive des phénomènes mystiques du monde naturel. Ses manières et ses obsessions restaient toutefois gênantes pour ces druides traditionalistes et il prit vite son envol, et son indépendance.

Au cours de toutes ces années, il avait croisé Sandru en de rares occasions, mais qui restaient précieuses à ses yeux : c’était probablement son seul ami stable au cours des ans. C’est d’ailleurs la seule personne qu’il estime un tant soit peu.

Et c’est en cherchant à le revoir qu’il est revenu il y a à peine une semaine à Pointesable.