En cours d'écriture.

CHAPITRE 2

Chez Vazio

WestCrown, 16 heures, un après midi neigeux et glacial, le soleil commençait à se coucher, ses rayons quittaient les rues de la ville, tout comme ses habitants. A l’inverse, les patrouilles de Dottaris peuplèrent de plus en plus les rues. « Chez Vazio », petite auberge située à la frontière du Rigo Scripa et de la Parego Spera, était agréablement chauffée. La cuisine était à l’œuvre à en juger l’odeur de nourriture dans la salle. Une table et cinq couverts étaient dressés. Derrière le comptoir, une seule personne, demi-elfe, dénommé Janiven, attendait ses cinq convives.

Son premier – ou plutôt sa première – convive entra dans l’auberge et ôta son capuchon saupoudré de neige. Lilith avait un joli visage surmonté de cornes acérées. La jeune tieffeline ne devait pas être frileuse. Elle était en effet vêtue comme les dames chélaxiennes ou les prêtresses d'Asmodeus peuvent l'être, l'été venu. Une fine résille moulait son corps aux formes sculpturales et elle portait par dessus un délicat bustier en cuir ouvragé. Saluant Janiven, elle prit place à la table pour cinq et patienta avec une bouteille de vin que lui offrit la demi-elfe.

Pour y être venu plusieurs fois Cirthdacil connaissait cette auberge, elle était effectivement très calme et il y avait généralement peu de bagarre. Mais dans cette ville il vaut mieux être prudent, Cirthdacil ne rentra pas de suite, il préfère visiter les alentours pour guetter les diverses sorties possible, et les ruelles pour s'échapper si besoin. Une fois ceci fait il se mit dans un coin tranquille donnant sur l'entrée et une fenêtre pour voir ce qu'il se passait à l'intérieur.

Blender poussa doucement et avec décontraction la porte de l’auberge. Il se figea en voyant les deux « femmes » au comptoir. Il les salua timidement et, à la demande de Janiven, posa son sac – qui faisait la taille de son porteur – et s’installa auprès de Lilith, où tous deux conversèrent.

Un moine demi-orc de plus de deux mètres de haut entra dans l’auberge. Un grand manteau en cuir recouvrait tout son corps, sa tête était encapuchonnée. La neige sur ses épaules tomba lorsqu'il referma la porte derrière lui. De grands morceaux de tissus s'échappaient par les trous de ces manches. Le colosse enleva son capuchon, on put alors discerner son visage dont les traits profonds et verdâtres caractérisaient une prudence. Blender et Lilith semblèrent se méfier de la créature mais ne dirent rien.

En retrait depuis maintenant un peu plus d'une heure, Cirthdacil avait vu au fur et à mesure trois personnes rentrer et s'installer il analysa un peu plus en détails la petite troupe ainsi formée. Il avait beau chercher il ne voyait pas ce qui pouvait les rapprocher, et ce que Janiven pouvait bien leur vouloir, car vu de l'extérieur ces personnes se rencontraient pour la première fois, mais ne semblaient pas être un grand danger. Avec lui cela faisait les 5 chaises à tables et il se décida donc à entrer.

Le dernier convive, Ibn el-Hadid, fit son apparition dans l’auberge. Cet être relativement imposant avait le profil d'un bédouin, en grande partie dans ses vêtements, qui le recouvraient de la tête aux pieds, un épais manteau de cuir par dessus. Il portait un turban rougeâtre sur la tête, et un voile dissimulait son visage, laissant seuls ses yeux exposés. De son dos dépassait un énorme fléau d’armes dont la masse au bout de la chaîne avait l’air inhabituelle. Son attitude fut des plus méfiantes envers les autres, excepté Janiven. Une sorte de rodeur qui voulait se faire discret, un elfe qui transportait sa maison sur le dos, un demi-orc avec des bonnes manières, et une jolie tieffeline. Le regard de l’inquisiteur fut empli de haine envers cette dernière, qui n’eut aucun mal à le remarquer. Il resta adossé au mur près de la porte d’entrée sans dire un seul mot.

Après quelques très brefs échanges de paroles entre les convives, Janiven prit la parole :

Encore merci à chacun d’entre vous de bien avoir voulu me rencontrer en ces lieux. J’ai choisi chacun d’entre vous pour une raison particulière, tout le monde ici, moi incluse, a souffert, qu’il s’en soit rendu compte ou non. J’ai passé toute mon existence à Couronne D’Ouest, et par-dessus tout j’aime ma ville, et je dois admettre, tout comme vous, que malgré la paix et la prospérité, nous continuons à souffrir. La jeune femme se rapprocha alors de la table. La peur ne devrait pas faire partie intégrante de notre vie, et à présent, chaque nuit, elle est présente à la porte de chacune des maisons de Couronne D’Ouest. Je vous l’accorde, la ville a été sauvée de la guerre et de la famine pendant près de soixante dix années et nos commerces ont fleuri tout autant, mais cette paix et cette prospérité ont été avec l’argent de la terreur et grâces aux prières des infernalistes. D’autres pays vivent libérés de la tyrannie. D’autres villes n’ont pas peur de la nuit. D’autre gouvernements n’ont pas cédé leurs rues aux monstres venus droit des enfers. La couronne d’Ouest était ainsi auparavant, et elle veut le redevenir. Couronne D’Ouest n’est pas que bâtiments, canaux, et histoire, non !!! Couronne d’Ouest c’est aussi son peuple. Couronne d’Ouest c’est nos amis, nos voisins, notre Père, notre Mère, Frères et Sœurs Couronne d’Ouest ce sont nos Fils et nos Filles. Mais en formant un petit groupe de frères et de sœurs consacrés, nous pourrions regagner l’admiration de notre peuple. Une Couronne d’Ouest libre de ses bêtes des ombres qui hantent nos rues une fois la nuit tombée, serait déjà une étape qui nous libérerait du démon qu’est la Maison-des-trois-fois-damnés de Thrune.

Ensuite, quelqu'un frappa à la porte. Janiven se précipita vers la porte, ôtant les verrous, et ouvrit à un jeune garçon.

Ils ont eu Araël dit il essouflé et effrayé. Les Dottari ont choppé Aräel. Les Chevaliers Infernaux de l'Ordre du Chevalet essaient de récupérer sa garde. Il y a toute une bande qui arrive ici. J'ai à peine eu le temps de vous rejoindre... Je pense qu'ils vous ont déjà encerclé.

Le bruit clinquant de plusieurs armures métalliques résonna dans l’auberge. Les protagonistes quittèrent les lieux via une trappe dans la remise, qui menait aux égoûts.
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