Khy

Khy est le Dragon des Cités et des Hommes. Protecteur de l'humanité, il ne règne sur aucun élément naturel ou surnaturel du monde. Premier enfant d'un fils de Morvagorn, Khy est seulement l'ami des humains, qu'il respecte et admire. Il est à l'origine de la création des mille premiers Immortels et avait donné à chacun un nom et une connaissance particulière. Depuis que les hommes ont accepté le pacte de Kalimsshar, Khy les trouve encore plus fascinants. On retrouve d'ailleurs chez le Grand Dragon de nombreuses tendances humaines. Il incarne la vie de groupe, la politique et le commerce. Khy aime échanger et convaincre. C'est un grand communicateur qui lance les modes et inspire les hommes. C'est pourquoi Khy n'aime pas la guerre. Elle détruit ce qu'il s'évertue à construire : une société humaine idéale.

Personnalité¶

Khy est d'un naturel avenant et convivial. Son humour et son charme lui donnent un grand pouvoir dans toutes les communautés humaines, où on ne le considère jamais comme un danger. Il rassure le peureux, persuade l'indécis et séduit le matérialiste endurci. C'est un diplomate né. Comme il a un grand cœur, les insultes ne le blessent jamais vraiment. II sait pardonner les affronts et n'hésite pas à donner une chance de plus à celui qui s'est écarté du droit chemin. En un mot, Khy est tolérant. Pour régler les querelles, il préconise le jeu et la discussion plutôt que les duels et les vengeances sans fin. Il a fort à faire, car les dures réalités de l'existence ont fait des habitants de Kor des gens rudes. Khy préfère souvent un mauvais compromis à un bon combat. Il est l'apôtre des demi-mesures et des arrangements à l'amiable. Son côté roublard ressort de temps à autre, car il aime jouer des tours, mais il est loin d'avoir le caractère facétieux de Szyl.

Mentalité¶

Les Grands Dragons : si Khy craint les autres Grands Dragons, ce n'est ni pour leur puissance, ni pour leur ancienneté, mais uniquement pour la violence brutale et parfois irraisonnée dont ils sont capables de faire preuve. Lui, qui est fait de nuances, redoute les explosions fanatiques de ses égaux devant Morvagorn. Les guerres draconiques sont encore présentes dans son esprit, tout comme la perte de son œil et la douloureuse séparation qui s'ensuivit. Cependant, il a aujourd'hui plus d'espoir. Kor s'est considérablement développé sous son impulsion et celle des autres Grands Dragons. Khy leur est reconnaissant des dons faits aux hommes. Toutefois, il aurait idéalement souhaité que les Dragons se contentent d'en rester là. Leurs interventions successives dans les structures du monde et de la société lui paraissent de nature à remettre en danger ses protégés humains. N'ayant plus de forme draconique, Khy est toujours en infériorité devant un autre Grand Dragon. Pourtant, ils le traitent comme un égal et respectent sa sphère d'influence. Kalimsshar et Khy sont de vieux amis. Plus que tout autre, ce sont eux qui se comprennent le mieux - même si officiellement, ce sont des ennemis.

Ses dragons : les dragons des cités sont assez rares, car Khy a eu beaucoup moins de descendants que tous les autres Grands Dragons. Pourtant, ceux qui existent sont assez actifs et partagent leur temps entre la protection et la construction des villes. Ils favorisent le commerce en protégeant les expéditions et, tout comme Khy, passent beaucoup de temps aux côtés des hommes. Certains sont des artistes, d'autres des commerçants, et ce sont finalement les seuls dragons à parfaitement s'intégrer dans la société humaine. Certains n'hésitent pas à ouvrir des magasins ou des auberges qu'ils font bien entendu tenir par des humains.

Les hommes : c'est un pléonasme que de dire que Khy aime l'humanité. Il l'adore, la vénère et la choie sans cesse. Elle est sa lumière, sa raison d'être. Il a construit toute son existence sur l'espoir que l'homme et le dragon formeront un jour une seule et même famille. Pour lui, l'homme est l'avenir de l'univers et il pense n'exister que pour lui permettre d'arriver à la maturité de son évolution. Il est prêt à tous les sacrifices pour y parvenir - comme il l'a déjà montré en renonçant à sa forme draconique.

Les déviances : Khy se garde bien de trop intervenir, car pour lui, l'Humanisme est l'ultime expérience de l'humanité. De son issue dépend l'avenir de tous. Si elle est un succès, les hommes pourront peupler le monde entier et l'univers. Si c'est un échec, ils auront toujours l'opportunité de retourner dans le giron protecteur des Grands Dragons. Pour ce qui est du Fatalisme, Khy considère Kalimsshar comme un brillant adversaire. En offrant à l'homme le pouvoir facile en échange de la liberté, le Neuvième Dragon contribue à renforcer l'expérience de Khy. Les hommes sont en effet tentés par plusieurs voies alléchantes. C'est en choisissant la bonne, c'est-à-dire la sienne, qu'ils atteindront d'après lui l'illumination.

Apparence et comportement¶

Khy ne possède plus de forme draconique depuis les âges anciens. Tout du moins se refuse-t-il à l'assumer, car rien n'explique comment il a pu totalement la perdre. En revanche, sa forme élémentaire est très sophistiquée. C'est une grande cité, entourée d'un magnifique mur d'enceinte, dont Khy assume la forme de façon irrégulière. Quand il décide de le faire, il prend la peine de faire circuler l'information dans tout Kor pour que marchands se rendent sur les lieux. Nombreux sont ceux qui viennent alors peupler la ville, car le gîte et le couvert y sont gratuits, les rencontres nombreuses, et les affaires excellentes. La cité se transforme alors en un gigantesque marché où chacun vient commercer et faire la fête. Puis, au bout de quelques semaines, la cité se vide lentement. Chacun peut repartir chez lui, généralement plus riche et plus heureux qu'il n'était arrivé et Khy disparaît alors mystérieusement. On dit que ceux qui tombent amoureux dans la ville de Khy le restent pour toujours. Sous sa forme humaine, que Khy considère désormais comme sa véritable apparence, le Dragon est un homme jeune sans autre signe distinctif que des yeux vairons, il peut d'ailleurs assumer toute apparence d'homme ou de femme à volonté. De la petite fille à l'ancêtre voûté, nul ne sait jamais qui il est jusqu'à ce qu'il décline son identité. Cependant, une fois qu'il l'a fait, tout le monde acquiert la conviction qu'il dit la vérité. C'est pourquoi nul n'ose se faire passer pour lui, car même le meilleur menteur ne parvient pas à imiter son aura et sa prestance.

La caste des commerçants¶

Khy est également le protecteur des marchands et des voleurs. Cependant, il ne protège que les filous qui n'utilisent pas la violence pour s'enrichir. Les assassins et autres criminels ne trouvent aucunement grâce à ses yeux et, si leur comportement répréhensible est prouvé, ils sont automatiquement radiés de la caste. Pour Khy, tous les marchands sont un peu des voleurs et tous les voleurs sont un peu des marchands. Cependant, les deux professions sont un peu séparées et il n'est pas rare que l'une soit la victime de l'autre. En proportion, Khy considère qu'il y a un voleur pour une vingtaine de marchands dans les grandes villes, et beaucoup moins dans les petites. Khy est bien entendu favorable au commerce, mais il considère qu'il est normal que certains hommes mettent au point des trésors de filouterie et d'ingéniosité pour délaisser les riches d'une partie de leurs biens.