Ozyr

Ozyr est le Dragon des Océans et de la Connaissance. En tant que principe féminin, elle se détache des deux premières créations de Moryagorn : Brorne et Kroryn. Elle est le symbole du savoir et de la sagesse. C'est l'incarnation de l'intelligence qui met en valeur la réflexion en délaissant l'action. Alors que la majorité des Grands Dragons incarne des principes créateurs ou destructeurs, Ozyr n'est qu'explication de ce qui a existé, existe ou existera. En développant les sciences et en consignant la mémoire du monde, Ozyr lui donne une réalité cohérente. Loin des conflits militaires, elle est la plus pacifique de ses pairs, mais aussi la plus impressionnante. Son pouvoir est très étendu et les domaines intellectuels qu'elle contrôle sont aussi vastes que les éléments aquatiques qu'elle maîtrise du plus petit ruisseau aux immenses océans.

Personnalité¶

Ozyr est sage et réfléchie. Elle est avare de ses paroles, mais sa moindre intervention est toujours chargée de sens. Le savoir dont elle est la gardienne est une source de puissance inépuisable, aussi cherche t elle à contrôler le développement de l'enseignement pour éviter que des révélations dangereuses ne tombent entre des mains malveillantes. Tourmentée par le doute, Ozyr est loin d'être l'entité omnisciente et omnipotente que l'on imagine. Elle passe son temps à vérifier son savoir et à approfondir les nouveaux domaines de réflexion qu'elle ne cesse de créer. En vraie chercheuse, elle ne cloisonne pas les connaissances, tentant de croiser les données pour expliquer le monde. Elle a l'intime conviction que tout est lié et cherche les clefs pour comprendre et expliquer toute chose.

Mentalité¶

Les Grands Dragons : Ozyr a une place à part dans l'ordre de la famille. Ses frères et sœurs partagent avec elle d'immenses pouvoirs, mais ils sont bien moins instruits. Alors que les autres se passionnent pour le présent, Ozyr veut comprendre le passé et anticiper l'avenir. Elle n'a que faire des royaumes et des batailles et ne lutte pas pour imposer son point de vue. Elle sait que son domaine de prédilection, la connaissance, est bien au-delà des polémiques des uns et des autres. Elle met donc tous ses frères et soeurs sur un pied d'égalité absolu. Ils sont tous nécessaires à l'équilibre universel et doivent donc tous posséder le même pouvoir dans un monde en harmonie. Kalimsshar est de ce fait traité au même titre que les autres. Cependant, Ozyr reste méfiante à son égard, car sa vision du savoir reste très utilitariste. Le Neuvième Dragon se demande toujours quelle opportunité pratique tirer de chaque chose pour accroître son pouvoir.

Ses dragons : les dragons des océans sont des êtres discrets qui préfèrent peupler les grandes étendues aquatiques plutôt que de survoler les terres même s'ils savent parfaitement utiliser leurs ailes. Comme Ozyr, ils se mêlent rarement aux querelles séculières, préférant utiliser leur temps à apprendre. Ils ont aussi un rôle de censeur et disposent d'un droit de regard sur les recherches des hommes, rapportant les découvertes à Ozyr et consignant les progrès. Comme Ozyr voit d'un assez mauvais œil les déplacements maritimes sans son consentement, ils sont chargés de guider les embarcations autorisées et de faire sombrer les autres.

Les hommes : Ozyr est passionnée par l'humanité, qui constitue l'un de ses sujets d'études favoris. Les sciences ont véritablement pris de l'importance avec le développement d'une élite humaine de la connaissance. Ozyr s'attache donc à guider le savoir et à orienter la réflexion. Il arrive cependant qu'un homme doué de capacités remarquables arrive à transcender ses limites et comprenne quelque chose d'interdit. Ozyr tente alors de retenir le savoir en le consignant scrupuleusement, sans le répandre, attendant que le temps soit venu de livrer aux hommes le fameux secret.

Les déviances : Ozyr n'a pas un tempérament violent. Cependant, elle est une farouche opposante de toutes les théories humanistes, car elle a l'intime conviction que les dragons et les humains ont tous deux accès à des domaines réservés de savoir. L'un sans l'autre, leur progression ne peut être complète et parfaite. De plus, elle trouve que la boulimie de savoir dont font preuve les Humanistes les aveugle. Ils refusent de voir que les dragons, au même titre que les hommes, sont des êtres inspirés par l'esprit et capables de se comprendre. Pour Ozvr, l'Humanisme est le plus grave des fanatismes, car c'est celui de l'esprit brillant. Quant au Fatalisme, Ozyr n'y voit que la dérive excessive et impulsive de la soif du pouvoir qui fait passer la fin avant les moyens.

Apparence et comportement¶

De ses trois formes, Ozyr assume le plus souvent la première. Son corps draconique fait penser au mélange entre un dragon et une tortue de mer géante. Elle mesure une centaine de mètres de long et, si elle est également capable de voler, elle préfère se déplacer en nageant dans les vagues. Sa carapace écailleuse lui permet de résister aux pressions les plus fortes et de descendre au fond des profondes failles océaniques. Elle est le plus imposant de tous les Grands Dragons. La forme élémentaire d'Ozyr est une tempête maritime particulièrement violente. Elle ne l'utilise que rarement, principalement pour couler les embarcations humanistes. Enfin, il arrive qu'Ozyr prenne apparence humaine pour venir consulter un savant ou un livre. Elle choisit alors généralement le corps d'une femme d'âge mûr, accompagnée d'une enfant et d'une vénérable femme de lettres. Sa marque lui interdit de laisser ces trois formes complémentaires se séparer de plus de quelques centimètres, aussi Ozyr se déplacent-elles de concert en toutes circonstances.

La caste des érudits¶

Les érudits sont peu nombreux, mais leur caste est sûrement la plus prestigieuse de toutes. Alors que l'apprentissage du combat ou de la magie peut rapidement apporter de grands pouvoirs, les érudits passent souvent leur vie à penser et à évoluer. Les domaines de connaissance sont si étendus que les érudits sont parfois très éloignés les uns des autres. Ozvr tente cependant de favoriser le partage des connaissances. Elle pousse les érudits à comparer leur point de vue et à toucher à plusieurs domaines du savoir. Depuis Oforia, elle favorise le développement de la caste en envoyant des copies des ouvrages majeurs dans les grands temples érudits de Kor.