Szyl est le Dragon des Vents. Il incarne l'insouciance et la douceur de vivre. C'est le moins restrictif de tous les Grands Dragons, car il ne propose aucune ligne de conduite rigide. C'est un artiste, un esthète qui se laisse guider au gré de ses inspirations. Il n'est jamais fixé et change constamment d'avis, préférant les plaisirs rapides aux longues quêtes. Tout comme l'élément dont il est issu, Szyl est léger et inconsistant. Il ne demeure jamais longtemps en place, parcourant le monde à la découverte de ses nombreuses merveilles, trouvant de l'intérêt en tout. Même s'il est supérieurement intelligent, le Dragon ne cherche pas à convaincre les autres êtres de suivre son exemple. Il se contente de passer, apportant avec lui la fraîcheur de la brise et la fougue de la tempête.
Personnalité
Szyl est doté d'un humour dévastateur. Il ne prend rien au sérieux et fait des plaisanteries, aux dragons comme aux hommes. Il se passionne aussi pour les arts et les lettres, ayant hérité de sa mère,
Nenya, le goût des belles choses. Les autres Dragons le considèrent souvent avec affection, mais ne le prennent pas vraiment au sérieux. Szyl sait en jouer pour obtenir d'eux ce qu'il veut. Il profite toujours de chaque situation au maximum. C'est un opportuniste né. Il n'a pas cependant un caractère très marqué et ne se fie jamais à ses frères pour ce qui concerne les affaires politiques. Il lui arrive d'être distrait, voire dispersé. Il est même souvent enclin à mentir, utilisant à merveille les doubles sens et les malentendus. Bien malin est celui qui peut se vanter de l'avoir roulé. Seul son frère
Khy est aussi fin que lui à ce jeu là. Il ne partage pas avec ses pairs une grande conception du monde. Il se contente de juger au cas par cas. Szyl s'oppose généralement aux guerres et aux batailles qui le dépriment. C'est le roi de la ruse - se battre contre lui revient souvent à lutter contre le vent.
Mentalité
Les Grands Dragons : Szyl est en assez bons termes avec ses pairs, il ne leur porte pas ombrage, se contentant parfois de rire un peu à leurs dépends. Les autres l'apprécient car il apporte une touche de bon sens et relativise souvent leurs visions tranchées de toute chose. Szyl quant à lui ne les prend pas à la légère car il a conscience de leur importance dans l'équilibre du monde. Il se contente déjouer son rôle, acceptant que d'autres aient plus de poids que lui. Parfois, il lui arrive d'aller trouver un autre Grand Dragon pour dialoguer avec lui et lui donner un point de vue différent et modéré, en fin diplomate qu'il est. Même
Kalimsshar apprécie ses conseils et tient compte de son avis pacifique. Szyl ne l'apprécie pas trop, car il porte la gravité de la mort, mais il ne le craint pas.
Ses dragons : les dragons des vents sont très indépendants. Ils passent leur temps à voyager et se livrent à des balais aériens gracieux et inutiles. Szyl apprécie leur compagnie. Ensemble, ils échangent leurs souvenirs et se racontent leurs aventures. Szyl ne leur a donné aucune hiérarchie ni organisation. Ils se respectent tous et n'ont pas besoin d'un ordre pour profiter de l'existence. Ils propagent la vision épicurienne de la vie que leur enseigne Szyl.
Les hommes : Szyl aime bien les hommes. Nombreux sont ceux qui partagent avec Szyl une certaine conception du bonheur. Szyl leur offre généralement une vie d'aventure et de liberté au sein de sa caste. Il leur ouvre les portes du monde en leur permettant de le parcourir en tout sens. De plus, il encourage chez eux les dons artistiques. Les humains possèdent de multiples talents et ne cessent de le surprendre. Il passe beaucoup de temps parmi eux, leur inspirant souvent une passion sans limite.
Les déviances : Szyl n'est pas le Dragon des grandes théories. Il trouve que les Humanistes sont des empêcheurs de voler en rond de la pire espèce. Leur tentative de construction de machines volantes et d'armes mécaniques à projectiles l'amusent - mais il prend tout de même soin de les détruire. L'homme a sa place sur terre, le dragon dans les airs. Tel est l'ordre des choses et Szyl n'est pas partisan d'un changement à ce sujet. Quant au Fatalisme, c'est pour Szyl une tentative désespérée d'échapper à la mort. Il comprend que certains cherchent le pouvoir, mais préfère profiter de ce qu'il possède. Chercher à transcender l'univers est sûrement très intéressant, mais guère divertissant et un peu inquiétant à ses yeux. Il condamne simplement la violence de certains actes perpétrés au nom de Kalimsshar.
Apparence et comportement
Szyl possède un corps draconique fin et racé. Ses langues ailes lui permettent de se diriger à sa guise à travers les cieux. Chacun de ses mouvements n'est que grâce et élégance. Il est le plus rapide de tous les Dragons, atteignant en vol des vitesses incroyables. Sa forme élémentaire est des plus discrètes. C'est une brise d'été à la fois douce et chaude. Elle transporte de nombreux parfums d'arbres, de fleurs et de fruits. De plus, elle s'accompagne généralement d'un air musical entraînant. Tous ceux qui utilisent la magie ou qui sont régulièrement en contact avec des dragons percevront la nature étrange de la brise, mais nul ne saura avec certitude qu'il s'agit bel et bien du Grand Dragon des Vents. La troisième forme de Szyl est humaine. Il aime bien la revêtir et prend généralement l'apparence d'un jeune homme à l'allure engageante.
La caste des voyageurs
Il n'y pas vraiment de fortune à faire lorsqu'on est perpétuellement sur les routes. C'est pourquoi Szyl n'impose pas aux membres de sa caste d'éternels voyages. Chacun va à sa guise de cités en villages, s'arrêtant le temps qu'il désire pour vivre là ses expériences. Szyl offre à ceux qui le suivent une organisation hospitalière dans laquelle tout le monde est bien reçu. Rien n'est plus chaleureux qu'une nuit passée à partager les souvenirs d'un groupe de voyageurs, réunis là par les hasards du destin. Ils vont jouer, rire, chanter et pleurer jusqu'à l'aube. Souvent versé dans les arts, chacun agrémentera ses récits de croquis ou de poèmes que lui auront inspirés les paysages qu'il a traversés. Szyl n'hésite pas à venir participer à de telles réunions. Sans organisation rigide, dont ils n'ont pas besoin, les voyageurs partagent tous une chose : le goût de l'indépendance.