Fruit des énergies du plan Éthéré, l’ectoplasme est une vile substance qui ressemble à un épais amas de tissu visqueux ou de matière gluante dégoulinante. Il prend de lui-même la forme d’une créature morte-vivante, générant un hôte pour l’âme malheureuse qui se retrouvera confinée à l’intérieur. Les créatures ectoplasmiques vivent une existence bien cruelle et rares sont les âmes qui optent délibérément pour cette forme douloureuse de mort-vivance.
La créature ectoplasmique fait à peu près la même taille que le corps qu’elle occupait de son vivant bien qu’elle pèse deux fois plus lourd étant donné que les cordes de matière morte-vivante qui composent son corps sont nettement plus lourdes que toute chair vivante.
Plus encore que la plupart des morts-vivants, les créatures nées d’un ectoplasme mènent une existence haïssable, emplie de leur seule soif de destruction et de souffrance. Elles ne présentent aucun besoin corporel, pas même de manger : la seule chose dont les créatures ectoplasmiques se nourrissent, c’est de leur propre haine pour les vivants.
Quand un esprit rejoint l’au-delà, il est très rare qu’il souhaite revenir, encore moins si ce doit être dans un corps ectoplasmique défiguré. Les esprits qui ne sont pas suffisamment puissants pour revenir sous forme de fantôme ou de spectre reviennent parfois sous forme de monstre ectoplasmique, surtout quand il ne reste rien du corps original de la créature que l’esprit pourrait investir pour revenir comme squelette ou zombi. Parfois, les fantômes et autres morts-vivants puissants font délibérément appel aux ectoplasmes du royaume éthéré, dans le fol espoir de décupler leur pouvoir en s’entourant d’un hôte ectoplasmique.
Ceux qui subissent ce triste destin, que ce soit par malchance ou par choix, sont généralement coincés dans leur prison ectoplasmique jusqu’à ce que la mort les libère enfin de cette non-vie. La transition entre la mort et la mort-vivance ectoplasmique est une épreuve atroce et la créature continue de souffrir pour conserver l’horrible forme dans laquelle elle renaît. Cette agonie perpétuelle fait souvent basculer ces êtres au-delà même de la folie, les investissant d’une rage insatiable similaire à celle que connaissent les fantômes frustrés et autres âmes hantées.
La rancoeur et le désespoir brûlant de ces créatures ectoplasmiques les poussent souvent à la violence : la plupart de ces êtres se jettent d’eux-mêmes dans la bataille, ne tuant que pour étancher leur soif naturelle pour la souffrance d’autrui tout en espérant y trouver la mort et être ainsi libérés de leur propre douleur. Quand les créatures ectoplasmiques entrent en contact avec une surface (y compris avec les murs qu’elles traversent), elles laissent derrière elles un film argenté ressemblant à de la bave de limace, particularité pratiquement exclusive à ces morts-vivants. Cette sécrétion glissante sèche en l’espace de quelques instants donc, un personnage qui en trouve peut être certain qu’une telle créature est tapie quelque part dans les parages.
Les êtres ectoplasmiques peuvent vivre n’importe où, qu’importe l’environnement ou le climat. Ces horreurs ont tendance à rôder dans la zone où elles sont mortes, s’aventurant rarement en dehors de ses frontières, comme si elles étaient ancrées à ces lieux. Bien que ces entités coordonnent rarement des actions complexes avec leurs semblables, il semblerait qu’elles le fassent parfois involontairement. La force surnaturelle des créatures ectoplasmiques fait d’elles des combattants exceptionnels, chose que les individus qui n’ont pas l’habitude d’affronter ces créatures devinent à simplement les regarder. Heureusement pour les individus méfiants, l’ectoplasme gluant que ces monstres morts-vivants laissent derrière eux est un signe évident de leur présence et la plupart des prêtres chevronnés peuvent identifier cette substance d’un simple coup d’oeil.
Voir aussi l'exemple :
humain ectoplasmique