Les Actes de Iomédae
Les Actes de Iomédae sont les écrits iomédéens les plus sacrés.
Les fidèles de la déesse s’y réfèrent généralement sous le
seul titre des Actes. Chaque loi retrace un acte d’héroïsme que
Iomédae a accompli pendant sa vie de championne d’Aroden.
Contes de courage et d’aventure, ces histoires servent d’exemples
des vertus iomédéennes. S’il existe des variantes régionales entre
les histoires, toutes présentent les mêmes thèmes généraux, la
déesse elle-même reconnaissant que ce sont les enseignements à
en tirer, non les détails, qui importent. Voici ces onze Actes.
Premier acte. Elle tua l’ignoble Nakorshor’mond et arracha les
corps encore endormis de membres de son cercle des entrailles
de la bête.
Deuxième acte. Elle défit un cercle de sorcières du Garund, libérant
la cité d’Éléder du joug de leur tyrannie.
Troisième acte. Alors qu’elle chevauchait un griffon en pleine
bataille aérienne, elle trancha les ailes de Ségruchen, la Gargouille
de fer, roi autoproclamé du bois des Tumulus, puis le tua dans le
cratère que sa chute avait creusé avant qu’il ne pût prendre la fuite.
Quatrième acte. Par ses paroles sincères et une prière à Arazni,
elle convainquit un régiment de chevaliers mortellement blessés
de la Deuxième bataille d’Encarthan de retenir une vague d’âmes en peine. Ils luttèrent suffisamment longtemps pour voir arriver
les renforts à l’aube et survivre.
Cinquième acte. Elle châtia Érum-Hel, Seigneur des Morghs,
à la bataille des Trois Chagrins (durant laquelle le Tyran-quimurmure
restitua le corps d’Arazni aux
Chevaliers d’Ozem) et le
força à fuir jusqu’en Orv, estropié.
Sixième acte. Après que le Tyran-qui-murmure eut utilisé sa
magie pour briser l’épée de la déesse, Iomédae en fusionna les
morceaux à l’aide d’une prière en faisant le serment qu’elle mettrait
fin à ce mal, son coeur pur et sa colère juste reforgeant la lame
en un instant.
Septième acte. Une image de Iomédae apparut dans un sanctuaire
d’Aroden à Absalom, guérissant tous les vertueux qui la
touchaient et brûlant les êtres vils qui s’en approchaient. Plus tard,
quand elle accéda à la divinité, le sanctuaire devint un temple à
son honneur, que l’on appela la Septième église.
Huitième acte. Elle convainquit le chevalier tombal, que l’on
ne connaît que sous le nom du Prince noir, de s’empaler sur
son épée en signe de pénitence pour ses méfaits. Ce faisant, sa
mort-vivance s’en trouva inversée et il racheta son âme, ce qui lui
permit de passer en jugement dans les Halls d’Aroden.
Neuvième acte. Elle donna neuf gouttes de son sang pour libérer
neuf chevaliers vertueux emprisonnés par le mage-vampire
Basilov. Accompagnée des chevaliers, elle le tua ensuite quand il
tenta de les capturer à nouveau.
Dixième acte. Elle dirigea la cité de Kantarie pendant une année
et un jour alors que son seigneur, le patriarche sans héritier
de la maison Narikopolous, avait disparu. La cité prospéra malgré
les attaques constantes d’horreurs métamorphes, qu’elle affronta
personnellement.
Onzième acte. Au Puits de la Pierre-étoile d’Absalom, elle jeta
sa simple cape de laine devant elle. Celle-ci s’étendit et s’allongea
pour former un sentier solide qui enjambait le vide et lui permit
d’entrer dans la Cathédrale pour y passer le Test.