Apparence physique
Aspect général
Avec son mètre soixante-douze pour soixante-quinze kilos, Eran se situe dans la moyenne
supérieure des aasimars. Son ascendance angélique lui confère d’ailleurs une répartition homogène de sa masse musculaire sans qu’il n’ait d’effort particulier à fournir. Quiconque le verrait dévêtu le trouverait sans doute assez robuste et bien charpenté, mais pas trapu ou musculeux. D’adoption noble, il a appris l’art de la bienséance inhérente à ce rang social. Ainsi sa posture, en apparence rigide et lente, peut sembler « coincée » à toute personne étrangère à ce milieu. Mais ce qui marque en premier chez Eran est bien entendu l’aspect doré de sa peau, avec ce léger halo presque imperceptible en plein jour. Cette caractéristique aasimar lui vaut de nombreux regards là où il passe, mais n’effraie généralement pas les gens, la plupart ayant déjà entendu parler de cette caractéristique.
Visage
Bien que très humain d’apparence, c’est son visage qui témoigne le plus de ses origines aasimars.
En effet, ses cheveux cuivrés possèdent un reflet métallique, donnant l’illusion d’une composition ferrique. Il les entretient en carré long et les attache en catogan lorsqu’il doit se battre, afin qu’ils ne le gênent pas. Ses yeux, d’un vert intense, scintillent de centaines de reflets et nuances, rappelant deux émeraudes opalescentes. Les quelques personnes qui ont approché Eran d’assez près pour les contempler, ont décrit cette expérience comme “ plonger dans les tréfonds de sa propre âme ”. Bien qu’Eran pense qu’ils exagèrent, il est très fier de ses yeux. Ce qui n’est pas le cas de son nez, légèrement épaté et dénotant sur son visage fin, héritage d’une rixe enfantine avec son cousin Savaric. L’absence de pilosité faciale, associé au petit sourire qu’il arbore parfois, lui donnent un aspect enfantin, voire malicieux, et ce malgré ses 30 ans passés.
Tenue
Possédant de nombreuses tenues pour chaque occasion que la vie de noble a à offrir, Eran pourrait mettre
une livrée différente chaque jour de l’année s’il le voulait. Mais malgré cette abondance de tissu, sa tenue préférée et qu’il porte la majeure partie du temps est empreinte de simplicité et surtout de praticité. Elle se compose d’une chemise et d’un pantalon, tous deux suffisamment amples mais parfaitement ajustés aux jointures. Ils lui garantissent ainsi une parfaite liberté de mouvement tout en évitant de l’entraver. Par-dessus sa chemise, il porte souvent un gilet sans manche dont la couleur contraste avec son teint de peau et aime qu’il comporte des brodures complexes, argentées ou dorées. Sa paire de botte d’escrime répond aux mêmes caractéristiques et leur légèreté en fait un avantage de mobilité lors des passes d’arme. La qualité de fabrication supérieure de ces deux atours agit comme un discret rappel de son origine noble. Les seuls bijoux qu’il porte sont des chevalières, une à chaque main. Celle de gauche, offerte par son père adoptif, arbore le sceau Orlovsky tandis que celle de droite arbore trois lettres, E.B.O..
Le château de Havre-Neige, demeure du seigneur Léandre Orlovsky, où a grandi Eran
Personnalité
Eran est souvent décrit de nature très calme, voire trop. Il faut dire que le sang aasimar et le code social de la noblesse vont tous deux à
l’encontre de la précipitation et avoir été élevé par un Orlovsky n’a pas arrangé les choses. En effet, Léandre lui a toujours appris à bien considérer toutes les parties d’une décision avant de faire son choix. Mais quiconque le penserait lent à la détente oublierait les dizaines d’années d’éducation et d’apprentissage dont il a bénéficié. Car même s’il n’a pas tout retenu des milliers de pages lues, la logique et la réflexion se sont inscrits profondément en lui et le guident sur la voie qu’il pense la plus sage. Aussi, par exemple, préfère-t-il attendre d’avoir toutes les données d’un problème que de risquer un choix précipité. Ou encore, il essaie de ne juger personne sans lui avoir parlé un minimum.
De manière générale, Eran est mesuré dans ses actes. Orphelin d’un raid ayant coûté la vie à ses parents et ayant ravagé son village, il ne supporte pas la violence, surtout quand le rapport de force n’est pas égal. C’est d’ailleurs pour cela, et sur recommandation de Léandre, qu’il a rejoint l’ordre de chevalerie de la Rose Bleue. Il s’est ainsi juré de défendre la veuve et l’orphelin et tout autre opprimé par la voie diplomatique dans la mesure du possible. Mais si cette voie venait à échouer, il a également reçu un enseignement poussé en escrime, dérivé des maitres Aldori. Et bien qu’il ne soit pas le meilleur bretteur de sa génération, son maniement de la rapière peut se révéler mortel pour son adversaire de duel, son mode de combat favori.
Les souvenirs qu’il garde du raid reviennent fréquemment le hanter la nuit. Pendant ces cauchemars, il revoit sa mère et son père le serrant fort
contre eux. Tout autour, d’énormes flammes puis un craquement sinistre et une sensation d’écrasement brutale tandis que ces parents se sacrifient pour le protéger de l’effondrement avec leurs corps. A ce jour, Eran a encore du mal à rester dans des lieux exigus, sans que cela ne constitue une réelle claustrophobie. Il préfèrera juste envisager une sortie assez rapidement, pour retrouver l’air extérieur.
Enfin, même si sa mémoire n’est pas son point fort, Eran est extrêmement curieux. Il adore découvrir de nouvelles choses et est capable de
passer des heures à explorer aussi bien une bibliothèque qu’un lieu inconnu. Ce n’est pas tellement pour la connaissance que pour l’excitation de la découverte qu’il peut ressentir à ce moment-là. Limité au château et son domaine pendant de nombreuses années, Eran est aujourd’hui prêt à parcourir le monde pour confronter la théorie à la pratique.