RetourFête de la bière : 2 Calistril (février)
Le mois de Calistril est très attendu, ce n'est pas seulement parce qu'il annonce la fin de l'hiver et l'inévitable (et généralement bien accueilli) début du printemps. En effet, aucun moment n'est plus impatiemment attendu que le deuxième jour du mois, jour réservé dans la plupart des zones de la Mer Intérieure à la fête connue sous le nom de "Fête de la bière".
Un élément clé de la Fête de la bière est bien sûr la consommation des dernières cuvées de la saison précédente. Traditionnellement, la fête était destinée à être un partage communautaire de l'approvisionnement de bière (l’origine du ce jour férié vient du centre de Druma), mais aujourd'hui, la plupart des célébrants utilisent la Fête de la bière comme une excuse pour se saouler à outrance avec n'importe quelle source d'alcool disponible. Dans la haute aristocratie, on la célèbre avec le débouchage de bouteilles expressément mises de côté pour l'événement. Tandis que dans les bidonvilles, les hordes de fêtards se déplacent de bar en bar pour s’enivrer. C'est dans ces endroits que les fameuses «émeutes de la bière" se produisent généralement quand les fêtards ne sont pas encore assez ivres, ces événements se produisent lorsqu'il y a plus de buveurs que d'alcool : violence et destruction deviennent alors inévitables.
Les villes ayant des antécédents forts d'émeutes de la bière vont généralement s'appuyer sur des troupes supplémentaires de la milice pour aider les gardiens de la paix ... mais parfois, il peut être difficile de tirer parti de ces troupes quand elles attendent elles-mêmes avec impatience le moment où elles vont célébrer leur propre Fête de la bière!
Festival de Forgesoleil : 21 Sarenith (juin) - Solstice d'été
Célébré au solstice d'été, ce jour férié honore la journée la plus longue de l'année comme le jour où Sarenrae accorde une attention supplémentaire aux mortels du monde terrestre. Les croyants dansent, se donnent des cadeaux simples et de petits feux d'artifice, vendent ou s'échangent les produits les plus fins de leur artisanat lors d'un rassemblement aux airs de marché. Feux d'artifice, banderoles de papier et cerfs-volants sont les amusements les plus populaires.
De nombreuses fêtes comportent une reconstitution du combat entre Sarenrae et Rovagug, la déesse étant représentée par une jeune femme et le dieu maléfique par une effigie de tissu tendu sur un cadre pouvant dépasser 6 mètres de long et nécessiter quatre personnes ou plus pour être déplacée.
Fête de l'Archer : 3 Erastus (juillet)
Cette fête marque également la fondation de Castelcerf !Dans tout l’Avistan peu de festivités sont autant attendues et célébrées que la fête de l’Archer. Malgré les origines de la fête qui sont liées au culte d’Erastil, la population des campagnes depuis les Terres des Rois des Linnorms à celles du Taldor célèbre le cœur de l’été par un jour consacré à forger de nouvelles relations, à apprécier les amitiés existantes et à célébrer les dons des dieux.
Alors que la fête traditionnelle laisse une bonne place aux tournois d’archerie -toujours une part importante de toute célébration de la fête de l’Archer- beaucoup l’ont étendu à la démonstration de tous types de talents, depuis la cuisine et le conte jusqu’aux courses et aux mises en scène de combat. En plus de créer une ambiance de fête foraine, beaucoup de démonstrations ou de compétitions ont un ou deux objectifs secondaires : cela peut être pour les marchands l’occasion de montrer la supériorité de leur cheptel et de leur marchandise, ou plus populairement l’occasion pour les jeunes en âge de se marier de prouver leur valeur.
Alors que les journées de festivité sont remplies de jeux, nourriture et démonstrations de talents, les nuits amènent danses, boissons, frasques et le couronnement des princes et princesses de l’été et du printemps pour les deux jeunes et deux adultes qui ont fait le mieux leurs preuves lors des évènements de la journée. La fête dure tard dans la soirée mais s’interrompt rapidement à minuit de façon à -selon les préceptes d’Erastil- ne pas entraver les tâches du lendemain. Pour ceux qui ne suivent pas Erastil toutefois, les soirées privées, la boisson et les flirts se poursuivent bien au-delà jusqu’au matin suivant.
Fête de l'Ascension : 6 Lamashan (octobre)
Pour beaucoup, l’épreuve de la Pierre Etoile représente le plus grand de tous les défis qui soient, mais pour Iomédae, elle fut l’une des trois étapes qui lui permirent de passer de héraut d’Aroden à déesse à part entière. Ainsi, le 6 Lamashan, les fidèles de l'héritière rendent hommage à la vie héroïque de Iomédae avant son ascension et célèbrent la date anniversaire de son ascension divine.
La célébration se déroule en plusieurs étapes. Tôt dans la journée, des troupes d'artistes, composées le plus souvent d’amateurs passionnés aussi bien que de professionnels, donnent des représentations des 11 Actes de Iomédae, miracles et sacrifices héroïques qu'elle a accomplis et qui l’ont conduite jusqu’aux épreuves de la cathédrale de la Pierre-Etoile. Les textes de ces représentations varient selon la région, la ville et même le quartier, mais malgré les différences de cadre, de moyens et de choix des mots, les thèmes et la morale restent les mêmes.
Alors que la journée avance, les prêtres organisent des joutes et des simulacres de batailles, où peuvent participer tout ceux qui montrent assez d'habileté pour ne pas constituer un risque pour eux-mêmes ou pour autrui. Les gagnants de ces concours sont ensuite soumis à des tests d'acuité mentale tels que la résolution d’énigmes, l’élucidation de questions philosophiques et répondre à des questions d'honneur et de justice. Ceux qui arrivent à montrer leurs valeurs dans les deux concours se voient attribuer une cape blanche représentant l'héritière en paix, confectionnée d’après le vêtement rouge de Iomédae, qu’ils porteront jusqu’à la fin des célébrations. Des festins et des chants suivent les compétitions, pour commémorer l’allégresse qui a suivi l'ascension de Iomédae. Ces moments sont l’occasion de prêter des serments d’amitié et de pardonner à ses ennemis, alors que les prêtres circulent parmi la foule offrant la bénédiction de l'héritière à ceux qui prennent de tels engagements et qu’ils conseillent ou servent de médiateur à ceux qui ont besoin d’une aide supplémentaire.
Les célébrations se terminent généralement avant minuit, et le lendemain, les prêtres et les champions de la veille ramassent les épées émoussées des simulacres de batailles, les aiguisent et les répartissent entre les arsenaux des églises et ceux des organisations de même sensibilité afin que tous puissent rester vigilants contre le Mal et soient prêt à le terrasser.
Fête des Sept Voiles : 23 Neth (novembre)
La région de la mer Intérieure se démarque par sa grande diversité. De nombreuses ethnies humaines s'y mêlent et vivent les unes à côté des autres un peu partout dans cette zone, et on y trouve également des races qui n'ont absolument rien d'humain. On peut facilement y rencontrer des elfes qui côtoient des humains sur les marchés, des gnomes qui travaillent en tant que marchands dans des communautés naines, ou des tengus au sein d'un équipage de navire principalement constitué d'humains. D'ailleurs, deux des races les plus courantes de la région de la mer Intérieure, les demi-orques et les demi-elfes, sont même le résultat d'unions découlant de cette diversité.
La fête des Sept Voiles, qui se déroule le 23e jour de Neth dans la plupart des contrées de la mer Intérieure, est une célébration de cette diversité, un moment où les différences sociales s'estompent au fil d'une journée remplie de danses, de festins et d'amourettes. Cette festivité se termine traditionnellement par le bal masqué des Sept Voiles, une célébration où les participants portent des déguisements qui masquent leur race et/ou leur sexe (certains utilisent même des bibelots ou des tours magiques) et les transforment du tout au tout. À la fin du bal, les participants enlèvent leurs déguisements en face de leur partenaires, ce qui produit souvent des résultats imprévisibles et parfois merveilleusement cocasses. La plupart des esprits plus traditionalistes et conservateurs considèrent la fête des Sept Voiles comme un scandale ou une fête tout à fait inappropriée mais celle-ci reste très populaire, surtout dans les plus grandes villes.
Les historiens font remarquer que la "danse des Sept Voiles" dont provient cette fête avait un tout autre but que de promouvoir la diversité : le mystérieux culte de Sivanah, la déesse des illusions, des mystères et des réflexions, est généralement cité comme étant à l'origine de ce festival. D'ailleurs, des fidèles de cette déesse (elle aussi appelée le Septième Voile) considèrent le 23e jour de Neth comme l'un des jours les plus sacrés de l'année. Les détails des rituels que l'église de Sivanah pratique ce jour-là restent cependant un mystère pour ceux qui ne font pas partie de ce culte, car celui-ci semble apprécier les secrets. Cette politique du secret a naturellement engendré de nombreuses rumeurs sinistres mais, chaque année, une nouvelle fête des Sept Voiles se déroule, avec des participants impatients d'oublier ces sombres on-dit pour s'adonner à une nuit de folie et d'amusement.
Fête du Cristal : 21 Kuthona (décembre) - Solstice d'hiver
Pendant cette journée, dans les villes où la fête du Cristal est célébrée, les habitants accrochent des prismes en cristal et des colifichets en verre dans toute la ville afin de répandre la lumière et de submerger les rues d’arc-en-ciel. Alors que les citadins se préparent pour les festivités de la soirée, les artisans et les musiciens exercent leur art, dans l'espoir d'une pièce ou deux, vendant leurs créations ou jouant des airs pour les gens qui viennent flâner. Tout au long de la journée, les habitants échangent des petits cadeaux, traditionnellement faits à la main, comme des témoignages de reconnaissance ou des offrandes de paix à ceux qu’ils pensent avoir causé du tort durant l’année.
Afin d’imiter les représentations artistiques de leur déesse, les femmes se teignent des mèches de couleurs dans les cheveux. En général, les jeunes filles ont une demi-douzaine de mèches de couleurs différentes, tandis que les femmes mariées plus âgées en ont habituellement une ou deux. Les hommes portent des manteaux en patchwork colorés qu'ils appellent mélaros et qu'ils gardent toute leur vie, en y ajoutant chaque année des nouvelles pièces ou des morceaux de tissu récupérés sur d’autres vêtements.
Alors que la nuit tombe, le peuple réunit toutes les lanternes et bougies disponibles pour les mettre sous les porches et le long des rues où elles viennent se mêler à la lumière de la ville. La place de la ville accueille une grande fête autour d'un feu de joie avec des viandes rôties, des légumes cuits, des légumes-racines grillés et des courges d'hiver, le tout assaisonné avec de nombreuses épices parfumées. Autour de ces feux de joie, le clergé de Shelyn célèbre des mariages, où toute la communauté se rassemble pour être témoins des vœux d'amour prononcés. Pendant ces cérémonies, les adolescents poursuivent leurs romances naissantes en donnant des bibelots ou autres symboles de leur affection à ceux ou celles qui ont attiré leur regard et leurs pensées tout au long de l'année.
Une des traditions les plus étranges parmi les fidèles de Shelyn est la poupée Zonzon. Un enfant choisi pour être le "frère" passe chez ses voisins avec cette étrange poupée, fabriquée à partir de chutes de cuir et de tissu et cousue avec du fil rouge. Les habitants lui donnent des cadeaux symboliques et murmurent des excuses à l'attention de ceux à qui ils ont fait du tort au cours de l'année ou encore partagent avec cette poupée des souvenirs heureux pour représenter la bonté et la miséricorde de Shelyn pour son frère désormais perdu Zon-Kuthon. Le "frère" enfant apporte la poupée à tout le monde dans la ville pendant le festival, en s'assurant que chacun ait eu la chance de payer son dû et de faire la paix. Quand la fête touche à sa fin, la poupée est abandonnée à l'écart du village ou jetée dans les eaux d’une rivière dans l'espoir qu'elle trouve son chemin vers le Seigneur de Minuit et pour lui faire part de la bonté, de la miséricorde et de la bonne volonté dont sa sœur fait preuve malgré le fait qu'il ait choisi de se tapir dans les ténèbres.