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Diseuse de bonne aventure & Niil (2e partie)

by Dalvyn 13. août 2010 13:44

Semaine très calme après la GenCon, comme si tout le monde se reposait chez Paizo. Pas de grandes annonces sur le blog, juste un concours de déguisements entre ceux qui ont visité la GenCon en se faisant passer pour des personnages de Golarion. Vous pourrez trouver d’autres photos sur le blog de Paizo, mais j’ai tenu à en épingler une qui me semblait assez réussie : la diseuse de bonne aventure varisienne parue dans le Campaign Setting (jamais sorti en VF).

Et sans plus attendre, voici le second article dévoilant quelques secrets du monde de Niil créé par Elvith Gent et reposant sur les règles de Pathfinder-RPG. Dans cette partie, le sage nous parle des religions de ce monde.

Les religions de Niil

« Vous revoilà ! Dites-donc, mais vous n'en avez jamais assez ? Bon, si vous insistez ... En réalité, vous avez bien eu raison de revenir, car mon histoire n'est pas terminée. En effet, j'ai omis de vous parler des diverses croyances des habitants de la Province de Sardoréan. Volontairement, je l'avoue, car je n'avais guère le temps d'aborder cet important chapitre.

On distingue principalement deux religions : le culte du Panthéon, et le druidisme. Le Panthéon réunit les onze dieux du Saint Panthéon, loués soient-ils, et les cinq maudits du Pentacle Infernal. Le message de vérité et d'amour du Saint Panthéon se serait imposé aux hommes mais aussi aux elfes alors que l'Empire d'An'Intur n'était encore qu'une puissante cité. Les premiers prêtres saint-panthéonistes accompagnèrent donc les colons d'An'Intur dans leur conquête du monde afin de faire connaître le message de leurs dieux. Ils s'appuyaient notamment sur un saint écrit, le Brenwein, rédigé par onze prophètes.

Mais ils réalisèrent rapidement que Niil, en plus d'être un monde sauvage et barbare, était un monde impie. Les divers peuples qu'ils découvraient adhéraient tous à d'obscures croyances, dont les préceptes allaient totalement à l'encontre de ceux du Saint Panthéon, et qui s'accompagnaient de pratiques répugnantes comme les sacrifices. La guerre d'expansion d'An'Intur acquit donc une nouvelle dimension : elle devint la première croisade, chargée d'enseigner le message du Saint Panthéon, de force si nécessaire.

Malheureusement, comme vous le savez, plusieurs de ces religions païennes ont survécu. La plus connue est évidemment le culte de Raunor. Ce dernier, comme quatre autres dieux païens, appartient à l'assemblée divine qu'on nomme le Pentacle Infernal. Ce sont les cinq plus grands dieux païens de Sardoréan et de ses environs. Pour nous autres, saint-panthéonistes, ce sont les incarnations du Mal, puisqu'ils tirent les êtres intelligents vers le barbarisme et la violence et les éloignent de la lumière civilisatrice du Saint Panthéon. Les adeptes du Pentacle Infernal nous ont forcé à organiser de nombreuses croisades pour protéger nos familles et nos cités. Sans eux, Laaraun n'existeraient pas et la grande époque d'An'Intur serait toujours réalité.

Les druides ont un statut un peu spécial. Principalement présents chez les gnomes et les Gaewids, peuple barbare ancestral de la Province, ils pratiquent une religion païenne très ancienne, spirituellement plus élevée et moins tournée vers le Mal. En fait, ils s'intéressent principalement à la nature et à leurs petites communautés, et convertir des gens à leur religion ne semble pas les intéresser. De plus, ils ne soutiennent pas le Pentacle Infernal et ses fidèles. Ainsi, nous avons appris à cohabiter avec eux, et même si des rixes verbales ont parfois eu lieu, le sang n'a jamais été versé.

Les onze dieux du Saint Panthéon sont : Borarus, dieu de la chevalerie ; Fashnil, déesse de la paix ; Astrani, dieu du soleil et de la lune ; Désilia, déesse de l'amour ; Chenessia, déesse de la chance ; Coestriul, dieu de la justice et de la connaissance ; Atemtul, dieu du temps ; Vahor, dieu de la nature ; Mëranethil, déesse de la magie ; Kutgher, dieu des batailles ; Néréos, dieu des marchands et des voleurs. Face à eux se dressent les cinq dieux du Pentacle Infernal : Raunor, dieu de la tyrannie ; Klaerla, déesse de la torture ; Obsora, déesse des ténèbres ; Seforys, déesse de la malchance ; Gordak'Zansh, dieu des carnages. Enfin, la Triade druidique est composée du vieil Abo'Onaï et de ses deux filles Annalie et Uxyor.

Je ne devrais sans doute pas en parler, mais il existe également quelques sectes se dévouant aux maléfiques seigneurs d'Opuhr, le royaume des morts. Rejeter la lueur divine et se tourner vers les diables, les daemons ou les démons est indéniablement une preuve de folie, et ces sectes restent heureusement très peu nombreuses.

Que dire ensuite ... Eh ! Mais que se passe-t-il ?Non ! Non ! Ne me tuez pas ! Argh ...

[Silence ...]

Vous autres, écoutez moi ! Il est temps de mettre fin à tous ces mensonges ! Mon nom est Dalrok et je suis prêtre de Gordak'Zansh ! Oui, ce dieu que vous osez dépeindre comme un fou assoiffé de sang ! Ce que l'on vous a enseigné pendant des générations n'est pas la vérité, et moi, je vais vous la donner.

Nous autres, soit-disant monstres, vivions depuis fort longtemps en harmonie avec les terres giboyeuses de Sardoréan. Puis les infâmes colons d'An'Intur sont arrivés et, jaloux de notre bonheur, nous ont attaqué alors que nous nous apprêtions à les accueillir dignement. Ils nous ont chassés de nos maisons, nous ont volé nos territoires de chasse et nous ont même mis sur des bûchers ! Qui sont les barbares, je vous le demande !

Nos religions sont des religions honorables et respectueuses de la nature. Gordak'Zansh est dieu honorable et protecteur, qui nous accompagne à la guerre mais nous punit si nous faisons preuve de lâcheté. Seforys, sa femme, est une déesse éprise de liberté qui nous apprend à ne jamais courber l'échine, quelle que soit l'adversité. Les gobelins prient Obsora, déesse du cycle de la vie, qui leur apprend sagesse et mesure. Les kobolds vénèrent Klaerla, déesse de la beauté et de la magie, créatrice du monde. Les prêtres du Saint Panthéon ont déformé nos propos et nous ont présenté comme des adorateurs du Mal car ils n'acceptaient pas que leur religion ne soit pas seule et unique en ce monde.

Les Laarans étaient victimes du saint-panthéonisme au même titre que nous. Raunor était à leurs yeux un dieu de la royauté et du pouvoir, mais certainement pas un dieu de la tyrannie. Plus nombreux, ils ont pu se rebeller et reprendre la place qui leur était due. Mais il semble que les fiélons d'Opuhr les aient ensuite séduits et manipulés. Ils ont alors récupéré les mêmes travers que leur bourreaux et, loin de nous recevoir comme des frères, nous ont à leur tour désigné comme des barbares.

Quoi qu'il en soit, l'intolérance et l'étroitesse d'esprit des saint-panthéonistes sont bel et bien la cause de nos malheurs, mais aussi des leurs. S'ils ne nous avaient pas persécuté, Laaraun n'aurait jamais été !

Suppliez les vrais dieux de vous pardonner, tant qu'il n'est pas trop tard ! »

Ah, au fait ! Si vous n’avez pas trouvé l’identité des deux barbus du blog précédent, il s’agissait d’Ed Greenwood (le créateur des Royaumes Oubliés, qui a également participé à la rédaction du Campaign Setting de Golarion) et de Dave Gross, l’auteur du premier roman dans Golarion, Prince of Wolves. On avait donc bien deux noms de famille commençant par la même lettre, G, et deux prénoms commençant par des lettres qui se suivents : D et E.

Bons jeux !

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