Toujours caché sous sa capuche, Erik prit la parole : « peut-être que nous aurions besoin d'un guide Fedrigo, et ce brave homme semble bien disposer à nous aider. Mais fait attention camarade, si tu nous fait un coup dans le dos, tu n'auras pas le temps d'en profiter. Ce n'est pas une menace, mais une constatation. »

Tout cela avait été dit dans un ton neutre et froid.

Modifié par un utilisateur mardi 13 mars 2012 15:38:13(UTC)  | Raison: Non indiquée

Fredrigo observe le mercenaire tandis que Véolia le questionne.

Puis il s'empresse d'ajouter.

« Ma foi, je préfère vous dire que nous ne pourrons vous payer qu'une fois que nos marchandises seront vendues, et si nous sommes pleinement satisfaits !!
Faudrait pas chercher à nous entourlouper en nous emmenant chez un commerçant de vos amis avec qui vous vous arrangez : j'ai une idée pas trop mauvaise de la valeur de ce que nous transportons. Ce n'est pas le trésor royal du Cheliax, hein, loin de là, mais de quoi voir venir pour quelques mois en mangeant à sa faim, en dormant au chaud et en ne manquant de rien !

Mes associés ont cependant bien résumé ce que nous attendons de vous dès lors que nous serons rassasiés et réchauffés : je tiens à dormir à Bourg plutôt que de ce côté-ci de la Velashu... »



heureusement que Sulmatuul fait de bons jets...

Modifié par un utilisateur mercredi 14 mars 2012 10:32:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

Véolia sentait la colère lui montais à la tête. Elle aurait voulu lui dire tout ce qu'elle avait vécu depuis ses 4-5 jours. Entre les Trolls, les morts vivants, les orques, etc. Mais il ne fallait rien dire. Il fallait être discret.


Elle prit une grande respiration, et le regarda droit dans les yeux.

« Vous pouvez ranger votre main et vous rasseoir. J'irais moi même sonner la cloche du bac quand j'aurais fini mon assiette. » dit elle sur un ton dur.

« Nous n'avons aucunement besoin de votre aide. Je suis déjà venu plusieurs fois à Bourg, et je ne me perdrais pas. »
Elle regarda longuement Fred et Erik, en espérant leur faire comprendre qu'elle ne voudrait pas de lui pour les accompagner à Bourg.

Elle prit 2 cuillères de son auge, se leva et sortir pour aller sonner la cloche.

Nom de nom de nom de nom de nom de nom !

Tandis que Véolia vexée sortait de la grande pièce réchauffée par l’âtre mais aussi la tension soudaine qui venait d’apparaître, le mercenaire remballait sa main prestement, ouvrant des yeux ronds de surprise avant de voir son visage enjoué par le vin devenir cramoisi par une peur soudaine inspirée par Frédrigo. Il ouvrit la bouche pour déverser un flot d’injures – « QU... Qu… quoi !?!?.. M’excuser devant une put…  »! – Mais il ne put finir sa phrase dont les mots s’étranglaient dans sa gorge, devenant un gargouillis inintelligible. Il chercha désespérément du soutien auprès des autres hommes dans la pièce, le vieillard était étrangement obnubiler par les dessins des nœuds de bois sur le plancher, tandis qu’Erik restait de marbre sous sa capuche, puis il revint sur Frédrigo qui avait adopté une attitude menaçante et par là même impressionnante.

Zert ramassa prestement ses affaires, renversant au passage son verre de vin et le broc de terre cuite dans un geste rageur, faisant sursauter les paysannes qui préparaient la cuisine, puis sortit lui aussi du relais sans un regard pour quiconque, d’un pas excessivement précipité – « Ha… J’ vois… Z’êtes de c’ genre d’aventuriers sans l’sou !.. Z’êtes des grands champions !.. Hé ben débrouillez-vous et j’ vous souhaite même pas bonne chance à Bourg… » - La porte claqua sur le mercenaire effrayé ou en colère, faisant encore une fois sursauter le personnel du relais qui reprit petit à petit son travail ainsi que le nettoyage des pots cassés, non sans soupirer discrètement.

Dehors, Véolia avait fait gagner le ponton ou s’agitaient au gré du courant, les petites embarcations qui y étaient amarrées. Elle avisa le poteau sur lequel était accrochée une cloche qu’on pouvait sonner en agitant un petit cordeau fixé au battoir. La jeune femme encore sous le coup de l’émotion agita énergiquement comme si on sonnait l’alarme pour un incendie. A son appel, elle entendit une autre cloche sonner, probablement de l’autre côté de la Grande Velashu, l’appel était lancé, il ne restait plus qu’à attendre que la barge plate fisse la traversée pour venir les chercher. Derrière, le mercenaire sortait précipitamment du relais et lui jeta un regard noir, sa main serrant le manche de son épée au point de s'en faire blanchir les phalanges. Il cracha par terre en direction de la jeune prêtresse puis s'éloigna tout aussi précipitamment, commençant à faire le tour de l'établissement pour gagner la basse cour.

Véolia attendit un petit moment. Elle regardait au loin sur l'autre rive l'agitation sur les quais de Bourg. A l'embarcadère du grand bac, la barge à fond plat se mit en mouvement. Il fallait pas moins de 4 personnes pour la manœuvrer, visiblement un adulte, le passeur, un gaillard d'une cinquantaine d'année à la peau tannée à force de travailler en extérieur. Véolia fouillait sa mémoire pour se rappeler ce qu'elle savait de lui. Elle n'avait utilisé le Grand Bac que 2 fois, c'était pour aller à Magnimar avec le père Olwyn et lorsqu'elle en était revenue seule après son année de méditation et de soins au Temple-hôpital de Sarenraé. Le passeur était un homme acariâtre, des mains aussi larges que des battoirs. La jeune prêtresse se souvenait que la première fois qu'elle l'avait vue, elle s'était demandée s'il allait pagayer avec ses mains ou avec les grandes pagaies qui longeaient les flanc. Toujours entrain de râler ou de marmonner dans sa grosse moustache, il sifflait les manœuvres à ses adjoints qui occupaient les 3 autres postes de rame. Le passeur était plutôt petit, les épaules larges et des jambes qui devaient être aussi volumineuses de celles de Ferrèol. S'il avait été plus petit d'une tête et qu'il avait porté la barbe et les cheveux longs ou tressés, on aurait pu comparer sa carrure avec celle d'un nain.

Son travail n'était guère enviable, quelle que soit la météo, il était dehors sur sa barge à faire les aller-retours d'une rive à l'autre pour transporter les personnes et même les chariots des marchands avec leur bétail. Ses adjoints se succédaient à mesure qu'ils grandissaient. La plupart du temps, il avait 3 jeune garçons entre 12 et 16 ans qui avaient été mis là par leur famille pour punition ou pour glaner quelques argents. Le travail était difficile et il n'y avait que "Dédé" le Passeur, un solitaire asocial, pour aimer ça. Le père Olwyn l'avait appelé Dorian, mais tout le monde l'appelait Dédé et beaucoup de gens était intimidé par son regard noir et fixe qui ne laissait passer aucune émotion. Les 3 garçons qui l'accompagnaient étaient plutôt maigres et c'était avec difficulté qu'ils manœuvraient la barge, la faisant dériver avec le courant ou parfois la faisant prendre un mouvement de rotation lorsque les 4 rames n'étaient pas coordonnées. Mais plusieurs sifflements secs émaillaient les coups de rame et remettaient de l'ordre dans tout ça. Un bref instant, la jeune prêtresse se demanda pourquoi le Passeur n'était pas parti à la guerre. Mais la réponse était simple : personne n'aurait pris ou ne pouvait prendre sa place et le Grand Bac devait toujours rester en service. Elle regardait le bac arriver lorsque Frédrigo et Erik la rejoignirent.

Il ne fallut pas plus d'un quart d'heure pour faire la traversée. En 2-3 sifflements secs, un des gamins sauta sur le ponton, tenant l'amarre à la main et la tourna prestement autour de la bitte pour immobiliser la barge. Celle-ci vint alors se plaquer le long du ponton et une autre amarre fut arrimée autour d'une seconde bitte, terminant la manœuvre d'accostage. Le trio put détailler plus attentivement l'équipage. Les trois garçons n'étaient pas bien vieux, entre 12 et 14 ans, ils avaient l'air bien miséreux et maigres, avec des vêtements rapiécés, de vieux manteaux mités et sales, ce qui par ce temps automnal ne devait guère les réchauffer. Dédé restait sur la barge et regardait maintenant fixement le ponton et ceux qui se tenaient dessus, ainsi que leur bardage. Il évaluait le coups du passage. Après un moment de silence, il parla d'une voix éraillée - « Ça f'ra 10 pièces d'argent. »

Faites un test de Perception svp.



En fin, de matinée, rien de remarquable n'était survenu. Le trio avait eu bien le temps de se familiariser avec l'endroit, ayant un poste d'observation idéal. Midi approchait lorsqu'une cloche lointaine retentit frénétiquement. En réponse, la cloche du Grand Bac retentit à son tour, puis l'embarcation se mit en branle. Le passeur et 3 gosses mirent la barge à fond plat en mouvement à l'aide de longues rames qui pouvaient aussi servir de gaffe ou de pagaies. Le Grand Bac quittait son emplacement sur le ponton de Bourg pour gagner la rive opposée de la Velashu. D'après leur plan, ce devait être pour aller chercher Frédrigo, Véolia et Erik.


Faites un test de Perception svp.

La place n'était pas trop confortable, mais il s'en était accommodé. Et le fait de se relayer assez fréquemment avec ses deux compagnons l'aiderait surement à ne pas tombé dans une monotonie, et de ce fait rater un élément primordial. Pour le moment le calme matinal faisait fit de leur surveillance, et la vision qu'avait Ferrèol était loin de ce qu'il avait imaginé d'une ville comme Bourg !! Il avait regardé à plusieurs reprises le couple essayant de deviner leur réel pensée de voir ainsi dépérir leur cité et sa population. « Nadya, c'est comme ça depuis que le Masque à pris le pouvoir, et ça dure depuis que la baronnie est en guerre ?? Je suis persuadé que c'est lié !

J'espère sincèrement qu'on va réussir, c'est inadmissible de voir une population tomber aussi bas. Si seulement le baron pouvait voir ça ??? Regardez bien mes amis, que plus tard notre récit reflète parfaitement ce que nous voyons aujourd'hui, de manière à que cela ne se reproduise plus jamais !!! »

Puis le son de la cloche retenti, le jeune druide se stoppa net, et tenta de percevoir quelque chose.

Erik n'avait dit mots depuis ceux prononcés à l'auberge, il n'avait même pas prit la peine de répondre à fedrigo.
Pendant la traversée, il était resté dans son coin, son visage caché par sa grande capuche.

Il laissa payer Fedrigo et mit pied à terre, regardant les alentours. ils étaient de retour au Bourg, une nouvelle aventure commençait et elle pouvait être des plus dangereuse.