Les Edits
Dans chacun des "Rôles" qui précèdent, une choix d'options "allegeance" est donné dans la rubrique "roleplay", ces allegeances indiquent à quelle autorité le paladin se réfère. Les choix suivants sont possibles:
Eglise seule : Le paladin est au service d'une Eglise, il reçoit ses ordres du grand-prêtre ou de la hiérarchie d'un Ordre dont il fait partie.
Eglise et Gouvernement : Le paladin est à la fois aux ordres de son Eglise et de son Roi, il reçoit ses ordres du Grand-prêtre ou d'un officiel du gouvernement.
Philosophie seule : Le paladin n'a de comptes à rendre à personne, il suit ses propres principes... ces principes peuvent (ce n'est pas obligatoire) être inspirés par une divinité, mais le paladin n'a aucun lien ou aucune confiance en ses représentants officiels.
Philosophie et Gouvernement : Le paladin est au service du roi, mais il obéit avant tout à sa conscience.
En cas de réel conflit d'intérêt entre l'Eglise et le Gouvernement, ou entre la philosophie du paladin et les ordres du roi, c'est toujours l'Eglise ou la Philosophie qui doit l'emporter (sauf cas exceptionnels ou la hiérarchie du temple serait corrompue ou incompétente).
Philosophie :
Les édits de la philosophie sont les plus simples à respecter, ils consistent à respecter son alignement Loyal-Bon et les trois vertus que le personnage a choisi en début de carrière. Dans des cas exceptionnel, un maître spirituel reconnu dans cette philosophie peut émettre des édits que le paladin devra respecter, le Patriarche Parfait peut demander à ses fidèles et alliés de ne pas faire de commerce avec le Royaume des Saliens qui les persécutent ou de soutenir, selon leurs moyens, les adeptes qui ont du fuir les persécutions.
Contrepartie: L'allégeance envers une philosophie ne rapporte aucune aide en retour au paladin.
Eglise :
Les édits d'une religion organisée sont plus complexes, le Grand-Prêtre de la région peut décider de lever une dîme sur les gains de tout les fidèles opérant dans sa juridiction, chaque église peut imposer des obligations à ceux qui suivent sa religion (par exemple: les fidèles de Gorum doivent toujours avoir une arme en métal à leurs côtés, ceux d'Irori doivent passer au moins une heure par semaine à s'instruire, ceux de Pharasma doivent respecter les "vrais" oracles et ne peuvent fréquenter les charlatans, etc. - ces exemples sont de pures inventions, le MJ a toute liberté de créer ses propres obligations).
Lorsqu'un temple est menacé, sa hiérarchie peut également faire appel à ses fidèles pour la défendre ou pour partir en croisade contre l'ennemi désigné. Si un tel cas se produit, un paladin ayant une allégeance envers l'Eglise est obligé d'y répondre... et s'il a choisi la vertu "allégeance", on attendra de lui un zêle tout particulier.
La réaction d'un paladin en cas de croisade d'une religion LB devrait dépendre de son allégeance:
aucune allégeance envers cette religion :Qu'il soit adepte d'une philosophie ou d'un autre temple, le paladin n'a aucune obligation ou interdiction de réagir, il le fera sans doute si des innocents sont directement menacés, mais pas plus que pour n'importe quelle autre "juste cause".
Peut-être que son amitié envers un paladin ou prêtre de cette religion l'incitera à participer
dévôt (rôle) d'un autre culte :Le paladin ne bougera pas, sauf si, pour une raison ou une autre, son propre temple est impliqué dans la croisade (si un gouvernement maléfique persécute toutes les religions bonnes).
Membre de cette église :Le paladin a l'obligation de participer, il doit en outre verser une dîme de 20% sur tous ses revenus pour soutenir l'effort de guerre jusqu'à la fin de la croisade.
Membre de cette église ET vertu "allégeance":Outre l'obligation de participer, le paladin doit fournir à ses propres frais cinq hommes d'armes par niveau, mettre si nécessaire ses propriétés (manoir, maison, forteresse) à la disposition des croisés et, s'il est un seigneur d'une certaine importance, négocier avec les seigneurs neutres dont le ralliement pourrait faire pencher la balance.
contrepartie : Un paladin qui suit les édits d'une église peut toujours compter sur son soutien en cas de besoin. S'il est accusé pour un crime qu'il n'a pas commis, les membres de son église avanceront l'argent de sa caution, lui fourniront un avocat et lui feront passer de la nourriture en prison (qu'il partagera bien sûr avec ses co-détenus). Une fois qu'il aura atteint un niveau élevé, son Eglise pourrait lui octroyer des terres et avancer une partie du prix de la construction d'une forteresse tl'Eglise héritera des terres à la mort du paladin, sauf si son hériter reprend le flambeau).
Gouvernement
Tant que le gouvernement reste bon et n'est pas incompatible avec la religion ou philosophie du paladin, ce dernier doit en suivre les édits s'il a choisi cette option.
Un gouvernement peut ordonner la levée d'une armée pour la défense de son territoire ou pour combattre un gouvernement maléfique ; s'il impose des taxes sur les activités des aventuriers, le paladin veillera à ce que son groupe les respecte ; un paladin au service d'un gouvernement peut être requis par tout officiel de niveau supérieur au sien pour soutenir ses actions: comme membre ou officier dans la milice, comme fonctionnaire pour tout rôle qui requiert une autorité morale (un paladin peut servir de témoin d'un traité sans que sa parole soit mise en doute), on peut également demander sa présence à des festivités ou cérémonies.
Tant que le gouvernement reste loyal-bon, le paladin doit suivre ses édits. Si un officiel corrompu donne au paladin des ordres contraire à ses principes, il refusera d'obéir et devra dans la mesure du possible le dénoncer à ses supérieurs... c'est pourquoi les paladins chevronnés ont tendance à se méfier lorsque leur interlocuteur leur dit: "Ce que je vais vous dire est strictement confidentiel, ai-je votre parole que vous n'en parlerez à personne ?" - répondre non à cette question n'est pas une violation de principe, c'est juste de la prudence.
Contrepartie : En servant officiellement un gouvernement, le paladin devient lui même un officiel et peut obtenir des services de la part des officiels de rang inférieur. Un paladin "officiel" de niveau 10 peut donner des ordres à un Shérif de niveau 7 tant qu'il reste dans les limites de sa juridiction... et du raisonnable.
Seul un officiel d'un rang supérieur à celui du paladin peut le mettre en accusation ou lui donner des ordres.
Niveau des personnages dans une hiérarchie
Lorsqu'un personnage fait partie d'une organisation, son niveau détermine également sa place dans la chaine de commandement, mais ce niveau est ajusté par le prestige du personnage , son rang de naissance et son ancienneté dans l'organisation. Un prince cadet de faible niveau aura théoriquement le droit de donner des ordres aux vieux connétable, mais ce dernier refusera sans doute d'obéir si ces ordres lui semblent ineptes.
Les ajustements suivants s'appliquent au niveau hiérarchique du personnage:
* Chaque exploit reconnu du personnage : +1
* Niveau de confiance: réputé incompétent -2, transfuge -4, homme de confiance +2
Gouvernement :* Roi en titre : +15
* Reine, prince héritier : +12
* autres princes (selon l'ordre de succession) : +10 / +8 / +6 / +4 (bonus minimum)
* princesses : +3
* autres titres : Duc/Marquis +6, Comte/Vicomte +5, Baron +4, Baronnet +3, Chevalier fieffé +2, Chevalier sans terres +1, Shérif/Bourgmestre +2
* Grade militaire : voir "armée"
Armée, ordre religieux et militaire* Grand maître: +12
* Sénéchal: +8
* Grade militaire: sergent +1, lieutenant +2, capitaine +3, Connétable +4, Grand Connétable +5
Dans ce système, on peut se trouver dans des situations ou un prince héritiers trop jeune pour gouverner sera accompagné par un officiel qui lui sera "supérieur" (un connétable de niveau 10 avec un prince héritier de niveau 2) et pourra lui donner des ordres... mais uniquement dans les limites de ce que le roi lui aura permis.
Le devoir d'obéissance ne s'appliquent qu'à ceux qui font partie de la hiérarchie. Un sergent d'une armée royale LB traitera le Grand Maître des Paladins d'Erastil avec respect, mais il n'a pas à lui obéir, même s'ils sont tout deux au service du même royaume.
Enfin, un simple soldat de faible niveau peut refuser d'obéir à un supérieur si cet ordre contrevient aux instructions d'un autre supérieur de niveau supérieur... c'est pourquoi les princes et rois avisés donnent directement leurs ordres aux gardes qui les servent.
Vertus
Selon le manuel du paladin, chaque paladin se doit de suivre les cinq vertus de base (Allégeance, Courtoisie, Honnêteté, Honneur, Valeur) et en propose d'autres à titre optionnel... pour être moins directif, je suggère de laisser le joueur choisir trois vertus qu'il devra suivre impérativement, et ne pas imposer les autres, tant que le Paladin conserve son alignement loyal bon.
Un dévot peut être l'homme le plus vertueux du monde, la courtoisie ne fait pas partie de ses vertus.
Les édits et les vertus sont une règle 100% optionnelle, mais c'est aussi un excellent guide pour permettre à un débutant d'incarner un paladin acceptable.
Allégeance
L'obéissance aux ordres des supérieur n'est pas simplement un devoir social, c'est une mission sacrée. Le paladin qui a choisi cette vertu fera toujours l'impossible pour accomplir les missions qu'on lui a confié, quitte à prendre le maximum de risques et à engager sa parole et ses biens pour accomplir son devoir.
Chasteté
Ce paladin évite l'impureté, en actes, paroles et pensées, et n'a aucune aventure galante.
Courtoisie
Le paladin se montre normalement aimable envers ses proches et les étrangers, il tient compte de leurs sentiments avant d'émettre un avis qui pourrait être mal perçu, il évite de calomnier ou de se moquer des autres (même ses ennemis), contrôle ses sentiments et n'étale jamais sa mauvaise humeur.
Générosité
En toutes circonstances, ce paladin verse 10% de ses revenus à une institution charitable loyale-bonne. Il est prêt à donner sa dernière pièce de cuivre à ceux qui en ont plus besoin que lui.
Honnêteté
Le paladin dit toujours la vérité, quelles qu'en soient les conséquences. Il peut refuser de répondre à une question (ce qu'il fera certainement s'il est capturé par ses ennemis), ses réponses peuvent être imprécises, mais il ne prononcera jamais un mensonge direct.
Lorsqu'on lui demande son avis, il le donnera également avec sincérité, même au risque de blesser l'amour propre de ceux qui l'entourent ... mais s'il est courtois, il essaiera bien sûr d'éviter les questions qui fâchent.
- "Dites moi sire Lancelot, ai-je bien combattu aujourd'hui ?"
- "Tu as fait ce que tu as pu, et tu as montré un certain courage."
- "Mais j'ai été bon ? assez bon pour devenir chevalier ?"
- "Il est trop tôt pour répondre à cette question"
- "S'il vous plait, répondez quand même."
- "Et bien tu t'es exposé inutilement et tu serais sans doute mort ou gravement blessé si Perceval n'était pas venu t'aider, tu as changé d'arme au milieu du combat pour prendre ton arbalète alors qu'un ennemi était presque à portée d'épée et tu as laissé s'échapper le chevalier noir. Ta performance est très insuffisante."
Honneur
Un paladin honorable montre du respect envers ses égaux et supérieurs, se comporte dignement en toutes circonstances, même si personne n'est là pour le voir. Il respecte également ses ennemis, une fois qu'ils sont hors-de-combat, n'hésitant pas à réconforter ses ennemis blessés ou prisonniers.
Humilité
Un paladin humble évite l'admiration et les flatteries. Lorsqu'il a accompli un exploit, il en attribue une part de mérite à ses compagnons d'aventures.
Industrieux
Ce paladin considère les loisirs comme une perte de temps et consacre au travail tout le temps qu'il ne passe pas en prière ou en aventure.
Valeur
Un paladin valeureux ne reculera devant rien pour combattre ses ennemis, refusera de se rendre ou de prendre la fuite à moins d'être surclassé à trois contre un en dés de vie ou d'en recevoir l'ordre d'un supérieur (les retraites "tactiques" sont autorisées).