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Offline Silenttimo  
#341 Envoyé le : lundi 24 mars 2014 16:36:13(UTC)
silenttimo
Rang : Habitué
Inscrit le : 04/01/2010(UTC)
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Rayon acide d6+3 dgts: 7/8
Sorts niv. 1 DD16: 0/8
Sorts niv. 2 DD17: 3/5

48 / 48


Fredrigo était épuisé.
Le stress des combats, le feu, le danger, toute la tension accumulée retombait.
Cela dit, la magie de Veolia le requinquait.

Il écoutait d'une oreille distraite Selim présenter les choses au seigneur-cavalier.

Bel uniforme !
Cela doit avoir son petit effet pour dragouiller les servantes dans les auberges... faudra que je pense à me faire faire un heaume comme celui-ci !!


Ces pensées terriblement terre-à-terre se percutaient avec d'autres pensées, comme celles d'avoir participé au sauvetage d'esclaves gnomes.

Il se dirigea vers ces derniers, et s'approcha de celui qui semblait être le meneur du groupe encore abasourdi.

« Vous voilà sauvés !
Je souhaiterais pouvoir vous accompagner lorsque vous rentrerez chez vous pour avoir la joie de jouir des visages radieux des proches qui vous retrouveront après une captivité difficile !!
Et puis apprendre votre langue un jour peut-être, pour échanger sur vos coutumes, vos fêtes et votre caractère que l'on dit taquin, en temps normal.

Malheureusement, beaucoup de travail nous attends encore, mes amis et moi-même !
Souffrez que je ne puisse participer à garantir votre sécurité lors de votre voyage retour, mais peut-être puis-je intercéder en votre faveur afin qu'un petit détachement d'Arbenfield vous accompagne ?

J'en profite pour vous demander si vous aviez l'occasion, parfois, d'entendre discuter des plans d'attaque par vos geôliers divers ?
Savoir quelle ville ou bourgade devait être attaquée par le dragon, savoir si Torcol, le chef de vos tortionnaires, et ses lieutenants, disposaient d'une cache ou d'un lieu secret de rendez-vous, savoir si vous avez eu l'occasion de rencontrer le sorcier qui oeuvrait aux déplacements du dragon mécanique, et ce que vous pourriez en dire... ?

Tout renseignement utile pour poursuivre ceux-là même qui vous ont fait subir les pires atrocités pendant des semaines ou des mois !! »


Fredrigo regardait le gnome sans condescendance.


  • diplo : 1d20+5 donne [16] + 5 = 21
JE SUIS CHARLIE
Fan de Greyhawk, paladin de Mayaheine
- Paladin/marshal niv 19 (PF) dans "savage tide".
Fan de cinéma muet
"Lubitsch trône au firmament de mon panthéon du cinéma"
Une partie de ma collection Ici
Offline mdadd  
#342 Envoyé le : mardi 25 mars 2014 19:18:57(UTC)
mdadd
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Localisation : Charente Aquatique (17)
Dans le cercle délimité par les cavaliers, le groupe se présenta. Selim demanda bien-sûr des nouvelles de sa compagnie, de façon assez martiale, retrouvant l'espace d'un instant son attitude militaire. Véolia présenta le groupe et donna un aperçu global de la situation, ce qui fit froncer les sourcils de leur interlocuteur, quant à Frédrigo, toujours en verve surtout lorsqu'il y avait moyen de se mettre en avant, ne cessait de parler sans interruption avec les gnomes. Pendant les échanges de civilités et de paroles, Véolia ne manqua pas d'invoquer les faveurs de Sarenraé afin de soigner ses amis, ce qui profita aussi aux cavaliers et montures qui se trouvaient dans le cercle de guérison, la vague de chaleur au doux parfin floral printanier fut accueillit avec joie. Le seigneur Horan rétablit le silence parmi ses troupes en levant le poing, ce qui fit qu'on n'entendait plus que Frédrigo qui ne s'arrêtait donc jamais de parler. Rapidement, le charmeur de ses dames de Magnimar baissa naturellement le ton jusqu'à cesser de prononcer un mot, se rendant compte qu'il devenait l'attraction principale, ce qui en passant n'était pas forcément pour lui déplaire. Avec un sourire radieux, il se releva enfin et écouta les réponses des uns et des autres.

« Nous allons établir un campement à proximité de cette clairière. Vous allez m'expliquer en détail ce qu'il se passe, qui est ce Morggedhon et quel rôle vous jouez. L'Arbenfield est en guerre avec le Sutercle d'après les ce que je sais et ce depuis plusieurs mois. Le seigneur Waldemar a déjà sollicité un arbitrage pour faire cesser le conflit, mais on ne déplace pas les seigneurs cavaliers pour une querelle de voisinage. Votre messager a pourtant précisé que l'urgence était de mise et il a été suffisamment convainquant pour me faire déplacer moi et mes hommes. Nous avons laissé nos proches continuer leur route, ils sont sans protection aussi je ne peux m'attarder sans raison. Mais les quelques explications que vous m'avez données me laissent à penser qu'effectivement il y a quelque chose de grave ici et que je ne vais pas repartir tout de suite. Le temps presse, je vais établir mes quartiers dans le fortin des ulfes le temps que mes hommes terminent de nettoyer cette clairière et pourchassent les fuyards jusqu'aux Monts Rouges s'il le faut. Vous avez la journée pour tout m'expliquer et je déciderai ce que je peux faire avant de reprendre les bateaux qui nous ont fait traverser la Velashu. »

Il se tourna vers ses hommes et parla d'une voix forte - « Cavaliers ! Vous avez vos ordres ! En selle ! » - Les cavaliers tournèrent bride aussitôt et commencèrent par petits groupes à arpenter la clairière et à s'élancer vers la forêt. Le vide se faisait autour du groupe et du seigneur Horan. Ce dernier descendit de cheval et prit sa monture par la bride, s'avançant vers le fortin de bois qui abritait les humains et qui avait souffert d''assauts pour le moins destructeurs. Il désigna un groupe d' homme qui eux aussi devaient être encerclés par les cavaliers le temps des présentations - « Je suppose, lieutenant Juvanik, que vous voulez parler de ces soldats. Je crois que votre compagnie a... souffert. Ils étaient encerclés par de nombreux humanoïdes quand nous sommes arrivés, ils ont continué à se battre jusqu'au bout, jusqu'à ce que mes cavaliers les encerclent. » - Selim pouvait voir une cinquantaine d'hommes debout, la plupart blessés dont certains assez grièvement. Il reconnut aussitôt ceux qui était de la compagnie rapace des autres soldats d'Arbenfield, ceux qui devaient sans doute travailler aux mines ou être prisonniers au camp et qui avaient été libérés. Une petite cinquantaine... A peine... Le visage marqué, les yeux plongeant vers le bas, regardant les morts sans gémir de leurs blessures, certains aidaient un camarade qui était trop blessé pour tenir debout, d'autres cherchaient parmi ceux qui étaient tombés s'il y avait encore une espoir, une petite cinquantaine et parmi eux, seulement la moitié étaient des rapaces, la compagnie avait perdu la moitié des leurs, le capitaine était là, soutenant un soldat qui avait la jambe sanguinolente et qui ne pouvait s'appuyer dessus sans faire une grimace de douleur. Il paraissait épuisé, son autre main tenait encore son épée couverte de sang, mais la pointe touchait le sol tellement il devait avoir grand peine à la soulever. Le regard du lieutenant et du capitaine se croisèrent, ils n'avaient pas besoin de se parler, ils se comprenaient, comme bien souvent entre les membres de la compagnie, ils se connaissaient si bien, le sacrifice valait la peine, ils avaient sauvé l'Arbenfield. Un léger sourire se dessina sur les lèvres du capitaine. Il passa la charge du blessé à un autre soldat et vint à la rencontre de Selim. Son pas n'était pas aussi léger et agile que d'ordinaire, il avait du sang partout sur lui, mais pas seulement des éclaboussures de ses ennemis. Il posa la main sur l'épaule de Selim. A la fois un geste de reconnaissance et de remerciement -«  Il va falloir que tu m'aides un petit peu, je vais avoir du mal à tenir conseil avec vous... » - Il tenait debout par la seule force de sa volonté.

Les gnomes étaient restés le temps de s'entretenir avec Frédrigo. Ils étaient encore abasourdit par la soudaine délivrance après des années d'esclavage. Le beau parleur mit un moment avant d'obtenir une réponse et ce dernier apprit que cela faisait pas loin d'une vingtaine d'années qu'ils étaient prisonniers de Torcol. Ils venaient d'une colline boisée coincée entre les Mont Rouges et le Plateau de Storval et ils accomplissaient des tâches diverses de construction et de machineries toujours tournées vers la guerre. Le jeune mage-inventeur, oui ils l'avaient vu. Plusieurs fois même. C'était une sorte de prisonnier lui aussi mais avait plus de liberté qu'eux. Toutefois ils n'enviaient pas son statut. Ils ne savaient pas au juste qui était son tortionnaire, mais parfois il revenait avec le corps perclus de coups et de traces de tortures qui étaient forcément dues à la magie. Torcol n'avait qu'un seul but : se venger du baron d'Arbenfield et le mage-inventeur cherchait un engin qui mettrait un terme à la suprématie du baron. C'est là qu'ont commencé la construction de divers engins de siège plus ou moins élaborés qui étaient plus encombrant que pratiques et à chaque échec, le jeune sorcier prenait une raclée. Puis il y a presque un an, il a fallu voyager pour trouver cette clairière, voyager depuis le royaume de Torcol, ça a prit plus de deux semaines et la construction du Dragon a commencé. Des hordes humanoïdes arrivaient sans cesse chaque semaine pour prêter allégeance au géant, des campements se sont dressés sur toute la clairière et i n'y avait que les orcs noirs qui restaient près du géant et faisaient régner l'ordre. Ensuite les gnomes s'étaient concentrés à la construction du Dragon, des machineries qui le faisaient fonctionner et des essais qui étaient effectués pour sa mise au point. Un cauchemar de plusieurs mois...
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Offline sulmatuul  
#343 Envoyé le : mercredi 26 mars 2014 02:17:33(UTC)
sulmatuul
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Localisation : Nouméa

Véolia

38 / 38


Véolia reprit la parole.

« Je m'excuse Seigneur Cavalier, mais je ne vais pouvoir converser avec vous plus longtemps.
Des blessés ont encore besoin de mon aide.
D'ailleurs, faites vos venir tout vos blessés, qui n'ont pas put profiter des canalisations, aux cotés des Rapaces.
Je vais faire de mon mieux pour qu'aucun de nos hommes périssent de ses blessures.

De plus, Fredrigo a toutes les armes pour vous expliquer ce qui c'est passé. Avec moult détail ...  »


Elle s'inclina légèrement, et se dirigea vers les Rapaces.

« Que les plus valides aident les plus blessés. Amenez moi aux plus touchés et essayez de vous tassé.
Je vais surement faire appel à ma magie quand tout les blessés seront présent.  »


  • premier secours : 1d20+11 donne [6] + 11 = 17
  • canalisation : 3d6 donne [13] = 13
  • canalisation : 3d6 donne [17] = 17




Je fais un jet de premier secours pour les saignements et ce genre de choses, si certain sont vraiment mal en point. Une fois, tout le monde réunis, je fais des canalisations. En plusieurs fois s'il le faut.
Il me reste 3 canalisations. Je n'hésite pas à les utiliser pour remettre tout le monde d’aplomb. Mais pour l'instant je m'en garde une, au cas où ... Tongue
Offline Uktar  
#344 Envoyé le : mercredi 26 mars 2014 12:55:15(UTC)
Uktar
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Localisation : Codognan(30)

51 / 51

Explosion: 1/7
Sorts niv 0: 4/4
Sorts niv 1: 3/5
Sorts niv 2: 2/4
Sorts niv 3 : 0/3
CA : 14

Le jeune druide avait hoché la tête au son de son nom. Oui il y a huit ans, devant tant de héros, il cherchait encore à qui il préférait ressemblé. Et même si la jeune fille qu'avait été Véolia, avait faillit le détourner de l'appel de la nature, aujourd'hui il ne n'aimait toujours pas ce mettre en avant et ce confondre en discussion, enfin pas tant que ce n'était pas nécessaire.

Il se rapprocha du lieutenant qui restait sans voix devant le nombre de ses camarades blessés ou morts. De son coté Véolia avait déjà commencé à observer les mourants, Ferrèol allait s'attaquer à l'autre coté.

Tout en sortant sa baguette de soin, il se rapprocha du soldat. « Sélim, on va faire le tour de tes compagnons, pour les plus mourant on se servira de ça, pour les autres avec Véolia, on leur nettoiera leur blessures, puis on les pansera!

Ça c'est la première chose, ensuite il nous faudra fouiller ce qui reste du dragon et voir si on trouve une trace de Torghol et de l’apprenti!! »
Offline mdadd  
#345 Envoyé le : mardi 1 avril 2014 21:09:26(UTC)
mdadd
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Localisation : Charente Aquatique (17)
Ferrèol et Véolia quittèrent la compagnie des soldats et des combattants pour aller dresser un hopital de campagne à la lisière de la forêt. La nouvelle des miracles de la prêtresse se répandit très vite et bientôt une tente fut dressée avec les vestiges du camp de humanoïdes et les deux adeptes de la foi de Sarenraé eurent très vite beaucoup de travail. Nadya s'était excusée elle-aussi auprès du seigneur Horan et des soldats d'Arbenfield dont Selim faisait parti. Les réunions de chefs n'étaient pas sa tasse de thé, voulant rester comme Denmel dans l'anonymat. Elle lâcha simplement au groupe avant de s'écarter - « Ne cherchez plus Jaghond... Il doit être mort à l'heure qu'il est. » - Elle avait elle aussi une histoire à raconter, mais à priori elle n'était pas prête à le faire et elle préféra rejoindre la prêtresse et le druide pour leur prêter main forte, non pas en matière de soins, car elle n'était pas très érudite en la matière, mais une paire de bras supplémentaires pouvait toujours rendre des services. Denmel était resté près d'elle tel un protecteur.

Ce furent donc le capitaine Rapace ayant bénéficié de soins magiques et se sentant mieux, son lieutenant, Sélim, accompagnés d'un Frédrigo très remonté et en verve, qui entrèrent à la suite du seigneur cavalier dans le fortin de bois qu'occupaient les hommes du Nord. Les cavaliers avaient fait le "ménage" et le groupe eut tôt fait de trouver une pièce pour pouvoir tenir conseil. Frédrigo décrivit alors la situation expliquant avec force de détails l'histoire ou plutôt l'épopée épique que venait de vivre le groupe des jeunes héros de Khelgür et leurs alliés. Le charmeur de ses dames de Magnimar n'avait pas son pareil pour rendre d'une banalité quelque chose de grandiose et fantastique, partant dans des envolées qui lui donnaient plus l'air d'un acteur de théâtre qu'un terrible ensorceleur pouvant griller sur place un orc noir d'un simple sort. L'héroïsme des uns et des autres était souvent mis en avant et le capitaine Hazeldine put apprécier avec quel courage et ténacité, Selim s'était acquitté de sa tâche.

Le constat était évident. Le groupe avait mis un terme aux projets de" conquête de Morggedhon. Ses agents disséminés dans tout le fief de Sutercle : son disciple le sorcier Varnilan, le Skelt'Hum, le démon qui avait pris possession du corps du père de Denmel, Le Masque qu'il avait placé à la tête de la pègre de Bourg, Son armée de monstres et son arme de guerre, le Dragon d'Acier, n'étaient plus que ruines et désolations. Tant de morts et de combats pour en arriver là. Tandis que le seigneur cavalier faisait le bilan, soudain une énorme explosion retentit depuis la mine de houille. Un tremblement secoua toute la clairière depuis son épicentre se propageant tout autour formant des fissures, des failles, des crevasses, le sol s'ouvrait sous les pieds des personnes, des morts et des chevaux, les cris ne tardèrent pas à retenir, puis le sol et la terre redevinrent calme, un feu gigantesque jaillissant de la mine et des crevasses qui s'étaient ouvertes, tout ce qui devait se trouver dans la mine, les galeries, les constructions, etc. étaient maintenant détruites et ensevelies. Il semblerait que le Dragon d'Acier en feu qui a basculé dans la mine ait provoqué cette explosion...

Il fallut du temps avant que tout redevienne calme. Ce ne fut que tard dans l'après-midi alors que beaucoup étaient épuisés par les combats et la nuit trop courte que le seigneur Horan et le groupe ressortirent du fortin. Le seigneur-cavalier allait lui-même partir au front pour mettre un terme à la guerre entre les seigneurs rivaux. Sa troupe allait partir pour la cité blanche d'Arbenfield afin de libérer a cité du joug de Darkhel ou plutôt Morggedhon. Quant au groupe, chacun était libre de rentrer chez soi afin de trouver enfin le repos ou de l'accompagner au front afin de rencontrer les seigneurs Waldemar et Branwald et de rétablir la paix entre les deux fiefs. Ensuite chaque seigneur devra prendre ses responsabilités et faire en sorte de réparer les dégâts que ce conflit avait provoqué sur les populations mais aussi leurs fiefs. Bien entendu, le capitaine Alcibiade Hazeldine et ce qui restait de ses hommes allaient partir pour la cité blanche. Aux soldats d'Arbenfield de sauvent l'Arbenfield avait-il dit? Quant au Lieutenant Juvanik, le capitaine lui laissait le choix de l'accompagner ou d'accompagner ses compagnons d'aventure. Après tout une Marche contre Morggedhon , la chasse au sorcier comme on dit, était lancée...

CHAUSSETTE POUR TOUT LE MONDE !

Modifié par un utilisateur mardi 1 avril 2014 21:12:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline mdadd  
#346 Envoyé le : dimanche 6 avril 2014 16:46:09(UTC)
mdadd
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Localisation : Charente Aquatique (17)
Les clameurs des combats finirent par s’estomper, ne laissant qu’un silence oppressant, le silence des morts simplement perturbé par la brise qui sifflait entre les tentes du campement humanoïde dévasté. La terre elle-même paraissait blessée par un cataclysme, celui de l’explosion de la mine de houille. Les spécialistes diraient probablement un coup de grisou provoqué par l’inflammation des gaz confinés dans les galeries et l’incendie du Dragon d’Acier. La grande clairière était un champ de désolation, de cadavres, de chair et de sang qui se mêlaient dans la boue d’un sol martelé par les sabots des chevaux et la fine pluie qui ne cessait de tomber en cette fin d’automne. L’hiver allait probablement recouvrir d’un manteau blanc ce désastre mais pour un temps seulement. Les morts attireraient les charognes et l’odeur pestilentielle portée par les vents se sentirait à des lieues à la ronde, au moins jusqu’à la frontière entre les deux fiefs, peut-être jusqu’à la cité blanche de l’Arbenfield ou sur les rives de la Velashu. La région n’était pas prête d’oublier ces temps de malheur, ces années passés sous le joug de Gaétian Branwald, le nouveau seigneur qui n’était, comme beaucoup, qu’un pantin entre les mans terribles du noir sorcier Morggedhon. Il allait se passer beaucoup de temps avant que les choses ne se remettent en place, l’hiver passerait probablement dessus et avec lui, les routes allaient devenir difficiles voire impraticables.

Les cavaliers du Velashu parcoururent les deux fiefs, le Sutercle et l’Arbenfield, pendant de longues journées, chassant orques, gobelins, gnolls et autres créatures qui avaient fuit le campement ou redescendaient des Monts Rouges profitant que les deux contrées ne soient plus guère protégées. Le seigneur Horan força la négociation tant désirée par Waldemar Hildebras, le baron de Sutercle. Les deux seigneurs s’assirent à la table de négociation arbitrée par le seigneur-cavalier, le constat était affligeant. Cette guerre stupide avait rendu exsangue les deux fiefs et si pour un temps le jeune seigneur Branwald ne voulait entendre raison, la sagesse et la patience de Waldemar finit par l’emporter et le jeune seigneur fut bien obligé d’admettre qu’il s’était laissé guidé aveuglément par son vil conseiller afin de mener cette guerre. La paix pouvait enfin être signée, les hommes allaient rentrer dans leurs foyers avant l’hiver. Mais il y avait encore tant à faire, tant de dégâts à réparer, si toute l’énergie avait été déployée pour l’effort de guerre du côté de l’Arbenfield, le plan machiavélique de Darkhel/Morggedhon avait détruit toute ressource et réserves pour l’hiver du côté de Sutercle. La compagnie des rapaces sous les traits des brigands avait brulé les récoltes de l’été, s’était attaqué aux convois de ravitaillement, les pillant systématiquement, bref les greniers à blé étaient vides et la contrée devait ainsi passer l’hiver. Après plusieurs heures réparties sur plusieurs journées de discussions, les deux seigneurs parvinrent à un accord. Les deux contrées avaient autant perdu en hommes, qu’en ressources, une guerre vampirisait toujours énormément les ressources. De chaque côté, les hommes manqueraient pour effectuer des patrouilles régulières afin de surveiller les Monts Rouges et éviter de nouvelles intrusions humanoïdes, il faudrait du temps aussi pour que les élevages donnent suffisamment de viande et de lait, le temps de reconstituer des cheptels plus fournis, le seigneur Horan promit de s’occuper de la sécurité des deux fiefs en attendant le retour du printemps. Ses cavaliers continueront à patrouiller tout l’hiver même si en principe durant cette saison, les mouvements ennemis se faisaient plus rares, mais il suffisait que… Avec une entraide entre les deux fiefs, les ressources seraient partagées pendant un temps, une année avait été conclue et signée par les deux seigneurs.

Du coté de la cité blanche, la capitale de l’Arbenfiels, les cavaliers et les soldats ainsi que ce qui restait de la compagnie rapace, avaient foncé vers la cité dès les premiers instants. Il fallait mettre la main sur Darkhel/Morggedhon au plus vite avant qu’il n’ourdisse encore quelques sombres complots. Mais c’était sans compter sans la malveillance du sorcier qui mit le feu à la cité afin d’occuper tout ce beau monde accaparé à sauver les habitants. Tandis qu’un immense incendie tuait de pauvres victimes innocentes et ravageait les maisons, menaçant de ravager toute la cité, le sorcier s’enfuyait dans les montagnes. Le temps de lancer un groupe à sa poursuite, il était déjà trop tard, sa trace avait disparu, même pour les plus aguerris en matière de pistage comme l’étaient les soldats-forestiers de la compagnie rapace. Le combat contre le grand incendie dura plusieurs jours et de nombreuses victimes furent à déplorer. Cette fois c’était l’Arbenfield qui subissait un revers tragique et douloureux dont il faudra plusieurs années avant que les stigmates de ce désastre ne commencent à disparaître. Le chaos laissa à son tour place au silence et à la désolation, l’Arbenfield et le Sutercle tout deux blessés grièvement allaient connaitre des semaines, des mois, des années difficiles avant de pouvoir se relever et retrouver un semblant d’équilibre et d’harmonie. Une seule chose était sûre, ni l’un ni l’autre ne tenterai d’action contre son voisin, aucun ne profiterai de la faiblesse de l’autre pour donner le coup de grâce, tout ceci avait été provoqué par la haine et la malveillance d’un sorcier noir et maléfique qui en voulait à mort à un groupe d’aventuriers nommée la main blanche, il ne restait aujourd’hui plus qu’un seul membre : Waldemar Hildebras, le paladin de Sarenraé. Mais les autres avaient formé leurs successeurs, Keldrim et Ferrèol pour Saxifrag l’ermite, Zaël demi-elfe pour Taërim le Blanc, Véolia pour ce bon père Olwyn Rafenor, il n’y en avait qu’un qui comme son protégé avait disparu corps et bien, Keanou l’escroc de Port Énigme qui avait emmené Armine avec lui, mais ce dernier avait trouvé la mort dans les rues de Bourg, même si quelque part Nadya aurait pu aisément le remplacer. Lors de l’affaire contre Le Masque et la guerre des pavé, elle avait prouvé sa valeur et même si elle n’aimait guère les combats violents, préférant plus de subtilité et d’harmonie, l’artiste des rues était devenue la reine des pavés de Bourg, mais aussi était une candidate sérieuse à la succession de Keanou dans un groupe qui pouvait se former et irait rechercher le vil sorcier dans tout Golarion s’il le fallait.

L’hiver étendit sans grand manteau blanc sur les deux fiefs. Chacun étant rentré chez soi, si on pouvait dire qu’il y avait un chez soi. Véolia rentra au château du baron de Sutercle, la nouvelle chapelaine avait fort à faire pour restaurer la foi parmi les habitants de Bourg secoués et terrorisés par les cultistes de Le Masque. Les églises avaient été ravagées, même si les trois n’appartenaient pas à la Fleur de l’Aube, en ces temps difficiles, les villageois avaient besoin de croyances et de réconfort religieux. L’hiver ne suffirait sans doute pas à tout remettre debout, mais au moins à mettre le pied à l’étrier, le temps ferait le reste. Elle devra probablement se rendre dans des hauts lieux de culte comme la cathédrale de Desna à PointeSable pour trouver un fidèle qui voudra bien restaurer l’église de la déesse des rêves et des étoiles, puis à Magnimar au Temple-Hôpital de Sarenraé afin de trouver un titulaire qui s’occuperait de l’église de la Fleur de l’Aube à Bourg et enfin la troisième église était à l’origine dédiée à Érastil. Peut-être que le prêtre qui officiait à Khelgür et qui avait été envoyé au front par Marciàn, accepterait de s’en occuper. Comme il l’avait promis, Keldrim mit une raclée à Marciàn, le fourbe chef du village de Khelgür qui avait tenu en otage Garion, son fils et avait réduit en esclavage Sulvya son épouse. Les jumeaux suivirent le même chemin que Marciàn et les trois tortionnaires et bourreaux furent mis aux travaux forcés pour ériger des tours de guet sur tout le territoire afin de surveiller les frontières surtout celles du Nord avec les Monts Rouges. Keldrim à la tête de Khelgür avait pour charge non seulement de veiller à ce que les travaux avancent mais aussi à remettre sur pied un village très affaibli par toute cette sombre histoire.

Frédrigo avait rejoint sa sœur Isadora à Khelgür, profitant de l’hospitalité de sa sœur pour passer l’hiver au chaud et qui sait s’occuper de ces pauvres femmes éplorées qui avaient perdu leur mari à la guerre et qui étaient vraiment partagées entre le chagrin et le besoin. Ferrèol put enfin entrer dans le tronc calciné de Saxifrag et il en fit son foyer d’hiver. Il passa la saison à parcourir la forêt et à se ressourcer, prenant possession de la région comme le fit jadis le vieil ermite. Ses passages au château pour voir Véolia et prendre des nouvelles se firent rares, moins celles à Khelgür pour voir son frère d’armes et sa petite famille. Zaël demi-elfe retourna à la Tour Blanche de Taërim et prit le temps d’en explorer chaque pierre et recoin pour étudier ce lieu étrange et magique qu’avait créé le magicien. Nadya était retournée à Bourg, dans l’agitation d’un grand village qui se remettait petit à petit du cataclysme Le Masque. Elle retrouva son foyer qu’elle avait été obligée d’abandonner précipitamment la nuit où Armine était revenu, tout était sans dessus dessous, mais c’était son seul bien et même si le nouveau maître des égouts lui proposait un habitat beaucoup plus spacieux et luxueux, à la mesure de la reine des pavés, elle préférait cette petite chambre de bonne près des toits. Selim quant à lui avait rejoint sa compagnie. L’Arbenfield avait besoin de chacun de ses soldats pour reformer la frontière avec les Monts Rouges. La séparation avait été plus difficile qu’il ne l’aurait cru, l’aventure était complètement différente et l’expérience de cette épopée faisait de lui un soldat peu ordinaire. Le capitaine Alcibiade avait été promu commandant et Selim capitaine, le grade qu’avait son père. A lui maintenant de diriger sa troupe et il s’était vu assigné des jeunes personnes, hommes et femmes, volontaires pour être formés à la dure vie des soldats forestiers. Enfin Denmel avait décidé de rester au château de Bourg, dans les appartements austères de feu son père. Il passa de longues heures à fouiller ses affaires afin d’être sûr de ne pas passer à côté de quoi que ce soit. Il n’avait pas mit la main sur celui qui avait tué son père, ce n’était qu’une question de temps et d’opportunité…

Ainsi s’achève les chroniques des jeunes héros de Khelgûr, 8 ans ont passé. Mais l’histoire est loin d’être terminée. Je vois à présent un messager qui s’avance imperturbablement vers le château de Bourg, un précieux parchemin protégé dans son porte-document qu’il avait soigneusement rangé dans sa besace. L’hiver avait duré un peu plus longtemps que les autres années, le froid avait perduré encore plusieurs semaines, les premières chaleurs, même timides, annonçaient le printemps et avec elles, le retour des oiseaux et des messagers. Alors oiseau de mauvaise augure ?
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