Myriëlle avait encore quelques filets de sommeils dans les yeux. Pourtant, avec douceur, elle s’assit au bord du lit, faisant une place pour Bryan et tapant légèrement la couette afin de l’inviter à prendre place. Cet homme était un grand conteur, un excellent joueur de piano, un bon chanteur mais, surtout, la personne avec le plus grand cœur qu’elle connaissait. Le voir dans son état de santé fragile actuel lui serrait le cœur. Elle voyait bien que Shelyn aurait d’autres projets pour lui sous peu.

L’homme pris place à côté d’elle, le regard errant dans la petite pièce qui servait de chambre à Myriëlle. C’était une petite pièce, sous l’escalier, avec le plafond bas. Anciennement, on s’en servait comme rangement, mais le sous-sol était bien assez grand pour toutes leurs provisions. Une simple couche au lit de paille avec une couette de plume, une petite commode pour ranger les vêtements et un miroir. Myriëlle n’avait pas besoin de plus. Un rideau d’un bleu foncé servait de porte pour séparer la pièce du reste du rez-de-chaussée. Une toute petite fenêtre donnait sur la route menant à la maison. Les deux autres chambres étaient à l’étage, tout aussi petites, le plafond en angle suivant la toiture. On pourrait croire que la maison était petite et inconfortable. Pourtant, tout le monde y était à son aise. Les pièces étaient décorées de façon chaleureuse, avec divers objets des quatre coins de la Varisie, et plus loin encore.

Les grandes perles vertes de Myriëlle reprirent leur charmante étincelle, indiquant qu’elle était maintenant bien éveillée, et un grand sourire rempli de charme et d’amour pris forme. Elle oublia tout de même de jeter un coup d’œil par la fenêtre afin de voir qui quittait la maison. C’est qu’elle était un peu distraite ce matin. Elle allait bientôt quitter la maison pour retourner à PointeSable et elle devrait bien performer. C’était une grande occasion pour se faire remarquer et pour remplir ses poches pour les prochains mois.

«  Qu’est-ce qui aurait bien pu faire pleurer notre colibri ? »

La mère de Myriëlle, Ayëlle, l’avait toujours appelé son colibri. C’est qu’elle était petite, rapide, curieuse et jolie. Ce surnom lui allait si bien que toute la famille l’appelait ainsi depuis des années.

Bryan ne répondit pas, sifflotant Gaëlle et la Fée des Bois, un air fort populaire chez les chansonniers se baladant de ville en ville depuis plusieurs siècles. Il n’était plus de la conversation et semblait bien. Pourquoi le ramener à l’ennuie de notre réalité ?

«  Grand-Père, allons manger, maintenant que ce « Monsieur Kornick » est sorti. Ces brioches partagent probablement la même odeur que le paradis ! »

Elle se leva, en simple tunique, ses longues jambes fines, mais musclées, bien exposées. Elle enfila une longue robe bleue avec une délicate dentelle aux manches et tout le long de son décolleté. Elle prit un ruban du même bleu et fit un miracle avec, permettant ainsi que sa longue chevelure noire soit maintenant retenue de façon tout à fait gracieuse. La belle pris la main de Bryan dans la sienne, le ramenant un peu plus vers un monde commun, et tira doucement afin de l’entraîner vers la cuisine. Il la suivi sans mot dire.

Modifié par un utilisateur mardi 3 mars 2015 05:24:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

Myriëlle. Elle avait le pied léger lorsqu’elle circulait au tour de la pièce, embrassant chacun de ses parents sur la joue tout en écoutant ce qu’ils avaient à raconter. La condition de Bryan était effectivement de pire en pire. Mais il semblait tout de même heureux. Crier « Entraille » semblait l’avoir bien amusé plus qu’apeuré.

Taric et Bryan quittèrent la pièce alors que Myriëlle dévorait une brioche, puis une autre. Un peu de lait de vache et le petit-déjeuner de Myriëlle était terminé. Elle se levait de table lorsque Neïla fit entendre sa grosse voix. Un autre baiser sur la joue d’Ayëlle et elle était prête à s’occuper du bétail.

Elle déposa le chapeau de paille de sa mère sur sa tête et lui sourit avant d’ouvrir la porte d’entrée.

«  Bien sûr que je vais revenir vous dire au revoir. Mes bagages sont fin prêts à partir. Je vais devoir y aller tôt donc, dès que j’ai terminé de sortir les bêtes. Je vais revenir dès que possible pour vous porter mon aide. Heureusement que j’ai toujours cette armure de cuir pour me protéger sur les routes. J’ai l’habitude alors, ne vous inquiétez surtout pas.  »

Elle sortit et se dirigea vers la grange afin de faire sortir les deux chevaux de traits vers le grand champ derrière la grange, derrière la maison. Les trois vaches ayant été traient ce matin par Bryan, elle les laissa également sortir dans le champ. Les oies et les poules étaient déjà dans leurs enclos respectifs. Elle en profita pour ramasser les quelques œufs disponibles et s’assurer qu’ils avaient bien eu leurs graines du matin. Elle fit ensuite sortir les cochons vers leur enclos puis, elle avait déjà terminé ses corvées, grâce à cette chère Neïla qui savait diriger les bêtes comme une championne.

Ayant terminé ses tâches, notre colibri se dirigea vers les arbres fruitiers à la droite de la maison. Elle cueillit quelques pommes afin d’avoir quelques provisions pour le voyage. Une fois terminé, elle se dirigea vers la maison, d’un pas décidé. Elle savait que les festivités entourant la cathédrale sauraient la garder occupée et elle avait la ferme détermination d’utiliser cette occasion à son maximum si elle voulait se faire un nom.

Elle entra doucement dans la maison. Sa mère revenait à la cuisine, un verre vide à la main. « Oh! Tu as déjà terminé? Alors ne tardes pas. Le temps passe et tu dois arriver avant midi.  »

Myriëlle se dirigea vers sa chambre où ses possessions étaient déjà prêtes. Elle enleva sa robe bleue, enfila un pantalon de voyage puis son armure de cuir. Elle s'assura que tout était bien fermé et prêt à voyager et emporta le tout près de la porte d'entrée de la maison où elle déposa le tout.

Elle se rendit à l'étage où Grand-Père était finalement couché, après avoir passé une nuit sans sommeil, encore une fois. Elle l'embrassa sur le front, lui promettant qu'elle serait de retour bientôt avec de nouvelles histoires ou de nouvelles chansons. Sa grand-mère était très âgée et dormait de plus en plus. Elle s'était levée à l'heure des poules et faisait maintenant une sieste. Myriëlle lui donna un baiser sur le front, tout en évitant de déranger son sommeil. Puis elle prit la main de son père, l'entraînant vers la cuisine.

« Et bien, ce sont ici mes au revoirs qui débutent. Merci de m'avoir accueillie pour ces quelques jours. Je vous amène avec moi, dans mon coeur, à Pointesable. Vous serez la cause de mon succès.  »

Elle les embrassa chacun leur tour. Amyëlle l'informa qu'elle avait mis une miche de pin et du fromage dans son sac de voyage.Puis, elle prit le chemin du départ, sans jamais regarder derrière. C'est qu'elle savait où elle allait, notre Myriëlle, et elle était certaine de son chemin. Du moins, pour le moment...

Modifié par un utilisateur mardi 3 mars 2015 05:59:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Sir Ganrenard ! »

Myrielle fit une révérence qui convenait au statut de son interlocuteur.

« Je suis bien heureuse de tomber sur une âme si charitable sur la route. Je me nomme Myriëlle. Myriëlle Edema. Mes grands-parents habitent une ferme après le pont de la Crique au Puma.  » Elle pointait dans la direction opposée d’où elle venait. «  Vous avez bien vu, je suis effectivement en chemin vers Pointesable avec mon luth. C’est un moment occupé pour une barde cherchant la gloire en ce moment !  » Elle lui fit un charmant clin d’œil et un petit sourire en coin. « Oh ! Mais je suis là à parler et je vous retarde. » Elle se dirigea vers le cheval et y monta plus ou moins aisément. Puisqu’un des valets devrait suivre à pieds, elle conclut qu’ils n’iraient pas trop rapidement. Elle eut donc l’idée divertir le noble sur la route comme elle le pouvait.

«  Que diriez-vous d’un peu de musique en chemin ? Je suis prête à jouer tout morceau que vous demanderai qui se trouvera dans mon répertoire.  » Elle tapota sa tempe droite du bout de son index droit.

Elle cherche à le divertir doucement, tout en lui parlant de ses occupations, en se préoccupant des récentes rumeurs. Si elle devient confortable en sa compagnie, elle cherchera peut-être à lui demander une suggestion sur un endroit où se tenir pendant le festival d'inoguration.

Modifié par un utilisateur mardi 3 mars 2015 05:49:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ce fut une agréable surprise pour Myriëlle de découvrir que ce cher Aldern ne se comportait pas comme la majorité des nobles. En effet, il semblait lui manquer un balais dans l’arrière-train. Il avait beaucoup de questions à lui poser et semblait y attacher un certain intérêt.

«  Je ne suis qu’une simple barde. Inutile de faire de la façon avec moi. Vous pouvez m’appeler Myriëlle. C’est le nom que ma mère m’a donné et j’en suis fière !  »

Elle n’avait pas l’habitude de parler d’elle-même. Du moins, pas de là à expliquer ses origines. Elle y réfléchit quelques secondes, laissant une pause polie dans la conversation mais qui savait en mettre plus d’un mal à l’aise. Ah, ce silence. Le néant, le calme, la paix, la menace. Le silence était tout. C’était définitivement un bon ami de notre Myriëlle.

«  Je suis née sur la route. J’ai beaucoup voyagé et ce pendant la majorité de ma vie. Ça ne fait que deux ans que ma famille et moi sommes revenus à la ferme. L’accent de la campagne ne se comprend pas partout et mes parents m’ont appris un accent universel. Oh c’est avec plaisir que nous revenons au langage des campagnes de temps en temps. Mais la majorité du temps, surtout pour l’éducation des enfants, l’accent un peu plus… disons noble, est la priorité.  »

Une autre pause. Très courte, cette fois.

«  J’ai effectivement un peu de Varisien en moi. C’est ce qui fait mon charme.  »

Sachant que la conjointe d’Aldern, Iesha, était d’origine Varisienne, elle prit comme compliment qu’il remarque des traits semblables. Après tout, Iesha était l’une des plus belles Varisiennes de la région.

La légèreté de la conversation suffit à relaxer la belle. Elle chevauchait cette jolie bête, qui n’était pas aussi jolie que la monture d’Aldern, qui avait, heureusement pour elle, l’habitude de simplement suivre les autres chevaux à ses côtés. Ça lui rendrait la tâche plus facile pour jouer une aussi douce chanson que Sabuja cōkha Findeladlara . Elle rougie légèrement en entendant le titre de la chanson. C’était un beau compliment de la part de l’homme de faire cette requête et la manière dont ses yeux s’attachaient aux siens, elle se doutait d’où venait l’inspiration. L’art du rougiment amenait beaucoup d’attention et, au bout de la ligne, beaucoup d’argent. L’art de la scène aidait Myriëlle à chaque jour de sa vie.

Donc un jet de dé

• Représentation Luth : 1d20+9 donne [13] + 9 = 22

afin de faire une magnifique représentation de cette magnifique chanson.

Une légère rougeur monta au visage de Myriëlle en même temps qu’un humble sourire. Elle fit une légère révérence vers Aldern et se tourna vers les valets afin d’hocher la tête en leur direction. Elle rangea son luth sur son dos et se concentra sur la route, un sourire paisible aux lèvres. Elle était satisfaite de sa performance et encore plus du résultat. Ce brave Aldern prévoyait déjà lui présenter Cyrdak Drokkus ! La chance était de son coté ce matin là.

«  Il me fera grand plaisir de partager autant de chansons elfiques avec votre épouse qu’il ne lui plaira. Je connais plusieurs chansons Varisiennes également.  »

L’évènement que le noble lui proposait était une occasion unique ! Elle pourrait rencontrer le gratin de Magnimar. Cette belle carrière commencerait-elle sous peu ? Elle ne fit aucun commentaire quand à l’offre d’achat d’une nouvelle tenue. Elle avait bien une tenue d’artiste dans son sac mais une seconde tenue ne ferait pas de tord. Et cette dépense ne ferait certainement aucun mal à Aldern. C’est avec un grand sourire qu’elle remercia son nouvel ami, du moins ami du moment, de ses généreuses offres.