Le visage de Nemlak verdi encore un peu plus à la dernière remarque de la gnome, sa main se dirigeant inexorablement vers son fouet.
Mais avant qu'il ne puisse se servir de son arme, la suivante de Sarenrae se plaça entre lui et sa cible, dans une tentative désespérée d'éviter la juste punition qui attendait l'esclave.
C'est alors que l'expression du demi-orque changea de la colère explicite à la duplicité. Il incanta et Piye sentit son esprit commencer à s'embrouiller.

Piye doit faire un jet de volonté DC16 ou être sous l'effet d'un charme personne

Modifié par un utilisateur vendredi 9 octobre 2015 11:09:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

Nemlak repoussa facilement la tentative de l'esclave de le bousculer et finit tranquillement son incantation.
Mais cet assaut injustifiable ne pouvait rester impuni.
Jusqu'ici, il s'était gardé d'utiliser la violence, préférant utiliser la parole que la force ou la magie pour éviter une rébellion contre son autorité et par ricochet celle de la Princesse.
Mais voilà qu'en plus de défier son autorité, l'esclave d'Abadar osait l'attaquer physiquement, lui, Nemlak, l'homme libre.

Il se saisit de son fouet et s’apprêtant à l'utiliser, il s'arrêta à mis chemin se tournant vers Bhaal.

« Bhaal, saisit toi de lui. » dit-il en désignant Fahim « et fait en sorte qu'il ne m'importune plus. »

Il n'écoutait même pas l'esclave d'Abadar, ses bavardages l'ennuyant.

Modifié par un utilisateur vendredi 9 octobre 2015 13:02:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alors que les tensions du groupe commençaient à peser de plus en plus lourdement sur le camp comme la caresse d'un soleil devenu douleur et lacérante comme un fouet, une femme de bonne constitution, à la maille noircie et au visage gravement brûlée sur son côté gauche qu'elle cachait par ses longs cheveux approcha, se dirigeant vers Alia et ceux qui l'entouraient


«  Salut les nouveaux. On m'a dit que tu m'avais sauvée la vie, beauté? Merci beaucoup. Je m'appelle, et tu peux m'appeler Kallien. Almah est dévastée alors je pense que vous pouvez vous embrouiller quelques temps mais connaissant Garavel qui en plus déteste voyager, essayez de faire ça plus discretos parce que si il se sent premier responsable d'un mauvais choix, il prendra l'initiative de régler ça lui-même, et il n'hésitera pas à faire tomber des têtes. C'est un vieux lion, mais il sait encore rugir. Encore merci à toi l'angélique. » La barbare sous ses airs assez brut de décoffrage semblait deviner des choses que tous les mortels ne voyaient pas. Elle salua le groupe tout en baissant légèrement la tête avant de repartir rejoindre les siens.

Alia assistait désemparée au conflit qui ne cessait de s'enfler. La tirade de Bhaal retentit comme un coup de tonnerre et elle se dit que celui ci n'était pas aussi rustre qu'il semblait, derrière ses cris de colère perçaient des paroles justes.
L'apparition de Kallien ajouta encore plus à son desarroi. Elle était ravie de voir que la femme était suffisamment rétablie pour parcourir le campement comme elle le faisait mais c'étaient ses paroles qui l'inquiétaient, elle avait absolument raison. S'ils continuaient sur cette voie, Garavel ne tarderait pas à reprendre le commandement et s'il s'était montré un maître assez conciliant, il ne faisait aucun doute qu'il saurait être impitoyable s'il pensait devoir corriger ses erreurs.

Elle voulait la liberté promise, elle voulait participer à la reconquête de Kelmarane et ce ne sont pas ses compagnons d'infortune qui l'en empêcheraient. Elle fit un pas en arrière, se désolidarisant de ce fait des autres. Que Nemlak gère la situation comme il l'entendait.

Modifié par un utilisateur vendredi 9 octobre 2015 19:22:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tout en maintenant le demi-elfe par le bras, Bhaal le fixait du regard en retour. Ses yeux jaunes, ornés de minuscules pupilles noires, répondaient à ceux d'un noir profond du servant d'Abadar. Malgré l'agacement que ce dernier provoquait chez lui depuis le début, il n'aimait pas du tout ce qu'il était en train de faire. C'était pourtant bien cela, être esclave : faire en permanence des choses qu'on n'a pas envie de faire et qu'un maître vous oblige à faire par caprice. Si jamais il gagnait un jour sa liberté à Kelmarane, il se promit se solder les comptes avec ce Nemlak.

Aussi soudainement qu'il l'avait saisi, le tieffelin lâcha prise et se tourna vers son nouveau chef : « ben... Sauf votre respect, il est déjà calmé. Il ne se débat pas. » Il se désintéressa de Fahim et Nemlak pour se soucier de Piye. Il ne connaissait rien à la magie mais il jurerait que le magicien lui avait jeté un sort. Il s'approcha de la petite gnome, s'accroupit pour se mettre à sa hauteur et la prit par les épaules avec une délicatesse presque incongrue pour quiconque l'aurait jugé sur sa seule apparence. « Hé, la bestiole, ça va ? Comment tu te sens ? » Demanda-t-il, plein de sollicitude.

Alia vit arriver Garavel tardivement, son attention était retenue par la scène qui se jouait devant elle. Quand enfin elle prit conscience de sa présence, il était bien trop tard pour avertir ses compagnons. Elle baissa aussitôt la tête et se figea, attendant la sentence du maître. Elle sentit son regard se poser sur elle comme la brûlure du fouet. Il n'avait pas encore parlé mais elle eut peur. Avec tous les maîtres qu'elle avait eu, il n'y avait que peu de conclusions possibles à ce qui venait de se produire, le fouet pour les plus cléments, la mort pour les autres. Et s'il considérait que c'était l'échec du groupe, la punition pouvait être commune. Elle se raidit inconsciemment retenant sa respiration, sentant déjà la morsure du cuir sur la peau fragile de son dos.
Elle expira doucement lorsqu'elle comprit que seul Fahim était concerné par l'attention de Garavel. Elle évita de les regarder s'éloigner vers la tente, le calme du maître était encore plus impressionnant qu'une crise de colère. Elle ne voulait pas penser au sort du demi-elfe, elle avait trop souvent assisté au départ d'un compagnon ou d'une compagne de servitude pour savoir que ceux-ci ne revenaient jamais. Elle avait appris à ne jamais chercher à s'interposer ou à en savoir plus si elle ne voulait pas être liée à leur infortune.

Lorsqu'elle fut certaine que Garavel était bien parti, elle se redressa, respira profondément puis, comme s'il ne s'était rien passé d'extraordinaire, elle s'adressa à nouveau à leur chef.
« Nemlak, permettez donc que j'aille rejoindre Kallien, elle est venue nous aborder d'elle même, je pense qu'elle acceptera de partager ce qu'elle sait sur ce qu'il s'est passé. »

Nemlak fut surpris par l'intervention de Garaval. Un sentiment mitigé s'empara de lui lorsqu'il partit avec Fahim.
Le premier était un sentiment de soulagement, l'esclave qui posait problème venait d'être relevé et mis au secret. Son autorité ne serait plus contestée par ce dernier et il pouvait désormais diriger les autres esclaves sans autre problème. Le second était un sentiment d'échec car il n'avait pas su s'imposer, non pas en tant que maître mais en tant que chef. Faire comprendre à ces esclaves qui serait, il l'espérait, bientôt des hommes libres, qu'ils devaient travailler ensemble non parce qu'il le devait, mais parce qu'il en avait tous l'intérêt. De plus, pour tenter de s'imposer il avait dû faire appel à sa magie ce qui avait déclenché l'attaque de l'esclave et l'intervention de Garavel ce qui était là aussi un second échec de sa part.
Il devait se reprendre ! Prouver à la Princesse qui l'était digne de la tâche qu'elle lui avait confié !
Il se redressa et s'adressa aux esclaves de nouveau.
« L'incident est donc clos et il est temps de se mettre au travail comme nous l'a rappelé Garavel. Que cet incident nous serve de leçon à tous. A vous pour ne pas dépasser les limites que votre condition vous impose et à moi pour ne pas agir comme un mauvais maître. Écoutez moi et je vous écouterai, respectez moi et je vous respecterai. »
Il s'arrêta quelques instant avant de reprendre.
« Esclave Alia, vous pouvez aller interroger la dénommée Kallien, vous pourrez ensuite aller interroger le Père Zastoran. S'ils vous interrogent sur les raisons de cette interrogatoire, dites leur que vous n'obéissez qu'aux ordres que l'on vous a donné et que c'est la Princesse qui saura que faire de leur témoignage.
Esclave Piye, il semblerai que vous avez une certaine appétence pour l'alchimie, je vous confie l'étude de la roulote brûlée pour déterminer si l'incident était volontaire ou non.
Bhaal, vous semblez attentif à votre environnement, faites un tour du camp pour voir si quelque chose manque ou vous semble unusuel et venez me rapporter ce que vous auriez remarqué.
Quant à moi, je vais seconder dans un premier temps Piye en vérifiant que rien de magique n'est encore présent autour ou dans la roulote brûlée et j'irai ensuite interroger les soldats qui étaient près du feu. Bhaal tu pourras me rejoindre pour les interroger avec moi, la démonstration de ta force physique pendant l'incident devrait nous aider à obtenir plus facilement des informations. »

Alia allait enfin pouvoir s'éloigner un peu du groupe et des tensions qui l'envahissaient. Elle se concentra, murmurant entre ses lèvres, et dans le même instant la tenue poussiéreuse et chiffonnée qu'elle portait redevint blanche et sans un pli. Les tâches de poussière qui s'étaient posées sur son visage pendant l'évacuation de Kallien disparurent sous l'effet d'une magie mineure. Elle se pencha sur son sac, en sortit une petite fiole qu'elle ouvrit et la renversa, bouchant l'ouverture de son doigt. Elle fit glisser le doigt le long de son cou dans un geste inconsciemment sensuel et l'odeur enivrante du jasmin se répandit autours d'elle, chassant celles de la sueur et de dromadaire. Elle referma le flacon, le rangea dans son sac et se redressa, bien plus confiante qu'il y a quelques minutes. Elle se peigna rapidement les cheveux de ses mains. Elle était prête. Si elle devait interroger des personnes autant être à son avantage.

J'ai utilisé prestidigitation pour "nettoyer" mes vêtements et mon visage.
Le parfum peut donner un bonus de +1 aux tests liés au charisme si le mj le veut.

Souriante, elle rejoignit Kallien.

« Merci pour ta prévenance et d'avoir chercher à nous remettre dans le droit chemin. Je suis heureuse de constater que tu vas bien mieux que lorsque je t'ai vu pour la première fois. A peine sommes-nous arrivés que nous nous sommes retrouvés confronter à un drame, peux-tu m'expliquer ce qu'il s'est passé ? Comment un tel incendie a-t'il pu se déclencher ? Et qui était exactement ce Maître Eloïas dont la mort semble affecter si durement la Princesse ? »

Modifié par un utilisateur mercredi 14 octobre 2015 07:11:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Piye attendait que Nemlak fasse le premier pas. Elle n'avait aucune envie que le demi-orc perde à nouveau son sang froid devant Garavel. C'était peut-être un mauvais bougre mais elle ne comptait pas provoquer sa perte.

Piye suit Nemlak vers le chariot. Quand elle lui présente son familier elle se contente de lever un sourcil en gardant une moue neutre. Avant de s'atteler à la tache elle demande l'assistance de Sivannah (à l'aide du sort assistance divine). Elle fouille méthodiquement la caravane et identifie un à un lorsqu'elle le peux les différents objets entreposés dans le chariot. S'il y a des contenant cassés elle les répare (à l'aide du sort réparation) pour éviter que les produits alchimiques ne se répandent sur le sol lorsqu'elle s'en saisi. Piye prend son temps et si elle sent que le fantôme de sa soeur s'en mêle elle devient encore plus précautionneuse qu'à son habitude pour ne pas lâcher un flacon.

« Ce qui me chagrine le plus dans cette histoire c'est que tous ces explosifs auraient pu servir à souffler quelques portes et deux ou trois groins de gnolls au passage.

Un beau gâchis d'un avantage stratégique. »

Une fois qu'elle a fini l'inspection des produits elle part à la recherche de résidus magiques (à l'aide du sort détection de la magie).

Modifié par un utilisateur jeudi 15 octobre 2015 12:22:30(UTC)  | Raison: Non indiquée