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Offline mdadd  
#1 Envoyé le : mercredi 20 janvier 2016 22:03:54(UTC)
mdadd
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u’est-ce qui attirait Beorten sur la frontière ouest de Varisie ? Qu’est-ce qui avait poussé cette errance depuis les lointaines Terres des Roi de Linorm vers cette nation que tous appellent le berceau du monde ? Pourquoi sentait-il son feu intérieur brûler et le consumer à mesure que ses pas le rapprochaient jour après jour des côtes du Golfe de Varisie ? Chaque jour qui passait, il pensait accomplir une sorte de profession de foi imposée par Le Vieux Borgne, à moins que ce soient les légendes qui parlent des varisiens dont les plus anciens tiennent en haute estime Erastil après la disparition d’Aroden ou encore cette nation livrée au chaos qui ne possède pas vraiment de roi ou d’empereur mais simplement des cités états et des terres alentours qui prétendent allégeance à ces mégapoles afin d’obtenir aide et protection en échange de taxes bien souvent très onéreuses… La Varisie et ses villages isolés livrés à eux-mêmes, une terre propice à la quête que le jeune Beorten s’était trouvée, la première contrée qu’il commença à traverser en quittant ses terres natales.

Mais en rien cela n’expliquait ce feu qui le consumait, cette attirance vers la Côte Oubliée, cette mystérieuse sensation que quelque chose d’important allait se passer, ces frissons qu’il ressentait lorsque la nuit tombait et cette impression de délivrance lorsque les premières lueurs de l’aube lui caressaient le visage. Ici la Lune rendait une lumière différente, tout comme les rayons solaires qui se reflétaient sur les eaux agitées du Golfe de Varisie. La nuit il faisait des rêves étranges, les dragons bien-sûr, plusieurs dragons, des ors, des argents, des rubis, des émeraudes, des bronzes, même si le dragon d’or dominait, il y en avait un qui paraissait encore plus puissant. Il ne gardait de lui qu’une seule image : des yeux d’argent que dessinaient les étoiles dans la voûte nocturne céleste. Depuis quelques mois, c’était l’image qui le réveillait chaque matin avec cette force étrange qui le poussait vers cette terre aux mystères très anciens, mystères qui dataient même d’avant l’Âge des Ténèbres…

Ce fut durant son errance vers la Cité des Glyphes, Port Énigme, qu’il rencontra l’étrange Vesalius. Dans un premier temps il l’avait pris pour l’un de ces monstres barbares sauvages et sanguinaires descendu des Monts Galphiaques ou encore des Monts Kodar. Mais il était seul ou plutôt isolé et seulement en compagnie d’un félin avec qui il partageait ses chasses. Bien que d’ascendance monstrueuse, celui qui répondait au nom de Vesalius montait une certaine droiture et maîtrise de soi. Taciturne, renfermé, il poursuivait une traque personnelle qu’il n’avouera sans doute jamais, mais une chose était certaine : il honorait ses engagements et ses contrats tant que cela le rapprochait de son but. Le semi-orque était arrivé dans les Hautes Terres de Velashu et semblait lui aussi très souvent regarder vers le large, observer les navires et les suivre durant des jours entiers. A mesure que le temps passait, Beorten et Vesalius s’approchaient inexorablement de Port-Énigme. Était-ce la grande Arche aux Glyphes qui dominait le port et azttirait Beorten ? Est-ce le port lui-même, ses navires ou son passif de pirates qui attirait Vesalius ? L’un comme l’autre étaient mus par une force sans doute surnaturelle, mystique, divine ou supérieure dont la seule certitude était cette grande ville qui pour l’un comme pour l’autre ne leur présageait guère un bel avenir.

Le Destin, la force de Desna, la divinité tutélaire de la Varisie, à peine arrivé dans ce capharnaüm qu’était la cité qu’ils se faisaient aborder par une sorte de serviteur les invitant à venir rencontrer un notable de la ville. Perdu au milieu de cette foule, bousculés par les vauriens, les tire-laines, Beorten et son cheval en imposaient tout comme Vesalius et son félin, mais devant le nombre et la densité, les rixes et les risques, la panique pouvait gagner rapidement et par là-même la colère et qui dit colère… L’offre de ce serviteur paraissait alléchante, l’un comme l’autre s’engouffrèrent dans cette brèche de quiétude avant de se retrouver dans le jardin d’une riche demeure ou plutôt un pavillon noble, l’un de ces manoirs sans doute construit par un riche capitaine pirate et aujourd’hui entre les mains d’une riche personne ayant acquis par là-même des droits et des pouvoirs sur la ville. L’homme qui vint à leur rencontre approchait la cinquantaine, de forte carrure, l’aisance de sa fortune lui faisait descendre les pectoraux au niveau d’une panse qui étirait les boutons de sa veste. La fortune devait être ancienne tout comme l’allure et les vêtements, une vieille noblesse en plein déclin au milieu du chaos qu’était la ville. Cependant il gardait une sorte de fierté, de dignité et de sévérité que Vesalius attribua aussitôt à ces anciens capitaines de navire inflexibles et encore en vie tant qu’ils étaient plus forts que tout l’équipage. Un ancien pirate sans aucun doute étant donné la réputation de la ville récemment convertie et transformée pour devenir la Cité des Codes.

L’entretien fut des plus étranges. Le notable devait être sans doute l’une des personnes les plus importantes de Port-Énigme. Si s’en n’était pas le Grand Gouverneur, il était au moins le plus riche et se disait désormais maître de la guilde marchande et portuaire. Ces derniers temps le port était moins fréquenté voire déserté. La piraterie semblait avoir repris dans le Golfe de Varisie et les navires marchands subissaient systématiquement des abordages tandis que même les plus grands bateaux de pêche qui partaient pour plusieurs jours ne revenaient pas. C’était une catastrophe pour l’économie de Port-Énigme et ce n’était pas la pire des choses. Des pirates étaient même venus de nuit pour piller quelques villas dont la sienne et sa princesse, sa fille chérie et tant adorée, Maëlvine, lui a été enlevée. Il est prêt à payer une fortune pour la retrouver saine et sauve, craignant le pire pour elle et n’ayant pas encore reçu de demande de rançon. La somme était alléchante et plus que généreuse ; N’importe quel chasseur de prime aurait accepté le contrat, mais sans vraiment y prêter attention, Vesalius avait accepté aussitôt, demandant en contre partie un bateau capable de le transporter lui et son félin et pourquoi pas Beorten et sa monture même s’il était assez paradoxal d’emporter un destrier dans de telles circonstances.

La traque commença. Boerten avait pris le parti de laisser sa monture aux écuries du notable pour la récupérer au retour. Pourquoi avait-il lui-même accepté cette mission qui ne répondait pas à ses objectifs premiers ? Pour accompagner Vesalius avait qui i partageait la route depuis plusieurs semaines tandis qu’ils avaient traversés ensembles les Hautes Terres de Velashu ? IL avait cédé à une impulsion, comme si durant un très bref instant une voix douce et féminine avait susurré dans son esprit, un souffle argenté qui avait murmuré quelque chose comme un appel qui venait en écho avec les rêves qu’il faisait ces derniers temps. Vesalius semblait avoir des connaissances en matière de bateau ou de navigation. Le bateau qu’on leur avait donné était un de ces barques de pêche avec rames et un mât sur lequel on pouvait hisser une voile latine fixée à une grande vergue ainsi qu’un petit foc sur l’avant. Le matin ils partaient avec les pêcheurs passant sous l’Arche des Glyphes, un instant éphémère pendant lequel tout le monde retenait son souffle et qui donnait l’impression de changer de monde. Tandis que les voiles s’éparpillaient sur le Golfe, le duo et son félin sillonnaient les côtes à la recherche du repère de ces pirates avec pour objectif l’archipel qui délimitait le Golfe de Varisie.

Modifié par un utilisateur samedi 30 janvier 2016 15:19:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
thanks 1 utilisateur a remercié mdadd pour l'utilité de ce message.
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Offline minas84  
#2 Envoyé le : jeudi 21 janvier 2016 22:48:52(UTC)
minas84
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ourquoi ? C'était le mot qui revenait le plus souvent dans les pensées de Beorten. Pourquoi avait-il subi cette malédiction ? Pourquoi avait-il du quitter le cercle des guerriers d'Erastil ?
Pourquoi le dragon avait-il pris possession de lui ? Pourquoi ?

Accoudé au bastingage, il se demandait encore pourquoi il avait accepté l'offre du notable de Port Enigme... Pourquoi il était là avec le demi-orque... Pourquoi il avait suivi Vesalius depuis des semaines... La mâchoire serrée, il regardait l'eau filer sous l'étrave et la terre s'éloigner ... Debout, tel une figure de proue, il était probablement très impressionnant pour les marins... Pas autant que le demi orque et son tigre, certainement... mais il ne pouvait laisser les autres indifférents, et une crainte certaine s'établissait autour de lui, de manière indicible... Ses cheveux blonds, son regard bleu, ses épaules larges, une épée large qui dépassait dans son dos, son arc auquel il paraissait s'accrocher ne pouvait laisser qu'un sentiment que personne n'arrivait à définir...

Perdu dans ses pensées, il ne vit pas la nausée qui se saisissait de lui... Lui le fier servant d'Erastil... il était incapable de supporter une traversée en mer...

Pourquoi ?

Modifié par un utilisateur jeudi 21 janvier 2016 22:50:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline poulosis  
#3 Envoyé le : vendredi 22 janvier 2016 03:45:11(UTC)
poulosis
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Lûbizub

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Le vent secouait joyeusement les cheveux tressés du demi-orc, chassant aussitôt l'humidité à peine déposée par les embruns. Ses yeux sombres, plissés pour se protéger de la réverbération du soleil sur le miroir qu'était l'eau du golfe, restaient longtemps rivés sur la ligne d'horizon. De temps en temps, ils se relevaient pour surveiller le faseyement de la voile et sa main ferme corrigeait alors la trajectoire d'une inclinaison à peine perceptible sur la barre. Un léger sourire découvrait ses crocs protubérants, héritage d'un lointain ancêtre monstrueux. Était-ce la vue de son fidèle compagnon jouant à coups de gueule impulsifs avec la bruine que levait l'entrave en traversant les vagues ? Ou le simple plaisir retrouvé de naviguer en mer, si vivifiant ? Sans doute les deux, mon capitaine !

Malgré une longue période de sevrage maritime, les sensations revenaient très vite, aussi intenses qu'au premier jour. Il se surprenait à surfer avec la houle en anticipant les coups de vent pour coucher le bateau. Les vibrations de la coque cognant les vagues adverses remontaient de délicieux frissons depuis ses pieds et son séant, vers son large poitrail. Un bref regard vers son compagnon humain le fit éclater de rire. Un rire grave, sonore, qui semblait rouler comme le tonnerre dans une vallée encaissée.

« Tu m'as l'air bien pâle, l'ami ! Un conseil, mets-toi sous le vent, si tu dois vomir ! »

Sa voix était aussi caverneuse que son rire. Il lui adressa un clin d'œil avant de reporter à nouveau son attention vers l'avant. Il secoua la tête, amusé. Lûb venait d'avaler de l'eau de mer, qu'elle recrachait avec empressement, visiblement contrariée. Sacrée femelle. Elle était le seul léopard qu'il connaissait et qui aimait l'eau. Attendri, il l'observa s'installer plus confortablement, sans doute lassée par ce jeu parfois désagréable, au final. Le bateau filait plutôt bien. Il avait veillé à équilibrer les masses, arrimant l'équipement au centre du bateau, près de la quille. L'humain était imposant pour un individu de sa race. Il ressemblait pourtant à un jeune jouvenceau à peine pubère, comparé à lui-même. Lui et Lûb contrebalançaient son propre poids sur le bateau.

Rencontré quelques semaines plus tôt, Vesalius appréciait la compagnie du guerrier. Il ne cherchait pas à s'imposer. Il savait rester discret et aimable à son égard. Un homme bon et loyal, sur qui on pouvait compter. Ses nuits étaient un peu trop agitées à son goût et il paraissait au bord de l'implosion parfois, la mâchoire crispée à se rompre. Mais ses qualités humaines compensaient largement ces quelques désagréments. Il était curieux de connaître l'origine de ses tourments, mais en homme patient, plus à écouter qu'à parler, il le laisserait raconter son histoire quand il en ressentirait le besoin.

« J'espère trouver rapidement le repaire de ces pirates, avant que tu n'aies plus que la peau sur les os, Beort'. Respire à fond et regarde loin, comme moi. En fouillant les falaises des yeux, tu t'occuperas l'esprit. N'as-tu aucun sort pour ce genre de souci ? » ajouta-t-il, un soupçon narquois.

Il le charriait volontiers sur sa magie. C'était même devenu un sujet de plaisanterie entre eux. Car lui-même trouvait la magie pernicieuse. Elle ôtait tout goût de l'effort, ramollissait le corps et isolait des choses naturelles. La preuve !
Offline minas84  
#4 Envoyé le : vendredi 22 janvier 2016 21:33:47(UTC)
minas84
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eorten eut un soupir entre deux nausées....

« Ce n'est pas ma magie, je te l'ai dit plusieurs fois.  »

Il respira à fond et tenta de se rappeler ce que lui avait le Pere Fratrus dans ce cas... IL devait... pfff il ne savait pas....
Il se pencha et recracha un peu de bile dans la mer...

« En tout cas, il serait bon que tu te dépeches de nous mener à notre destination.... »
Offline poulosis  
#5 Envoyé le : samedi 23 janvier 2016 00:09:15(UTC)
poulosis
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Le demi-orc hocha la tête. « Ah oui, c'est vrai ! La magie d'Érastil. Il est vrai que son domaine s'arrête aux falaises, là-bas. Cela te fait une raison supplémentaire de les scruter, alors ! » Il ajouta un clin d'œil, content de sa plaisanterie.

« Dans la chaîne de montagne vers laquelle on se dirige, les Calphiaques, on trouve une poudre blanche qui soulage les nausées. C'est providentiel en altitude. Mais elle est très rare. Il parait que l'on en trouve aussi sur le bord de lacs salés. La menthe poivrée et la lavande sont bonnes aussi pour ce que tu as. Mais désolé, je n'en ai pas davantage sur moi. » Il le regarda d'un air contrit, puis sa bouche se plissa sur le côté, le regard pétillant. Beort comprit qu'il allait sortir une blague qu'il n'allait pas aimer. Son index de la main gauche tapota ses lèvres, avant qu'il ne continue, l'air faussement songeur : « il parait qu'avaler des boyaux tout juste arrachés du poisson cru te vident l'estomac, et qu'après ça, tu ne vomis plus. » Il contempla son pauvre compagnon vomir, tout sourire. « Tu n'es pas obligé d'appâter le poisson, je peux lancer un hameçon, si tu préfères. »

Il éclata de rire devant la mine revancharde de son camarade. « D'accord, j'arrête, j'arrête ! Désolé, Beort'. C'était trop tentant ! » Puis reprenant son sérieux, il reprit son observation des montagnes, au loin. « Selon nos renseignements, les pirates se terrent dans une grotte, quelque part dans les Calphiaques. Alors suivons la côte et cherchons une ouverture avec un passage assez large et profond pour laisser passer un navire. »

Modifié par un utilisateur samedi 23 janvier 2016 01:19:36(UTC)  | Raison: modif jeton : ajout CA

Offline mdadd  
#6 Envoyé le : samedi 23 janvier 2016 10:56:59(UTC)
mdadd
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l fallut plusieurs tentatives aux traqueurs et chasseurs de pirates pour avoir l'ombre d'une piste. Le matin ils partaient à l'aube ne même temps que les pêcheurs qui s'éparpillaient dans le Golfe vers leurs coins de pêche qu'ils ne voulaient révéler à personne, chacun gardant jalousement le secret et le transmettait de père en fils afin d'assurer la continuité de leur activité pour leurs descendants. Comme chaque matin depuis 4 jours, Beorten et Vesalius se mêlaient à eux pour chercher l'antre secrète des pirates en longeant la côte. S'ils n'avaient pas l'air de pêcheurs et ne jetaient ni filet, ni canne à pêche, au moins de loin ils n'étaient qu'une barque de pêche avec deux ou trois personnes dedans, si on exceptait le gros chat tacheté qui jouait de temps à autre avec l'eau. Mais ce matin là, une étrange barque de pêche passait l'Arche aux Glyphes avec la flottille de pêcheurs. A l'origine on aurait pu dire qu'elle était semblable aux autres, avant modifications. La grande vergue avait été redressée et fixée au mât pour le rallonger, un beaupré avait été rajouté pour tenir un petit foc et un grand foc, quant à l'arrière, un mât d'artimon lui aussi rajouté permettait de tendre une brigantine et même une flèche tout en haut. Digne d'un gréement normalement plus grand, la barcasse transportait plus que deux ou trois personne et même si elle se mêlait à la flotte de pêche, ce n'était en rien des pêcheurs, mais des voyageurs. Tandis que l'étrange bateau et son équipage passait sous l'Arche, plusieurs passagers avaient disparus sous une toile goudronnée pour ne laisser que 3 personnes visibles. Mais à quel jeu jouaient ces gens là ?

Intrigué, Vesalius mis le cap et ses efforts vers ce bateau. Lorsque la flottille s'éparpilla, le bateau poursuivait une route qui semblait tracer directement vers l'ouest sans vraiment chercher à longer la côte. L'homme qui le manœuvrait était tout aussi étrange que le bateau. Il était seul à la manœuvre malgré les passagers. Il courait sur le bastingage pieds nus simplement tenant un bout rattaché en haut du mât afin de préserver son équilibre, si tant était qu'il en avait vraiment besoin. Certes il était agile et visiblement très doué en navigation. Mais il était aussi très peu vêtu, de simples frustres bien légères par cette fin d'hivers qui se prolongeait durant les premiers jours du printemps. Le froid n'avait pas l'air de le déranger tandis que ses passagers étaient encore vêtus d'épais manteaux de voyage. Très vite la barcasse pris le large et inexorablement de l'avance. Elle filait vite, très vite, beaucoup plus que le bateau des deux compagnons de traque. Vesalius ne disait plus un mot, les mâchoires serrées, il gardait le cap vers la voile qui disparaissait à l'horizon et restait concentré afin de manœuvrer du mieux possible.

Leur poursuite les firent passer entre la côte montagneuse des Monts Galphiaque et une île. Celle-ci était boisée et paraissait calme, ne présentant pas le moindre signe de vie. Une corniche basse formait une épine dorsale qui courait tout du long. Ses pentes étaient couvertes d’une épaisse forêt aux arbres hauts aux couleurs vert sombres, ne laissant apparaitre aucun endroit abrité ou sûr pour jeter l’encre à l’abri d’une crique ou d’une anse. Au sommet de la crête, à son point culminant, deux tours de pierre semblaient défier quiconque de s’approcher, telles des sentinelles prêtes à tirer en cas de menace. Par ailleurs, des récifs apparaissaient par endroit, au gré des flots, des courants et des marées, annonçant que toute tentative d’approche était très risquée. Les pêcheurs locaux en parlaient à mi-voix, comme si parler fort risquait de réveiller quelques malédictions anciennes – « Le Coude du Diable » – Il fallut un peu moins d’une heure pour laisser l’île derrière eux. Sur ses pentes Nord-Est, était apparu un immense cratère, non pas comme un volcan qui s’éveille, mais plutôt comme si quelque chose d’énorme était tombé à cet endroit là, ayant provoqué un énorme trou et brûlant la forêt alentours. Les pentes calcinées s’étendaient jusqu’à la mer et l’incendie ne s’était pas énormément propagé autour du cratère. Il ne restait à présent plus qu’une terre noircie, de nombreux troncs calcinés sans branches ni feuilles, montrant la densité de la forêt qu’il y avait d’antan. Certains se dressaient vers le ciel telles des piques, d’autres étaient couchés comme si un puissant souffle les avait déracinés. Pour Vesalius, l’évènement avait dû survenir tout au plus il y avait un ou deux ans.

Au loin une tempête se levait et la barcasse et son étrange équipage se dirigeait droit dessus, à moins que ce ne fut l'inverse. Vesalius compris qu'il serait difficile d'une part de poursuivre cet effort mais aussi qu'il était maintenant trop tard pour rentrer au port. Il n'avait que deux solutions. Continuer vers le chapelet d'iles dominées par la Montagne Creuse ou virer de bord et tenter une escale sur l'île qu'il venait de laisser derrière eux. L'un comme l'autre, le choix était mauvais mais il fallait trancher pour le moins mauvais des deux. Les îles autour de la Montagne Creuse étaient réputées pour être le berceau de la piraterie de tout le Golfe et même de par delà les mers. Des navires de toutes tailles s'ancraient dans des criques cachées, des villages et même des villes se formaient autour de ces ports sauvages et la vie n'y était que coupes gorges et violence. Le Coude du Diable, hormis sa sinistre réputation et son apparence sauvage et inhabitée, enfin désertée, n'avait que pour seul obstacle les légendes qui couraient sur elles et la difficulté de s'en approcher étant donné les forts courants et les récifs. Vesalius regarda vers la tempête qui commençait à gronder au loin, là où la barcasse s'était enfoncée. Ils n'auraient pas le temps de gagner l'archipel de la Montagne Creuse. Il n'avait plus le choix...

Abordant comme il put sur la côte Nord calcinée, ils mirent pieds sur une terre noire, légère et poudreuse. Plus aucune végétation ne parviendrait à pousser ici, la terre semblait être... Morte. Il fallait pousser plus au sud vers la jungle pour trouver peut-être eau potable et nourriture. Mais tandis que le duo et son félin prenaient pied sur l'île, des cris étranges provenant de la jungle ne les invitaient pas à y aller. La bête qui venait de pousser un tel cri au point de faire envoler tous les oiseaux de la forêt devait être énorme et avait par son seul cri provoqué un élan de panique général parmi toute la faune de la jungle. Un silence pesant tomba d'un seul coup...

Un test de survie et de perception pour chacun svp dans votre prochain RP.

Modifié par un utilisateur samedi 23 janvier 2016 11:23:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline minas84  
#7 Envoyé le : samedi 23 janvier 2016 11:59:46(UTC)
minas84
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Beorten Kodel
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50 / 50

eorten secoua la tête... Son compagnon ne comprenait pas son tourment... Qui le pouvait d'ailleurs... A part Dihwana, qui le pourrait... Ses mentors à l'académie n'avaient pas pu... Ses supérieurs non plus au sein de son ordre... Seule cette vieille femme lui avait montré un chemin qu'il essayait de prendre tout en maintenant sa foi auprès du Vieux Borgne...

La première sortie en bateau fut terrible, les suivantes guères meilleures... Celle du jour, Beorten avait pris quelques herbes avant de partir et du coup, il put profiter de la promenade. Qii se transforma en poursuite lorsque Vesalius remarqua un bateau étrange. Mais celui-ci était plus rapide malgré les effors du demi-orque...

Beorten proposa de jeter à la baille le tigre pour gagner du poids, mais le regard noir du demi-orque lui fit comprendre que c'était pas le moment, ou pas un sujet à aborder...

La poursuite continua, mais le bateau leur échappait. Une tempête approchant, Vesalius prit la direction de l'ile qu'ils venaient de dépasser pour se mettre à l'abri. L'ile avait subi un cataclisme il y a peu, et tout semblait calciné, comme si un dragon y avait laché l'ensemble de son feu intérieur...

A peine eurent-ils posé le pied sur la berge, avec un certain soulagement pour Béorten, qu'ils entendirent un cri qui fit taire toutes les créatures aux alentours. Beorten, sans trop réfléchir, saisit son arc et encocha une flèche, et se mit à scruter les environs

Il s'adressa au demi-orque et regarda la réacion du félin les sens aux aguets
« Que penses-tu que c'était ? »

  • Survie : 1d20-1 donne [19] - 1 = 18
  • Perception : 1d20+3 donne [20] + 3 = 23

Modifié par un utilisateur samedi 23 janvier 2016 12:44:41(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline poulosis  
#8 Envoyé le : samedi 23 janvier 2016 16:38:49(UTC)
poulosis
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Vesalius
Pièges : 3/3
CA.19 cont.12 surp.17

51 / 51

Lûbizub
CA.21 cont.16 surp.15

54 / 54

Vesalius ruminait. Toute la journée, il avait lutté avec son bateau pour tenter de suivre sa proie. Peine perdue. Les éléments s'étaient ligués contre son projet. Peut-être son père aurait-il réussi. Mais lui n'était pas aussi bon marin. Son centre d'intérêt était ailleurs, à l'époque. Il chassa ses sombres pensées. Un regret de plus à ajouter à sa longue litanie d'occasions manquées. Repenser à son père ne ferait qu'attiser la colère sourde qui s'agitait déjà en lui, alimentée par la culpabilité, tel un volcan prêt à entrer en éruption. Le bateau était conçu pour la pêche. Il était stable mais pas rapide. Il ne pouvait rien faire de plus. Un point c'est tout !

La suggestion de l'humain de jeter Lûb à la mer faillit libérer le faible bouchon qui retenait la lave en lui. Beorten dut sentir l'intensité de son regard incandescent et surtout, ce qui couvait derrière. Il ravala bien vite ses paroles malheureuses et se tut sagement. Il ne savait pas à quoi il avait échappé, à ce moment précis. « Je te l'ai dit déjà cent fois, ce n'est pas un tigre mais une femelle léopard. Une panthère, si tu préfères. Et méfie-toi, elle comprend très bien ce que tu dis. » Un petit mensonge qui pouvait lui épargner des soucis, à l'avenir.

Le détour vers le Coude du Diable étouffa petit à petit son feu intérieur. Les rumeurs sur cette île hantée étaient des plus inquiétantes. Mais ils n'avaient pas le choix. Il réussit à approcher du rivage. Lûbizub sauta à terre avant tout le monde, commençant déjà à renifler les environs. Une fois le bateau remonté et retourné sur la berge, le demi-orc chargea son imposant paquetage sur le dos. Un dernier regard vers les cieux lui apprit qu'il fallait faire vite. Le cri sauvage le prit au dépourvu.

« C'est un gros prédateur. Mais on n'a pas le choix, il faut aller s'abriter avant de prendre des éclairs sur la tête. On est trop exposé, ici. »

  • Survie : 1d20+9 donne [11] + 9 = 20
  • Perception : 1d20+9 donne [5] + 9 = 14
  • Survie Lûb : 1d20+1 donne [20] + 1 = 21
  • Perception Lûb : 1d20+5 donne [8] + 5 = 13


Rajouter +4 si humains, +2 si démons.

Modifié par un utilisateur samedi 23 janvier 2016 16:46:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

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#9 Envoyé le : dimanche 24 janvier 2016 22:02:44(UTC)
mdadd
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Localisation : Charente Aquatique (17)
ul doute que le cri bestial était impressionnant. Tous les animaux de la jungle s'étaient tus et même Lûbizub semblait en perdre ses moyens au point de se plaquer au sol à défaut d'endroit pour se cacher, rampant même en direction de la barque hissée et retourné sur la plage par le semi-orque et l'humain. Vesalius sentait la terreur qu'un prédateur hors norme provoquait chez son compagnon animal et les bruits qui s'en suivirent ne furent pas pour le rassurer. Une chasse sanglante venait de s'engager dans la jungle et plusieurs rugissements retentirent tandis que des combats violents s'engageaient entre monstres de la jungle. Vu la force des cris et l'agitation, ces prédateurs devaient être vraiment très gros, très très gros. Cela n'invitait pas à aller trouver un abri sous les arbres tandis que la tempête grossissait en pleine mer.

A propos de celle-ci, les regards de Beorten et Vesalius observèrent sa progression afin de savoir combien de temps ils avaient avant de prendre un grain et des éclairs sur la tête. A leur grand étonnement, le violent orage s'étendait entre la pointe Sud des Monts Galphiaques et la pointe Nord de la Montagne Creuse. Une vaste étendue de nuages noirs faisaient pleuvoir des trombes d'eau, des nuées d'éclairs et la mer semblait être littéralement en colère. Les éléments se déchainaient d'une force inouïe mais juste sur cette zone, certes très étendue, mais sans progresser, comme si aucun vent ne parvenait à pousser les lourds nuages noirs tourbillonnants que ce soit vers le large ou vers le continent. Il y avait quelque chose de bizarre dans cette effroyable tempête, à l'intérieur c'était la fin du monde, l'apocalypse et à l'extérieur, une belle nuit étoilée et calme. La barcasse qu'ils avaient poursuivie toute la journée était prise dans cette tourmente et semblait même en être la cible. Quittant la plage pour gagner les hauteurs, le duo et le félin grimpèrent le long des pentes calcinées du cratère. Une longue ascension qui leur prit bien une bonne heure tandis que la jungle continuait à s'agiter. Mais leurs regards se tournaient vers cette tourmente.

Ce fut à ce moment là que Beorten remarqua la lueur. Il la pointa du doigt à Vesalius qui mit un moment à la distinguer à son tour avant de comprendre de quoi il s'agissait. Au cœur de la tempête, une lueur vacillante comme un grand feu semblait vouloir guider tel un phare les navires en difficulté, vers sans doute un asile ou un abri. De ce que savait Vesalius, il n'y avait pas de phare dans cette zone. Il avait plusieurs fois questionné les pêcheurs sur ce qu'il y avait dans le Golfe de Varisie, les zones de pêche, les abris, les phares, les zones connues, etc. et personne ne lui avait parlé de celui-ci. Ils observèrent encore un moment la tempête et la lueur, trouvant une ravine pour établir un campement de nuit, loin de l'agitation de la jungle qui allait peut-être être animée toute la nuit. La tourmente dura plus de la moitié de la nuit ainsi que la lueur, impossible de voir le moindre bateau ou navire au milieu des vents rugissants, des déferlantes, des trombes d'eaux qui tombaient de façon incessantes. De temps à autre un éclair parvenait à flasher la scène une brève seconde et par miracle ils purent distinguer par intermittence la barcasse qui tenait toujours à flot et qui se dirigeait comme elle pouvait guidée par le phare.

C'est à ce moment là que Vesalius comprit. La barcasse se dirigeait droit vers les falaises des Monts Galphiaques. Le phare était leur seul guide et seule chance de salut, impossible de voir quoi que ce soit d'autre au cœur de la tourmente. La dernière image qu'ils reçurent était la barcasse qui semblait se jeter sur la falaise. Des naufrageurs ! Avec la piraterie, les naufrageurs était une des formes les plus ignobles de capturer des navires. Le sentiment se confirma lorsque pas moins d'une heure plus tard, la tourmente sembla décroitre et s'apaiser, laissant la mer retrouver son calme et sa nature indomptable initiale. La lueur était éteinte et la tempête se dispersait tandis que les sombres nuages s'étiolaient face à des vents en rafale. Cette fois le semi-orque n'avait aucun doute. La tempête n'était pas naturelle ou plutôt quelqu'un avait manipulé les éléments et la barcasse avait sans aucun doute fait naufrage. Maintenant les occupants et leur cargaison étaient entre les mains des détrousseurs d'épaves et il était peu probable qu'ils s'en sortent. Peu importait finalement, ils ne les connaissaient pas, mais par contre, s'il y avait une chose à retenir, c'était qu'un tel endroit était idéal pour cacher une princesse en attente de rançon.

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Offline poulosis  
#10 Envoyé le : lundi 25 janvier 2016 10:57:52(UTC)
poulosis
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Vesalius
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Lûbizub
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Iomedae, que c'est beau ! Dans la jungle, les prédateurs se battaient férocement entre eux. Et au volume de leurs voix, c'était une bonne chose qu'ils restassent en famille. Par ailleurs, la tempête magique qui s'agitait devant le mystérieux phare restait à distance, concentrée sur les pauvres occupants de la coquille de noix qu'ils avaient tenté de suivre la journée durant.

Aussi, allongé au sommet du Coude du Diable, dans un confort relatif, le demi-orc contemplait la beauté d'une mer démontée, les grondements du tonnerre et la lumière des éclairs dessinant un décors splendide à la tragédie qui se jouait sous leurs yeux. Lûb était allongée tout contre son flanc gauche. Il la sentait tressaillir avant même que le son de l'éclair ne lui parvienne Les oreilles couchées, elle avait peur, et il avait dû à plusieurs reprises réitérer son ordre de rester au pied. Et maintenant, tout comme lui, elle restait là, à admirer le spectacle. Peut-être éprouvaient-ils tous deux le respect du chasseur envers un autre chassur. Le bateau pris dans la tourmente lui rappelait en effet son félin jouant avec sa proie, avant de la tuer. Un spectacle aussi horrible que fascinant.

Mais si la créature à l'origine de cette tempête surnaturelle avait tout son respect de trappeur, elle n'en restait pas moins son ennemi. Elle bafouait la loi en kidnappant des êtres vivants pour en faire Iomedae savait quoi. Peut-être avaient-ils trouvé leur cible, eux aussi ? Sa voix caverneuse roula sur la pente du cratère, en direction du canot renversé en contre-bas.

« Je crois que nous allons immédiatement visiter ce phare. Les naufragers derrière ce déploiement de puissance pourraient avoir aussi kidnappé celle que nous cherchons. De tout façon, c'est un foyer séditieux qui mérite d'être éradiqué. » Sa tête se tourna vers son compagnon humain tout gris, les deux puits sombres de ses yeux nullement gênés par l'obscurité à part une vision en noir et blanc. « Tu es prêt pour un nouveau tour en mer ? »

Puis, comme il se redressait avec l'intention de redescendre vers leur navire et reprendre la mer, il demanda : « as-tu déjà contemplé pareil déferlement de magie ? Qui peut être à l'origine d'une telle puissance, à ton avis ? »
Offline minas84  
#11 Envoyé le : lundi 25 janvier 2016 19:10:31(UTC)
minas84
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Beorten Kodel
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eorten ressentait des vibrations étranges au creux de ses reins. Ces hurlements et ces bruits de bataille lui donnaient des sentiments contradictoires : Une certaine crainte mêlée à une soif incroyable de vouloir en découdre lui aussi... Il secoua la tête...

Il suivit le demi-orque et son félin au sommet de la colline, il ne put assister qu’impuissant au naufrage programmé de la barque qu'ils avaient tenté de suivre...

« Finalement, heureusement que nous étions moins rapide... Sinon, nous serions nous aussi dans cette tempête... »

Il sentit les griffes qui poussaient naturellement en même temps que la rage de ne pouvoir rien faire... Il se tourna et respira profondément pour éviter de montrer cette malédiction qui l'habitait...

Une question sur la magie se fit se retourner...
« La magie d'Erastil est puissante, mais je ne sais si elle est capable de générer un tel déferlement...Mais effectivement, si il y a des pirates ils sont là-bas. Et nous devons y aller... »
Offline poulosis  
#12 Envoyé le : mardi 26 janvier 2016 14:36:38(UTC)
poulosis
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Vesalius
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Lûbizub
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Vesalias hocha la tête aux propos de son camarade. « Oui, c'est vrai. Je ne sais pas comment Lûb aurait réagi, dans cette tempête. Tu savais que je l'ai sauvée de la noyade, la première fois que l'on s'est rencontré, tous les deux ? Depuis, j'ai passé beaucoup de temps à la réhabituer à l'eau. Il faut dire que son espèce n'apprécie pas particulièrement cet élément. C'est une grande marque de confiance, de nous accompagner sur mer. » Il regarda son félin comme un homme regarde son épouse, tendrement, sourire aux lèvres. Sa main aussi large qu'un battoir la caressa à l'arrière du crâne, celle-ci manifestant son approbation en fermant les yeux et en en poussant un léger feulement. « Je suis fier de toi, Lûbizub ! »

Il s'ébroua et amorça la descente. « Enfin, allons-y ! Profitons qu'ils soient occupés à récupérer leurs proies pour approcher à notre tour. Je ne pense pas qu'ils s'attendent à rencontrer du monde sur l'eau si peu de temps après cette tempête. »

En descendant la pente, le demi-orc jeta un bref coup d'œil en biais à l'humain. « Beort', je t'ai senti troublé, tout à l'heure. Je te vois fréquemment tendu, depuis que l'on s'est rencontré. Alors je voulais te dire : si tu as besoin de parler, je suis là. Nous allons affronter une bande bien organisée et dotée d'une puissante magie. Ça ne va pas être du gâteau. Si quelque chose te perturbe, n'hésite pas à le sortir. Si nous confions nos vies l'un à l'autre, il vaut mieux avoir l'esprit clair dans les combats à venir. Je ne suis pas un de ses praticiens de la ville, à qui on raconte ses malheurs, et je ne pourrai sans doute pas t'aider, mais je sais que parler, ça peut faire du bien. »

Il sourit derechef. « Je parle souvent avec Lûb. Elle m'écoute sagement, ne dit jamais rien à part ronronner, parfois. Hé bien, ça m'apaise de partager mes soucis avec elle. Alors si tu veux, je veux bien jouer à Lûb pour toi. »

Il se tut et poursuivit sa descente vers le canot retourné, chacune de ses foulées pesantes soulevant un nuage de cendres.

Modifié par un utilisateur mercredi 27 janvier 2016 00:23:03(UTC)  | Raison: correction balise

Offline mdadd  
#13 Envoyé le : mardi 26 janvier 2016 22:37:58(UTC)
mdadd
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es deux chasseurs de pirates descendirent la pente escarpée et piégeuse du cratère. Leurs pas s’enfonçaient dans poussière de terre brûlée, soulevant de petits nuages qui venait les maculer et s’infiltrer dans le moindre interstice de vêtement. Après une longue et prudente descente, ils parvinrent sains et saufs sur la plage, tous deux ayant pris la coloration du sol alentour. Ils s secouèrent pour faire tomber cette surépaisseur indésirable qui avait tendance à coller et étouffer tandis qu’ils mettaient la barque de pêche à l’eau. Il fallait profiter des vents nocturnes, du calme apparent de la mer et des étoiles pour naviguer. Comme l’avait souligné Vesalius, les naufrageurs étaient sans doute occupés avec leur proie et ils ne verraient sans doute pas un petit bateau approcher. Quoique la voile blanche se voyait de loin. Il fallait rester prudent. Si jamais ces pirates-là avaient ne serait-ce qu’une vigie, l’alerte serait donnée bien trop tôt pour les traqueurs et sauveteurs de princesse enlevée en détresse. Hormis son nom ils ne savaient pas grand-chose sur la gente demoiselle. D’après son père elle était avoir une vingtaine d’années, elle était brune aux longs cheveux fins et raides, les yeux bleus comme la mer et la peau légèrement halée par le vent marin. Si on écoutait encore son père elle était la prunelle de ses yeux et la plus belle femme au monde. Bref c’était sa fi-fille chérie et il était prêt à dépenser une fortune pour la récupérer saine et sauve avec la hantise qu’elle soit souillée par les pirates ou encore vendue comme esclave à quelques riches ventripotents immondes que seule la fortune permettait d’assouvir les désirs charnels.

Il fallait donc rester prudent et le demi-orque opta pour une route n’allant pas directement au nord-ouest vers la zone de tempête mais se rapprochant directement des Monts Galphiaques. La côte nord du Golphe de Varisie présentait une grande baie marquée par un endroit connu sous le nom de Gruankus. En gagnant la pointe Sud-Est des montagnes, ils pouvaient naviguer en direction de ces étranges ruines en restant hors de vue d’éventuels guetteurs qui se trouveraient quelque part dans les montagnes à la pointe Sud-ouest en face de la Montagne Creuse. Cela prendrait un petit peu plus de temps, mais si les vents étaient favorables, ils ne seraient pas pris dans une effroyable tempête provoque par les naufrageurs. La surprise était un atout qu’il fallait garder le plus longtemps possible. Par ailleurs, la barque de pêche était une petite embarcation qui ne permettait pas de naviguer dans des eaux lointaines des côtes et profondes. Les forts courants auraient tôt fait de disloquer la coque en un ou deux coup de lames qui pouvaient frapper aussi fort que le marteau d’un géant. La traversée vers la côte fut de courte durée, puis ils longèrent celle- ci afin de traverser la baie, en ressortant après avoir contemplé les ruines d’une antique cité où s’élevait une roue couverte de runes à moitié enterrée. L’ouvrage paraissait titanesque et appartenir à un autre temps, tout comme l’arche qui surplombait le port de Port-Énigme. La vue d’un tel édifice laissa Vesalius contemplatif, tandis que Beorten ressentit encore quelque chose bouillir en lui, comme une force mystique, une puissance qui cherchait à se libérer et qui l’appelait vers ces runes.

Le soleil se levait et dardait ses rayons sur le Golfe de Varisie, jouant avec l’eau et faisant miroiter sa surface. Une myriade de couleurs arc-en-ciel se réverbérait au gré des courants et des vagues, la mer restait assez agitée près de la côte, mais rien d’insurmontable pour le semi-orque. Au loin là-bas à l’Est, les pêcheurs s’étaient sans aucun doute élancés depuis Port-Énigme, ainsi que de tous les ports de la côte ouest du Golfe. Magnimar, Pointe-Sable au sud, des petits villages côtiers, bientôt la mer serait envahie de voiles blanches qui rivaliseraient avec l’écume des vagues ou les fumées des incendies provoqués par les pirates. Pendant ce temps, Beorten et Vesalius étaient passés à la rame, pliant la voile afin de rester beaucoup plus discrets. Ils longeaient au plus près la côte, risquant de se briser à chaque instant par un courant de fond ou une vague qui les projetteraient sur les rochers ou la falaise. Ils cherchaient un passage, une grotte, des récifs, un endroit où les naufrageurs attiraient les navires avec leur phare au cœur de la tempête et où ils venaient se briser avant d’être pillés. Ce fut en milieu de matinée et tandis qu’ils cherchaient une aiguille dans une botte de foin, qu’ils finirent par avoir de la chance. Les falaises se chevauchaient presque et laissaient un étroit passage jusqu’à une petite crique comme il en existait des centaines, mais qu’il fallait connaitre car invisible depuis le large. Le fait de longer d’aussi près la côte leur avait permis de trouver l’endroit. Dans un ultime mouvement de tangage, portée par une vague, comme si elle surfait dessus, ils s’y engagèrent, maintenant le cap et le contrôle sur la barque à l’aide des rames. Les eaux paraissaient moins agitées ici. La houle se brisait sur les falaises à l’entrée et ne laissaient que des vagues encore assez fortes avec un courant puissant qui poussait la barcasse vers un rivage déchiqueté dans la roche. La crique n’était pas très grande et il n’y avait à priori pas de plage, juste un rivage déchiqueté par les rochers.

Le fond du bateau de pêche ne tarda pas à racler sur quelque chose tandis que le duo découvrait ébahis une crique parsemées de récifs, hauts fonds et surtout… De carcasses pourrissantes de navires échoués, éventrés sur les rochers, les planches et bois de leur coques se dressant telles les ossatures d’un squelette gigantesque. Il n’y avait pas que des petits bateaux de pêches dans ce fatras. Un autre bruit sourd les alerta des dangers d’échouage par mer plus agitée comme lors d’une tempête. Il n’y a avait alors aucune chance d’échapper à ce piège. Tandis que Beorten se penchait par-dessus le bastingage pour regarder les fonds et guider le bateau, Vesalius se mit à la manœuvre et aux rames. Il fallait être prudent. Ils observèrent les alentours. Autour d'eux, des murs de roche se dressaient partout, des falaises, des rochers, des récifs sur lesquels étaient venus se briser de plus gros navires…

Test de profession (marin) et test de perception dans vos prochains RP

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Offline poulosis  
#14 Envoyé le : mercredi 27 janvier 2016 02:26:06(UTC)
poulosis
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Vesalius
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Lûbizub
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54 / 54

Vesalius était un chasseur. Tel un félin, il avait naturellement adopté une approche furtive. Le trajectoire avait certes allongé le temps du voyage, mais c'était un mal pour un bien. L'effet de surprise serait leur seul atout dans cette mission de sauvetage. Il fallait tenter de le conserver à tout prix.

Le marin en lui avait éprouvé beaucoup de plaisir à naviguer aux étoiles, dans cette atmosphère si particulière que conférait la nuit. On avait toujours l'impression d'être seul au monde. Il avait du reste conseillé à Béorten de dormir un peu, comme Lûb. Il aurait besoin de lui surtout près de la côte. Le reflet brouillé des étoiles dans l'eau noire insondable donnait l'illusion tantôt de voler dans le ciel, tantôt de dominer des profondeurs abyssales. Une vision propice aux rêveries. Il s'amusa à tenter de reconnaître les constellations ainsi perturbées une partie du trajet jusqu'aux Calphiaques.

Le bateau parvenu près de la côte, il se concentra de nouveau sur la navigation. En vue du site proche du phare, la voile affalée, ses puissantes épaules se mirent à l'œuvre aux rames. Enfin parvenu près d'une crique bien cachée, le raclement soudain de la coque contre de la roche l'inquiétait fortement, cependant.

« L'approche ne va pas être... Han ! ... facile ! Tu vois quelque chose, dans l'eau ? Han ! »

Lui-même scrutait l'onde, tout en tentant d'attraper une vague pour surfer dessus et dominer ainsi les plus hauts récifs. Ses bras travaillaient à pleine puissance et il ahanait sous l'effort. La situation ne lui était pas totalement inconnue. Son île natale présentait régulièrement la même configuration que ce lieu, et même si cette rencontre était lointaine, il avait gardé les bons réflexes. Et toute sa concentration.

  • Prof(marin) : 1d20+4 donne [17] + 4 = 21
  • Perception : 1d20+9 donne [14] + 9 = 23
  • Perception Lûb : 1d20+5 donne [3] + 5 = 8

Modifié par un utilisateur mercredi 27 janvier 2016 02:32:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline minas84  
#15 Envoyé le : mercredi 27 janvier 2016 13:30:00(UTC)
minas84
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Beorten Kodel
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eorten sentait la pression monter... Ces longues heures à chercher à ne pas être vu, couplées à la recherche de la crique des naufrageurs, le faisaient bouillir. Moins à l'aise que son compagnon sur un bateau, il cherchait désespérément à se rendre utile... Sans beaucoup de succès...
La vision du bâtiment imposant couvert de runes ramenèrent en loin des sentiments qu'il chercha à calmer au plus vite..
La découverte de la crique, fut une délivrance, mais pas la fin de ses maux... Ils devaient désormais trouver un endroit pour accoster sans se faire drosser eux mêmes sur les récifs qui abondaient
Penchés à l'avant, il profitait des premiers rayons de soleil du jour pour essayer de guider au mieux le demi-orque aux rames.

  • Perception : 1d20+3 donne [14] + 3 = 17
Offline mdadd  
#16 Envoyé le : mercredi 27 janvier 2016 22:12:49(UTC)
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y regarder de plus près, la crique cimetière d’épaves avait grossièrement une forme de haricot. Par là où ils étaient entrés, ils occupaient la partie la plus large et les falaises s’étiraient sur leur gauche tout en s’avançant vers la mer, ce qui masquait une partie de la base. Par contre ils virent très nettement dans les hauteurs à environ une trentaine de mètre du niveau de l’eau des trous dans la roche comme autant de fenêtres ou ouvertures qui permettaient sans doute à des guetteurs de surveiller la crique. Très vite ils réagirent et ramèrent vers la falaise pour se mettre hors de vue. Comme disait un vieil adage : c’est au pied du mur qu’on voit mieux le mur. Et c’est surtout là qu’on est le moins visible par d’éventuelles sentinelles en haut qui seraient obligées de se pencher pour voir. Beorten guidait Vesalius en observant les fonds, le soleil filtrant à travers l’eau plus calme ici permettait de distinguer des zones sombres ou plus claires, les premières indiquant plus de profondeur et la seconde des roches à fleur d’eau pouvant éventrer la coque. Ils se frayèrent un chemin ainsi en quelques manœuvres de rame avant d’arriver dans une zone moins encombrée et dangereuse. Devant eux, la falaise révélait ses flancs et surtout une large ouverture d’une grande hauteur permettant probablement le passage d’un navire plus important. Le trou semblait s’enfoncer assez loin dans la montagne et le fond semblait profond et avec de moindres dangers. Les vagues qui écumaient sur la roche généraient un écho grondant donnant une idée vague de l’ampleur de la caverne ou du passage.

Après quelques regards et un bref instant d’hésitation, ils décidèrent de ramer doucement vers l’intérieur, tous les sens à l’affut. Chacun prit donc une rame et poussa et poussa le bateau en la plongeant lentement pour faire le moins de bruit possible ainsi que moins d’écume possible. Portés par les courants et les mouvements de houle, ils finirent par entrer dans ce qui devait être un large passage, un endroit idéal pour cacher un gréement de taille modeste. Tandis qu’ils avançaient dans la caverne, d’autres sons leur parvinrent. Là-bas on se battait ou plutôt un combat se terminait si on en croyait les suppliques et jérémiades de reddition. Ils continuèrent à avancer doucement et lentement. Ils avaient rapproché le bateau de pêche de la paroi du passage et s’aidaient de la roche pour se pousser en avant, ce qui leur évitait les bruits de rames. Ils glissèrent sur l’eau vers une immense caverne au plafond très haut recouvert de stalactites. Un ponton de bois longeait la paroi Nord puis Ouest afin de desservir une plage au sud et permettait aussi d'accéder au bateau amarré qui encombrait presque totalement l'espace. Difficile d'imaginer ce deux mâts pouvant manœuvrer dans un espace aussi restreint, mais à priori les marins devaient savoir y faire car il était bel et bien là et il devait certainement servir aux pirates pour des sorties en mer afin d’arraisonner quelques navires marchands. Vesalius connaissait globalement les gréements et leurs caractéristiques. Il était bien plus grand que le bateau de pêche et devait pouvoir transporter un équipage conséquent, sachant qu'en général les pirates avaient tendance à surcharger leurs navires en membres d'équipage afin d'être plus nombreux lors des abordages. Peut-être qu'une dizaine de marins suffisaient à la manœuvre, mais le bateau pouvait sans problème transporter une centaine, voire deux, de pirates assoiffés de sang et de pillages. Le ponton desservant le navire était encombré de quelques caisses et tonneaux, sans doute prêts à être embarqués en cas d'appareillage urgent. Des torches étaient fixées aux poteaux du ponton afin de donner un éclairage, certes insuffisant, à la caverne.

Le bateau tanguait lentement au gré des courants et des marées. Par contre sur la plage Sud, un petit feu de camp était allumé près de tonneaux et caisses rassemblées pour former un bivouac et son ravitaillement, tout en servant aussi visiblement d’entrepôt de stockage. Là gisait un gnome avec un foulard sombre sur la tête, une tête plutôt ronde, mal rasé et l'air peu amical. Plutôt costaud niveau carrure, il portait une armure de cuir cloutée et une longue dague non loin de sa main, qu'il devait manier comme une épée courte. Face contre terre ou plutôt dans le sable, il restait inerte. A la limite de la plage et le ponton, un homme ou plutôt une montagne de chair boursoufflée, une vraie boule avec une tête directement enfoncée dans les épaules comme s'il n'avait pas de cou. Il n'avait pas d'armure et était torse nu, un lourd fléau à trois boules hérissées de pointes, gisait non loin de son corps affalé dans une mare de sang dans le sable, le crâne fracassé. Les autres étaient en vie, mais certains questionnaient d’autres. Les « prisonniers » étaient deux, un homme plutôt jeune, peut-être même en fin d'adolescence. La chevelure courte, il était assez nerveux et parlait souvent très vite et sans arrêt, coupant facilement la parole comme s'il ne pouvait se retenir de parler dès qu'une idée lui traversait l'esprit. Il lui manquait quelques dents et avait de grandes oreilles décollées qui lui donnait un air peu gracieux. Il portait une armure de cuir et n’avait aucune arme. Pour l’heure il était prostré et visiblement transi de peur. Le second homme paraissait plus sûr de lui, tournant visiblement la négociation pour tirer avantage. Soumis et vaincu, il ne cessait tout de même de jeter un regard furtif partout comme s’il craignait d’être épié. Doté d’une certaine prestance, il devait être quelqu’un de plus important qu’un simple matelot que les rencontres et les combats de la piraterie lui avait provoqué une infirmité qu'il dissimulait avec un bandeau, le rendant borgne de l’œil gauche.

Pendant leur approche, il s’était passé quelque chose. Beorten l’avait senti jusqu’au plus profond de son être. Les vainqueurs avaient discuté un moment puis il avait senti comme des picotements à la base de la nuque, lui hérissant les petits poils fins qui poussaient à la racine des cheveux. C’était ainsi à chaque fois qu’un phénomène de très puissante magie arrivait. L’eau semblait s’être agitée un instant puis le cours des choses avait repris ; Ils étaient enfin en vue de la scène et voyaient les deux morts, les deux vaincus prisonniers et ceux qui avaient gagné ce combat. Enfin c’était difficile de voir en fin de compte. L’un d’eux était un homme plutôt jeune et beau gosse, les yeux verts, la tignasse en désordre de couleur châtain, le menton volontaire mais l'œil brillant. Son teint était légèrement cireux, très différent du varisien type. Plutôt petit, il semblait inoffensif, espiègle et taquin au premier abord. Mais à l'observer un peu mieux, se dessinait sous sa tunique une stature un peu plus robuste et un peu plus costaud que la moyenne, tandis que ses mouvements semblaient très vifs. Il émanait de lui une assurance et une confiance extraordinaire et il était difficile de détacher son regard de sa personne tellement son aura était forte. Quant au second individu, difficile de le décrire autrement qu’une sorte de tourbillon de vent soulevant un peu de sable tandis qu’il se rapprochait de la plage et il adoptait une forme vaporeuse vaguement humanoïde lorsqu’il s’adressait au Borgne prisonnier ou encore à l’humain au très fort charisme qui devait être son allié. Beorten et Vesalius ne distinguèrent que ces deux personnes. S’ils formaient un groupe alors les autres devaient peut-être être en exploration pourquoi pas dans les cales du navire.

LA MAP

Vous pouvez continuer ici si vous restez cachés et ne vous dévoilez pas, sinon c'est dans le fil principal. N'oubliez pas une description de vos personnages si vous vous dévoilez à eux.
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Offline poulosis  
#17 Envoyé le : mercredi 27 janvier 2016 23:30:27(UTC)
poulosis
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Vesalius
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51 / 51

Lûbizub
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54 / 54

Vesalius retenait le bateau en s'agrippant à une anfractuosité de la paroi. La scène inattendue, visible depuis leur point de vue, le laissait perplexe. D'après les accoutrements des morts et des prisonniers, les pirates semblaient avoir trouvé leurs maîtres. Serait-ce les gens cachés sous la toile et aperçus la veille même qui avaient pris le contrôle de la situation ? Ceux-là mêmes qu'ils avaient suivis avant la tempête ? Ou était-ce les véritables chefs des naufrageurs ? Ils gourmandaient peut-être leurs sbires pour avoir failli et laissé échapper leur proie. La silhouette translucide, a priori composée d'air, pouvait parfaitement être la créature à l'origine de la tempête.

Il se tourna vers Beorten et chuchota en se penchant vers lui, déclenchant quelques légères oscillations de leur esquif. Il lui fit part de ses doutes et poursuivit :

« qu'en penses-tu ? tu serais capable d'analyser leur âme, à cette distance ? »

Les deux compagnons avaient eu le temps d'échanger quelque peu sur leurs capacités respectives. Et le demi-orc avait appris à faire confiance au jugement quasi infaillible de l'humain au sujet de la moralité des personnes qu'ils rencontraient.
Offline minas84  
#18 Envoyé le : jeudi 28 janvier 2016 18:17:05(UTC)
minas84
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Beorten Kodel
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50 / 50

eorten répondit avec un acquiescement de la tête tout en chuchotant également...

« Oui, Erastil me le permet »

Il utilisa sa foi pour examiner chacun des individus

Détection du mal
Offline poulosis  
#19 Envoyé le : vendredi 29 janvier 2016 11:10:42(UTC)
poulosis
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Vesalius
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51 / 51

Lûbizub
CA.21 cont.16 surp.15

54 / 54

Le chasseur réfléchit quelques secondes, avant de proposer, chuchotant toujours :

« je vais approcher le bateau en douceur. Tu es bon tireur : tu les tiens en joue pendant ce temps-là. S'ils nous repèrent avant, je leur dis qu'on ne leur veut aucun mal s'ils ne sont pas les naufrageurs qui occupent ces lieux, tout en continuant d'approcher. À ce moment-là, on aura eu le temps d'être suffisamment proche pour que tu sois fixé. »
Offline minas84  
#20 Envoyé le : vendredi 29 janvier 2016 13:57:11(UTC)
minas84
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Beorten Kodel
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eorten répondit

« Parmi eux, il doit y avoir des naufrageurs. Il faut juste savoir lesquels. »

Il prit son arc, encocha un flèche et attendit la flèche encochée dirigée vers le bas, prêt à tirer dans le cas d'une attitude agressive.
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