La jeune fille fut tirée de sa rêverie brusquement, et réagit au quart de tour : « Espèce de vieil ours mal léché, encore en train d'accuser un varisien d'avoir volé une poule ?  » assena-t-elle en pointant du doigt le torse du tenancier, qui la surplombait d'une bonne toise. S'adoucissant devant l'air bougon de Maarik, elle reprit : « Tu ne te serais pas plutôt trompé sur tes stocks ? En tout cas moi je ne toucherais pas à ton fromage, je sais depuis combien de temps il moisit dans ta réserve. » Elle accompagna cette saillie d'un clin d'oeil.
«  En temps normal ton stock est fermé à clé ? Il y a eu effraction ?  » Tout en posant ces questions elle s'interrogea sur qui pourrait avoir besoin de voler à Clairchamp, le village vivait quasiment en autarcie, et tout le monde semblait pouvoir vivre de son travail.

La jalousie de la femme de Maarik était bien connue à Clairchamp, aussi Aylora ne chercha pas à mettre l'aubergiste dans l'embarras et lança « Ok patron, je vais de ce pas au comptoir ... acheter ... tout ce qu'on a dit là. ». Puis elle retira son tablier et quitta le Dragon Endormi en songeant à la "bête" de Lomel.
Il était vrai que des rumeurs bruissaient sur le commerçant et son nouvel "assistant", mais Aylora était revenue depuis trop peu de temps au village, et n'avait pas eu le loisir d'y mettre son nez. Aussi elle sentit poindre un peu de curiosité en elle à propos de cet hybride anthropomorphe, et c'est le cœur léger qu'elle parcourut la distance séparant les deux établissements.
En chemin elle admira la technique de deux jeunes miliciens qui suaient sous le regard sévère de Garrick, mais ne s'attarda pas, trop impatiente d'arriver au comptoir.

Triff s'était levé de bon poil. Ses vibrisses frétillaient de contentement tandis qu'il réprimait un sourire de satisfaction.

Ses récents efforts d'intégration dans la communauté produisaient décidément leurs effets et il le devait à Lomel et ses brillantes idées.

La veille, deux garçons étaient venus le voir, chacun à leur tour, prenant un air détaché mais visiblement énamourés, pour solliciter ses lumières, voire ses conseils.

Au prétexte qu'il était l'apprenti de Lomel et parce que ce dernier avait récemment ramené la jeune beauté, il avait pu faire bombance de leur stupidité.

Il leur avait, tour à tour, à l'un comme à l'autre, donné des informations sulfureuses mais très contradictoires.

Il avait affirmé au premier sur le ton de la confidence que le péché gourmand de la belle était le fromage.

À l'autre, il n'avait pas fait mystère qu'elle aimait plus que tout les noix et les noisettes, indiquant que c'était même leur seul point commun et n'avait pas fait mystère qu'il n'éprouvait aucun sentiment pour la belle.
« Seul l'odeur de propreté qu'elle dégage me change de celle des autres humains du village ! »

dans les deux cas, il avait indiqué qu'il se faisait fort de lui apporter leur présent et qu'il ne manquerait pas de dépeindre l'heureux bienfaiteur à Aylora sous son meilleur jour. Il tairait naturellement leur identité à fin de tester la belle. Il faudrait sans doute plusieurs présents du même type avant qu'elle ne consente à recevoir tout autre hommage.

En attendant, ces derniers lui avaient donc livré leur meilleur qui trônait sur son établi : une livre de fromage frais de brebis et un sac plein de graines. Le plus dur avait été de faire en sorte qu'ils ne puissent se croiser.

Triff s'était naturellement assuré que ni l'un ni l'autre des cadeaux offerts à la blle ne soit de médiocre qualité, lorsqu'Aylora franchit le seuil de la boutique de Lomel, visiblement soucieuse.

La bouche encore empâtée, Triff essuya ses pattes avant sur son tablier et se précipita vers celle qui le conduisait à la satiété.

« Aylora !
Quel plaisir de te voir ici ! Je loue chaque matin Lomel pour les bienfaits qu'il prodigue par sa générosité.
Si tu savais ce que j'ai fait, je suis certain que tu me gronderais.
Mais je n'ai pas pu résister.

Mais dis moi d'abord quel bon vent te conduit ici et si je puis t'être, à mon tour, de quelque utilité.
Si tu veux bien, nous pouvons même partager ce petit déjeuner.
Je ne t'ai pas attendu mais tu m'en diras des nouvelles. »

Modifié par un utilisateur mercredi 29 juin 2016 08:48:27(UTC)  | Raison: Non indiquée

<Miles Teg suivait les ordres et s'entrainait avec application>
Je me dois d'être fort, Je me dois d'être vaillant pour l'Héritière... Pensait il tout en essayant de resister aux assauts du demi orque....
Mais cet orque ne mérite pas mon courroux, ce n'est que de l'entraînement, Miles avait du mal à vouloir toucher son adversaire et se contentait de parer ses coups du mieux qu'il pouvait...
Mais les injonctions de Garrick commençaient à l'échauffer et lors de l'attaque du plat de la lame par son adversaire, il riposta machinalement d'un coup retenu.
Il enchaina par une attaque plongeante qui surpris son adversaire et le toucha du plat de la lame à la cuisse



Lorsque le semi homme baissa sa garde et s'approcha de lui, Miles Teg quitta sa posture de combat et rengaina son arme.
Il rougit en regardant la fille passer en marmonnant tout bas un faible «  Oui  »

Les hurlements de Garrick le firent sursauter et il se remit en garde, en attendant ce qu'allait faire son adversaire du moment
«  Oui chef  »

Modifié par un utilisateur vendredi 3 juin 2016 21:56:22(UTC)  | Raison: Non indiquée

Miles Teg est surpris par la réaction de l'orque. Il baisse sa garde et regarde Garrick le Sec en haussant les épaules.

«  Il se rend chef, on s'entraine sur les mannequins? »

Miles Teg était contrarié.
Je l'ai fait souffrir, pensait-il, il n'avait rien fait de mal... Si seulement j'étais plus fort, l'Héritière me permettrait de le soulager...

Modifié par un modérateur samedi 4 juin 2016 09:28:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aylora fut totalement surprise par l'irruption de la créature, et décontenancée par son débit et son propos. Elle resta interdite et interloquée tout en écoutant l'homme-rat qu'elle détaillait machinalement. Il était petit comme un enfant, mais elle était incapable de lui donner un âge. Son poil était gris comme un champ sous une lune pâle, mais au sein de sa face murine, ses yeux noirs brillaient d'un éclat difficilement soutenable. Sa façon de parler acheva l'opinion qu'elle se fit de lui en un instant : il était très intelligent et se fier à sa frêle apparence pour le jauger serait une grave erreur.
Reprenant contenance elle parvint à balbutier sa requête « Je viens du Dragon Endormi, il nous faudrait 6 verres d'étain et un nouveau broc en terre cuite. Mais je ... enfin dites moi, comment me connaissez-vous ? Et pourquoi diantre devrais-je vous gronder ? Je ne connais pas même votre nom... ».
Elle accompagna l'anthropomorphe à la table, mais ne toucha pas aux victuailles, qui ne correspondaient pas vraiment à ce qu'elle prenait au petit déjeuner.

Souriant autant qu'il lui était possible de toutes ses 8 dents, Triff reprit son bavardage comme si la question était sans importance.

Tout en allant chercher la commande, à l'aide d'un tabouret pour atteindre les étages les plus hauts, faisant preuve de sa grande souplesse et gardant son équilibre grâce à son cinquième membre, le rongeur répondit.
« Mais si, nous nous connaissons ! Je suis Triff, l'apprenti de Lomel, le magicien qui t'a ramenée et aussi accessoirement son portefaix.

Depuis ton arrivée à Clairchamp, j'ai acquis du prestige dans le village auprès de tout ce qui porte culotte, ce qui m'était jusque là interdit, étant considéré au mieux comme une bête domestiquée et au pire comme le responsable des moissons gâchées et de la disparition des grains.

Comme notre ami Lomel nous est commun, depuis ton arrivée, comme tu restes entourée de mystères, chacun pense que j'en partage quelques uns et que je te connais autant que si tu étais un lointain rat des villes et mienne cousine .

Tous les mâles de ta race qui aimeraient t'emmener dans leur terrier pour que tu leur fasses une solide portée de rejetons à la peau nue, viennent me voir pour que je m'entremette entre eux et toi pensant que je peux attirer ton aimable attention sur leur personne.

Tout ce que je te demande, c'est de le laisser croire. Et éventuellement de dire à tous que tu aimes, à ton choix et de préférence le fromage, les graines et fruits à coque et plus généralement tout ce qui se mange et peut trouver grâce à tes yeux.

Notre amitié réelle ou supposée vient renforcer ici ma prospérité, assure ma satiété et soulage la bourse de Lomel qui peine à me nourrir tant je mange.

Et c'est un service qu'en réalité je te rends. Il n'y a pas de mal à les laisser espérer et tandis qu'ils m'entreprennent à ton sujet, au moins te laissent-t-ils en paix.

Et les menus présents qu'ils apportent, je t'offre même de les partager en déjeunant ici. Du moment que tu t'attables quelques instants, même quelques bouchées partagées suffiront à renforcer l'illusion et si tu entreprends de me tutoyer et me traiter comme si nous étions frères de portée, je pense pouvoir t'épargner une dizaine de jolis coeur qui n'ont pour eux que la grâce de leur production, épargnant à ton museau leurs effluves et à leurs mains sales ta peau veloutée.

Et encore as tu de la chance, ceux de ma race urinent autour du nid de leurs belles pour lui faire parvenir leurs messages énamourés... »

Terminant sa diatribe tout en emballant la commande d'une patte agile, il lui désigna donc l'établi et sortit un petit couteau pour partager le fromage qu'il lui tendit tout en se mettant en quête d'un tabouret.

Modifié par un utilisateur samedi 4 juin 2016 12:25:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

Miles regarde l'homme marcher comme si de rien était avec de grands yeux étonnés.
«  Mais... Vous avez menti????  »

Miles semble contrarié...
«  Ce n'est pas bien... Je dois aller m'entraîner... Faites ce que bon vous semble...  »

Miles s'adoucit un peu après quelques instants....

«  Reposez vous et allez boire un coup c'est pour ma note mais je ne peux venir avec vous, l'chef m'a assigné une tâche. »

Miles tourne les talons mais se retourne

« 
Je suis ravi d'avoir croiser le fer avec vous, je vous retrouve tout à l heure à la taverne  »

Modifié par un modérateur samedi 4 juin 2016 15:13:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

« D'accord, tu me dois bien un coup de patte vu comment tu exploites mon nom. Allons donc mener notre enquête comme le ferait le guet de Port-Enigme, et si l'on nous voit ensemble cela corroborera ton histoire, pas vrai ?  »
La jeune femme prit le paquet de couverts, le régla et attendit Lomel en compagnie de Triff tout en devisant sur les rumeurs locales.

Modifié par un utilisateur dimanche 5 juin 2016 13:43:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

Revenant sur ses pas le sang-mêlé offre au jeune homme un sourire avenant et une franche poignée de main. « Je suis Alézandaru, Zandar pour les amis. Je suis le fils de Rigma ... et de Gozreh » termine-t-il en haussant les épaules tout en simplicité .

« Tu as un bon ... » il fait un geste descendant du tranchant de la main « heum » visiblement embêter de ne pas trouver les mots: les cours d'escrime ... la barbe ! « Tu tapes fort quoi ouais, bravo... j'srai à la taverne jusqu'au coucher de soleil s'tu changes d'avis ...  » Et le jeune barbare de prendre la direction du Dragon endormi en se réjouissant à l'avance de faire son entrée tonitruante, celle qu'il réserve dans ses bons jours aux clients de Maarik ...

Modifié par un utilisateur samedi 4 juin 2016 22:34:37(UTC)  | Raison: Non indiquée