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Offline UrShulgi  
#121 Envoyé le : lundi 10 octobre 2016 11:53:41(UTC)
UrShulgi
Rang : Habitué
Inscrit le : 14/03/2012(UTC)
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11 Desnus 4709 : Repas du soir, et autres déboires


Les bonnes nouvelles du début de journée avaient précédé des heures plus noires, l'ambiance des lieux se joignant au froid des pierres qui les entouraient. Les mercenaires discutaient avec le nouvel arrivant, les chameliers s'attardaient sur le repas, les gardes avaient commencé à montrer des émotions, heureux à l'idée de se dégourdir un peu, Piye et Fahim aidaient Zastoran à préparer une potion, et Dashki essayait même de se racheter, attelé à faire une sorte de boue camouflant les odeurs humaines pour ceux qui iraient au combat. Malgré tout, plusieurs échos de cris, de douleur comme de colère, des rires moqueurs et des pleurs, avaient refroidi les plus enjoués des présents. Chacun s'interrogeait sans trop savoir, et Almah comme Garavel étaient enfermés dans la chambre d'Almah. De là aussi, on entendait un haussement de ton sans que quiconque ne parvienne à en comprendre un mot, deux gardes veillant au grain et empêchant toute personne de passer à proximité, mais le paroxysme du changement d'atmosphère au sein du monastère fut d'entendre parmi ces haussements de ton la voix de Garavel, qui n'avait jamais eu un ton plus haut que l'autre devant les membres de l'expédition. Le repas du soir prit d'ailleurs place sans ces deux là et leurs gardes. Jyll picorait son bol malgré les odeurs et saveurs appétissantes, boudant manifestement son frère, qui l'avait forcé à ne se mêler de rien dans la journée. Khem avait congédié Rondar aux abords du monastère, le lion était agité, comme si il copiait la violence que contenait Khem dans son regard sombre et dur.

D'autres, qui avaient par successions jeté le silence pour mieux le perturber par intermittences, se souriaient timidement pour trois d'entre eux entre deux gorgées ou bouchées, alors que le quatrième observait tout ça d'un air vivotant entre l'indifférence et un certain amusement. Le bruit de la porte de la chambre d'Almah parut aussi pesant que les pas qui suivirent son ouverture. Le rythme des cuillères contre les bols ralentit jusqu'à se figer à l'arrivé de Garavel, qui semblait plus grand qu'à l'accoutumée. La cape blanche attachée à des épaulettes dorées qui allait jusqu'à la naissance de son thorax ne dévoilait rien de ses bras. Le regard percutant comme un coup de poing contrastait avec une expression figée. Brisant la glace, sans regarder personne de la communauté, fixant l'autel de la nef, il se contenta d'un


Garavel


« Vous quatre, suivez moi, la Princesse vous attend. »
Garavel pivota sur lui même pour laisser passer et indiquer le chemin à prendre, refermant la marche alors que l'inquiétude se lisait sur beaucoup de visages. Pas un mot ne sortit de la bouche de Garavel jusqu'à ce qu'à l'arrivée devant la porte des quartiers de la princesse. « Attendez un instant. » dit il en reprenant la tête de file. Garavel toqua deux fois, attendit quelques secondes, puis ouvrit la porte, alla se placer à côté de la princesse d'un pas vif avant de se tourner vers la porte ouverte.



« Entrez donc, quand à vous, gardes, vous pouvez aller manger, merci pour votre service.. » répondit la princesse vers ceux qui attendaient à l'extérieur de la pièce alors que les gardes la saluèrent d'une révérence lente avant de filer bouffer à toute allure.
La princesse était assise sur sa curule, les jambes croisées en équerre sous son vêtement alors que celle touchant le sol sautillait légèrement sous l'anxiété, les bras croisés le regard entre la colère et l'impatience, elle regarda tout le monde alors que Garavel regardait plutôt vers le sol.

Almah


« Je ne sais pas encore l'objet de notre discussion, mais je sais que nous allons en discuter, commencez donc par ce qui vous sierra. »

Modifié par un utilisateur lundi 10 octobre 2016 12:08:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Qui sème le vent ... est déjà d'un bon niveau.
Offline Ilmakis  
#122 Envoyé le : lundi 10 octobre 2016 13:34:57(UTC)
Ilmakis
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Nemlak
CA : 10

38 / 38

Nemlak mis un genoux à terre et s'inclina devant la princesse.
Une attitude peu habituelle chez le magicien plus souvent hautain que déférent.
« Veuillez m'excuser Princesse Roveshki, je crains d'être en parti responsable de l'ambiance lourde qui règne dans le monastère depuis la veille.
En effet, j'avais découvert que lors de notre première exploration de ce lieu, l'esprit de Vardishal, le Saint à qui était dédié ce lieu, avait fusionné avec le corps d'Alia. Pour mon bénéfice personnel, je n'ai pas autorisé cette dernière à vous révéler ce fait. J'espérais en effet utiliser cette révélation pour obtenir un impact maximal au moment opportun de notre assaut.
Notre dernier combat contre une prêtresse Gnoll m'a montré que j'avais tord de ne pas vous faire part de cet événement et que cette révélation pourrait avoir un impact positif sur notre assaut prochain de la cité. Il m'a aussi rappelé que ce secret n'était pas mien, mais vôtre et que vous aviez, seule, l'autorité d'une telle révélation sur les hommes et femmes sous votre commandement.
Les anciens esclaves, commencent à peine à toucher du doigt ce qu'est la liberté. Cet apprentissage est certainement difficile pour ceux et celles dont la vie a toujours été réglementée par quelqu'un d'autre. Ne leur en voulez pas Princesse, si personne il y a à blâmer, c'est moi, même si j'avais à cœur la réussite de notre mission.
J'avoue aussi être à l'origine des tensions qui ont récemment traversé notre groupe. Mes méthodes certainement sont peu orthodoxe, je l'avoue, mais je peux vous assurer qu'elles sont efficaces.
Ce qui devait être dit l'a été. Ce qui était caché ne l'est plus. Ce qui devait être révélé l'a été.
La tempête est passée, et nous a laissé plus fort. »

Le demi-orque attendait la réponse de la Princesse et restait tête baissée et genoux à terre.
Offline Guigui.  
#123 Envoyé le : lundi 10 octobre 2016 15:55:41(UTC)
Guigui
Rang : Staff
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Bhaal
rage berserk : 6/10
CA : 18 | C : 12 | D : 18
réf:+3 | vig:+5 | vol:+3

32 / 34


Après avoir courbé la tête devant la princesse en signe de déférence, l'ancien gladiateur choisit cependant de se tenir debout, comme il lui semblait que c'était l'usage, mais légèrement en retrait de ses deux compagnons libres. Après cette journée particulière, il reprenait conscience du monde qui l'entourait et notamment du fait que leurs éclats de l'après-midi avaient eu d'autres oreilles que les murs du monastère. Les coups d’œil gênés ou, au contraire, les évitements de la part de certains lors du repas du soir étaient déjà lourds d'indices, mais le fait d'être ainsi convoqués par la princesse et un Garavel glacial était de très mauvais augure. Aussi préféra-t-il regarder ses pieds tout en souhaitant que Nemlak et Célestin aient été suffisamment grands pour le dissimuler aux regards de ses maîtres.

Le géant rouge s'attendait donc à se faire passer un savon monumental mais, quoi qu'il pût arriver, il était bien déterminé à faire en sorte qu'Alia ne soit pas punie. Il faisait confiance à Célestin pour intercéder auprès d'eux, mais s'il n'arrivait pas à ses fins...

Toutefois, à sa grande surprise, non seulement Nemlak fit ce qu'ils avaient convenu dans le laboratoire, mais il alla au-delà de ses engagements et se porta responsable de la crise qui s'était ensuivie. Qu'en savait-il, d'ailleurs ? Le demi-orque donnait toujours l'impression de tout savoir sur tout et tout le monde. Qu'est-ce qu'il a en tête ? Se demanda-t-il, sachant bien qu'aucun acte ni aucune parole du magicien n'était jamais dicté par autre chose que le calcul d'un gain potentiel.

Modifié par un utilisateur mardi 11 octobre 2016 00:02:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bhaal reste à l'ombre en BM-96 | Zorg allume le feu en S-210 | Darmrok fait la guerre en N-211
Le combat à allonge
Le bloodrager abyssal
L'étroit mousquetaire
Offline Lyana  
#124 Envoyé le : lundi 10 octobre 2016 19:04:38(UTC)
Lyana
Rang : Habitué
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Alia
CA 19 (C14,D15)
Ref+7* Vig+3* Vol+4*
Représentation : 6/11
Glitterdust : 1/1
Sorts 1 : 3/4

28 / 31

Le sourire d'Alia ne dura pas longtemps une fois qu'elle fut entrée dans la salle du repas en compagnie de Célestin, les regards inquiets ou les sourires entendus prouvaient que tout le monde avait entendu leurs éclats de l'après-midi. Et si eux l'avaient entendu...
L'anxiété envahissait petit à petit la jeune fille qui n'arrivait que péniblement à avaler quelques bouchées. Lorsque Garavel vint les chercher, elle blêmit encore plus et curieusement la première pensée qui lui vint à l'esprit est qu'elle avait bien fait de rendre leurs tenues présentables à Bhaal et elle, jamais elle n'aurait pu aller voir la Princesse sans cela.

Arrivée devant Almah qui les regardaient avec colère et impatience et devant Garavel plus glacial encore qu'à l'accoutumée, tout courage avait abandonné Alia. Les souvenirs de ses anciens maîtres lui revinrent en force, pour des fautes bien moindre les châtiments étaient exemplaires et elle entendait déjà claquer le cuir du fouet. La Princesse avait beau être clémente et on avait beau leur dire qu'ils étaient presque libres, ils avaient dépassé toutes les limites acceptables. Pourvu qu'elle ne soit pas au courant de la tentative de suicide de Bhaal ! C'était la faute la plus grave que pouvait faire un esclave, sa vie ne lui appartenait pas et sa mort réduisait le patrimoine du maître. Il existait bien des moyens de faire regretter une telle tentative sans tuer l'esclave. Même si elle n'était pas au courant, restait le désordre qu'ils avaient provoqué cet après-midi. Et surtout comment allait-elle prendre le fait qu'on lui ait caché une information aussi importante que le retour de Vardishal ?

Sans réfléchir, Alia s'agenouilla devant la Princesse sans même s'apercevoir que Nemlak faisait de même, mais alors qu'il commençait à parler, elle continua son mouvement et posa le front sur le sol.

Immobile, elle écoutait maintenant ce que le magicien disait, il tenait sa promesse et prenait même pour lui les désordres de la journée. Pourquoi faisait-il cela ? Elle ne parvenait pas à le comprendre.

Modifié par un utilisateur lundi 10 octobre 2016 23:48:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

Je posterai le jour, je posterai la nuit, je posterai toujours ^_<
Amarante, championne audacieuse, sylphe née des orages et des elfes (N211)
Aksana, chamane samsarane de la vie (S210)
Alia, derviche de la Fleur de l'Aube aasimar (BM96)
Offline Guigui.  
#125 Envoyé le : lundi 10 octobre 2016 22:53:07(UTC)
Guigui
Rang : Staff
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Bhaal
rage berserk : 6/10
CA : 18 | C : 12 | D : 18
réf:+3 | vig:+5 | vol:+3

32 / 34


Bhaal était entré dans la salle avec la ferme intention de faire profil bas mais la vision de sa compagne se prosternant devant la princesse lui serra le cœur. Maudits soient les maîtres ! Pensa-t-il. Le spectacle qu'elle donnait tranchait tellement avec ces moments où elle se tenait, droite et fière, face à ses ennemis. Ou d’autres encore, où elle se laissait aller à la colère, fût-ce contre lui, et où ses grands yeux verts lançaient des éclairs ! Elle n’était pas faite pour se prosterner. Le géant rouge haït ces maîtres qui l’avaient à ce point conditionnée qu’elle se recroquevillait comme une enfant battue dans l’attente d’une nouvelle punition.

Il fallait mettre fin à cela. Tandis que Nemlak parlait, le géant rouge s’avança aux côtés de sa bien-aimée et se mit à genoux à son tour. Il se pencha en avant mais au lieu d’imiter Alia, il posa ses mains sur ses épaules et lui murmura à l’oreille : « Alia, non... Tu es l’élue de Vardishal. Tu n’as pas à faire ça. » sur un ton qui signifiait "ce n’est pas convenable".

« Allez, Guerrière, relève-toi, » lui dit-il encore à voix basse en passant ses mains sous ses épaules et en la forçant, doucement mais fermement, à se relever. Il se tenait prêt à la maintenir debout si elle manifestait la volonté de tomber à genoux à nouveau. Quel que soit l’issue de cette entrevue, il lui rendrait sa dignité devant tous.

Modifié par un utilisateur lundi 10 octobre 2016 22:55:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bhaal reste à l'ombre en BM-96 | Zorg allume le feu en S-210 | Darmrok fait la guerre en N-211
Le combat à allonge
Le bloodrager abyssal
L'étroit mousquetaire
Offline vaidaick  
#126 Envoyé le : lundi 10 octobre 2016 23:07:55(UTC)
vaidaick
Rang : Sage d'honneur
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Messages : 6,002

CELESTIN
CA : 12

23 / 23
Célestin mangeait du bout des lèvres, toute faim envolée, alors qu'il sentait l'ambiance s’appesantir dans le temple. Il n'était pas étonnant que les cris et les pleurs aient été entendus par tout un chacun, et il n'espérait qu'une chose, c'est que les échanges aient été incompris dans leur globalité, déformés par l'effet de résonance de la structure du temple. Il ne fallait pas que les troupes apprennent la tentative de suicide de Bhaal, ni l'existence de la fusion de Vardishal dans le corps d'Alia. Du moins, pour ce dernier point, pas comme ça.

Il se crispa encore plus lorsque les échanges parurent houleux entre Almah et Garavel. Il aurait voulu pouvoir être aux côtés de son amie, mais il n'était qu'un artisan, et ne pouvait prétendre à la soutenir en pareil circonstances... ce qui n'eut pour effet que de lui remémorer ses derniers échanges avec Alia. Cette pensée lui fit regarder dans sa direction, et lorsque leurs regards se croisèrent, il émit un léger sourire, mais le cœur n'y était pas.

Quant à Jyll, d'habitude si joyeuse et pleine de vie, elle n'était que l'ombre d'elle-même, manifestement en froid avec son frère, et ne semblait pas encline à parler à qui que ce soit. De toute façon, il ne se sentait guère de lui remonter le moral alors que lui-même broyait du noir.

Enfin, Garavel vint les chercher. Célestin n'avait que peu mangé, mais il fut presque soulagé de quitter la table. Il le suivit, et pénétra dans les quartiers d'Almah, l'appréhension lui étreignant le cœur. Lorsque les soldats partirent, il referma doucement la porte derrière eux, et vint se placer aux côtés de ses compagnons, droit comme un i. Mais une question ne le quittait pas : que mijotait Nemlak ? Pourquoi voulait-il présenter lui-même les choses ? Qu'avait-il en tête ?

Bien vite, cette question fut mise de côté par le ton sévère d'Almah et ses regards chargés de colère. Aujourd'hui, les choses étaient allées loin, notamment pour deux d'entre eux. Et malheureusement, ces deux-là n'étaient pas encore vraiment libres. Il espérait de tout cœur qu'elle comprendrait et qu'elle leur pardonnerait, d'autant plus qu'ils menaient la mission qui leur avait été confiée plus que bien jusqu'à présent. Mais Garavel en avait peut-être jugé autrement, et le moral de ses troupes avaient peut-être été affecté par leurs esclandres. Car il ne fallait pas se leurrer, le moral, en pareille circonstance, était un des biens les précieux dont disposait la princesse et son escorte.

Comme il l'avait promis, Nemlak prit la parole, et expliqua ce qu'il se passait. A la grande surprise de Célestin, il prit même sur lui la totalité des problèmes causés par leur petite troupe. Avait-il peur que, si près de son but, Alia et Bhaal soient retirés de la mission, et qu'il perde ainsi deux points forts dans la reprise de Kelmarane ? En tant qu'homme libre, il risquait bien moins que ces deux-là. Car ce ne pouvait être que ça : il le lui avait expliqué le soir-même, il ne faisait rien par altruisme, tout avait un prix. Quand Nemlak eut terminé son discours, il tenta d'adoucir les faits et s'exprimant d'une voix qui se voulait calme et posée.

« Nemlak a raison, Almah. Il y a eu des éclats de voix, des désaccords, mais tout a été réglé. J'y ai personnellement veillé. Je suis navré que ça ait impacté le moral de tes troupes. Il semblerait qu'elles aient mal vécu cette journée, à en juger par la tête qu'elles faisaient. Mais ce ne fut pas négatif pour notre petit groupe. Au contraire même, des choses ont été clarifiées, et les liens se sont renforcés. »

Voyant qu'Alia se prosternait et ne semblait pas prête à se relever par elle-même, comme si elle attendait un châtiment, et que Bhaal tentait sans grande discrétion de la redresser, il s'approcha à son tour et se campa devant elle. Il lui parla d'une voix douce, mais ferme. « Redresse-toi Alia. Si tu ne veux pas te tenir debout, regarde au moins celle qui s'adresse à toi, et à qui tu vas t'adresser en retour. Nemlak a bien résumé la situation, mais souviens-toi de ce que je t'ai dit. Il s'agit de ta vie, et de ton avenir. C'est à toi et à toi seule d'expliquer à ta princesse ce qui t'arrive dans les détails, à porter à sa connaissance ce que tu vis, et à lui dire ce que tu souhaiterais en faire. Si c'est bien entendu elle qui prendra la décision finale, il t'appartient de t'exprimer, et non qu'un autre le fasse à ta place. »
Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d'entendre, ce que vous croyez entendre, ce que vous entendez, ce que vous avez envie de comprendre, ce que vous croyez comprendre, ce que vous comprenez, il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même. - Edmond Wells.
Offline Lyana  
#127 Envoyé le : mardi 11 octobre 2016 00:25:55(UTC)
Lyana
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Alia
CA 19 (C14,D15)
Ref+7* Vig+3* Vol+4*
Représentation : 6/11
Glitterdust : 1/1
Sorts 1 : 3/4

28 / 31

Prosternée et immobile face à la Princesse, Alia sentit la présence de Bhaal à ses côtés avant même qu'il ne la touche, sa voix la réconforta mais en cet instant précis, quoi qu'il en dise, elle n'était pas la Guerrière et encore moins l'Elue de qui que ce soit, elle n'était qu'Alia l'Esclave qui avait mécontentée ses maîtres. Cependant, elle le laissa la relever.

Lorsqu'elle fut à genoux, Célestin vint se planter devant elle, elle regardait les pieds masculins bottés dans du cuir en écoutant ce qu'il disait, C'était impossible ! Elle ne pouvait pas regarder dans les yeux la Princesse, quant à dire ce qu'elle désirait réellement, c'était inimaginable. Trop d'erreurs avaient été commises, elle ne pouvait pas en ajouter de nouvelles.

Bhaal continuait à vouloir la lever, elle suivit le mouvement de ses mains et se retrouva debout. Il ne cessait de lui prodiguer des encouragements, elle ferma les yeux un instant, concentrée sur la présence du gladiateur, elle puisa du courage dans la chaleur de son amant. Pour lui, elle voulait être digne, elle tremblait mais elle essayait de ne pas le montrer, elle redressa le menton, rouvrit les yeux, le regard oscillant entre la Princesse et le sol, n'arrivant pas à se stabiliser. Elle ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit, elle la referma aussitôt. Trop d'années de servitude, trop de dressage, elle ne pouvait pas prendre d'initiative devant les maîtres. Elle attendit avec anxiété que la Princesse lui ordonne de parler ou énonce son jugement.

Modifié par un utilisateur mardi 11 octobre 2016 00:27:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Ilmakis  
#128 Envoyé le : mardi 11 octobre 2016 10:20:44(UTC)
Ilmakis
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Nemlak
CA : 10

38 / 38

Nemlak restait genoux à terre, silencieux pendant que ses compagnons continuaient à faire ce qu'ils ne devaient pas.
Sa mâchoire se serra lorsque Célestin prit la parole, s'appropriant le règlement des désaccords Quel con celui-là ! Il va tout me faire foirer !.
Puis Bhaal avec ses gros sabots s'avança, le magicien craignant qu'il prenne la parole pour dire encore n'importe quoi, mais il fit pire. Il obligea Alia à se relever, sans la permission de la Princesse, mettant cette dernière en porte à faux et la Princesse et Alia ! Décidément, il ne sait pas se tenir cet idiot. C'est bien une engeance démoniaque, il apporte chaos et destruction sur son passage. et Célestin en rajouta une couche Putain ! Même lui s'y met !
Le magicien, restait cependant coi, attendant la réaction de la Princesse.
Offline UrShulgi  
#129 Envoyé le : mardi 11 octobre 2016 11:06:38(UTC)
UrShulgi
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11 Desnus 4709 : Repas du soir, et autres déboires


C'est Garavel qui répondit le premier.

Garavel


« Je vous avais dit qu'elle avait changé Princesse. C'est plausible bien qu'étrange au possible. »

Almah semblait jongler entre l'afficha de la déception et celui de la colère et ne rebondit même pas aux propos de Garavel.

Almah


« Plus que mes troupes, c'est mon moral qui est impacté. » répondit Almah en regardant Célestin dans les yeux avant de les recentrer vers le groupe. «  Les cachoteries, l'irrespect ...  » appuya-t-elle alors que les deux compères aidaient Alia à se relever. «  Je conçois qu'on veuille profiter de la liberté, ou de l'excès de confiance pour explorer toutes les facettes que le libre choix permet, mais je trouve étrange que les deux personnes les plus agitées de la journée soit celles qui soudainement n'ont plus mot dire. Il a été offert à ma famille une seconde chance par cette expédition, je n'ai pas considéré votre venue sous mes ordres comme une seconde chance, vous n'avez pas choisi votre statut d'esclave. Je vous offre une seconde chance de m'expliquer ce qu'il en est car savoir que tout est réglé est un réconfort des plus minces alors que je ne sais toujours pas ce qui a été réglé, et qu'on m'a volontairement dissimulé beaucoup de choses. Ne croyez pas une minute que toutes vos bonnes actions occultent ce que vous ne me dites pas. Si cela fonctionnait ainsi, Dashki ne serait pas où il en est, et il a réduit à néant ma patience pour la dissimulation d'informations pour un bon moment, ce qui n'arrange pas nos affaires. Avec la liberté viennent les responsabilités. Exprimez vous.
Nemlak, vous pouvez vous relever. »

Modifié par un modérateur mardi 11 octobre 2016 11:21:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

Qui sème le vent ... est déjà d'un bon niveau.
Offline Guigui.  
#130 Envoyé le : mardi 11 octobre 2016 13:59:24(UTC)
Guigui
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Bhaal
rage berserk : 6/10
CA : 18 | C : 12 | D : 18
réf:+3 | vig:+5 | vol:+3

32 / 34


Bhaal soutenait sa compagne, le regard plein de sollicitude. Il s'attendait à ce qu'elle prenne enfin la parole et qu'ils en finissent avec ce pénible moment des aveux. Mais lorsqu'il vit Alia tétanisée par la peur, incapable de parler, son cœur se serra de nouveau et d'autant plus que la princesse semblait très mécontente. Ils jouaient là leur crédibilité et peut-être même la possibilité de devenir libres. Alia avait besoin d'aide et d'encouragements, et certainement pas de reproches ou de menaces. Il fallait qu'il fasse quelque chose, à la fois pour obéir aux ordres de leur maîtresse et pour encourager Alia à parler.

Le géant rouge prit une grande inspiration pour passer outre sa réticence à prendre la parole en public et leva les yeux vers ses maîtres. « Princesse, » déclara-t-il, « je vais commencer si vous me le permettez. Il est vrai que j'ai mis du désordre dans le campement aujourd'hui, et c'était mal de ma part. Il se trouve que, lors des combats de ce matin, je me suis découvert des... pouvoirs magiques. Avec Alia, nous avons demandé à Nemlak son conseil et... Selon ses propres mots, je suis un sujet d'étude très intéressant pour un magicien. Il m'a révélé des choses sur moi-même que j'aurais préféré ignorer, et ça m'a beaucoup perturbé. J'ai été pris d'un... petit coup de folie, mais Célestin a fait ce qu'il fallait et tout est rentré dans l'ordre. »

Le géant rouge marqua une pause avant d'ajouter : « je vous dirai tout ce que désirez savoir, Princesse, mais je doute que mes états d'âme présentent de l'intérêt pour vous. Ce que ma comp... Ce qu'Alia a à vous révéler est bien plus important, et je vais maintenant lui laisser la parole. Je vous prie humblement de la considérer avec toute la bienveillance que vous nous avez montré jusqu'à présent. Ces derniers jours ont été très difficiles pour elle et croyez bien qu'elle est déterminée à tout vous dire. Seulement... Elle a peur. » Il tourna le regard vers sa bien-aimée et ne put s'empêcher de passer un bras protecteur autour de ses épaules. « Elle est morte de peur, » acheva-t-il dans un souffle.
Bhaal reste à l'ombre en BM-96 | Zorg allume le feu en S-210 | Darmrok fait la guerre en N-211
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L'étroit mousquetaire
Offline Lyana  
#131 Envoyé le : mardi 11 octobre 2016 13:59:44(UTC)
Lyana
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Alia
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28 / 31


Alia sursauta lorsque Garavel parla. Que voulait-il dire par je vous avais dit qu’elle avait changé ? Beaucoup de choses s’étaient passées mais elle ne pensait pas que son lien avec Vardishal puisse se deviner.

Les paroles de la Princesse achevèrent de convaincre l’esclave qu’elle n’aurait jamais dû se relever avant d’en avoir l’autorisation, elle n’avait pas voulu créer un nouvel esclandre, car elle savait que jamais Bhaal ne la laisserait se prosterner à nouveau, mais s’il n’avait été là à la soutenir physiquement elle se serait vite agenouillée.

Almah était en colère, ce qui était prévisible mais à la grande surprise d’Alia, elle ne parlait pas encore de punition et la main de Garavel n’était pas sur son fouet. La Princesse exigeait des explications et si elle ne l’avait pas nommée, l’azata savait que c’était à elle qu’elle s’adressait en priorité. Mais elle était tétanisée de peur.

Bhaal heureusement vint à son secours et expliqua une partie de ce qui s'était passé dans l'après midi. Le son de sa voix puis le bras s'il passa autours de ses épaules lui donnèrent courage.

Elle avala sa salive avec difficulté et les yeux baissés, elle prit la parole.

« Votre... », seul un filet de voix sortit de sa bouche, la peur lui nouait les cordes vocales. Elle toussa un peu et se força à parler plus distinctement. « Votre Altesse est trop bonne de nous donner la chance de nous expliquer et je supplie Votre Altesse de bien vouloir nous pardonner. »

Elle fit une courte pause et poursuivit.

« Nous ne voulions pas vous mentir ou vous trahir, nous n’avons d’autre but que de libérer votre ville en votre nom mais j’avais peur... J’ai peur... Lorsque j’ai découvert que Vardishal s’était éveillé en moi je l’ai rejeté, je ne voulais pas de lui, j’avais peur de disparaître... J’ai été toute ma vie esclave, Votre Altesse, je sais à peine qui je suis... Je savais que c’était mal de le rejeter ainsi mais la peur était trop forte, pourtant, quand Bhaal... quand nous avons tous failli mourir, je l’ai supplié de nous aider et il est venu. Alors que je l’avais rejeté, il est quand même venu. Je ne peux plus le renier, il est en moi je le sens. Il est encore très fatigué mais il est là. J’ai toujours peur mais il me donne sa force et m’aide à combattre grâce à Tempête son cimeterre. »

La jeune fille reprit son souffle.

« Il ne s’agissait en aucune manière de vous trahir, je supplie Votre Altesse de bien vouloir croire sa servante. »

Elle avait la tête totalement baissée alors qu’elle prononçait ces derniers mots. Elle ne pouvait en dire plus sans contredire Nemlak et elle ne pouvait pas parler de ce qu’il s’était passé cet après-midi, c’était au-dessus de ses forces, elle devait protéger Bhaal.

Modifié par un modérateur mardi 11 octobre 2016 14:21:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Alia, derviche de la Fleur de l'Aube aasimar (BM96)
Offline Ilmakis  
#132 Envoyé le : mardi 11 octobre 2016 14:28:49(UTC)
Ilmakis
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Nemlak
CA : 10

38 / 38

Lorsque les anciens esclaves se mirent à parler, Nemlak craignit le pire, et c'est bien ce qui arriva. Bande d'idiots imbéciles. Incapable de penser plus que quelques mots ! De voir au delà de leur présent... Et ça se prétend être libre ?! Esclaves ils sont, esclaves ils resterons, de leurs passions, de leur fierté, de leur croyances ! Rhaaaaa que je les hais !.
C'est avec peine qu'il renferma sa rancœur envers ses camarades au plus profond de lui et se releva sous l'ordre d'Alma sans dire un mot.

Modifié par un utilisateur mardi 11 octobre 2016 14:29:41(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline UrShulgi  
#133 Envoyé le : mardi 11 octobre 2016 16:53:48(UTC)
UrShulgi
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Garavel ne dit mot mais semblait pour la première fois inquiet.

Almah regardait chacun tour à tour, plongeant son regard dans celui du quatuor, cherchant à déchiffrer les expressions de chacun, vers un faux-pas, qui ne venait pas. Elle se releva lentement, et commença à lentement faire les cent pas, songeuse.

Almah


«  Vous vous couvrez mutuellement avec des variantes, je vais mettre ça sur le compte d'une certaine loyauté que le combat forge entre ses guerriers. Vos méthodes ont payé jusqu'à présent, je n'ai pas de raison de douter vraiment de vous. Je ne peux vous punir Alia, ça reviendrait dans le même temps à punir un Saint, Saint d'une religion appréciée de beaucoup au Katapesh, qui plus est dans son propre monastère. » Elle regardait Garavel, hésitante, avant d'aller dans un coffre, chercher une belle épée d'argent, légèrement courbée, avec un foulard rouge gravé sur sa garde, d'approcher d'Alia, hôtant le fourreau, et pointant l'épée sur son épaule. «  Les choses ont pris une bonne tournure depuis que vous êtes tous arrivés ici, et depuis la reprise de ce lieu. Relevez vous, vous qui habitez un Saint. Je vous libère de vos obligations envers moi, et vous fait citoyen libre du Katapesh, soumis aux règles du Pays, et à la dureté de son terrain. Vous prendrez cette ville pour l'argent, pour la conviction, ou pour la place que je pourrais y faire pour vous une fois conquise. Je ne puis vous retenir contre votre gré, pas plus que je ne peux vous forcer à vous annoncer. De vous à moi, je ne pense pas qu'il soit judicieux de l'annoncer maintenant, vous êtes craintive, vous ne maitrisez pas votre ... cohabitation? Et si un saint sous mon commandement venait à mourir, ça serait pire encore. Les Saints sont souvent suivis comme des guides, mais vous ne savez pas encore où vous souhaitez aller, ni vers quoi. Prenez ce temps, et révélez cela, ou non, quand cela vous conviendra. » Almah releva sa lame pour la mettre à ses côtés.

Elle se dirigea vers Bhaal.
«  Quand à vous, vous me semblez être un combattant terrifiant, mais très stressé. Je préfèrerais voir ce stress présent lors de vos combats plutôt que sur les lieux de repos. Je vous libère de votre statut d'esclave, et fait de vous l'une des créatures libres à la peau la plus rouge qu'il m'eut été donné de voir.  » dit elle en posant à nouveau sa lame vers l'épaule de celui qui lui faisait face. «  Escortez votre compagne, prenez mon argent, prenez du grade, ou partez affronter le désert et ceux qui vous renverrons dans les villes au statut d'esclave au moindre de vos dérapages, qui devrait vite se produire, faites votre choix. Demain, je veux savoir si j'ai avec moi quatre personnes et un Saint, où un ami plutôt fidèle, un homme qui désire cette ville reprise autant que moi, et deux tourtereaux qui fuiront si vite qu'ils en brûleront leurs ailes sur l'autel de la liberté récemment acquise.
Reprendre une ville, cette ville, c'est comme pour vous reprendre ou découvrir votre liberté : c'est une étape. Il vous faut voir plus loin, plus certain que ça, comme moi. Il faut bâtir. Consolider. Développer. Rien de tout ça ne se fera ici tout seul. Il me faudra des gens de confiance pour cela. Des gens qui pourraient prendre leurs responsabilités pour profiter de leurs libertés, apprendre à la chérir, à la cultiver, prendre le temps des choses. Je peux acheter vingt mercenaires avec tout ce que nous avons récupéré et trouvé, mais ce n'est pas ce qui m'aidera une fois celle ci reprise, car elle le sera. »
Elle rangea son arme dans son fourreau, puis dans son coffre, devant un Garavel sans voix.
«  Venez voir Garavel pour lui faire part de votre décision demain matin, et, si vous restez, de votre plan. Sachez que quel que soit ce dernier, si vous êtes encore là demain Alia, des renforts vous accompagneront, proches ou à distance raisonnable, mais il est hors de question que je laisse un Saint risquer de se faire découper sans assurer un minimum son existence. » malgré son timbre affirmé, on pouvait voir dans les yeux de la princesse les questions se succéder, comme à la manière dont elle avait réagit en plaçant son acier contre Alia, comme si elle voulait la toucher. Le toucher.
Elle regarda Célestin, puis se dressa devant Nemlak un instant, plongeant son regard dans le sien dos au groupe
Message secret pour Ilmakis :
...
avant d'ajouter «  à présent si vous voulez bien m'excuser, j'ai faim. »
Qui sème le vent ... est déjà d'un bon niveau.
Offline Ilmakis  
#134 Envoyé le : mardi 11 octobre 2016 17:08:52(UTC)
Ilmakis
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Nemlak
CA : 10

38 / 38

Nemlak s'inclina encore une fois, d'une gracieuse révérence chose qu'on aurait pu croire impossible au vu de sa carrure.
D'une voix ferme, mais étonnement déférente il répondit à la Princesse.
« Ma loyauté vous est entièrement acquise Princesse Roveshki. Vous pourrez compter sur moi pour rendre à Kelmanare sa splendeur d’antan pour qu'elle redevienne le joyaux des Pics d'Arain. »
Puis dans un sourire qui était à la fois chaleureux et courtois, chose rare sur le visage du magicien , il dit « Bon appétit Dame Almah. »

Sans un regard pour ses compagnons il quitta la pièce.
Offline vaidaick  
#135 Envoyé le : mardi 11 octobre 2016 18:44:55(UTC)
vaidaick
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CELESTIN
CA : 12

23 / 23
Célestin reçut la phrase d'Almah comme un coup de poing dans le ventre. « Plus que mes troupes, c'est mon moral qui est impacté. » avait-elle répondu. Il baissa les yeux un instant, envahi par la honte et incapable de soutenir son regard. Au fond de lui, il savait qu'il aurait dû lui en parler, dès qu'il l'avait su. Mais il n'avait pu se résoudre à trahir la confiance qu'Alia avait placé en lui. En réalité, ça ne lui avait même pas traversé l'esprit.

Il releva malgré tout la tête, écoutant d'une oreille plus que distraite les explications de ses compagnons. En revanche, il fut toute ouïe au discours d'Almah, et ne put s'empêcher de pousser un soupir de soulagement. Elle leur pardonnait, et même mieux, elle leur accordait en avance leur liberté. Mais ce coup-ci, il reçut une gifle magistrale. Elle réclamait quatre personnes et un Saint, qu'elle mettait en opposition avec, entre autres, "un ami plutôt fidèle". Plutôt fidèle ? Était-ce ainsi qu'elle le voyait ? S'il avait été seul, il en aurait pleuré. Il retint ses larmes, déglutit péniblement, et attendit la fin de son discours, les yeux rivés sur le fond de la pièce.

Quand enfin elle leur signifia qu'ils pouvaient prendre congé, il se recula de deux pas, les yeux hagards, puis sortit sans un mot.

Modifié par un utilisateur mercredi 12 octobre 2016 22:25:32(UTC)  | Raison: Orthographe

Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d'entendre, ce que vous croyez entendre, ce que vous entendez, ce que vous avez envie de comprendre, ce que vous croyez comprendre, ce que vous comprenez, il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même. - Edmond Wells.
Offline Guigui.  
#136 Envoyé le : mardi 11 octobre 2016 21:56:52(UTC)
Guigui
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Bhaal
rage berserk : 6/10
CA : 18 | C : 12 | D : 18
réf:+3 | vig:+5 | vol:+3

32 / 34


Bhaal, resté aux côtés de sa bien aimée, regarda la princesse prendre son épée et revenir vers eux. Son discours semblait plutôt bienveillant, aussi n'en conçut-il aucune crainte, mais il ne comprit pas immédiatement ses intentions. Puis vinrent les mots : « Je vous libère de vos obligations envers moi, et vous fais citoyen libre du Katapesh. »

Bordel de merde. Libre. Alia était libre. Le géant rouge, yeux écarquillés et bouche ouverte, contempla la princesse prononcer son discours sans plus en comprendre un mot et, incrédule, reportait son regard à intervalles réguliers sur sa compagne, guettant le moment où le mot LIBRE allait apparaître, comme par magie, en lettres de feu sur son front. Comme il avait eu raison de la pousser à se révéler !

Il n'eut pas le temps de se demander ce qu'il allait advenir de lui que la princesse se tourna vers lui pour lui poser, à son tour, son épée sur l'épaule. Merde, merde, merde, c'est pas possible furent les seules pensées qui lui vinrent à l'esprit à ce moment. Il baissa la tête lorsqu'elle s'adressa à lui, autant par déférence que par honte car, si elle l'affranchissait, elle ne se privait pas non plus de lui rappeler ses écarts de conduite et ses inconséquences.

Quand la princesse eut fini ce qui semblait n'être pour elle qu'une formalité mais, pour Alia et lui-même, l'un des moments les plus importants de leur vie, Bhaal resta là, hébété, interdit. Inconsciemment, il prit la main d'Alia.« Je... Je sais ne pas quoi dire, » hasarda-t-il après un instant. « Merci, sans doute. Merci, Princesse. Merci. HA HA ! Merci ! » Il tourna la tête vers Alia, et voilà qu'il souriait de toutes ses dents. « Libres ! HA HA HA HA HAAAAA ! »

Oubliant totalement où il se trouvait et devant qui il était, il éclata d'un rire sonore avant d'attraper sa compagne pour la soulever dans ses bras, un sourire extatique sur le visage. Il chercha Célestin du regard mais n'eut que le temps de l'apercevoir sur le pas de la porte, disparaître en catimini. Son sourire s'effaça l'espace d'un instant, qu'avait-il donc pour ne pas vouloir partager ce moment avec eux ? Mais il regarda de nouveau Alia, coincée dans ses bras puissants, et sourit de nouveau. C'était leur moment, et rien ne viendrait le gâcher.

Modifié par un utilisateur mardi 11 octobre 2016 22:37:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bhaal reste à l'ombre en BM-96 | Zorg allume le feu en S-210 | Darmrok fait la guerre en N-211
Le combat à allonge
Le bloodrager abyssal
L'étroit mousquetaire
Offline Lyana  
#137 Envoyé le : mardi 11 octobre 2016 22:11:12(UTC)
Lyana
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Messages : 1,492

Alia
CA 19 (C14,D15)
Ref+7* Vig+3* Vol+4*
Représentation : 6/11
Glitterdust : 1/1
Sorts 1 : 3/4

28 / 31

Les yeux baissés, Alia attendait la sentence de la Princesse, le sang qui pulsait à ses tempes résonnait dans sa tête et couvrait les bruits ambiants.
Elle n’entendait qu’à peine ce qu’Almah disait. Elle releva la tête lorsque l’épée d’argent toucha son épaule. La voix princière lui parvenait mais elle ne parvenait pas à réaliser ce qu’elle disait.
Non… ce n’était pas possible. La Princesse ne pouvait pas dire ce qu’elle croyait.

Sans comprendre, dans une espèce de coton anesthésiant, elle suivit du regard Almah exécuter les mêmes mouvements avec son épée sur Bhaal.

Elle leur offrait la… liberté ? Non… cela devait être un mirage, une cruelle plaisanterie. Les larmes lui montaient à nouveau aux yeux, elle avait de plus en plus de mal à respirer.
Son regard se posa successivement sur les visages de la Princesse, de Bhaal qui semblait aussi sonné qu’elle, de Nemlak qui la regardait d’un air narquois, de Célestin qui lui souriait mais qui semblait également d’une grande tristesse et de Garavel qui avait repris une mine impassible.
Elle les regardait tous, son visage allait dans tous les sens, cherchant vainement à comprendre, elle fut prise de vertige et sentit ses jambes qui se dérobaient sous elle.

La voix grave et sonore de son amant retentit soudain et, alors qu’elle allait s’effondrer, elle se sentit soulevée dans les airs par ses bras vigoureux.

LIBRE

C’est ce qu’il ne cessait de répéter !

Elle le regarda dans les yeux comme pour s’assurer une dernière fois de la véracité de ses dires.

« Libres ? C’est vraiment vrai ? Nous sommes vraiment libres ? »

Elle éclata en sanglots et de rire au même moment. Elle toucha le visage de Bhaal comme pour s’assurer qu’il était bien présent et qu’elle n’était pas en train de vivre un rêve.

« Bhaal ! Oooh Bhaal !! Nous sommes libres ! »

Elle riait sans pouvoir s’arrêter, les mains toujours à caresser la figure de son amant, sans le quitter des yeux, elle parla d’une voix forte.

« Merci, merci Votre Altesse ! Merci ! » Elle fit une courte pause et reprit d’une voix toujours exaltée. « Célestin ! Vous entendez cela ! Nous sommes libres ! »

Toute à sa joie, elle n’avait pas remarqué le départ de celui qu’elle venait d’apostropher. Elle éclata de rire à nouveau, tête renversée, comme ivre dans les bras de son amour.
Puis entourant le visage du géant de ses mains, elle posa ses lèvres sur les siennes en un baiser vorace.

Au bout d'un long moment, leurs bouches se détachèrent, et ils se regardèrent avec le même regard de bonheur. Puis, Alia prit conscience de l'endroit où ils étaient et son teint rougit d'une teinte qui n'avait rien à envier à celui du demi-démon.
Elle se tortilla un instant dans les bras de Bhaal, se dégagea et regarda autour d'elle.
Célestin et Nemlak étaient partis, il ne restait dans la pièce que Garavel qui les regardait d'un œil sévère et la princesse qui remettait son épée dans le coffre d'où elle l'avait sortie.

Sans hésiter, Alia prit la main de son amant, fit un pas vers Almah et s'agenouilla devant elle, entrainant le gladiateur avec elle en tirant sur sa main afin qu'il adopte la même posture. Ce n'était plus par peur qu'elle se tenait à genoux, regard baissé, mais par pure gratitude envers celle qui venait de leur offrir le bien le plus précieux au monde : la liberté. Bhaal ne résista pas et s'agenouilla à sa suite, ses mouvements étaient naturels et il agissait sans contrainte. Le regard qu'il posait sur la Princesse était empreint d'un profond respect.

D'une voix émue, elle parla.

« Je prie Votre Altesse de nous excuser pour cet emportement mais la joie que Votre Altesse nous a procuré nous a fait oublier toute convenance. Soyez remerciée, Votre Altesse, soyez à jamais remerciée pour ce don inestimable que vous venez de nous faire. Que la Fleur de l'Aube vous protège et vous offre la Victoire. »

D'une voix étranglée par l'émotion, elle dit une dernière fois.
« Merci... Merci... »

« Oui, merci Princesse, merci pour tout, » ajouta Bhaal en bredouillant, les yeux baissés. « C'est... Je... Merci ! »

Puis, de la même façon qu'elle l'avait entraîné à s'agenouiller, Alia incita le gladiateur à se relever et à disparaître avant que la princesse ne finisse par trouver leur reconnaissance importune.

Modifié par un modérateur mardi 11 octobre 2016 23:13:27(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Alia, derviche de la Fleur de l'Aube aasimar (BM96)
Offline Guigui.  
#138 Envoyé le : mercredi 12 octobre 2016 07:33:08(UTC)
Guigui
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lia et Bhaal sortirent des appartements de la princesse comme dans un rêve. La soirée n'était pas encore très avancée et les rumeurs du repas commun leur parvenaient à travers la grande nef du monastère. Pourtant, bien qu'ils aient été affamés et interrompus dans leur propre repas par la convocation de leur maîtresse, les deux amants ne songeaient plus du tout à manger. Ils se tenaient, main dans la main, dans le grand corridor qui abritait la statue ailée, sans vraiment savoir où aller.



« J'ai envie de voir le désert, je crois. J'ai envie de voir la nuit, » dit Bhaal d'une voix rêveuse. Ils sortirent donc du bâtiment séculaire, passèrent devant les enclos à bétail et s'enfoncèrent dans l'immensité nocturne jusqu'à atteindre une bande sableuse au pied d'un petit promontoire rocheux, à une centaine de mètres du monastère. Ils s'assirent là, mains jointes, dans le silence des étoiles et l'air vif de la nuit désertique. Le monde leur semblait immensément vaste et digne d'être arpenté.

Chacun regardait droit devant lui, au plus loin qu'il pouvait, scrutant un horizon qui ne paraissait plus si hors d'atteinte. La nuit masquait l'expression d'étonnement extatique qu'ils arboraient tous deux, chacun à sa manière. Finalement, ce fut le demi-démon qui brisa le silence quasi-religieux dans lequel il s'étaient plongés. « J'arrive pas à y croire, » dit-il.



Alia avait suivi Bhaal dans une sorte de rêve éveillé, elle n'arrivait toujours pas à réaliser ce qui leur arrivait. Dehors, elle regardait les étoiles, sa première nuit libre... Tout lui semblait nouveau. La voix de Bhaal fit comme un écho à sa pensée. « Moi non plus... j'ai l'impression que je vais me réveiller et que je serai encore chez mon ancien maître... »

Sa main s'enfonça dans le sable et elle en prit une pleine poignée qu'elle laissa s'écouler lentement entre son poing à demi-fermé, le vent faisait voler les grains de sable. A l'instant, elle se sentit comme ces grains, libre d'aller où ils veulent, de suivre le vent de leurs envies. Elle regarda à nouveau Bhaal et un sourire apparut de nouveau sur les lèvres de la jeune danseuse, dévoilant ses dents nacrées. « Libres ! Nous sommes libres, Bhaal ! »

Elle se leva, ses jambes fourmillaient d’énergie, elle se pencha pour enlever ses chaussures et se mit à tourner sur elle même, bras tendus, heureuse de sentir le vent sur son visage, de sentir le sable sous ses pieds. Elle riait à chaque tour qu'elle faisait, ses cheveux volaient autours d'elle en une cascade de bronze. Elle se sentait libre...



Bhaal, tout sourire, regarda sa compagne se lever et tourner, tourner dans le vent et le noir de la nuit, vivante image du bonheur. Il jouissait de sa grâce céleste, de la précision de ses pas, de la légèreté de ses mouvements, de la perfection de ses traits et de l'éclat de ses yeux. Une vague d'amour le prit soudain et il se leva à son tour pour la rejoindre. Elle prit ses mains et l'entraîna avec lui dans sa folle ronde, et ils tournèrent, tournèrent et rirent à la lune et aux étoiles jusqu'à ce que le tournis les prenne et qu'ils s'écroulent, toujours riants, dans le sable encore chaud du soleil de la journée.

Là, ils se regardèrent les yeux dans les yeux, les rires s'espaçant mais le sourire toujours aux lèvres. « Je t'aime, Alia », dit soudain Bhaal, « je t'aime comme un fou. C'est le plus beau jour de ma vie. »



Alia reprenait sa respiration, elle sentait plus vivante que jamais et elle n'arrivait pas à détourner les yeux de Bhaal. Lorsqu'il parla, elle sentit son cœur gonfler au point qu'elle crut qu'il allait exploser et elle éclata en sanglots sans pouvoir se retenir.

« Je t'aime tellement... je t'aime, Bhaal... » Elle ne pouvait s'empêcher de pleurer. Les émotions de la journée remontaient comme une vague brisant la digue, elle pleurait, riait en même temps.



Les larmes de joie de la jeune fille firent naître celles de son amant, et il prit sa bien-aimée dans ses bras en un élan éperdu, enfonçant son visage dans ses cheveux puis la couvrant de baisers. Emporté par sa passion, inconscient de sa force, il la brutalisait presque dans sa fougue. Il la voulait, il la voulait entièrement et tout de suite, et l'aima dans l'instant, sauvagement, sur le sable du désert.

Son étreinte passionnée s'acheva enfin dans cette immobilité fusionnelle dont ils étaient maintenant coutumiers, chacun cherchant à ce que chaque parcelle de sa propre peau soit en contact avec celle de l'autre, afin de sentir au mieux et au plus près son souffle, ses battements de cœur, sa vie même.



Alia aimait la fougue de son amant, sa brutalité même. C'était la vie à l'état brut, elle se sentait complète dans ses bras. Pour la première fois depuis leur première étreinte, c'était lui qui initiait leur union, lui qui menait la danse et elle le laissait faire, heureuse de se soumettre à son désir.

Elle reprenait son souffle, la bouche collée à l'épaule de l'homme, goûtant le sel de sa peau. Bhaal reprenait sa respiration et elle ne chercha pas à se dégager de son emprise. Elle aimait sentir le poids de son corps puissant sur le sien, son souffle dans son cou.



Après un moment de totale union, Bhaal bascula sur le côté, inversant leurs positions, laissant son amante se lover contre son torse, la cuisse sur son bas-ventre.. Calmé, apaisé, il rêvassait en regardant les étoiles, ses doigts jouant avec les cheveux d'Alia ou s'attardant dans son dos. Il ne réalisait toujours pas, et il était certain qu'Alia non plus. Il se mit à penser au lendemain.
« Qu'est-ce que tu vas faire ? » Lui demanda-t-il soudain.



Alanguie sur le corps de son amant, les yeux mi-clos Alia s'enfonçait petit à petit dans une torpeur bienheureuse. Elle serait volontiers restée ainsi pour toujours, mais la voix de Bhaal lui fit ouvrir les yeux.

Elle réfléchit un instant puis se redressa légèrement afin de regarder le gladiateur. « Je ne sais pas... je... je pense que je ne peux pas partir maintenant. Pas avant d'avoir terminé. Je ne peux pas trahir la confiance de la princesse, pas maintenant. Et on ne peut pas laisser Célestin seul face aux gnolls et Nemlak. » Elle posa un instant son visage sur le torse de l'homme sous elle, soupirant et le regarda à nouveau. « Et toi, Bhaal ? Que veux-tu faire ? »



Bhaal réfléchit un instant tout en regardant le ciel et en jouant avec les cheveux de sa compagne. « Avant tout, je veux que tu deviennes ce que tu dois être. Et ça passe par Kelmarane. » Il marqua une pause avant de continuer.

« Si tu m'avais demandé ça il y a trois jours, je t'aurais dit : "on se tire et qu'ils aillent se faire foutre". Mais la princesse a vraiment été bonne pour nous. Je ne sais pas si elle l'a fait par bonté ou par calcul. Peut-être qu'elle a senti qu'on ne lui faisait pas vraiment confiance et qu'elle nous a affranchis pour nous montrer qu'on avait tort. Peut-être que c'est vraiment une bonne personne comme Célestin le dit. Peu importe. Le fait est qu'on est libres, et qu'elle était pas obligée de faire ça. Alors on lui doit quelque chose, surtout que pour elle c'est quitte ou double. Je sais pas si je pourrais me regarder longtemps dans un miroir si je la laissais tomber maintenant. Non, je veux l'aider. Et Célestin aussi. Après ce qu'il a fait pour nous aujourd'hui, je ne veux pas l'abandonner. »

Après une nouvelle pause, il reprit : « il y a autre chose. Je... Alia, je sais pas si on est prêts pour la liberté. Il y a ces forces qui tournent autour de nous, en nous... Il y a nos sangs aussi. On est forts et fragiles en même temps. Est-ce qu'on va réussir à se débrouiller seuls ? Pas sûr. Avec ma tronche de porte-bonheur, j'ai tendance à déclencher des bagarres. Et toi, tu vas susciter des convoitises. Au moins ici, à Kelmarane, on sera avec des gens qui nous connaissent et qui seront gentils avec nous. Alors...

Alors je suis pour rester. »




Alia regardait Bhaal parler, fascinée. Il n'avait plus rien à voir avec le barbare de leur première rencontre, jamais cet homme-là ne se serait soucié des autres. Il serait parti sans un regard en arrière et sans plus de manières. Pour la première fois, elle se rendit compte que si elle avait profondément changé auprès de lui et par la vie dans le désert, lui aussi avait changé. Il était toujours aussi abrupt mais il était devenu plus... sage.

Elle hocha la tête en l'écoutant. « De toute façon, pour aller où ? faire quoi ? Je ne sais rien faire d'autre que me battre et... » Bizarrement, elle ne put terminer sa phrase. Oui elle ne savait rien faire d'autre que se battre et coucher avec des hommes, mais le dire à cet instant à son amant alors qu'elle était encore nue sur son corps et que la sueur de leur dernière étreinte n'était pas tout à fait sèche, lui paraissait impossible.

« Nous finirions mercenaires payés au rabais avec tout à prouver. Ici, nous pouvons devenir quelqu'un, nous pouvons avoir un avenir une fois la ville reconstruite, nous pouvons participer à cette reconstruction. On nous jugera moins. Et c'est ici qu'est Vardishal. » Elle frôla les lèvres du démon. « Restons, oui, faisons de cet endroit notre endroit. »



Bhaal regarda sa compagne avec un sourire complice. « Oui... Oui, faisons notre maison ici, mon amour. On sera bien. »

Il sembla réfléchir un instant à quelque chose, et rajouta : « et en attendant, on devrait nettoyer le sanctuaire de Vardishal et y mettre des coussins et de quoi manger. J'en ai assez de dormir avec cet enfoiré de peau-verte ! »



Riant de bonheur, Alia scella les lèvres du gladiateur des siennes.

Modifié par un utilisateur mercredi 12 octobre 2016 09:20:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bhaal reste à l'ombre en BM-96 | Zorg allume le feu en S-210 | Darmrok fait la guerre en N-211
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Offline UrShulgi  
#139 Envoyé le : mercredi 12 octobre 2016 11:17:36(UTC)
UrShulgi
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11 Desnus 4709 : le monastère, début de nuit



Le repas avait pris fin pour tout le monde, la perplexité générale qui animait le monastère était toujours présente, mais avait changé d'humeur. Bhaal et Alia laissaient s'échapper des cris de joies, des larmes de bonheur, couraient allégrement ... et étaient en partie contagieux. L'atmosphère se radoucit et le monastère éteignit ses bougies dans le calme.

12 Desnus 4709 : le monastère, peu avant l'aube


Le réveil fut une quasi-obligation aux vues de l'agitation qui régnait au monastère. Les gardes étaient sur le qui vive, les mercenaires s'habillaient pour la guerre, ainsi qu' Andrus, et les habitants les moins guerriers préparaient vivres et sacs. Non loin de l'autel dans la Nef, Garavel attendait à une table de fortune, le plan de Kelmarane fait par Khem étalé sur cette dernière. Il attendit que le quatuor s'avançe pour s'éclaircir la voix.

Garavel


« Doit on vous préparer des vivres pour Kelmarane ou pour votre départ? » La question de Garavel ne semblait pas détenir la moindre trace d'ironie ou de sarcasme. « Avez vous un plan en tête ou préférez vous qu'on vous en soumette un? Je crois que vous aviez une idée bien arrêtée sur ce que vous vouliez faire, resterait à la partager, et à voir quoi faire des hommes jusqu'à présent grassement payés pour jouer aux dés. »
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Offline Guigui.  
#140 Envoyé le : mercredi 12 octobre 2016 13:46:25(UTC)
Guigui
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Bhaal
rage berserk : 12/12
CA : 18 | C : 12 | D : 16
réf:+3 | vig:+6 | vol:+3

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Le 11 Desnus serait à jamais marqué d'une pierre blanche dans le calendrier personnel de Bhaal Unramat comme le jour à la fois le plus noir et le plus heureux de sa vie. Cette journée paradoxale, par trop riche en combats, en émois et en ébats, avait quelque peu épuisé l'ancien gladiateur. Mais malgré la fatigue et la présence apaisante de sa bien-aimée, il avait eu le plus grand mal à s'endormir, encore galvanisé qu'il était par la perspective de sa liberté. De sorte que l'aube du lendemain, premier jour de sa vie d'homme libre, accueillit un Bhaal plutôt fatigué qui aurait volontiers dormi le double d'heures.

Le géant rouge, qui estimait ne pas avoir suffisamment fait part de sa gratitude à la princesse la veille au soir, avait préparé un vibrant petit discours pour lui déclarer la flamme de sa loyauté. Aussi fut-il assez désappointé de constater qu'elle n'était pas présente pour le conseil de guerre du matin, et il n'envisageait pas de le déclamer à Garavel, dont, comme à l'accoutumée, l'expression du visage aurait rendu un masque mortuaire chaleureux en comparaison.

Le demi-démon se contenta donc de grogner un « ouais, on reste... » Avant de reporter son attention sur le plan étalé devant lui. « La harpie nous a parlé d'un prêtre vivant dans l'ancien temple de Sarenrae. C'est étrange, mais apparemment les gnolls lui foutent la paix. On avait dans l'idée d'essayer de rentrer en contact avec lui et de voir ce qu'il a à nous dire. On pourrait passer... par là, » dit-il en désignant du doigt une zone sur la carte. « Il faudra faire un peu de grimpette, mais ça nous évite de traverser la cité l'épée à la main. Après, on avisera. »

« Concernant les hommes, Andrus dit qu'il se débrouille bien avec un arc, et on n'a pas d'archer. Mon avis est qu'il ferait une bonne recrue. Quant aux mercenaires, j'ai cru comprendre que c'était la volonté de la princesse de protéger Alia. Je ne suis pas sûr qu'elle ait besoin de ce genre de protection, » dit-il en se tournant vers sa compagne, « mais ils pourraient nous suivre à petite distance et veiller à ce que les gnolls ne nous débordent pas pendant qu'on gère les créatures dangereuses dont Undrella nous a parlé. Elle a mentionné des démons, un sanglier géant et un... potiron ? Petit-rond ? » Demanda-t-il en se tournant vers Célestin et Nemlak, incertain de sa prononciation.

Modifié par un utilisateur samedi 15 octobre 2016 10:03:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bhaal reste à l'ombre en BM-96 | Zorg allume le feu en S-210 | Darmrok fait la guerre en N-211
Le combat à allonge
Le bloodrager abyssal
L'étroit mousquetaire
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