Lomel secoua très légèrement la tête de droite à gauche en regardant son interlocutrice.

« Je ne savais même pas que sa fille était en vie en réalité. J'ignore ce qui a pu se produire pour son visage, je ne peux donc que présumer une brûlure au feu ou à l'acide. La manière dont cela a été fait me laisserait dubitatif quant à une manière criminelle de son entourage : le Seigneur Maire semble très attaché à elle et Leif est tel un chien de garde avec elle, très protecteur... peut-être même à l'excès. La Prêtresse Essuna est toujours bienveillante avec quiconque et j'ai l'impression qu'elle est désolée pour cette enfant. Cela reste un mystère en tout cas...

Il serait peut-être intéressant d'aller voir la demoiselle. Je doute toutefois que le chemin officiel, en demandant à son père de bien vouloir consentir une entrevue, vous soit accordé de bonne grâce.  »

Miles regarda Zandar.

« Ma foi ca ne me parait pas une très bonne idée, la clé pour moi c'est de parler à mère Essuna.
On a des trucs à lui montrer et en plus elle s'occupe de la petite donc .... »

Il regarda ses compagnons en faisant un clin d'œil à Zandar

« Et sa chambre, elle est où ? » demanda Triff l'air de ne pas y toucher ?

Modifié par un utilisateur jeudi 1 décembre 2016 22:08:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Miles regarda Triff avec des yeux ronds, limite horrifié par son idée.

« Ma foi tu ne penses quand même pas à...... Mieux vaut parler d'abord à mère Essuna.
 »

Il repensa aux paroles de Triff en secouant ses épaules comme s'il avait froid.

« Oui ca vaut mieux....
 »

Miles regarda Triff avec les mêmes yeux ronds.

« Ma foi tu ne penses quand même pas ce que tu dis?......
Iomédaé incarne la justice, le courage et l'honneur. Elle a été faite dieu après avoir accompli le test de la pierre étoile. Elle poursuit les idéaux d'honneurs et de droiture d'Aroden dont elle a été le héraut. Elle lutte contre le mal en défendant le bien Elle a toujours œuvré dans la lumière... C'est impensable d'imaginer qu'elle puisse avoir pris un chemin de travers....
 »

Miles Teg parlait avec véhémence et ferveur

Miles s'inclina respectueusement devant Lomel

« Ma foi il est temps pour nous de prendre congé, merci encore pour votre accueil, que la lumière d'Iomédaé vous garde......
Allons y les amis »

Miles tenta d'oublier les propos de Triff

Alézandaru fronçait les sourcils intrigué par le discours de Triff. Avait-il rencontré les parents de Mashtu ? Pouvait-il déjà se targuer de s'être fait un allier du père ? A moins que ... Ben non merde, y 'a qu'eux comme d'mi orcs ici ...j'vois pas sinon ...

Ce n'est qu'à l'approche du temple qu'il laissa de côté son comptage méthodique des villageois ... « V'nez c'est par là, faut s'dépêcher c'est marnedi, et marnedi: c'est l'jour des zharicots ! » et le colosse de presser le pas soudainement poussé par quelques obscures motivations ...


J'ai dit marnedi mais ça marche avec plein d'autres jours si tu préfères ;)

Modifié par un utilisateur jeudi 1 décembre 2016 13:19:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Triff était resté songeur tout au long du chemin qui les avaient mené au Temple. Marchant derrière les humains, il ne cessait de jauger le paladin, comme s'il pouvait ainsi mesurer son degré de vigilance, s'il devait mettre à exécution le plan qui germait lentement dans son esprit. Il avait une idée en tête mais il lui faudrait sans doute se passer de l'aide du jeune humain.

Aylora devrait trouver le moyen d'occuper Miles. Il suffit sans doute que je leur propose un plan et que je les laisse se disputer sur la marche à suivre. Pendant ce temps là, je file avec Zandar. On trouve une échelle et on se partage le boulot. tandis qu'il la porte, je l'escalade, trouve la bonne fenêtre et lance ce sort dans mon grimoire qui me permet de communiquer à distance. J'appelle la jeune fille et nous essayons de discuter avec elle pour voir de quoi il retourne.

Miles se retournait régulièrement comme pour s'assurer que l'homme-rat était bien là. Triff essayait de lui faire bonne figure et de prendre un air innocent. Il ne pouvait cependant s'empêcher de faire frémir ses moustaches, tandis qu'il scrutait la pénombre à la recherche d'une échelle utilisable.

Le fumet des haricots le ramena cependant à la réalité et à la question posée par la mère adoptive de Zandar. À l'odeur, une quelconque cochonnaille avait été ajoutée pour donner du goût aux haricots.

Se concentrant néanmoins sur sa mission, il sortit le grimoire d'Erdreshan avant de répondre.

« Nous cherchons quelqu'un qui serait capable de lire la langue utilisée dans ce grimoire. Il appartenait à un magicien qui a été coupé dans son élan et dans sa carrière par le fil acéré d'une lame salvatrice la nuit dernière. Nous sommes certains qu'il fomentait quelque rouerie dont le village aurait sans doute eu à faire les frais mais nous ne sommes pas parvenus à comprendre de quoi il pourrait s'agir.

Il tenait un journal qui nous laisse craindre qu'il était une vile créature prête à sacrifier des innocents pour obtenir des informations d'une créature infernale.

Pourriez-vous Dame Essuna nous dire de quoi il peut bien s'agir ? Lomel malgré sa science et ses talents n'a pu nous y aider.

Nous avons hélas utilisé un parchemin qui nous aurait permis de le faire à d'autres fins plus immédiates ce tantôt et ne pouvons plus lire ce livre. Nous savons juste par Daphné qu'il n'est pas écrit dans la langue céleste.

Mais nous ne souhaitions pas interrompre et encore moins gâcher votre souper qui a l'air divin et qu'il doit être bon de partager ! Nous pouvons revenir plus tard si vous le préférez. La taverne sert un aimable ragoût que la tenancière a mis à cuire il y a déjà quatre jours. Il paraît qu'après ce délai, c'est roboratif et qu'on ne reconnait plus ni les animaux, ni les légumes qui le composent. L'un des habitués a parlé de chou l'autre jour. D'ailleurs, je crois qu'il est depuis passé entre les mains de Septimus à moins qu'il n'ait finalement survécu. »

La larme à l'oeil, l'homme-rat semblait déjà loucher sur le plat de haricots, tandis qu'au prétexte de remettre le grimoire à la vieille prêtresse, son museau frémissant se rapprochait dangereusement de la table sur lequel le plat était posé.

Modifié par un utilisateur jeudi 1 décembre 2016 22:07:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

« hmmmba ! » Le baisé humide claque sur la joue de Rigma comme Alézandaru embrasse sa mère et machinalement le sang-mêlé laisse errer son regard sur la table pour instinctivement estimer l'avancement du repas.
Puis il reporte son regard sur le petit bout de femme et, au seuil de l'outrage il déclare « Ho non ! La taverne j’y vais presque plus, tu sais ...  » Il jette un regard inquiet à ses comparses ...

Tiré d'affaire par la proposition d'Essuna il en profite pour faire mine d'oublier la conversation entamée avec sa mère, se place à table et écoute religieusement le résumé de Triff.

La bouche pleine, la cuillère suivante de "zharicots" suspendue en l'air il chuchote « Ben ... Milches, il est kombé dans le merke » et les épaules musculeuses tremblent d'un fou-rire cependant qu'une larme coule sur la joue d'Alézandaru qui s'étouffe avec ses haricots.

Les soubresauts terminés il demande innocemment « Et toi ? quoi d'nouveau ? »

Modifié par un utilisateur vendredi 2 décembre 2016 10:46:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

Triff s'était assis près de Septimus. Même si ce dernier n'était pas des plus accueillants, il s'était dit qu'avec sa maigreur, il ne devait pas manger tant que çà et qu'il s'agissait là sans doute d'une place stratégique pour finir le plat.

Cependant, celui-ci prit un long chemin. L'homme-rat regarda chacun remplir son écuelle ; Daphné trop occupée par le beau Miles, s'était à peine servie et Miles semblait aussi sur la défensive lorsqu'il s'était agi de prendre aux prêtres leur repas. Aylora, à l'opposée de Daphné n'avait pas l'air particulièrement en appétit non plus. L'homme-rat sentit son sourire s'agrandir.

Il eût un moment de doute à l'approche du tournant de la table, lorsque le plat aborda la courbe dangereuse devant Zandar et sa "mère". L'un comme l'autre semblaient apprécier ce repas roboratif et le plat repartit bien plus léger, tandis que Zandar semblait enfourner plus que ce que sa bouche pouvait contenir. Mais Triff restait encore optimiste. Il ne restait que Septimus.

Un vieux prêtre de Pharasma, cela ne devait sans doute pas manger grand chose. Il ne lui resterait plus bientôt qu'à pouvoir terminer le plat. Cependant, Le vieil homme n'avait sans doute pas été dupe de sa manoeuvre pour se faire inviter. Il tartina soigneusement son tranchoir de haricots avec une lenteur infinie. Lorsqu'il eût enfin terminé, Triff se reprit à espérer.

Cependant, comme si cela ne suffisait pas, Septimus mit une louchée supplémentaire dans ce qui lui servait d'écuelle.

Lorsqu'il transmit enfin le plat à l'homme rat, placé en bout de table, le sourire de ce dernier se figea lorsqu'il le soupesa. La légèreté de ce dernier était en harmonie avec le sourire en coin de Septimus.

Là où Triff avait espéré faire son cinquième repas de la journée, celui qui ne sert plus à se nourrir, mais à engraisser, il s'aperçut que dans le récipient, seuls quelques rares haricots flottaient esseulés dans la graisse déjà presque figée.

Comme le sourire de l'homme-rat... De dépit, Triff, drapé dans sa dignité, partit rejoindre Essuna dans l'espoir secret qu'absorbée par le grimoire, elle finirait par en oublier son écuelle.