Almah ne répondit rien dans un premier temps. Un long premier temps. Le regard impassible dans un premier temps, elle alla lentement dans la grande poche ventrale de sa ceinture, en sortant un objet bien plus grand que ne le pourrait normalement cette poche. Elle en sortit une plaque métallique d'un pied de côté, avec une poignée sur une face et des encoches et autres dentelures sur l’autre. Elle leva la main, comme pour stopper le groupe, avant d'expliquer.



« Je ne vous ai rien dit car ça n'aurait eu aucun sens de brûler les étapes, et de vous tracasser avec cela avant la conquête de la ville, risquant de vous démotiver plus qu'autre chose. Il y a environ vingt ans, les prêtres de Sarenrae de Kelmarane sont tombés sous l’emprise de quelque chose… d’épouvantable. Une créature sortie du Grand Au-delà.
Cette dernière a pris le contrôle du grand prêtre et a finalement poussé le peuple de Kelmarane à la folie. Les soldats des maîtres du Pacte ont pacifié la ville et l’ont laissée en ruine, mais ils ne sont pas parvenus à éradiquer le mal à la racine et l’ont, au lieu de cela, emprisonné dans la crypte de l’église. À présent, après toutes ces années, ce pouvoir maléfique a dû décroître et vous devriez être en mesure de le vaincre une fois pour toutes. On m’a fourni une clé d’interdiction qui vous permettra de franchir le sceau des Maîtres. Ce n’est qu’avec la défaite définitive du fiélon vivant à l’intérieur que Kelmarane sera véritablement libérée. C'est la dernière ombre au tableau de la reprise de cette cité, le dernier obstacle. »
Elle redescendit son bras vers le côté, gardant l'autre tendant l'énorme clé de bronze vers eux, sans un mot de plus, évitant soigneusement le regard de Célestin. Garavel était imperturbable, gardant une main sur la garde de son cimeterre.

Nemlak n'avait pas répondu à Bhaal, ses mots ne contenaient ni vérité, ni mensonge en mesure de l'affecter. Il aurait préféré être en mesure de donner le repos à ce qu'était devenu son père mais force était de constater qu'il n'avait pas pu. Les actions de Bhaal ne pouvaient lui être reproché, il n'avait fait que ce qu'il avait été entraîné et éduqué à faire toute sa vie, tuer, détruire, survivre. Lui en vouloir c'était comme en vouloir à la pierre qui s'était infiltré dans sa chausse ou au soleil matinal pour réveiller le dormeur s'étant couché tard, il était ce qu'il était, ni plus ni moins.
Oui, les paroles de ses camarades n'étaient pas sans fondement non plus, il avait été touché par l'apparition et en fouillant le cadavre de ce qui fut son géniteur il y trouva une feuille, crottée, froissée et engluée dans le sang séché de ceux qui étaient morts ici. Tentant d'abord sans succès d'utiliser sa magie pour la nettoyer, il la conserva, espérant trouver une aide auprès de Zastoran afin d'être en mesure de la lire.
Il continua sa fouille, usant de sa détection de la magie pour trouver d'éventuel objets et lança un sort de détection des passages secrets pour découvrir tout passage ou lieu dissimulé.
Il vint à trouver le livre du prêtre. Il commença à le lire, c'était au début les élucubrations simplistes d'un prêtre de Sarenrae telle que pouvait l'être Célestin, le soleil, les oiseaux, les couleurs, blablabla... Mais au fur et à mesure de sa lecture son air se fit plus, soucieux.
Il finit par s'assoir sur un tas d'os, se fabriquant un espèce de fauteuil, pour pouvoir lire de manière plus aisée.
Alors que le soleil tournait peu à peu, son visage se faisait plus sombre Putain. à chaque page tournée...
Il leva alors la tête, jeta un regard nouveau sur la scène de carnage qu'il avait devant les yeux.
Il se leva, embrassant d'un coup d'oeil la nef et ses cadavres, ses dizaines de cadavres Putain.
Il se retourna brusquement, faisant un pas en arrière comme un animal effrayé.
Il regarda alors comme pour la première fois la porte protégée de sceau d'une puissance magique colossale qu'il avait intriguée à sa première fouille mais dont il avait préféré s'éloigner.
« Putain. Qu'est ce que les Maîtres des Pactes ont foutu là dedans... »
Et il frissonna, malgré la chaleur de l'après-midi.

Modifié par un utilisateur samedi 3 décembre 2016 20:49:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alia blêmit au fur et à mesure du discours d'Almah, elle savait. Elle savait depuis le début ce qu'il y avait dans cette église, elle les avait entendu hésiter, faire des plans et elle n'avait rien dit ! Et depuis le début, elle savait ce qui était arrivé à Kardswann !
La voix rageuse de Bhaal interrompit ses pensées et elle lui donna entièrement raison. La colère de son compagnon était la sienne également, elle hocha la tête lentement en regardant la princesse d'un regard déçu et trahi lorsque celui-ci la désigna en disant qu'elle ne devrait plus rien à personne.
C'est pourtant d'une voix calme qu'elle répondit à Célestin.

« Les serments prononcés dans le désert ne sont pas de ceux qui se bafouent, une promesse lie autant ceux qui les prononcent que ceux qui y croient. Même une personne de sang royal ne peut y déroger. Les cadeaux des maîtres sont toujours les plus dangereux et ceux dont le prix à payer est le plus élevé, j'ai eu tort de vouloir me convaincre qu'il en serait autrement. »

Elle se tourna de nouveau vers la Princesse.

« Vous saviez. Lorsque vous m'avez demandé si j'étais certaine qu'il ne fallait pas tuer Kardswann, vous saviez ce qu'il avait, sous quelle emprise il était. Vous vouliez que je tue le Templier du Vent du Sud et vous ne m'avez rien dit. Un jann qui s'est battu pour les terres que vous revendiquez avant même que votre famille ne naisse ! »
La voix du réceptacle du Vent du Nord s'était amplifiée dans les dernières phrases et la main de la jeune fille se crispa sur la garde de Tempête. Puis elle respira profondément et reprit d'une voix posée.

« Comme l'a dit Bhaal, nous allons y aller, nous allons combattre ce mal. Nous allons terminer ce que nous avons commencé. »
Elle fit une légère révérence en direction d'Almah et compléta.

« Et de la même façon que vous nous avez affranchi, il serait peut-être bon que vous le fassiez avec Célestin. »

Elle se redressa et réajusta ses vêtements afin de repartir au plus vite rejoindre le magicien qu'ils avaient laissé seul.



CA = 21
Héroïsme Bhaal et Alia (40 minutes) : bonus de moral de +2 aux jets d’attaque, aux jets de sauvegarde et aux tests de compétence
Protection contre le mal : +2 CA (parade) / +2 JS (résistance)

Garavel avait affiché de la contrariété sur les premiers mots prononcés par Bhaal, mais il avait très vite laissé ça pour prendre une apparence de statue, ou de prédateur : il ne bougeait plus d'un poil, ses yeux ne clignaient pas, sa respiration même semblait s'arrêter, prêt à intervenir en un éclair. Sa concentration fut brièvement dérangée quand la princesse s'avança d'elle même vers ses détracteurs, baissant son voile pour mieux mettre en avant son teint olive, sa longue chevelure varisienne et son regard perçant. Elle commença par s'approcher de Bhaal, à hauteur de son torse, le regardant avec une défiance qui valait bien la sienne.



« Mais insolent que vous êtes, vous ne me devez déjà plus rien. Si vous ne souhaitez pas y aller débarrasser le mal qui s'y trouve, d'autres iront. Les Lames iront. Les gardes iront. Jyll et Khem iront. Dashki ira. Piye ira. Garavel ira. Haleen ira. Si je vous le propose à vous, c'est parce que je crois en votre capacité de mener cette tâche à bien. Dois-je risquer la vie de gens moins compétents que vous? »

Elle se tourna vers Alia.
«  Très bien, vous semblez soudainement prendre la pleine responsabilité de votre rôle de Templier, de ses convictions, de ses combats, vous ne saviez pas hier, comme c'est pratique! Et de quel droit venez-vous mêler Célestin et sa relation avec moi à cette histoire? Ne l'avait pas vous même suffisamment mêlé, et utilisé, quand vos histoires de cœur et de mort se faisaient écho entre les murs du Monastère? »

La princesse semblait de plus en plus furieuse, elle commençait à faire les cents pas en parlant fort, dans de grands gestes aériens.
«  Oui, les serments ont leur importance, quel serment ai je briser à votre égard les tourtereaux? N'êtes vous pas libres et riches, déjà maintenant? Qu'est ce qui vous arrivera si vous ne voulez pas y aller? Rien! Ce n'est pas ça, la liberté? Et quand je vous ai dit que je vous chercherait une maison, savez vous ce que vaut une maison? Bien sûr que non. Qu'est ce qui m'y obligeait? N'importe quel esclave affranchi qui pourrait tracer sa route avec mille pièces d'or, s'estimerait le plus heureux des êtres, je vous ai offert plus que ça, sans contrepartie. Les Templiers? La bonne affaire, hier encore vous ne saviez pas quoi en faire. Je devais vous forcer la main peut-être, alors que je vous avez laissé libre? Ce Kardswann, il était Templier, ou ancien Templier? Était t'il là quand Vardishal est mort? Quand il est venu ici, il a bien pris la tête des gnolls, si il était bon, pourquoi? Les Maîtres du Pacte m'ont fait jurer de ne rien dire de cette affaire avant d'en être à son dénouement, ce que j'ai fait, avec tous, même Garavel. Qui ici tient ses serments mieux que moi, au point d'en faire saigner son propre cœur? » Elle regardait brièvement Célestin, les yeux troubles, avant de se reprendre rapidement.
«  Je ne savais pas comment était ce lieu vingt ans après. Tout ce que j'aurai pu faire, en plus de trahir ma parole, c'était de faire des suppositions. Je ne savais pas pour le prêtre. Qui savait que celui qui était ici était le même qu'il y a vingt ans, mort, et vivant à la fois? Est ce que l'on aurait mieux réussi en partageant ses informations? La réponse vous la connaissez. Pour savoir quoi faire de Kardswann, il fallait d'abord le voir. Je vous ai laissé, il me semble, à vous, AliaVardishal, le soin de choisir ce que vous alliez en faire, en sachant qu'il était en partie irresponsable de certains actes. Était ce vous mentir et vous lier, ou vous laisser un choix, à vous, et au Saint qui vous habite? Dites moi! Qui vient prendre Célestin comme otage de la conversation pour lancer ses piques assassines? Moi? Ou vous? Célestin est l'un des hommes les plus libres que je connaisse, vous croyez vraiment que ça me fait plaisir d'avoir mon seul ami d'enfance arpenter des caveaux et combattre des gnolls? Que c'est mon volonté, ma volonté de Maître? Si c'est le cas, je n'aimerai pas être de vos amis. Si Célestin vous suit, c'est parce qu'il l'a choisi.
J'ai pensé chaque bon mot qui vous a été destiné, chaque parole. Alors je vais mettre vos remarques sur le compte d'une colère légitime, et vous posez à mon tour une seule question : quel serment ai je rompu avec vous, quel parole n'ai je pas tenue? »

Le regard sévère de la princesse zigzaguait d'Alia à Bhaal.

La flambée de colère retomba aussi vite qu'elle était montée, Alia écouta la Princesse de plus en plus penaude, et le discours de Bhaal renforça ce sentiment. Elle s'était énervée pour rien et surtout elle avait dit des choses inexcusables.

Elle prit la parole d'une voix bien plus posée que précédemment. « A mon tour, je vous demande de bien vouloir m'accorder votre pardon pour ce que j'ai dit. Mes paroles étaient injustifiées mais, comme l'a dit Bhaal, nous sommes à cran. Ces derniers jours ont été éprouvants, à tout point de vue, et tout à l'heure le combat de l'église... c'était difficile...

Vous avez fait énormément pour nous, c'est la vérité, et vous nous avez donné plus que vous ne deviez, c'est également la vérité. Vous n'avez rompu aucun serment, vous les avez tous tenu comme quiconque en prononce dans ce pays, c'est cela que je voulais dire. Je suis véritablement désolée pour les paroles prononcées mais... je n'ai jamais rencontré quelqu'un comme vous dans ma vie et j'ai toujours peur qu'un jour on nous annonce le prix de votre bonté. »

Elle respira fortement et reprit d'une voix triste. « Ce que je regrette surtout, c'est ce que j'ai dit sur l'amitié qui vous lie à Célestin. »



Célestin avait écouté le discours d'Almah avec appréhension. Il connaissait son sang Varisien, impétueux, et il espérait qu'il ne l'amènerait pas à commettre l'irréparable. Oui, Alia et Bhaal avaient dépassé les bornes. Ils étaient allé beaucoup trop loin. Et lorsque Alia parla de leur relation, à Almah et lui, il la regarda, interloqué. De quoi parlait-elle ? Pourquoi mêler son amitié avec Almah à la discussion ? Croyait-elle que sa loyauté envers elle était une forme d'esclavage ? Il s'apprêtait à lui répondre sèchement, mais Almah le devança et partit dans une longue tirade. Il reporta son attention sur elle, et l'écouta d'une oreille attentive. Il avait raison ! Almah n'avait pas eu le choix, et n'avait pas cherché à les berner ! Il ne pouvait cacher son soulagement. Au fond de lui, il avait eu peur, peur que l'explication soit moins évidente.

Il se tourna vers Bhaal, les yeux toujours humides, et parla d'une voix douce mais ferme. « Oui, j'ai toujours la foi, Bhaal. Foi en ma déesse, et foi en ma princesse et amie de toujours. Tu peux t'excuser, oui. Je vous ai suffisamment prévenu qu'Almah n'était pas comme les autres, et qu'elle avait le cœur bon. » dit-il en reportant son regard sur Alia. « Vous n'arriviez pas à le croire. Je vous concède que vous n'avez pas eu un passé facile. Que vos anciens maîtres n'étaient certainement pas aussi généreux qu'elle. Mais après tout ce qu'elle a fait pour vous, vous vous êtes comportés aujourd'hui comme des enfants trop gâtés. »



Alia regardait Célestin tête basse, acceptant les reproches mais lorsqu'il les traita d'enfants trop gâtés, elle releva brutalement la tête, interloquée. Oui, elle avait dit des choses qu'elle n'aurait pas du, mais si la princesse s'était expliquée dès le début, cela ne serait pas arrivé. Quant à être des enfants gâtés... elle n'avait jamais été une enfant pour sa part.

Elle garda néanmoins le silence et accepta les reproches sans rien dire.



Bhaal avait dit ce qu'il avait à dire et décidé de se tenir coi désormais, mais les reproches de Célestin le firent bondir. « Des enfants trop gâtés ? » Hurla-t-il, « et puis quoi encore ? Je veux bien me faire engueuler, mais faudrait tâcher moyen de pas raconter n'importe quoi ! »

Il franchit en deux enjambées la distance qui le séparait du sorcier et pointa un doigt sur sa poitrine. « En matière de combat, j'aime pas les surprises. Je te signale qu'on vient de nous annoncer qu'on allait peut-être y passer dans la demie-heure, alors que tout était censé être fini. Tu m'excuseras de pas être jouasse. »



Célestin regarda Bhaal droit dans les yeux, sans se laisser démonter. « Dis-moi, comment appelles-tu des personnes à qui on offre en quelque jours la liberté, plus d'or qu'un soldat n'en verra passer en plusieurs années, une maison, en somme un avenir plutôt radieux, et qui trouvent encore le moyen de se plaindre ? Almah comptait aller elle-même à Katapesh officialiser votre nouveau statut de personnes libres, et par la même occasion, m'aider à chercher des réponses à tes questions, Bhaal. Alors qu'elle aurait pu vous envoyer ici en tant qu'esclaves, sans rien vous promettre, et sans aucune explication ! »

Son ton était calme, mais dur. « Tu voulais savoir pourquoi j'étais au bord des larmes, Bhaal ? Je vais te le dire. » dit-il en essuyant ses yeux d'un revers de la manche d'un geste rageur. « Parce que je SAIS ce qu'elle risque ici. Que crois-tu qu'il se passera si nous échouons ? Crois-tu que nous serons seuls à en pâtir ? Avez-vous écouté, tous les deux, ce que je vous avais dit lors de nos précédentes discussions ? Que croyez-vous que feront les Maîtres du Pacte ? Elle risque tout autant sa vie que nous ! Crois-tu que moi, qui ne suis qu'un artisan, sans connaissance du combat, risquerait ma vie sans raison ? Je le fais pour elle ! Pour celle avec qui j'ai partagé mes joies et mes peines, depuis des années ! Pour elle, qui a veillé sur ma famille ! Pour elle, qui a veillé sur vous, et que je considère comme des amis ! Je le fais pour elle, parce que je l'aime, et que c'est mon devoir d'aider et protéger ceux que j'aime ! »

Il se tourna vers Alia, poursuivant sa tirade. « Et lorsque tu dis qu'elle devrait m'affranchir... Si pour toi aimer au point de risquer sa vie est un esclavage, c'est un esclavage auquel je consens volontiers, et duquel, combien même elle le voudrait, elle ne pourrait pas m'affranchir. »

Il prit une grande inspiration, et souffla, comme pour expirer sa colère. C'est avec un ton bien plus doux qu'il termina. « Je vous propose maintenant qu'on retourne à l'église. Nous y avons laissé Nemlak depuis trop longtemps. »



Bhaal, les mâchoires crispées, écouta sans mot dire Célestin vider son sac. Il failli réagir lorsque ce dernier révéla les projets de la princesse quand au mystère de ses origines, mais il était bien trop énervé pour être de bonne foi en cet instant. Quand il eut enfin terminé, le géant rouge lui répondit sur un ton peu amène : « c'est bon, t'as fini ? Les enfants gâtés qu'on est peuvent aller se faire crever, maintenant ? Parce que comme tu le dis justement, la princesse aussi risque sa peau. Ça ne va pas que dans un seul sens. On aurait pu prendre le pognon, au revoir et merci. Et à la place, on lui a donné ça ! » Rugit-il en pointant le doigt vers le dôme massif de l'arène marchande. Il reporta son regard vers la princesse et le vieux guerrier à ses côtés. « Tout le monde doit quelque chose à tout le monde, alors me fais pas chier avec tes leçons, » conclut-il.



Alia se rapprocha du gladiateur, lui souriant légérement. Il avait absolument raison, elle se souvenait de sa réponse lorsque Célestin avait comparé pour la première fois Almah à une esclave. Sa réponse était tout aussi pertinente maintenant, la Princesse avait des contraintes mais elle n'avait jamais été privée de sa liberté comme le sont les esclaves, elle pouvait choisir la façon d'obliger les Maîtres du Pacte et elle s'était même payée des esclaves pour combattre pour elle.

Mais elle garda ses pensées pour elle, ce n'était pas le lieu ni le moment. Posant la main sur le bras de son compagnon qu'elle pressa doucement afin de lui montrer son soutien, elle regarda de nouveau Célestin. Volontairement, elle changea de sujet. « Célestin, je vous prie d'excuser ce que j'ai dit sur la Princesse et vous. Je n'aurai jamais dû dire cela, ce n'est pas une chose que j'ai à juger. Votre amitié m'est précieuse et je n'aimerai pas la perdre mais je comprendrai que vous puissiez pas me pardonner. »

Puis, se tournant à nouveau vers la Princesse, elle exécuta une révérence et demanda : « si vous le permettez, nous allons terminer ce que nous avons commencé. » Et que vous n'aurez jamais à graver cette plaque que Bhaal vous a demandé.



Célestin sourit à Alia, sans se préoccuper de la mauvaise humeur de Bhaal. Il commençait à le connaître, et il savait qu'elle finirait par passer. « C'est déjà pardonné Alia. Ça prouve que tu t'inquiètes pour moi, c'est une belle preuve d'amitié. » Puis, comme chacun, il se tourna vers Almah.

Modifié par un utilisateur lundi 5 décembre 2016 07:37:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

Voyant ses compagnons revenir, Nemlak qui faisait les cent pas dans la nef les apostropha, un sourire amusé sur les lèvres.
« Ah ! Enfin vous voilà, ce n'est pas trop tôt. » Brandissant le livre du prêtre d'une main et désignant de l'autre la porte de la crypte il rajouta « Il semblerai que l'on nous ai caché une partie de la vérité et déformé une autre.
Cette cité n'a pas été détruite par les gnolls, mais par la volonté des Maîtres des Pactes !
Le prêtre de cette cité est tombé sous l'influence d'une créature manipulatrice qui a ensuite fait se dresser les gens les uns contre les autres jusqu'à pervertir toute la cité et attaquer le monastère de Vardishal. » Un rire amer ponctua les paroles du demi-orque qui continua « Il semblerai que cette action d'éclat fut leur dernier acte de sédition car peu après les Maître des Pactes envoyèrent leurs troupes raser la ville.
Cependant, au vu de la porte qui protège la Crypte il y a peu de chance que ce soit des morts qui l'ai édifié et je soupçonne les Maîtres des Pactes d'avoir enfermé cette "chose" à l'intérieur et d'avoir ensuite abandonné la cité aux gnolls... » Un sourire dénué de bonté s'afficha un instant sur le visage de Nemlak. « Nous ne sommes définitivement que des pions sur le grand échiquier de la vie... »

Modifié par un utilisateur lundi 5 décembre 2016 10:33:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Elle était donc au courant. » Dit Nemlak de façon presque respectueuse. Que j'aurai aimé être là pour voir leur tête !
« Quoi qu'il en soit, cette créature est capable de prendre l'apparence d'un simple mortel et ses pouvoirs de contrôle mental lui donne un avantage dans son désir d'apporter le chaos, la mésentente et à faire se damner un prêtre pour elle. Je pencherai pour un démon, mais sans voir sa véritable forme je ne saurai l'affirmer.
Quoi qu'il en soit, au vu de la porte qui maintien cette créature, sans clef, je ne vois pas trop comment poursuivre notre exploration.  »

Célestin sourit à Almah, et mut par un élan du cœur, la serra dans ses bras. « Nous serons prudents ma chérie, ne t'inquiète pas. » Il l'embrassa dans le cou, lui sourit, et partit à la suite de ses deux amis.



Célestin écouta Nemlak discourir, avant de s'approcher de lui, clé en main. « La voici, la clé dont nous aurons besoin. Suffira-t-elle, ou doit-on d'abord déjouer des protections magiques ? »

En cours :
Armure de mage (4h)
Message (40 mn)
Maléfices de guérison utilisés : Bhaal

Nemlak ne voyait pas trop ce que cette créature pouvait être. Il comprit, comme Célestin rapidement la seule magie en action sur la grille qui menait à la porte, et à l'origine des lueurs rouges : un sceau d'interdiction . La clé le désactiverait. Approchant de la grille, l'ambiance était lourde, l'église semblait grandir comme vrombissante sous l'écho de ses propres parois. clic. Le sceau brilla de mille feux, poussant chaque à s'écarte de son chemin par précaution. La grille se levait à présent, laissant l'accès à la porte libre. Le groupe descendit les marches, chaque pas accélérant le pouls de ceux qui les descendaient.
Les marches conduisaient à une pièce arrondie aux murs de pierre couleur sable, éclairée par des torches qui ne semblaient pas brûler. Une porte dépourvue de toute particularité s’ouvre dans le mur nord. Un cercle de pierres cimentées de dix pieds de diamètre au centre de la salle délimitait un puits qui s’enfonçait plus profondément encore dans la terre. Un grand gong se tenait à côté du puits, sur un petit piédestal. Un bâton court, couronné d’une tête de cuir moisi et ronde, se balançait au bout d’une cordelette fixée à la plateforme du gong.

Modifié par un utilisateur mardi 6 décembre 2016 11:42:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Hé, attends, » intervint Bhaal en pointant le doigt vers le fond de la salle circulaire, « il y a une grande porte là-bas devant. Je dis qu'on devrait aller voir ce qu'il y a derrière et s'assurer qu'il n'y a aucun danger avant de chercher à descendre, d'autant que ce gong est peut-être un piège à cons. N'y touchons pas pour le moment. »