SAIDWUR et MI FARSANDORAL

Saidwur et Mi sont frères et sœurs. Ils sont nés à quatre ans d’écart, ce qui est tellement peu pour des demi-elfes qu’on les prend parfois pour des jumeaux. Bien que MI soit l’ainée, le binôme se comporte en égaux depuis qu’ils ont atteint tous les deux leur majorité.
Ils sont nés des amours d’un elfe nommé ELLUIN FARSANDORAL et d’une femme appellée SENKA REZNICEK. La tradition humaine étant de prendre le nom de l’époux, ils portent un nom elfique même si ils ne se sentent pas vraiment elfes.

Le vieillissement et la mort de leur mère a beaucoup joué dans la volonté des deux enfants de devenir aventuriers. Leur père les a gardé auprès de lui autant qu’il a pu. Bien qu’ils aient pensé toute leur adolescence qu’Elluin les surprotégeait, les demi-elfes admettent maintenant qu’il les a bien préparé à survivre dans un monde où ils n’ont pas leur place. Avec une famille maternelle qui a avancé de trois générations et une famille paternelle qui leur a conseillé plus ou moins subtilement de « découvrir le vaste monde », ils n’ont eu aucune difficulté à prendre la route.


Tous deux ont des niveaux d’Ensorceleur (l’héritage de leur père) et une autre spécialité. Elluin a estimé qu’ils devaient être capables d’apprendre seuls et de s’adapter à leurs deux cultures. C’est pourquoi il leur a donné des bases solides dans les arts et les armes, les langues et les relations.

Saidwir s’est tourné vers le métier des armes. Loin de la caricature du ranger bourru, C’est généralement lui qui négocie avec des inconnus, ou discute du plan de bataille, ou encore sert d’appât dans un guet-apens. Il ne se considère pas comme un séducteur (même si il est plus fidèle à son cheval qu’à ses « rencontres »). Mais l’assurance que lui donne son éducation et ses talents est un aimant pour les âmes sensibles. Toutes découvrent que Saidwir est têtu. Quand il s’est fixé une ligne de conduite, on ne peut pas le convaincre par la douceur d’en changer… Et il s’est forgé de nombreuses opinions bien avant la naissance d’une grande partie de ses interlocuteurs.

Mi voulait se consacrer à l’étude de la magie, mais le mépris de sa famille paternelle l’y a fait renoncer. L’initiation aux mystères de Calistria ne la tentait pas ; en particulier l’aspect prostitution. C’est finalement comme barde qu’elle a trouvé sa voie. Mi est loin d’être la plus talentueuse des artistes, mêmes si elle a une maitrise correcte de plusieurs arts. C‘est comme conteuse et source d’information qu’elle excelle. Son naturel réservé aurait dû être un handicap pour sa profession. Mais dans la pratique, il lui donne une qualité d’écoute remarquable et le temps de méditer ce qu’elle a appris avant d’ouvrir la bouche. Serait-elle un peu plus sociable qu’elle ferait une très bonne enseignante.
Il est facile de la sous-estimer. Ceux qui ne voient en elle qu’une beauté à conquérir finissent par admettre que c’est une citadelle difficile à prendre. D’autant qu’elle a la fâcheuse tendance de poser les bonnes questions et de relever pour ce qu’elles sont les flatteries et les mensonges. Mais c’est toujours un choc de voir la gentille fille un peu coincée passer en mode ensorceleuse quand les limites de la bienséance ont été franchies.


La ceinture verte est un lieu à leur convenance : tous ceux qu’on y rencontre sont d’une manière ou d’une autre des parias. Et ce qui se rapporte le plus à une culture locale est un mélange de survie en terre sauvage et d’incohérences féériques. D’une certaine manière, ils sont en vacance loin des tracas de la vie urbaine.

Sans qu’ils s’en rendent compte, ils commencent à glisser sur la mauvaise pente. La plupart des rencontres étant des bandits agressifs ou des trappeurs soupçonneux, la violence devient leur mode de relation de base avec les humanoïdes. Il ne faudra pas beaucoup de temps (pas plus de quinze ans) pour acquérir une réputation de bandit sur base de leur comportement.

Intérêt scénaristique.
Le duo est intéressant en tant que ressource humaine. Mais aussi comme source anthropologique sur la vie des demi-elfes et comme relations complexes avec les PJs. Mi et Saidwir peuvent devenir des ennemis ou des alliés, des bandits ou les fondateurs d’un sanctuaire pour leurs semblables, des ambassadeurs entre Elfes et Humains, ou bien les agents secrets les plus subversifs que devra affronter le futur royaume des terres volées. La patience et l’attitude des PJs détermineront à terme ce que deviendra le binôme en perdition.

Modifié par un utilisateur lundi 12 décembre 2016 13:10:49(UTC)  | Raison: typo

GOLOK

Entre l’homme-lézard et l’ogre, il y a Golok.
Golok est une énorme brute tout en muscle et en écaille. Si l’on exclut quelques colifichets, il ne porte qu’une énorme massue en bronze étrangement ouvragée.

Golok ne comprend aucune langue humanoïde. Sa gorge ne peut d’ailleurs pas les prononcer. Il ne parle quasi pas. Et même son draconique est un patois obscur. Mais pour remplir sa fonction de combattant, il n’a besoin que de quelques indications gestuelles. Golok n’est pas son nom ; On ignore même s’il en a un. C’est une onomatopée qu’il prononce parfois et qui pourrait signifier « d’accord » ou « à vos ordre ».

L’avoir dans son groupe est un cadeau empoisonné. Intimidant au repos, d’une férocité inouïe au combat, Golok est un avantage majeur dans les situations tendues. Mais c’est un lourd boulet dans tout ce qui est social. Sa nature reptilienne lui rend incompréhensible la plupart des concepts évidents pour les mammifère à sang chaud telles que les liens familiaux, la propriété ou les rites alimentaires. Il n’hésitera pas à dévorer une monture, un serviteur ou un enfant pour rester prêt au combat. Si Golok bave en vous regardant, il est urgent de vous cacher derrière votre cheval.

Classiquement, on entre en contact avec Golok de deux manières. Soit juste avant une mort horrible. Soit en le rencontrant en attente au milieu d’un charnier. Dans ce second cas, Golok est le dernier survivant d’une bataille. Il veille sur le corps de son maitre jusqu’à ce qu’il n’ait plus de cadavre d’ennemis et d’alliés à manger. Une fois son ancien maitre dévoré, il attend que quelqu’un ramasse le pectorale en or massif que celui-ci portait. Commence alors un processus long et douloureux d’apprentissage au travail d’équipe.
À moins d’être un prêtre avec l’intention évidente de ressusciter son ancien maitre, il est déconseillé d’approcher Golok avant la fin de sa veillée.

En réalité, Golok est loin d’être le crétin sanguinaire que l’on croit. À sa naissance, son horoscope a indiqué un destin extraordinaire où il deviendra le grand expert ès mammifère bipède. Il a reçu une excellente formation militaire, notamment en discipline et en tactique. Ce qui passe pour une attitude chaotique maléfique n’est que l’application stricte des doctrines de combat en opération spéciale. (On n’attend pas de Rambo qu’il fasse dans le délicat et le prévisible.)

Quand par hasard il s’est retrouvé seul survivant d’un corps expéditionnaire sur un autre continent pendant sa première mission, il y a vu la marque de son destin. Il a ramassé la meilleure arme qu’il a pu trouver sur ses compagnons et a attendu que quelqu’un porte le pectoral sacré de commandement. Ça n’a pas tardé. L’or semble sacré aussi pour les sang-chauds.

Il a déjà appris énormément sur le comportement insondable des bipèdes à sang chaud, leurs enjeux, leur environnement. Un jour, il devra trouver le moyen de retrouver le chemin de sa cité-temple. Mais en attendant, le cycle dernier survivant/brute de service se poursuit.




intérêt scénaristique.

Outre une force de frappe utile pour un groupe de négociateurs, Golok est un excellent relief comique ainsi qu'un moyen d'accélérer l'action. quand il gobe la tête d'un serveur, les pj devront très vite se sortir d'un château hostile sans comprendre immédiatement qu'ils ont failli être empoisonnés. Inversement quand il commence à baver en regardant une ribambelle de d'enfants, il faudra rapidement lui faire comprendre qu'il ne peut pas agir comme avec les gobelins (donne des sueurs froide aux joueurs !)

Modifié par un utilisateur lundi 12 décembre 2016 11:58:12(UTC)  | Raison: typo