La réponse de Kardswann était la même pour chaque question.


«  Je n'en sais rien Alia. Avec ton lien, ton existence, tu m'as amené plus de questions que je n'avais de réponse. C'est aussi pour ça qu'il faut que je retrouve Nefeshti. Il n'y a pas de moyen particulier pour me retrouver ou me contacter, mais j'ai cru voir que tu avais un puissant magicien avec toi, ainsi que cet homme curieux qui ... qui semble avoir des facultés magiques également très développés. Et peu développés par rapport à son potentiel. Ils trouveront bien un sortilège pour me contacter. J'essayerai de revenir dès que je le pourrais. Tu as ma parole. »

Jyll observait sans dire un mot, elle se contentait de tenir la main de son aimé. Elle avait l'air de recoller les morceaux au fur et à mesure.

Une fois hors des murs du Monastère, Kardswann regarda Alia, puis les autres, avant de prendre solennellement la parole. Théâtralement, il se contenta d'un.
«  Je reviendrai. » Enlaçant de ses bras ou serrant des mains il se mit ensuite à s'élever dans les airs. Il s'y arrêta, regardant partout autour de lui, sans savoir vers où aller. Il finit par hausser les épaules, et se décider à prendre la direction des monts du nord-ouest, vers la Montagne Pâle. Il cria, de sa voix qui portait si bien.
«  Si je vois une armée s'approcher, je viendrai vous prévenir, et cette fois, vous me trouverez du bon côté. »
Sans un bruit de plus, il parcourut le ciel horizontalement, comme avancerait un navire sur une eau calme. Son visage, malgré la douleur du moment passé, semblait serein. Cette histoire, plus qu'un sursis, semblait à lui aussi avoir offert une nouvelle raison de vivre.


Le géant au loin, Jyll demanda


«  Vous voulez qu'on rentre tout de suite? Ce Andrathi, tu ne m'en avais jamais parlé, c'est ça que tu lis en ce moment le soir? »







Le temps faisait son travail et déjà, les gens ne mangeaient plus tous ensemble, mais formaient des petits groupes, selon leurs humeurs, leurs activités, leurs horaires ... la ville avait été grossièrement fouillée par les Lames des sables, Almah s'était enfermée dans sa tour d'ivoire, et Khem lui avait passé la journée à arpenter les alentours, allant jusqu'au fort en ruine pour confirmer le départ du gnoll survivant de la tribu des Trois Gueules. Les lions de Sénara s'étaient regroupés dans leur coin dans les ruines de l'ancienne auberge, et Dashki, avec l'aide de Piye, avaient regrouper tout un tas de planches et de pierres placé dans un coin à côté de l'Arène Marchande, pour on ne sait quoi.
La princesse avait demandé après mangé qu'Alia, Bhaal, Nemlak, et Darling Célestin la rejoigne à l'étage, dans la salle de réunion.
Accompagnée de deux gardes, sans Garavel, elle les attendait assise à l'autre bout de la table rectangulaire, un banc de chaque côté près à les accueillir. Au centre, une énorme carte de Kelmarane, réelle cette fois, et bien qu'elle était bien mieux réalisée que le dessin de Khem, elle n'en était pas moins plus obsolète vu son âge.


« J'espère que cette journée vous a permis de vous reposer un peu. Les Maîtres du Pacte m'ont contacté, les premiers hommes sont en marche, il nous faudra attendre plusieurs semaines avant qu'il n'arrive. D'ici là, si vous l'acceptez, j'aimerai que vous restiez dans les parages. J'ai déjà vu avec Garavel, il restera ici à me remplacer pendant que je viendrai avec vous à Katapesh ou à Solku, selon ce qui vous arrangerait. C'est plus dangereux, mais je tiens à le faire moi-même. Il me faudra savoir cela rapidement afin de réfléchir à ce que j'irai y chercher, car mes intérêts n'y seront pas les mêmes. J'ai vu le père Zastoran, si vous souhaitez vous rendre à l'ancien temple, vous le pouvez, je me moque des trésors qu'il pourrait renfermer. J'ai vu Jyll également Nemlak, il faudra nous dire ce que vous souhaitiez que l'on fasse pour la dépouille de celui qui fut votre père. »
Elle sortit plusieurs petites feuilles de papiers, teintées, l'une de bleu, l'autre de vert, et la dernière de violet.
« Les Lames des sables ont fait le tour de la ville aujourd'hui, et pendant que vous étiez presque tous au monastère, je les ai accompagné. » Elle plaça un premier buvard bleu du côté de l'église de kelmarane.
« Ici, je pensais vous installez, Jyll et toi, vous serez proche de mon palais, que je vais bientôt occuper, proche de l'arène marchande, et en face de l'église. Si vous décidez de vous en occuper, ça sera plus commode pour vous, sans devoir y habiter. » Elle plaça le buvard vert plus au nord, près de la rivière.
« Nemlak, en attendant que vos grand projets prennent vie, et même après si vous le désirez, j'avais pensé à vous donner l'étage de ce bâtiment. Il a un accès par un escalier sur le côté, en dessous, ça sera le manoir du maître des quais. Cela vous une vue sur les plantations, les alentours, Undrella, et un endroit facile à défendre pour vos recherches, discret, et proche de futures commodités. »
Elle plaça son dernier papier en haut de la carte, près du lieu où ils avaient tué le mamba géant.
« Dans l'ancienne Kelmarane, comme vous l'aviez peut-être vu, c'était le marché des esclaves. Il n'y aura pas de marché gigantesque d'esclaves en ville, ce n'est pas la clientèle que je cherche. Je trouvais que c'était un beau clin d'œil au destin de vous installer là. Il y a de place à l'arrière pour un jardin, et l'eau toute proche, reposante.
J'ai choisis ses lieux pour les positions, et aussi parce que les bâtiments sont soit en bon état, soit rapidement récupérables. Les Lions se sont portés volontaires pour vous aider à rafistoler les deux habitations qui allaient en avoir vraiment besoin, pour vous remercier de ce que vous aviez fait pour eux. Dashki et Piye on été chercher le bois et la pierre immédiatement utilisables, nous essayerons d'isoler cela au mieux, et garderons de quoi réchauffer les nuits froides qui s'annoncent si vous alliez vite vivre dans votre petit coin.
Est ce que cela vous va? »

Modifié par un utilisateur vendredi 13 janvier 2017 14:07:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alia luttait pour empêcher les larmes de couler le long de ses joues, elle aurait aimé que Kardswann reste plus longtemps même si elle comprenait qu'elle veuille partir, et puis, s'il retrouvait la princesse Nefeshti, il aurait peut-être plus de réponses à lui apporter.
Lorsque le Vent du Sud s'approcha pour lui dire au-revoir, elle ne put se retenir de le prendre dans ses bras dans une accolade chaleureuse. Les impressions de souvenirs de Vardishal s'entrechoquaient avec sa propre mémoire, si bien qu'elle avait l'impression de connaître le géant depuis toujours, même si aucun mot de la sorte n'avait été prononcé, elle avait trouvé un grand frère.
Elle relâcha son étreinte et le regarda saluer le reste du groupe présent.

Alors que le Jann s'envola, elle leva une main, le saluant une dernière fois alors que l'autre main allait se lover dans celle de son amant, cherchant inconsciemment un réconfort.

« Que les Vents vous soient favorables, Seigneur Kardswann, et revenez-nous vite. »

Elle se serra contre Bhaal alors que le Vent du Sud devenait un point de plus en plus petit sur l'horizon, essuyant la larme qui coulait sur la joue.

La question de Jyll la sortit de ses pensées mais elle évita le regard de la jeune fille n'osant pas affronter immédiatement les questions que l'oracle devaient se poser.





Assise sur le banc de la salle de réunion, Alia ne pouvait détacher son regard du papier violet que la Princesse venait de poser sur la carte. Une maison. Elle ne pouvait empêcher le mot de se répéter le mot en boucle dans sa tête. Une maison. Une maison à elle. A eux, Bhaal et elle. Une maison avec une porte qu'ils pourraient fermer à clé et où seuls les gens invités pourraient entrer. Elle avait du mal à réaliser... L'emplacement était idéal, ils seraient légèrement en bordure de la ville, près de l'eau et la maison était si grande. Qu'importe à quoi le bâtiment était dévolu avant, maintenant c'était leur maison. Elle n'avait qu'une hâte, aller sur place avec Bhaal et voir véritablement à quoi la bâtisse ressemblait, quels travaux étaient à réaliser et surtout elle voulait savoir s'ils pouvaient dès ce soir dormir là-bas dans leur maison.

Lorsqu'elle sentit la main de Bhaal prendre la sienne, elle la serra fortement, tremblante d'émotion et elle comprit que c'était partagé.
Elle toussota afin de s'éclaircir la voix et répondit à la princesse les yeux brillants d'émotion.
« Merci... merci beaucoup, c'est.... magnifique. C'est plus que je n'ai jamais rêver. » Elle déglutit difficilement la gorge nouée. « Je suis d'accord avec Bhaal pour aller à Katapesh. »

Nemlak écouta la Princesse, les remercier et leur proposer une maison dans la cité. Il laissa ses compagnons s'exprimer en premier, prenant le temps de la réflexion.
Refuser la proposition de la Princesse serait remettre en cause son autorité, aussi bien qu'il aurait peut-être préféré - pour son égo - obtenir une demeure sur les hauteurs de la ville, il accepta de bonne grâce l'offre.
« Merci Princesse de ce don généreux. Vous avez raison, c'est un emplacement idéal pour des activités de commerce et étant proche du pont, je pourrai me rendre plus facilement au Temple de Néthys, une fois celui-ci réhabilité pour redevenir un lieu de savoir et de transmission. »
Il s'éclaircit la voix un instant avant de reprendre.
« Je vous remercie aussi pour l'attention porté à la dépouille de mon père. Je pense cependant que ses croyances étaient très éloignées de celles de Sarenrae. Il était un orque avant tout et je pense que les rituels orques seraient plus apprécié par son âme que ceux prodigués par un suivant de la déesse de l'Aube.
Je me chargerai moi-même du corps, mais remerciez Jyll de son offre.
Pour ce qui est d'un prochain voyage, je serai aussi pour nous rendre à la Capitale, j'y ai encore quelques connection et cela me permettra aussi de renouer avec des contacts. Toutefois un arrêt à Solku est tout aussi envisageable. »

Les trois semaines qui s'étaient écoulées depuis la libération de la ville n'avaient pas été de tout repos pour Alia et Bhaal. Le labeur avait remplacé les combats et, s'ils couraient moins de dangers, ils se reposaient également beaucoup moins, car tout était à faire. Très vite, ils avaient quitté leur froide et étroite cellule de l'arène et déménagé leurs maigres affaires dans leur nouvelle maison, bien qu'elle fût encore peu habitable. Mais habitués à l'inconfort et à un environnement spartiate, il se contentèrent d'une paillasse et de quelques arrangements trouvés par Alia, et prenaient tous leurs repas dans l'arène avec leurs amis.

L'aménagement de leur maison était une tâche considérable qui les plongeait par moment dans le découragement tant il y avait à faire mais, heureusement, les trois Lions de Sénara survivants avaient entrepris de leur montrer leur reconnaissance en se faisant qui terrassier, qui charpentier, qui architecte, de sorte que le travail avançait. Ils avaient passé les premiers jours à déblayer les gravats avant qu'Andrus ne leur construise un escalier de fortune pour remplacer l'ancien, effondré et brisé. Ils purent ainsi accéder au premier étage et apprécier la bâtisse dans toute sa dimension, ce qui ne manqua pas de les plonger à nouveau dans une certaine perplexité : qu'allaient-ils faire, à deux, d'une maison aussi grande ?

Mais le temps passait et le travail avançait. Bhaal avait profité de l'occasion pour apprendre quelques rudiments de maçonnerie et de charpenterie afin d'être un peu autonome, car les Lions se consacraient également à leurs autres compagnons et ils ne pouvaient venir les aider qu'un jour sur trois en moyenne. Des trous furent bouchés, des pierres manquantes remplacées, l'escalier de fortune installé et le perron à colonnades, qui menaçait de s'écrouler, consolidé sous la direction de Felliped. Avec l'aide d'Andrus, ils confectionnèrent ce qui ressemblait à une porte, ainsi que des panneaux de bois qui feraient office de volets. De sorte qu'au bout de trois semaines, ils étaient parvenus à rendre habitables la salle de séjour (qui comportait un âtre à la mode katapeshienne) et une pièce attenante, ce qui était peu par rapport au reste de la maison mais largement suffisant pour eux deux, du moins pour l'instant. Toutefois, malgré les tentatives de décoration fort réussies d'Alia (compte tenu du manque de moyens), l'intérieur restait désespérément vide, aucun marchand de meubles n'ayant encore manifesté sa présence en ville, non plus qu'aucun être vivant sur deux pieds d'ailleurs.

Cette absence commençait à se faire pesante pour tout le monde. La ville et ses quelques habitants étaient comme suspendus dans un état intermédiaire entre la liesse de la victoire et l'attente inquiète des renforts envoyés par les Maîtres du Pacte. Kelmarane était reprise mais ce n'était pas encore une ville, il n'y régnait que le silence et le vent du désert. Il n'y avait aucun enfant, aucune échoppe, et les rues restaient désespérément vides. A mesure que le temps passait et que l'inventaire de la ville était fait, on mesurait un peu mieux la tâche énorme qui restait à accomplir pour redonner vie à la cité.



Bhaal et Alia étaient plongés jusqu'au cou dans la poussière de plâtre lorsque, soudain, quelqu'un sonna du cor. Les deux amants se regardèrent, inquiets, avant de se jeter sur leurs armes et de se précipiter dehors, prêts à rejoindre leurs amis pour défendre leur ville, leur maison et leurs vies. Mais rapidement, ils perçurent les cris de joie de Khem, là-haut sur l'esplanade de l'arène, et tournèrent leurs regards vers le nuage de poussière diffuse qui arrivait de l'Est. La caravane envoyée par les Maîtres du Pacte était enfin parvenue à destination. Au loin, depuis l'esplanade, des cris de joie faisaient échos à ceux du rôdeur au lion. Les deux amants se regardèrent, heureux. L'isolement de la cité prenait fin.

Ils se précipitèrent tous deux vers la rivière toute proche afin de se débarrasser de la poussière qui les recouvrait, collée par la sueur, et revêtirent leurs armures et leurs armes afin de rejoindre Almah dans une tenue correcte. Nul doute que la princesse souhaiterait les avoir à ses côtés pour accueillir l'expédition. En hâte, et malgré la chaleur, ils franchirent les quelques centaines de pas qui les séparaient de l'arène, devant laquelle ils arrivèrent essoufflés mais joyeux, et curieux de découvrir combien d'hommes Katapesh leur avait envoyé.

Modifié par un utilisateur mercredi 18 janvier 2017 13:19:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Célestin se trouvait dans une pièce aménagée de leur nouvelle demeure, à Jyll et lui, conçue pour lui permettre de confectionner et enchanter ses créations. Il travaillait le patron d'un fourreau pour Tempête, fourreau qui devait être suffisamment souple pour accompagner les danses d'Alia lorsqu'elle se battait sans la gêner ni la déséquilibrer, mais suffisamment résistant pour qu'elle n'ait pas à prendre maintes précautions pour rengainer son arme. Il lui fallait de plus satisfaire ses demandes précises concernant les motifs. Il se souvenait de leur discussion à ce propos au monastère. Comme elle avait changé depuis ! Elle avait pris de l'assurance. Il était fier d'elle. Il s'arrêta un instant de dessiner, souriant. Cette discussion ne datait que de quelques jours, mais ceux-ci avaient été tellement riches qu'ils lui paraissaient aussi lointain que s'ils dataient de plusieurs années.

Il referma son livre à croquer, s'apprêtant à aller la rejoindre pour qu'elle lui donne son avis sur ses dernières planches. Il pensait avoir calculé le bon ratio souplesse - résistance, et il était assez fier des broderies qu'il avait prévues, symbolisant Vardishal en plein cœur d'une tempête qu'il déclenchait. Il espérait qu'Alia serait tout aussi emballée que lui, et que les renforts arriveraient bientôt, avec les marchandises dont il avait besoin pour passer à la réalisation.

Mais soudain, un cor retentit. Une attaque ? Il appela Agathe et lui demanda d'aller immédiatement survoler les environs de la ville afin d'avoir une idée précise de ce qui approchait. En même temps, il sortit de sa demeure, se demandant où se trouvait Jyll, l'inquiétude le saisissant.

Puis, alors qu'il se hâtait pour s'approcher du son du cor afin de venir aux nouvelles, il entendit les exclamations de Khem. Ce fut un immense soulagement. Ils n'étaient pas attaqués ! Jyll n'était pas en danger, la ville n'était pas en danger, et ne le serait plus désormais !

Faisant demi-tour, il courut faire de rapides ablutions et se changer, optant pour ses habits de cour. Une fois apprêté, il se rendit auprès d'Almah, afin de lui prêter toute l'assistance dont elle aurait besoin. Mais chemin faisant, il chercha tout de même Jyll du regard. C'était un moment important, et il voulait le partager avec elle.

Les troupes approchèrent du pont, s'arrêtant à une centaine de mètres de ce dernier, à mi-chemin entre la tannerie et le moulin. Certains regards fusaient déjà vers la harpie qui les observait, perchée sur sa maison, ayant heureusement eu la présence d'esprit de ne pas pointer son arc vers les arrivants.

D'en haut de l'arène, on pouvait voir cet arrêt soudain, brutal, dans les premiers rangs, à la levée de la main d'un seul homme. Tandis que les rangs arrières freinaient plus lentement, contrebalancés par leur vitesse moindre. Chevauchant sa blanche monture, il avança entre les deux bâtiments. Son armure semblait plus légère et différente de celle des soldats qui l'accompagnaient. La barbe bien taillée, le port fier, il avait plus l'air d'un prince que d'un général, si l'on omettait l'arme qu'il tenait en main, et le dessin de muscles exercés quotidiennement. Un homme et une femme, à cheval eux aussi, se placèrent juste derrière lui.



«  Je crois qu'il nous faut y aller. Au moins, ils respectent le tiroir et n'y mettent pas un pied sans mon accord. » dit elle comme pour se donner du courage. «  Rejoignons les. »
Flanquée de sa garde hétéroclite d'une vingtaine de personnes, la princesse marchait vers le cadeau des Maîtres.
L'homme s'avança d'un pas vers le pont, s'approchant lentement de la Princesse.
«  Vous voici donc, promesse des Maîtres. »


« Princesse, mes hommages. Je suis Jawad Zarawa, Serviteur des Sept, envoyé pour vous servir. Je suis venu superviser le développement de votre ville, prendre note de ses lois, de ses lieux, s'assurer du bon déroulement de votre début de règne, de ses finances, et de l'application de votre bonne volonté.
Afin que vous soyez intronisée aux yeux de tous, les Maîtres vous convoquent, dans un délai d'une lune à compter d'aujourd'hui, à vous rendre au Palais, avec jusqu' six de vos conseillers ou personnes de confiance. Je pourrais soit vous y accompagner moi-même, soit le serviteur Garavel, selon votre souhait.
À ma gauche, voici Somaya, qui supervisera toute la partie administrative et marchande de la ville pour ses débuts. »
La femme, de sang mwangi, affichait un contraste attrayant d'un noir si sombre qu'il tournait presque au bleu nuit, avec des boucles d'oreilles et une collerette osirienne dorées, entamant la descente de sa longue robe d'un blanc immaculé.


«  Mes hommages Princesse, j'ai amené avec moi votre paiement, plus de cent cinquante ouvriers, autant d'esclaves, un groupe d'architectes et d'ingénieurs, des rations pour des mois, des graines à foison, des matériaux, des tissus, du pesh, des marchands, des animaux, et de quoi démarrer la prospérité de votre commerce ainsi que de l'approvisionnement de la ville en nourriture. »



« À ma droite, le Capitaine Ashram, qui supervisera les défenses et la loi de votre terre. »
L'homme avait l'armure typique des gradés des armées du royaume, les traits taillés à la serpe, il afficha un sourire exacerbé par les contours de sa barbichette. Chose rare à contempler, il avait un pistolet à sa ceinture.




«  Mes respects Princesse, et félicitation pour la reconquête de ce lieu, saint pour certains. Je vous amène à ma suite quatre-vingt dix soldats, formés à la Capitale, ainsi que quinze soldats Zephyr pour composer votre garde d'élite, libérant de leur service Keldon, Fixx, Podarn et Vodrave, qui rentreront à Katapesh quand vous irez voir les Maîtres. J'ai également amené une liste de troupes de mercenaires prêts à se mettre à votre service, ou à chercher du travail en ville, je me suis dit que c'était une décision trop personnelle pour me permettre de devancer vos souhaits » dit il en inclinant la tête alors que sa main allait vers son cœur.

La princesse regardait et se contentait de hocher la tête à plusieurs reprises, imperturbable, et surtout habitué aux longs discours fleuves des émissaires et envoyés, aussi n'essaya t'elle même pas d'y placer un mot.



Jawad sortit un long parchemin qu'il déroula et s'éclaircit la voix avant de reprendre.

«  À tous les présents, qu'il soit su que dès à présent, le seul dirigeant reconnu de ce lieu est Almah Roveshki, ainsi que toute personne à qui elle confierait l'autorité en son absence. Qu'il soit su que sa Majesté a le droit de vie, de liberté ou de mort sur chaque habitant et voyageur qui ne serait ni un émissaire officiel de l'une des nos contrées voisines, ni si elle venait à violer l'un des décrets sacrés des Maîtres. Pour le reste, elle est libre de sa politique, et de sa pratique. Qu'il soit su que le territoire acquis sous le nom de Kelmarane s'étend sur les trente cinq milles pieds à la ronde, et que quiconque en volerait ne serait ce qu'un grain de sable serait sous le coup de sa loi. Qu'il soit su que toute personne qui viendrait à commettre la fronde à son égard viendrait à commettre la fronde à l'égard des Maîtres du Pacte, et à en payer le prix fort. Qu'il soit su qu'à ce jour, le règne de la Princesse Roveshki n'est plus seulement sien mais devient Histoire. Que tous en prenne acte, et lui manifestent le respect dû. »

Des rangs entiers de soldats, marchands et ouvriers descendaient de chevaux comme de charrettes pour poser front à terre, de même que l'émissaire et ses seconds. Après un long silence, la princesse leur fit signe de se relever.
Elle ouvrit enfin la bouche, parlant d'une voix forte qu'on lui découvrait.


«  Soyez les bienvenues, citoyens et esclaves. Vous pouvez commencer à vous installer en dehors des murs. Qu'il soit su que tous les gens présents ici avant votre arrivée sont mes hôtes et mes citoyens, qu'aucun mal ne peut leur être fait sans mon verbe, et que les esclaves ici sont miens, et qu'aucun mal ne pourrait leur être fait sans mon consentement, comme à vous. » Elle adoucit son verbe pour qu'il porta moins loin, reprenant un timbre plus doux.
«  Venez à l'Arène, émissaire, avec vos seconds, nous avons à parler. Et je vais vous présenter les miens. » dit elle en faisant signer aux sauveurs de les suivre.


Jawad, Ashram et Somaya

Célestin avait rejoint Almah et, placé à ses côtés, observait l'arrivée des renforts tant attendus. C'était tout bonnement impressionnant, et il devait s'avouer que jamais il n'aurait cru qu'autant de monde serait envoyé. Il rassembla son courage comme s'il partait affronter un monstre, et suivit sa princesse d'amie à la rencontre de celui qui s'avançait.

Jawad s'avéra être un émissaire franc et direct. Il était là pour les Maîtres des Pactes, et pour personne d'autre. Almah n'était ici que la représentante qu'ils avaient choisi, et elle avait une lune, soit environ 4 semaines, pour se présenter au Palais. Leur discussion sur le fait de se rendre à Solku ou Katapesh s'avérait de ce fait bien vaine : ils n'auraient pas vraiment eu le loisir de se rendre à Solku et y étudier, puis de se rendre au Palais dans les délais impartis.

Le Palais... Elle devait choisir six représentants... Qui choisirait-elle ? Quant au choix entre Garavel et Jawad... Laisser Garavel gérer la ville et se priver de son soutien face aux Maîtres des Pactes, ou laisser la ville aux mains de Jawad afin de l'avoir à ses côtés ? Si elle lui avait posé la question, il aurait été incapable de la conseiller... et il y avait fort à parier qu'elle le fasse. Que répondrait-il ? Il avait beau y réfléchir, aucune des deux réponses ne le satisfaisait.

De toute façon, les présentations avançaient, et il n'avait pas le temps de s'attarder sur la question qu'une autre survenait. Les quatre gardes du corps habituels d'Almah, qui n'avaient pas démérité, quittaient son service au profit de quinze autres ? Pourquoi ? Que signifiait ce changement ? Avaient-ils peur qu'ils se soient trop attachés à la princesse de par la durée de leur mission ?

Perdu dans ses réflexions, il écouta le discours de Jawad d'une oreille distraite, et manqua oublier de se prosterner à son tour. Le bruit de la foule s'aplatissant le fit revenir à ce qu'il se jouait devant lui juste à temps pour qu'il pose le front au sol à son tour avec grâce.

Enfin, elle leur fit signe de se relever, puis après un bref discours de la suivre. Toujours sans dire le moindre mot, il se mit en route. Il fronça les sourcils à la pique d'Almah envers les Maîtres de Pactes, et son froncement s'accentua à la réponse de l'émissaire. Ce n'était pas le moment de faire des vagues ! Pas alors que tout s'arrangeait pour elle et par extension sa famille !

Il s'arrêta à la suite d'Almah, et l'écouta reprendre la parole. Il ne put s'empêcher d'être surpris par le titre qu'elle leur donna. Il n'y avait eu nulle concertation à ce sujet, et il espérait que cette petite improvisation et la surprise qu'elle provoquait au moins chez lui ne serait pas remarquée par les arrivants. Conseiller sur les aspects diplomatiques et le culte de Sarenrae, lui, vraiment ? Il n'avait appris que des notions de diplomatie, même si le Père Haddad s'était avéré être un excellent professeur, et il n'avait jamais eu l'occasion de s'en servir officiellement. Serait-il à la hauteur ? Et la pauvre Alia, qui avait si souvent l'habitude de se placer comme inférieure aux autres, comment s'en sortirait-elle ? Ce ne pouvait être que des titres honorifiques pour justifier de leur présence en cette salle ! Du moins, il l'espérait...

« En... Enchanté ! » salua-t-il, encore quelque peu étonné. « Je vous renouvelle les souhaits de bienvenue de notre princesse. Avant de prendre quelque décision que ce soit concernant l'aspect pratique des choses à Kelmarane, je pense qu'il nous faudra définir ce que nous voulons en faire, ce que nous voulons développer comme spécificités, tant d'un point de vue politique que commercial. Cette ville doit renaître de ses cendres, mais elle doit renaître nouvelle, et regarder vers le futur, mais sans oublier son passé.

La présence d'un temple de Sarenrae doublé d'un monastère dédié à l'un de ses saints en fait évidemment un point fort pour le culte. Kelmarane peut ainsi devenir un fort attrait religieux pour les sarenites, et attirer ainsi des pèlerins.

Il serait dommage également de ne pas profiter de la présence d'un ancien temple de Nethys pour ne pas attirer ses suivants, mais je pense que le père Zastoran sera plus à même que moi de nous expliquer comment en tirer avantage.

Il y a également les champs de pesh, encore exploités il y a peu par les gnolls, qui peuvent fournir un bon revenu à la ville.

Mais ces points forts, vestiges du passé, ne peuvent être exploités, bien entendu, qu'à condition que les anciennes routes soient restaurées afin de faciliter l'accès à Kelmarane.

Quant aux autres points forts que nous souhaitons donner à cette ville... Je pense qu'ils méritent d'être débattus ensemble. D'autant plus qu'il ne faut pas oublier la présence des gnolls tout autour du territoire de la ville. Par exemple, voulons-nous faire de Kelmarane un point stratégique et militaire, en plus de son évident attrait religieux et commercial ? Souhaitons-nous étendre la ville au-delà de ses murs actuels ? En dehors du pesh, quel type de commerce voulons-nous développer, et souhaitons-nous nous faire un nom grâce à une ou plusieurs spécialités ? Si oui, que devons-nous importer pour pouvoir ensuite l'exporter ?

Mais je veuillez m'excuser, je m'emballe... Vous venez d'arriver d'un long voyage, et ces questions ne sont pas pressées au point de ne pouvoir attendre le lendemain, ou du moins quelques heures. Peut-être y a-t-il également d'autres point plus importants à gérer dans l'immédiat. »

Il se tourna alors vers ses compagnons, le regard interrogateur. Oui, il s'emballait, mais il avait déjà des idées en tête. Kelmarane devait devenir une cité avec laquelle il faudrait compter. Et il tenait à s'assurer qu'ils mettraient toutes les chances de leur côté.

Modifié par un utilisateur mardi 24 janvier 2017 23:27:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

En traversant la ville pour rejoindre la salle de réunion, le décalage entre les officiers des Maîtres du Pacte et les Libérateurs de Kelmarane sauta aux yeux d'Alia. Les nouveaux arrivés étaient impressionnants et expérimentés, ils semblaient tous savoir ce qu'il fallait entreprendre pour faire revivre une cité, au contraire d'eux, anciens esclaves, artisans, magicien-marchand, qui improvisaient plus qu'autre chose.

La danseuse écoutait avec attention les échanges entre la Princesse et Jawad, l'image d'un serpent s'imposa alors à elle, si l'homme était affable, ses yeux restaient froids et ses paroles teintées de venin. Il était dangereux, c'était évident. Elle espérait véritablement que ce danger ne se retournerait jamais contre la Princesse.

Lorsqu'Almah les présenta, elle fut plus que surprise mais réussit à rester impassible. Voilà qu'elle était promue aux aspects diplomatiques et le culte Sarénique, heureusement, elle n'était que l'assistante de Célestin et cela lui convenait parfaitement. Bhaal, lui, devenait conseiller militaire et cela lui parut totalement naturel, il était fait pour cela, pour la conquête de Kelmarane, c'est lui qui les avait mené au combat et à la victoire. Quant aux fonctions dévolues à Nemlak, c'était tout autant évident.

Lorsque Bhaal termina son discours, elle comprit que c'était maintenant à elle de prendre la parole.

« Je vous souhaite à mon tour la bienvenue en cette cité, votre venue était attendue et ce jour est un jour béni. » Elle accompagna ses mots d'une révérence gracieuse mais bien moins profonde que celles faites à la Princesse, lorsqu'elle se redressa, elle reprit. « Le monastère a été construit comme une base de défense, les moines ont toujours eu pour mission de protéger la région, fortifier de nouveau ce lieu serait une très bonne chose oui. Le culte de la Fleur de l'Aube doit renaître, le désert est son domaine et Kelmarane a toujours été sous sa protection et sous celle de... son Saint. Hormis cela, je pense que le développement de la ville doit se faire sur des bases solides, le marché du pesh ne demande qu'à être repris et procurera des rentrées d'argent continues à la ville. Mais une ville ne vit pas que de commerce et de guerre, si nous voulons que la ville brille comme une étoile dans le ciel du Katapesh, il faudra également développer les arts et la culture, le culte de Nethys nous sera certainement d'une grande aide, même si j'ai bien conscience que ces questions ne sont pas les plus importantes aujourd'hui. »

Lorsqu'elle termina, elle fut surprise d'avoir parlé avec autant d'aplomb et rougi légèrement en reculant d'un pas afin de reprendre sa place.

La princesse souriait, chacun s'était bien débrouillé, et Nemlak avait bien pris les devants.


«  Euh ... et je crois que ça serait bien qu'on se renseigne sur les gnolls de la région, quelles tribus, quelles forces ... si le roi charognard c'est un vrai roi, comme tous les rois, il doit avoir des sujets moins amis que d'autres, si un jour ça chauffe, il faut qu'on sache où on pourrait justement créer des étincelles. » Tellement avait déjà été dit, Khem ne voyait pas trop quoi rajouter.

Jyll se contenta de hocher lentement de la tête, sans rien dire, tandis que Zastoran prit la parole, non sans s'éclaircir la gorge avant.



«  Avec l'aide du conseiller Nemlak, nous pensions voir fleurir à nouveau les jardins magique du temple de l'œil qui voit tout, j'ai contacté plusieurs amis académiciens et magiciens afin d'en venir certains, de leur gré, pour nous aider à cette tache. Ça sera aussi un excellent moyen d'augment les défenses de la ville sans que ça n'en ait l'air. »




«  Avant cela, il faudra que vous, mes conseillers, vous assuriez de la sécurité du lieu, j'ai cru comprendre que sa magie était encore assez puissante pour poser un risque si elle n'était pas maitrisée. Nous ferons le nécessaire.
Quand à votre question, j'ajouterai qu'il nous faudra nous mettre d'accord sur les taxations, et sur l'orientation que prendra ce lieu. Si nous capitalisons sur le développement notable du culte de Sarenrae, il faudra que l'ancien marché d'esclaves ne soit plus en ville, qu'il soit une attraction mineure, et qu'il soit très sévèrement réglementé, ainsi que le comportement face aux esclaves. On n'abîme pas la marchandise, n'est ce pas?  » dit elle sans trop savoir le positionnement de son hôte.
«  Je pense aussi, en plusieurs années, créer ma propre garde, ça sera une merveilleuse occasion de donner encore plus de cachet à cette cité, et permettra aux Maîtres de pouvoir déployer ailleurs ses meilleures troupes, sur un investissement plus utile alors. À très long terme, mon idée est que la ville s'étende jusqu'au fort, gardant la cascade comme frontière naturelle, et jusqu'en bas du monastère. Je tiens à ce qu'il y a ait un vide entre les deux, pour bien le séparer et respecter son sacre. Les champs de pesh devront être délimités et étroitement gardés très rapidement pour démotiver tout profiteur. Le cour d'eau devrait aussi nous inviter à créer une autonomie pour le bétail, qu'il faudra développer pour que nous ne dépendions de personne si une catastrophe venait à arriver. Le reste, nous verrons selon l'avancement, l'avenir, et notre réunion auprès des Maîtres. »

Jawad tenait son menton, écoutant chacun, sans rien dire. Il se tourna vers son duo d'accompagnants, levant le menton vers eux.


«  Nous allons en déplacer 20 hommes au fort pour le moment, qui se relayeront, en placer 3 au pont, 2 à chaque poste de garde en état, 1 à chaque entrée de l'arène, 3 au monastère, 3 au temple de Nethys, 4 pour surveiller vos troupeaux, 2 patrouilles de 3 pour arpenter la ville, 8 pour surveiller les champs de Pesh, et autant de soldats pour alterner les gardes. Les gardes Zephyr ne seront attribués qu'à votre seul garde ou celle de vos notables. Les soldats postés au monastère et au temple de l'œil ne serviront qu'à observer les alentours, et à avoir le temps de prévenir si quelqu'un parvenait à s'y faufiler ou s'en approcher malgré la vingtaine au fort. »

Somaya prit rapidement le relai.

«  Nous allons continuer vos projets commerciaux sans y toucher, tout au plus nous les accélèrerons à la hauteur de ce que vous pourrez gérer. Les bâtiments principaux, et les maisons de vos connétables seront les principales vitrines de votre ville, je vais y placer les deux tiers de nos ressources. Pour les bâtiments, un quart d'entre eux s'attèlera à l'arène, un quart aux maisons de vos conseiller et à votre Palais, un quart aux routes et aux maisons déjà construites, et un quart à la construction des enclos pour vos troupeaux, et des champs de Pesh. Dans le dernier tiers, la moitié s'occupera du Temple de Sarenrae et de l'ancien Coffre, l'autre s'occupera des taches de serviteurs ou de ce qu'il y aura à accomplir. Quand l'une de ses taches sera terminée ou proche de l'être, nous ferons le point Princesse, avec vous ou vos conseillers, pour attribuer les ouvriers à d'autres taches. Je pensais affecter les premiers à terminer l'un des chantiers, ou au moins le gros des travaux, au Monastère, puis au Temple de Nethys quand le projet sera en fin de conception, et la zone sûre.  »

Avant que Jawad ne prenne la parole après un bref silence :

« Tous les points abordés sont ancrés dans ma mémoire, si c'est possible, nous nous occuperons de tous ces points, et je reviendrai en parler avec vous, conseillers. Je n'ai pas demandé cette petite réunion pour un tour de force Princesse, comprenez bien que mon intérêt est double, sur un équilibre délicat : faire la volonté des Maitres, et du Katapesh, et faire la vôtre, en faisant qu'elles coïncident sans que personne n'ait beaucoup à concéder. Cela va aussi me permettre de faire venir les prochaines vagues en accord avec vos besoins et vos souhaits, lorsque nous reviendrons ici. J'ai ordre de vous aider à mener à bien la pérennité de cette ville, et aucune vanité ni gain ne m'en détournera. Si vous n'avez rien à ajouter d'urgent Princesse, je me permettrais d'aller avec mes conseillers donner les premiers ordres de marche et d'installation pour que les choses sérieuses commencent, et que les vôtres ne soient pas trop dérangés par une installation bruyante et tardive. »

La Princesse hocha révérencieusement de la tête sans rien dire, après quoi le trio finit de boire son thé rapidement avant de s'incliner, puis de sortir. Garavel ne quittait pas la Princesse des yeux, ne réussissant pas à savoir l'étendue de ses pensées.

«  Désolé de vous avoir assigné aussi vite des fonctions mais je trouvais que "mercenaires" était peu approprié et irrespectueux de ce que vous aviez accompli, et il était hors de question que les questions importantes se voient toutes gérées par trois personnes que je ne connais que de réputation. Que pensez vous de leur proposition et manière de faire? Les choses vont vite bouger, ça va nous changer des semaines précédentes. »


« Un bruit et une animation dignes du souk. » dit Garavel dans la stupeur de son sourire.

Modifié par un utilisateur jeudi 26 janvier 2017 19:02:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

Nemlak s'inclina devant les représentants des Maîtres du Pacte à leur départ.
Une fois ceux-ci parti, il répondit à Alma après les paroles de Bhaal.

« Ces hommes et femmes sont des personnes aguerries aux jeux de la Cour. Nous devons être prudent pour ne pas perdre ce que nous avons gagner ensemble.
Je pense que vous devriez laisser un homme de confiance ici pour vous représenter, et nommer un Haut-Conseil de la Cité où siégerons plusieurs citoyens dont nous connaissons la loyauté. Je pense aux marchands qui nous ont aidés, à vos Conseillers ainsi qu'à Undrella.
Ce conseil pourrai valider vos Lois et Décrets et empêcher qu'un autre ne puisse régner.

Quant à leurs propositions elles me semblent logiques. De ce point de vue, je pense que si vous prenez les sécurités qui s'imposent, nous pourrons leur faire confiance pour notre cité. Dans un premier temps. »