« Cette enfant a sûrement un pouvoir. Il faudrait qu'elle parvienne à le maîtriser. Sans doute pourriez-vous consulter Lomel à ce sujet car tant que ce ne sera pas le cas, elle risque fort de nuire à sa santé en l'utilisant ainsi alors que Lomel a su déceler celui que je possédais en moi-même et m'apprendre à le canaliser. »

L'homme-rat laissa les humains s'occuper de leur congénère et créer une diversion pour se concentrer sur les parchemins étendus devant lui. Il les étudia soigneusement, essayant de se repérer sur la carte. Il n'était pas vraiment familier de cette représentation du monde mais il avait toujours su se repérer dans les terriers, certes le plus souvent à l'odeur, mais il fallait cette fois s'imaginer volant au dessus des cimes pour essayer de se positionner.

Il repéra d'abord les cours d'eau, avant de repérer les forêts pour tenter de placer Clairchamp. Puis, dans ce qui lui apparaissait comme des montagnes calphiaques, il se souvint que leur guide avait parlé de l'emplacement de la tribu des kobolds. Il se demanda si le parchemin n'était pas celui qu'ils avaient laissé au Seigneur Maire lorsqu'ils lui avait remis le petit carnet noir contenant diverses esquisses.

Si c'était le cas, s'il savait désormais où se trouvait l'ennemi, ils n'allaient pas pouvoir à quatre venir à bout d'une tribu entière. Ils avaient eu du mal à se défaire d'une dizaine de ces sales bestioles et les pièges posés à la va-vite avaient failli leur coûter la vie. Et en plus, les spécimens n'apparaissaient pas comme les plus intelligents de leur race. Il faudrait plutôt y envoyer un corps expéditionnaire entier et prévoir de les enfumer pour les faire sortir plutôt que d'aller les affronter.

Au prétexte de faire de la place auprès de Loria évanouie, il passa sous la table pour réapparaître à l'opposée et pouvoir changer d'angle de vue pour examiner les parchemins qui étaient hors de sa portée et dont il ne parvenait pas à déchiffrer les termes.

Déconcertée par sa vision, la jeune archéologue mit un certain temps à retrouver pleinement ses moyens, au moment où Loria était emmenée. « Je...  »
Elle s'adressa au Seigneur-Maire « Ne vous alarmez pas trop. La vision que nous avons partagé n'avait rien d'inquiétant, c'était même plutôt le contraire. Tout comme pour Miles, il semblait s'agir d'un écho du passé de Clairchamp, alors que le village n'était encore qu'un campement. Là deux êtres se sont promis l'un à l'autre, Ariana et le frère de Lorias, et j'ai ressenti le bonheur de la jeune fille comme si c'était le mien propre. Je pense qu'il s'agissait de sentiments trop intenses pour votre fille et que cela l'a épuisée, mais non, ce n'est pas dangereux.  »
Elle étudia ensuite avec soin la carte et ses annotations. Le terme Aiudara ne leur était pas inconnu, l'invocateur travaillait sur ce sujet. Il y avait donc là la preuve que des choses importantes se préparaient, et que les Dieux, par l'entremise de Loria, tâchaient des les avertir.

Miles se gratta la tête.

« Bon sang de bois, cela n'a ni queue ni tête pour moi tout ca mais une chose est sure, les dieux nous envoient un message je suis d'accord avec Aylora.... Alors quoi que cela puisse être il nous faut trouver cet homme, ce aiudara ainsi que la clé et cet arche ....
Bon on y va?
 »

Il regarda Triff, Aylora et Zandar.... puis le Seigneur Maire.

«  Enfin si vous nous l'ordonnez Seigneur Maire.... »

Il avait l'air plutôt content que se présente un peu d'action

Plus terre à terre, Triff tâcha de se mettre en tête les points de repère sur la carter. S'apercevant cependant qu'il ne parvenait pas à transcrire les distances, il finit par renoncer et demander.
« Serait t-il possible de recopier cette carte et ces dessins pour disposer des indications nécessaires ? Le village peut-t-il également nous fournir de quoi entreprendre cette nouvelle expédition ?

Nous n'avons pas besoin de grand chose, juste de quoi nous permettre de nous déplacer et de manger sans avoir besoin de chasser, une toile de tente pour y dormir et peut être un modeste mulet pour transporter notre attirail car je n'ai aucune idée de la distance à laquelle se trouvent les différents points de repère tracés sur ce parchemin. »

Devant l'attitude de ses compagnons, déjà prêts à repartir et même à devancer l'appel, Triff se rapprocha du Seigneur Maire avant de lâcher à voix basse.

« Messire Starrick, avant mon départ, je vais devoir demander sa permission à Lomel pour quitter son service et je me propose d'en profiter pour lui demander, si vous m'y autorisez, à passer voir tantôt votre fille.

Il vous dira sans doute s'il est capable de l'aider à maîtriser son pouvoir. Il en a désormais terminé avec mon apprentissage à ce que j'ai cru comprendre et comme vous avez pu le constater, il n'est pas effrayé par la difficulté de prendre sous son aile quelqu'un de différent. Loria pourrait peut-être devenir à son tour son apprentie.

C'est un homme juste et votre fille serait bien en sécurité avec lui. Le métier d'apprenti dans le magasin obligerait aussi les villageois à se familiariser avec votre fille comme ils ont dû se familiariser avec moi. Il m'a fallu peu de temps, en me montrant serviable, pour ne plus être l'objet du moindre quolibet sur ma taille ou ma race. Seuls quelques garnements disent encore que c'est moi qui, la nuit, mange les récoltes des paysans alentour mais je doute qu'ils le pensent.

Je peux volontiers céder à votre fille et mon galetas et ma soupente. Elle y sera à l'abri et aura toujours de quoi manger à sa table, à moins que vous ne préfériez qu'elle dorme dans votre logis.

Lomel est quelqu'un d'attentif et de pédagogue. Sous votre patronage et le sien, avec Essuna et Leif à proximité, elle ne manquera assurément pas de protecteurs. Une telle position lui permettra aussi de voir du monde et satisfera sa curiosité comme son envie d'action qui risquent de devenir fortes au fur et à mesure qu'elle va grandir. Sa personnalité et ses pouvoirs vont sans doute s'affirmer et il vaut mieux qu'elle soit accompagnée.

Votre fille est comme une lumière brillante. Il vous faut accepter de laisser les gens avoir la chance de s'en apercevoir. »

Modifié par un utilisateur samedi 28 janvier 2017 18:06:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

À l'idée de devoir monter sur un poney, Triff fû mal à l'aise. Il interpella le Seigneur Maire.

« Sans vouloir vous vexer, je préfère compter sur mes propres pattes pour avancer. Inutile de nous fournir des montures et d'en priver le village. Une simple mule de bât fera l'affaire. Je crains fort de ne pas savoir monter à dos de poney ou de cheval. Je ne sais d'ailleurs pas davantage conduire un attelage mais cela me paraît bien moins difficile. Et si c'est trop loin, une charrette pourrait suffire. »

Le Seigneur Maire acquiesça à Triff avant de sortir.

Triff sursauta en entendant Miles claquer des talons.
Je ne m'y habituerai jamais...

Il répondit néanmoins à son compagnon.
« Que nous emportons la carte le temps au moins que je puisse la recopier chez Lomel.

Et allons chercher de quoi nous approvisionner et camper durant notre périple. Il me semble que Lomel possède de la toile huilée, de la corde et des piquets. Nous lui demanderons d'envoyer la note au Seigneur Maire. Nous irons ensuite chercher la charrette et le mulet mis à notre disposition pour éviter à Zandar de devoir tout porter.

Et je vais en profiter pour demander à Lomel ce qu'il sait des régions que nous allons traverser et le nombre de jours de voyages. »

Triff se saisit aussitôt de la carte pour sortir et préparer l'expédition.

Modifié par un utilisateur mercredi 1 février 2017 08:48:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alezandau avait attendu de sortir de la demeure se monsieur le Maire pour reprendre sa place au sein du groupe ... Après une si longue periode de silence, voilà notre demi-Dieu pétrit de bonnes intentions et d'initiatives...

« J'eum charge d'aller prendre la carriole, pis j'passerai chez Maarick prendre d'quoi manger pour'l voyage ... et pis ensuite, j'vous r'trouve chez Lomel d'accord ?! » demande-t-il en frappant dans ses mains, tout emprunt d'une euphorie retrouvée...

Et le géant de s'éloigner d'un pas décidé vers les écuries... Puis à reculons « Faut qu'j'vous raconte mon rêve, vous m'frez penser t'al'heure !  » lance-t-il à cantonade, tout sourire.

Zandar attendit Leif qui lui ramena une charrette avec un cheval de trait du nom de Poppy.

Le demi-orque voulu aller chez Maarik mais se demanda combien de jours de nourriture il devrait prendre. Il se ravisa donc et entra chez Lomel retrouver ses compagnons.

Le magicien regardait les cartes que lui avait présenté Triff.


« Hum... C'est une carte qui n'est ni à l'échelle, ni précise. Néanmoins, si je m'en réfère à ce que je connais... »
Il alla chercher une véritable carte et commença à comparer et mesurer.

« Voici... Vous aurez donc deux possibilités. Soit passer en longeant la forêt, ce qui devrait vous faire environ 115 kilomètres pour l'Aiudara et 125 pour l'annotation "Clef". Soit traverser la forêt, ce qui raccourcirait le trajet à... 77 kilomètres. Notez toutefois que même si le chemin est plus court à vol d'oiseau, il risque d'être plus dangereux et plus difficile.
La distance entre Clairchamp et la "Maison" est également de 115 kilomètres.

En temps de trajet cela donnerait...  » Il marqua une pause en réfléchissant.

«  Comptez six jours pour contourner la forêt, six jours et demi pour la Clef. En traversant la forêt, vous gagneriez un peu plus d'un jour, oui... un peu plus de quatre jour et demi de trajet.
Le chemin vers la "maison" sera plus plat, je dirais un peu moins de cinq jours.  »

Il se redressa.
«  Enfin, si tant est que vous sachiez diriger un cheval et vous orienter.  »

Modifié par un utilisateur jeudi 2 février 2017 14:38:41(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Et pour ma part, tant que l'étoile de Desna brillera au firmament, je saurai retrouver le nord, même dans les ténèbres les plus denses. » répondit la jeune varisienne, sûre d'elle.
« Par où commençons-nous ? La clé, ou la maison ? Je dois avouer que dans le second cas, je ne sais pas bien à quoi nous pouvons nous attendre. Y trouverons-nous alliés ou ennemis ? Que disent les annotations de Loria, Triff ? »