Zandar parti avec Aylora chez Maarik prendre des rations. Ca en faisait beaucoup pour le tavernier qui n'était pas préparer à ce genre de choses. Il fournit ce qu'il put, pain, fromage, viande séchée et encaissa les 28 pièces d'or du demi-orque.
Grâce au sourire d'Aylora, ils purent emporter un tonnelet de bière gratuitement.

Le tout fut mis dans la charrette, qui, au final, était plus petite que ce qu'il n'y paraissait. Les rations ainsi que le jeune homme firent grincer quelque peu les roues. Le bois craquait légèrement.

En cette fin de matinée de juredi, les badauds commençaient à s'attrouper. Une personne interpella le cocher sur le ton de l'humour.

«  Bah alors ? Z'allez-où comme ça ? Lomel n'a plus assez de magie pour vous emmener à Port-Enigme ? Ha ha ha !  »

Quelques uns rigolèrent davantage par idiotie que par méchanceté.

Modifié par un utilisateur jeudi 1 juin 2017 15:22:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le villageois lança un «  Ha !  » amusé à la première phrase de Triff. « De toute façon, personne ne forcera c't'horreur à épouser ...  »

Triff le coupa et là, le visage de l'homme se figea dans une expression d'horreur. Des gens ricanèrent tout autour.
Du rouge vint empourprer le visage du villageois. Il regarda vers chez Maarik, rageant. Le demi-orque aidait à préparer le départ, mais il était massivement plus fort que le villageois.
Il tourna en grondant les talons et on l'entendit hurler. « La p'tite gourgandine ! J'vais lui faire passer ses frasques ! »

Le reste des badauds ricanèrent et trouvèrent cela fort distrayant. Mais... est-ce que c'était vrai ? Non... impossible, pas avec un monstre comme "ça". D'autres étaient de l'avis que ce n'était pas leurs affaires et qu'il ne fallait pas se mêler de celles des autres.

Vous partez maintenant ou vous avez des dernières choses à faire ?

La mère de Miles lui dit de bien prendre soin de lui, de ne pas oublier de se couvrir la nuit, de ne pas avoir les pieds mouillés. Elle lui recommanda de regarder les étoiles pour se guider la nuit et d'observer l'horizon le jour, de prendre soin de ses alliés et de les aider autant que possible et que s'il était blessé, il devait "faire au mieux" et qu'elle prierait également pour lui.

Le père un peu occupé à son ouvrage acquiesça, et donna une accolade à son fils après lui avoir serré la main.

Au temple, Daphnée écouta Miles.


« Oh heu... ce.. ce n'est rien.  » répondit-elle en se touchant un peu les cheveux, plutôt timide. « Ce... c'est un plaisir de vous aider... vous... vous tous ! Hein... Pas juste... enfin... si aussi mais pas que. » Elle piqua un fard et répondit à nouveau.
« Elle est allée chez le Seigneur Maire ce matin et je ne l'ai pas revue. »

«  Et tu comptes y aller toute seule ? J'espère que tu ne traînes pas encore avec ... le demi-orque ! » demanda la mère méfiante.

Elle continua son ouvrage avec des mouvements un peu plus secs et plus rapides qu'à l'habitude.


Mira leva les yeux au ciel en voyant sa soeur traiter sa fille de cette façon. Elle sourit à Aylora en lui mettant les mains sur les épaules.
« Que Desna soit louée si elle te fait voir nos ancêtres dans tes rêves.  »
« Pfff... ! » s'exclama Darba en levant les yeux au ciel.
«  Je ne sais pas si tu t'en souviens, tu étais petite encore quand on te parlait de nos anciens. Mais notre famille a aidé à fonder ce village il y a bien longtemps. La grand-mère de ma grand-mère, s'appelait en effet Ariana. Elle a été la fleur de Clairchamp. Elle était d'une beauté admirable et a épousé Nimor Drumen dont on porte le nom. J'ignore s'il avait un frère, mais on dit qu'Ariana et Nimor ont été les premiers à donner naissance à un enfant ici. Et toute la famille a généralement été très fertile...  » dit-elle en adressant un clin d'oeil complice à Aylora et son ventre.
« Arrête de dire des bêtises, Mira ! » claqua Darba, agacée. « Si tu dois partir, et bien part.... Et fais attention à toi. »

La varisienne avait des étoiles (de Desna ?) dans les yeux.
Elle promit de faire attention à elle, et précisa qu'elle voyagerait en groupe, et donc ne risquerait pas grand chose.
Le cœur léger, elle passa à l'auberge rassembler ses affaires, prit également congé de Maarik en lui précisant qu'il lui faudrait sûrement trouver une nouvelle serveuse.
Elle revint enfin trouver Triff au magasin de Lomel pour faire le point sur leur équipement, et voir ce qu'elle pourrait acheter avec leur pécule.

La petite bonne femme rondouillarde arriva de la cours portant des gants et des outils de jardinage, de la terre sur sa robe.


« Encore sur le départ ! Tu veux plus nous voir ma parole !  » rigola la disciple de Gozreh. Elle souffla sur une des plumes qui ornait sa chevelure afin de dégager son visage. « Prend soin d'toi mon grand. Chui contente que tu t'sois trouvé des amis finalement. C'était une bonne idée que de t'mettre à la milice. Je suis sûre que Gozreh veillera sur toi. Reviens-moi entier !  » Elle serra chaleureusement le demi-orque deux fois plus grand qu'elle dans ses bras et reniffla.

« Snif, snif ! Hum ! Vivement la pluie ! Bon ! J'vais t'trouver des chausses propres. Et p'tet aussi des braies plus légères. La chemise ça fait quoi, deux semaines que tu la portes ? Ca peut bien attendre encore un peu.  »

Et elle parti dans les étages chercher de quoi vêtir son garçon. Elle revint quelques minutes plus tard avec des vêtements propres qui ne le resteraient sans doute pas longtemps.

Sautant d'un pied sur l'autre Alézandaru court vers la charrette, où l'attend Triff, tout en luttant avec les boutons de la chemise fraîchement lavée que sa mère vient de l'aider à enfiler.

Sautant sur la plateforme, au grand dam de Poppy, il atterrit lourdement à côté de l'homme-rat et lui adresse un double haussement de sourcils destiné à l'épater.

« Bon, manque plus qu'les aut' » déclare-t-il avant de scruter en tous sens à la recherche des retardataires ...

Modifié par un modérateur mardi 7 février 2017 13:40:59(UTC)  | Raison: Non indiquée

Miles sourit à Aylora, enjoué par sa façon soudaine de lui parler, il se prit au jeu et la salua d'une élégante révérence.

« Ma foi dame Aylora, c'est une bonne idée que vous avez là ; je vais derechef aller en acheter une.
Nous avons de la chance que vous soyez si avisée ma chère ! louée soyez vous... »

Et il partit en direction du magasin en marchant à reculons en faisant de multiples petites courbettes.

-50Po pour Milou et une trousse de premier secours de ouf, si ma secrétaire particulière pouvait mettre ma fiche à jour, enfin ma mj

Modifié par un modérateur jeudi 9 février 2017 12:16:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alezandaru n'avait pas envisagé que le voyage puisse se faire à pieds ... L'aventure lui sembla soudainement bien moins excitante mais il ne dit rien. Il savait l'homme-rat avisé, peu enclin aux tergiversations et cinglant au besoin, aussi decida-t-il de ne pas tenter de l'amadouer et c'est un peu à regret qu'il descendit de la plate-forme.

« Ouais depechons nous ! On a de la route ... » dit-il faussement enjoué cependant que du bout du pied il faisait rouler un petit caillou sous sa botte.

Vu de l'auberge, le manoir affichait un fronton terne. Les fenêtres des chambres étaient de l'autre côté. Il était difficile de voir si quelqu'un observait le départ. Peut-être qu'une silhouette était derrière les rideaux, mais était-ce le Seigneur Maire, la petite ou bien une décoration qui donnait l'illusion que quelqu'un se trouvait là ?

Darba Drumen, la mère d'Aylora, était sortie en catastrophe et tenait à voir de ses propres yeux sa fille partir. Elle s'approcha et lui rajusta son écharpe. Elle lui chuchota à l'oreille de se méfier du demi-orque puis la serra dans ses bras avec passion.
Mira regardait sa sœur faire et étreignit à son tour la jeune fille.

Garrick et les quatre gars de la milice vinrent saluer Miles et Zandar. Le vieil officier leur fit ses recommandations quant aux points qu'ils devaient encore améliorer pour ne pas se faire tailler en pièces. Il leur dit également de ne pas aller "fouiller chez les Elfes" s'ils voulaient rester en vie.

Rigma était également présente, serrant ses mains en les secouant à l'adresse de son "fils".

Maarik leur dit sur le ton de la plaisanterie qu'il espérait les revoir bientôt parce que Lomel aurait beaucoup à approvisionner vu tout ce qu'ils emportaient. Et aussi parce que c'était de bons clients !
Cela fit rire l'assemblée.

« Gare aux orques » disaient les uns. « Faites attention aux bêtes sauvages » recommandaient les autres, et « Attention aux fées des bois qui vous endorment pendant cent ans ! Et trolls qui vous arrachent la peau du visage et vous écorchent vifs ! »" ajouta la petite Mashtu.
Une fois que les derniers préparatifs furent faits, le groupe parti dans la direction qu'ils pensaient être juste. D'après la carte, il suffisait de longer la forêt pendant trois jours puis d'aller vers les pics des montagnes pendant trois autres jours.


Le soleil brillait et inondait d'une douce chaleur le convoi. Poppy avançait courageusement, ralentissant les marcheurs mais leur évitant de porter un lourd fardeau.
Dans les bois, on entendait des oiseaux chanter. Ça et là, dans les herbes hautes, des lapins s'enfuyaient.

Zandar se sentait en paix avec cette nature si sauvage. Le vent qui soufflait parfois par rafales semblait les pousser vers leur destination, à croire que Gozreh était avec eux.

Milesteg avançait, songeant à Daph Iomédae : assurément, leur aventure était là pour mettre à l'épreuve le paladin mais aussi ses amis. Mais qu'importe l'adversité, tous ensembles, ils s'en sortiraient plus forts, Miles se le promettait, quite à se sacrifier pour sauver Aylora...
Ainsi que Zandar et Triff bien sûr !

Aylora était heureuse. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, sans doute le voyage, sans doute sa vision, sans doute ce groupe dont elle faisait partie et qui ne l'utilisaient pas à des fins malveillantes ou douteuses. Miles était plutôt joli garçon, mais très droit et intègre. Triff était intelligent mais parfois agaçant à ses yeux. Zandar, quant à lui, était une grosse brute mais avec un bon cœur et surtout une bonne panse.

Triff, lui, voyait le côté pratique et ne cessait de calculer les rations, d'observer le paysage, les herbes, les feuilles des arbres. Il savait que lorsqu'il commencerait à voir des résineux, ce serait le moment de tourner vers la montagne. Il avait tout étudié mais néanmoins quelque chose le tracassait et il ne savait pas quoi. N'avait-il rien oublié ? Il se mit à faire l'inventaire mentalement de tout ce qui avait été rangé dans la charrette, à la fois pour se rassurer mais aussi pour faire travailler sa mémoire. Et dire qu'il était capable de lancer des sorts désormais !


La forêt sur la droite était paisible, sur la gauche les champs et les fermes de Clairchamp disparurent au loin derrière les aventuriers, laissant place à une lande vaste où le vent courbait les herbes par douces brises, donnant une impression de vagues sur la mer.

Les heures de marches devenaient pénibles, une pause fut faite et une partie des rations entamée. La journée s'écoula sans aucune rencontre néfaste . Le soleil déclinait et il fallait trouver un endroit pour dormir. Mais où ?
Dans la forêt pour ne pas être vu de la plaine ? Sur une petite bute afin de surplomber les alentours ? Près des bois pour pouvoir se cacher dans la forêt au moindre danger ?