[Intro]Leurs cheveux blancs.

« 

Mère, j'ai eu vingt ans. Et la légalité de mon âge m'as permis de passer le concours de la Brigarde Elfique de Protection Maritime Asméroise Magique La BEPMAM et le réussir avec succès, j'entre donc dans la Brigade sous les recommandations de mon illustre Grand-Père l'Amiral de la seconde Flotte Asméroise Vorohwë Tinùviel. Grand-mère voulait absolument que je vous tienne au courant de ce fait et nous espérons toutes les deux que votre condition s'améliore et que nous aurons la chance de nous retrouver un jour meilleur.

শীঘ্রই, Śīghra'i, à bientôt.

Clémentine Tinûviel-Dassin.

 »

Idril replia avec un soin particulier la dernière lettre qu'elle reçut de sa fille, il y a de cela vingt-deux ans. L'Elfe connaissait cette lettre sur le bout de ses longs doigts blancs. Elle en avait compris, dès la première lecture, tout les sous-entendu, toutes les nuances et en avait conclu qu'elle ne reverrait pas sa fille avant de nombreuses décennies et cela lui convenait parfaitement, Idril était devenue une sorcière et sa compagnie dans l'optique d'une vie familiale ne pouvait pas déboucher sur quelque chose de concret; l'avenir de sa fille - décidé par sa tante Hannah - était bien plus assuré ainsi, au sein de sa famille dans le plus grand port Elfique de la région, la ville d'Asméril.

Idril rangea le papier dans sa vieille sacoche de cuir, au côté du grimoire de son défunt mari.

Le deuil avait été depuis longtemps dépassé et Idril continuait la quête de Théodore dans sa recherche sur l'Empire Thassilonien, avec peu de succès, son Appel lui ayant ralentit sa progression archéologique et magico-scientifique. Et ce n'est pas Envy, son familier, qui lui facilitait la tâche. Le Scorpion noir à la carapace gravé de runes éteintes l'incitait à la méditation continuellement, une méditation contemplative et introspective qui permettait à Idril de ne pas céder aux influences obscures avec qui elle avait pactisé plus jeune, au moment de découvrir le corps de son mari aux portes de la mort et avant de se piquer sous l'emprise de cette force ancienne avec ce maudit médaillons perdu.



La jeune sorcière Elfique centenaire s'installa alors dans son fauteuil de feuille et de branche préféré, attendant que cette journée de Rova se termine et que l'automne s'installe sur le bois d'Egan. Ce petit bosquet poussait sous la falaise
Cendrée. C’était un véritable fouillis de pins qui appartenait autrefois à un excentrique du nom d’Égan. Il y avait interdit de couper les arbres pour cultiver la terre. Sa cabane se trouvait encore quelque part dans le bois et c'est spécifiquement à cet endroit qu'Idril y avait élu l'un de ses domiciles, ses "planques" comme elle aime dire parfois à qui veut l'entendre, en particulier Envy où les araignées géantes du coin, réputé pour leur agressivité mais peu dangereuse une fois habitué à la présence humanoïde. Le dénommé Egan n'avait d'ailleurs pas succombé aux mandibules venimeuses des arachnoïdes comme le voulait la légende du bois mais bien par mort naturel comme le constata la sorcière aux grès de ses marches méditatives après être tombé sur le corps squelettique et l'avoir observé.

C'est au moment où la lumière solaire estivale commençait à ne plus pénétrer les bataillons d'aiguilles du bois qu'Idril décida de sortir allumer un feu pour le soir dans sa petite terrasse naturelle qu'elle affectait tant, et pour cause, cette planque était la plus construite de toute, profitant de l'ancienne cabane du bon vieux Égan, elle partit à quelques dizaines de mètre de sa cabane et commençait à réunir le petit bois accompagné d'Envy sur son épaule quand il se mit soudainement à gigoter ce qui mit en alerte immédiatement les sens de la jeune Elfe qui rappliqua avec discrétion chez elle.

Une femme se trouvait assise près du feu et tisonnait une braise fraîchement et certainement magiquement allumé. Elle était recouverte d'un léger manteau de voyage noir et élégant qui empêchait de distinguer ce qu'elle portait. Son regard était concentré sur les braises, montrant un visage sculpté par les Anges du Nirvana ainsi que des cheveux aussi blanc que ceux de la sorcière, un blanc lumineux ce qui confirma à Idril qu'elle avait certainement affaire à une Aasimar. Plusieurs options s'ouvrait alors à la sorcière, soit cette femme était une vagabonde inconsciente ou expérimenté, soit une aventurière perdue, soit elle n'était pas seule... contrairement à l'Elfe qu'Envy avait subitement abandonné à la vue de la Demi-Ange.



Perception DD15


Si tu veux faire des jets, c'est dans le topic des dés à moins que ces jets fassent parti de ton RP. Je peux proposer aussi de faire des jets (comme ci-dessus) dans mes post accompagné de la réponse en forme de spoiler qui ne doit être lus que si les jets de dés sont réussis bien évidemment.

Tu n'es pas obligé d'agir, tu peux aussi attendre, tu es maître de ton personnage et faire ce qui te semble le plus RP. Bienvenue dans notre partie, essai de ne pas mourir dans ton Intro !

Modifié par un utilisateur dimanche 27 janvier 2019 17:32:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

Au moment d'apparaître au yeux des pilleurs des bois, toute activité cessa dans la cabane d'Idril. Les deux personnes (femme et homme) qu'elle avait discerner à l'intérieur semblaient s'être mis sur le quai vive. La femme assise sur un rondin de bois près du feu continuait pourtant à tisonner les braises d'un feu qui ne semblait pas prendre. Elle ne répondit pas aux piques ironiques de la sorcière, semblant ne même pas l'écouter puis au moment de demander ce qu'elle cherchait. L'Aasimar leva la tête.

« Ce que je cherche ? » Dit-elle avec une voix douce qui coupait net avec son allure rodée d'aventurière.

Psychologie DD12


Si ses cheveux avaient une teinte argentés qui se différenciait du blanc d'ivoire capillaire de la sorcière, ses yeux possédaient quant à eux, la même teinte violette et pétillante que l'Elfe. Une pure et curieuse coïncidence qui aurait très certainement pu faire sourire les deux femmes en d'autre circonstance. La vrai différence au-delà de leur race était leur beauté, si celle d'Idril était naturelle et sauvage, celle de la semi-ange défiait toute description. Cette femme était certainement l'une des plus belle femme toute race confondu de Varisie. Jamais Idril n'a vu une Elfe, une Humaine ou une hybride atteindre ce degré de perfection charnelle et séductrice.

« Ce que je cherche Dame Tinùviel est en votre possession. »Dit-elle d'un ton plus incisif. « Il est en votre possession mais mes compagnons ne semblent pas le trouver. Ce qui confirme alors mes suppositions initiales. Vous êtes en possession de cet objet et vous l'avez sur vous en ce moment même. » Elle souffla, comme exaspéré par un long combat « Sauvez moi le temps comme vous dites Dame Elfe et je vous récompenserai. » Conclue-t-elle alors que le silence de la cabane prouvait bien que les pilleurs attendait la réponse de la sorcière.

Perception DD15

La femme aux cheveux d'argents arrêta brusquement de s'occuper du feu qui s'alluma soudainement, faisant crépiter dans les yeux pourpres de l'Aasimar des flammes étincelantes.

« Je suis un fantôme. Et je veux votre journal. » Dit elle d'une voix dont la douceur avait disparu pour laisser place à une amertume et une rancœur profonde.

Au même moment dans la cabane, les deux pilleurs sortirent et Idril pu constater à qui elle avait affaire et compris aussi-tôt qui avait été mis en colère et pourquoi.

« Prenons-lui ! Laisse moi lui lancer un sort qui la fera coopérer ! Elle m'a traité de "larbin" ! Faisons lui payer à cette sorcière de... » Beugla la femme à la peau d'ébène et aux tresses longues et ornées.

« Calmez-vous Mademoiselle Akenja... » dit alors un homme à l'allure d'un soldat, voulant s'interposer mais semblant fortement hésité lorsque la jeune femme lui lança un regard assassin.

« Je réserve ma violence à ceux qui le méritent Lyrie. » Dit l'Aasimar pour tempérer les ardeurs de sa magicienne.

Car la femme à la peau noire avait tout l'air d'être une utilisatrice de sort profane qu'Idril comprit rapidement en voyant l'accoutrement de la jeune femme. Des parchemins à tout vas, une belle baguette de bois d'orme sculpté et un grimoire visiblement en bonne état, prouvant le jeune âge d'Akenja.

L'homme quant à lui avait tout du mercenaire, armure clouté, casque bien vissé et épée loin d'être rouillée. Il avait un visage taillé à la serpe et des sourcils broussailleux, il ne semblait clairement pas né de la dernière pluie. L'Elfe fut surprise de voir avec quelle facilité il se soumettais à Lyrie Akenja, probablement un nouveau dans leur groupe à moins que la magicienne soit plus puissant que ne le prévoyait la sorcière qui pourtant du obéir à sa supérieur et faire preuve de sérénité, du moins en apparence.

« J'ai besoin de ce journal. Donnez-le moi et vous aurez la vie sauve. » Dit la Demi-Ange en mettant fin à une possible négociation. « Ce petit bois est encerclé par mes troupes et d'autre soldats compétents se trouvent à quelques dizaines de mètre d'ici. Je n'ai rien contre vous Dame Tinùviel. Ne vous mettez pas en travers de mon chemin. »



Si tu bas son jet d'intimidation avec un jet de psychologie :

Modifié par un utilisateur vendredi 24 février 2017 20:12:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

Au moment où la volonté d'Idril fléchit, la magicienne n'hésita pas à enfoncer le clou :

« Chachacha ! Quelle faiblesse stupide ! » Rigola-t-elle comme en savourant sa supériorité « Oui ! Met toi à genoux et pleure sale sorcière, la source de ta magie est une honte ! Tout comme ta race Elfique qui... »

« Il suffit Lyrie. » Dit simplement l'Aasimar qui se leva et calma l'Humaine tout en se dirigeant vers Idril d'un pas assuré, tendant le bras pour prendre le journal. « Sage décision Elfe. Il m'embête de tuer des gens qui pourrait me servir à nouveau un jour; quant à aujourd'hui... je n'ai pas besoin de vous. Lyrie Akenja et moi-même sommes déjà bien occupée à rechercher des éléments Thassiloniens pouvant nous intéresser. » Dit-elle tout en commençant à feuilleter ce gros et épais livre aux feuilles volantes et aux indications fortes précises sur les ruines de la région, son regard semblait fort avisé et Idril comprit immédiatement que cette Aasimar profiterais énormément des découvertes de Théodore. « Passionnant, nous avancerons beaucoup grâce aux travaux de feu votre mari. » fini-t-elle par dire en passant le journal à la magicienne qui le prit aussi rapidement que possible.

« Stupéfiant... Espérons que ce bouseux et pathétique professeur soit plus intéressant dans ce journal que dans sa thèse déplorable qu'il écrit jadis à l'Académie. »

Cette phrase ne confirma pas seulement que Lyrie était une sociopathe sans scrupule mais également qu'elle fait ou faisait partie de l'Académie de Magie de Magnimar, la seule et unique université magique de la ville aux monuments où Idril fit ses études magiques avant de rejoindre son mari pour s'installer à Pointesable, mais alors que cette réflexion naissait dans l'esprit complexe de l'Elfe, un nouvel individus entra en scène.


« Nous avons eu ce que nous sommes venus cherché. Partons à présent, laisser notre repère à Bruthazmus aussi longtemps n'est pas judicieux. Et tuons cette sorcière, elle a vécu à Pointesable. » Dit un élégant Demi-Elfe à l'allure de chasseur de court et à l'arc magnifique pointant vers Idril qui ne l'avait absolument pas vu venir, démontrant ses exceptionnelles qualité de traqueur.

A l'évocation de Pointesable, l'aura de charisme entourant l'Aasimar depuis le début de leur rencontre sembla soudainement s'amplifier et une forte sensation d'électricité rempli de haine s'empara de l'air ambiant, comme si les sentiments de la Demi-Ange se réifier, devenaient palpables, Idril comprenait qu'elle allait mourir, à cause de ce maudit Demi-Elfe archer.

« Peut-être... » Hésita le mercenaire qui prit son courage à défaut de son épée, à deux mains « Nous ... peut-être que nous devrions éviter de faire couler le sang avant votre... enfin le plan quoi. Puis tuer une sorcière dans sa tanière, d'après les légendes de Besmara, c'pas conseiller Boss. » Fit-il en déglutissant difficilement sous la menace des regards de la magicienne et du traqueur.

Contre toute attente, la femme aux cheveux d'argent se calma - non sans quelques seconde d'hésitation - alors que son regard violet était caché par ses longs cheveux angéliques.

« Tu as raison Orik. Et seul ceux résidant à Pointesable pendant que j'y vivais et qui y vive encore aujourd'hui sont voués à disparaître. Le reste ne m'intéresse pas, ma vengeance n'a pas vocation de tuer tout ceux qui y ont vécu avant que j'y naisse. » Conclu-t-elle alors qu'elle tournait les talons « Dame Tinùviel. Quand je prendrais Pointesable par la force et m'installerais avec mes troupes dans la région, ma porte vous sera ouverte, je suis sûr que nous pourrons trouver de quoi nous satisfaire toutes les deux. » Dit-elle de façon très ambiguë. « En attendant... »

Idril sentit soudainement Orik lui prendre les deux bras et la neutraliser facilement. Elle ne pouvait rien faire. Il profita pour l'attacher solidement et la portée comme un vulgaire sac alors qu'Idril se rendait compte que ces cordes étaient faite en fil araignée DD 25 force pour s'en soustraire autant dire qu'elle n'était pas près de s'en défaire.

« Pardon m'dame. »

Idril ne fut pas trimbalée bien longtemps, en effet, Orik la porta jusqu'à sa cabane, suivie de près par le Demi-Elfe qui s'adressa à lui sans même regarder l'Elfe alors que l'Aasimar et la magicienne prenait déjà la route, parlant du journal de Théodore.

« Nous devrions l'éliminer. »

« Vous croyez ? Y a pas d'risque si on la laisse là-dedans »

« C'est une sorcière, il y a toujours un risque, si elle s'échappe et prévient les alentours ? Vous êtes bien naïf Vancaskerkin, pas étonnant que vous soyez mercenaire. Laissez-moi l'égorger. » Dit le Demi-Elfe en sortant une dague affûté, mais Orik ne semblait pas du même avis.

« M'ouais, vous avez peut-être raison. D'toute façon elle aurait fini par crever ici. » Dit-il en la laissant tomber brutalement sur le parquet effiloché de sa petite cabane.

Le Demi-Elfe s'apprêtait à se mettre à genoux lorsque le mercenaire s'interposa.

« Laissez-moi faire M'sieur Tsuto. J'connais la manœuvre. » Fit-il en tendant la main qui récupéra l'arme.

« Vous devriez en profiter avant. Ce n'est pas tout les jours que vous aurez l'occasion de sauter une oreille longue » murmura Tsuto avec un sourire pervers «  Mais faites attentions aux araignées  » Fini-t-il par dire en sortant de la cabane, laissant la besogne à son soldat.

Orik s'approcha alors de la sorcière qui pouvait sentir son souffle chaud sur sa nuque qu'il dévoila en tirant ses cheveux blancs. La dague se posa sur sa peau blanche et une perle de sang commença à couler le long de son cou.

« J'vais faire ce que la Boss m'a dit et rien d'autre. J'vais vous laisser ici, j'pense que vous êtes assez grande pour vous débrouiller, les fils d'araignées devraient se défaire avec les jours. » Il profita du filet de sang qui coulait pour en mettre le plus possible sur la lame. « Ce Tsuto est un malade. Ne vous approchez pas d'eux, ne vous approchez pas de nous pour récupérer votre bien, il est perdu à présent. Ne refaite pas surface avant plusieurs semaines. Conseil d'un homme qui a lui aussi, tout perdu. » Conclu-t-il en laissant Idril seule, blessée, recroquevillée et apeurée alors que la nuit commençait à tomber, il rajouta avant de claquer la porte « Et ouai j'comprend, sinon vous seriez déjà morte. »

L'ingéniosité de la sorcière lui permit de se libérer facilement de son ligotage, les étincelles provoquées par les pinces de son scorpion était suffisamment chaude pour délier le tissus arachnoïde, cependant... elle accusa le coup et malgré son courage, ne pu qu'à peine se relever, titubant et s'accrochant à une vieille table pourries, elle s'évanouie à nouveau, cauchemardant sur ses tourmenteurs à plusieurs reprises, la perte de son journal avait énormément affecté la sorcière qui passa non pas plusieurs heures, mais plusieurs jours, sans manger, en buvant un minimum et se demandant à plusieurs reprises si la magicienne ne lui avait pas lancé un sort de l'école nécromancienne, ce qui ne fut pas le cas après vérification.

Idril se dit aussi que dans son malheur, elle avait eu de la chance qu'ils ne lui volent rien de précieux de plus que le journal de Théodore, cependant le contre coup de cette grave perte pour la jeune Elfe était une perte de motivation sans précédent. Les pensées les plus noires lui traversèrent l'esprit, se demandant pourquoi ? Pourquoi ces individus en avaient après l'ancien Empire ? Comment l'avaient-ils trouvé ? Par quel Dieu de Golarion des êtres aussi violents avaient pu avoir un objectif en commun au risque de traîner ensemble ? Et quel était ce plan dont parlait Orik ? Pourquoi l'Aasimar fut-elle pris d'un tel sentiment de fureur après avoir entendu le nom de Pointesable... la petite ville côtière où vécu Idril quelques années, où elle éleva sa fille, où elle perdit son mari. Ces questions rongeait l'esprit tourmenté de la sorcière dont l'ancien pacte qu'elle avait passé avec "cette" force obscure continuait à l'angoisser, même la compagnie de son familier, même les séances de méditation qu'elle s'obligeait à faire à présent ne pouvait l'empêcher de broyer du noir.

Et c'est dans le noir, le plus total de son âme et de la nuit qu'Idril vit, plusieurs jours après le terriblement événement, une faible lueur de torche au loin dans les bois. Elle entendit également... un cri d'enfant, un cri de nouveau né.

Perception DD10

Idril connaissait ce bois comme sa poche et n'eu aucun mal à trouver un endroit pour se cacher malgré sa situation psychique extrêmement troublée. Elle créa alors, au loin, dans un endroit à portée de son arbalète une ribambelle de lumières dansantes, colorées et féeriques qui tournoyaient et éviter la flore comme des créatures enchantées, illuminant les arbres comme par magie.

Les voyageurs s'arrêtèrent net. La plus grande femme qui portait à bout de bras l'homme blessé - inconscient - le posa à terre sous le regard de l'autre femme tenant l'enfant qui continuait à pleurer. La grande silhouette lança alors un sort qui dissipa celui d'Idril. C'était une Elfe qui parla l'ancienne langue dans une voix très familière à la sorcière :

« Idril? Ēṭā tumi! »



J'utilise le bengali pour l'elfique comme indiqué sur le forum

Hannah ne répondit pas immédiatement. Sa silhouette élancée qui lui rappelait celle de sa mère dont Hannah était la soeur s'arrêta net, surprise de la question, ce ne fut pas elle qui parla en premier, mais la jeune mère portant son enfant qui avait arrêté de pleurer.

« Vot' nièce est la sorcière des bois ? La tueuse d'Egan ?! » Dit la jeune femme avec un fort accent Varisien qui rappela à Idril la réputation que pouvait avoir les gens de son espèce et de ses talents auprès du peuple nomade. « J'veux pas qu'Thormod s'approche d'elle, qui sait c'qu'elle peut lui refiler... » Dit-elle effrayé.

« Calmez-vous Coraline, vous aurais-je mener vers quelqu'un qui puisse vous faire du mal après tout ce que nous avons traverser ? » Dit Hannah avec son calme qu'Idril ne connaissait trop bien et qui rassura quelques peu la Varisienne, puis se tournant vers la sorcière « Ta fille se prénomme Clémentine Tinùviel-Dassin, fille de Théodore Dassin et Idril Tinùviel originaire d'Asméril. »Puis s'approchant pas à pas « Que s'est-il passé ma nièce ? Pourquoi autant de prudence ? Le Diable t'as t-il attaquer toi aussi ? Rentrons rapidement et soignons cet homme. C'est Belor Ciguë, le Prévot de Pointesable ! » Reprit-elle avec son assurance habituelle qui avait le don d'anciennement irrité Idril.

Tu n'as pas de connaissance Folklore local, tu ne sais pas ce qu'est le Diable dont elle parle et encore moins qui pourrait être Belor Ciguë

Modifié par un utilisateur jeudi 2 mars 2017 22:18:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

Hannah écarta à peine les bras que sa nièce lui tomba dans les bras, aussi affaibli et désespéré que lorsqu'elle l'avait vue pour la dernière fois, il y a plus d'une décennie.

« Ma nièce... ma petite Idril... »Dit Hannah dont les yeux d'habitudes si perçant commençaient à larmoyer. « Violer ? Sa bande sanguinaire ? De quoi parles-tu ? »Puis sentant que la paranoïa de sa nièce s'avouait véritable, elle l'a suivie dans sa cabane avec la jeune mère, son enfant et le Shoanti inconscient porté par les deux Elfes.



« Alors comme ça ? Vous transformez pas les enfants en araignée ? » Dit Coraline qui commençait à s'habituer à la présence de la sorcière après quelques heures passés en sa compagnie, bien trop au goût d'Idril qui se faisait assaillir de question par cette paysanne Varisienne.

De ce qu'elle avait compris. La jeune femme était une "patiente" d'Hannah, autrement dit; une femme engrossée par un homme qui avait l'intention d'en rester à l'étape de la fornication et qui avait besoin de l'aide d'une sage-femme pour avorter ou accouché dans le secret. L'avortement était illégal dans la plupart des villes et villages de Varisie bien que souvent toléré par la plupart des gens pour qui la tradition n'était pas au cœur des préoccupations. En ce qui concernait le peuple Varisien dit "de souche" cependant, ces mœurs visant à arrêté la vie avant qu'elle n'arrive était aussi bien vu qu'un Chelaxien dans une taverne de le Sczarni. Néanmoins, Coraline n'avait pas eu l'intention d'avorter et avait voulu garder le bâtard Elfique et la sorcière qui connaissait assez les coutumes de ce peuple se doutait que cela aurait fini par mal tourné pour la mère et l'enfant. Elle fut encore plus surprise en apprenant les péripéties qui étaient arrivés à Pointesable.

Le lâcher des machaons avait été interrompu par un raide gobelin et des Héros aussi hétéroclite qu'improbable sortirent de la foule pour décimer des gobelins par dizaine, sans peur et sans raison d'aider la petite ville côtière. Idril prit donc conscience de la dangerosité qu'avait affecté la ville où elle vécue quelques années et fut surprise par l'intensité des événements qui s'y déroula. En effet, alors qu'Hannah soignait les blessés du festival, un Héro arriva avec un autre dans un état de coma magique et après moult péripéties, Hannah se vit dans l'obligation de quitter son foyer, au côté de Coraline et son enfant Thormod, non sans avoir flanqué une peur mémorable à tout les habitants du sud de la ville à cause d'une utilisation un peu trop abusive de sa puissante magie divine.

« Dans notre fuite, je comptais nous cacher quelque temps à divers endroits des alentours de Pointesable, profitant de mes connaissances de la nature et du terrain de la région pour au moins passer l'hiver avant de rejoindre le trajet d'une caravane de Pointesable pour y accompagner Coraline. Cette petite ne se rend pas compte du danger qu'elle court dans les villes et villages où la Sczarni fait loi dans l'ombre. Elle serait pendue au premier arbre venue pour avoir forniquer en dehors du mariage avec - de surcroît - un Elfe.

J'ai du ensuite user de ma magie pour trouver le refuge le plus sûr et cette magie m'a conduit inévitablement vers toi. Mais les voix divines de Gozreh sont impénétrables et il est possible que notre rencontre ne soit pas seulement faite pour aider cette jeune femme. C'est sur ce chemin, il y a quelques heures seulement, que nous tombâmes sur le prévôt, au milieu d'une route menant à Magnimar. Ce dernier devait rejoindre la ville aux monuments pour demander des renforts militaires... la situation politique de Pointesable est dans une instabilité sans pareil... Lorsque nous trouvâme Belor Ciguë, ce dernier était le seul survivant de la patrouille qui l'accompagnait. Le reste... » Puis elle s'arrêta net, comme si un souvenir la troubler alors que Coraline ne pu s'empêcher de pleurer silencieusement et regarder autour d'elle, comme par peur de revivre ce terrible souvenir. « Le reste de la patrouille avait été littéralement déchiqueté. Le Diable de Pointesable leur était tombé dessus. »

« Malheur à ceux qui prononce son nom ! La légende est vrai ! Le Diable nous emportera tous dans l'chaos et la souffrance ! » Cria la jeune mère, réveillant son enfant qui commença à pleurer lui aussi.

« Calme toi... »Dit la tante d'Idril en posant sa main aux longs doigts sur la frêle épaule de la jeune mère paniqué.« Le Diable est partie. Il est repu à présent... espérons-le... » Puis revenant à sa nièce et son sujet « Et toi ? Ma nièce... de quel diable parles-tu donc ?! Un viol ? Une bande ? N'aurais-tu pas oublier, après tant d'années, la légende du Diable de Pointesable ? Dit m'en plus à propos du tiens, de diable. » Conclu Hannah tout en épongeant le front de Belor dont le corps avait été soigné magiquement et nécessitait un long repos.

Belor Ciguë avait été gravement touché, des bandages multiples recouvraient son corps et son visage qui semblait avoir été balafré par une grave griffure vu tout le sang qui en découlait. Il était allongé sur un lit de fortune où dormait habituellement Idril sans qu'on lui demande son autorisation. Hannah avait fait comme chez elle. Elle avait repéré très rapidement les plantes et remèdes nécessaires à la concoction d'une baume réparatrice, aidé par quelques flux magiques légers et rapides.

Idril ne put qu'admirer l'aisance de sa tante pour emplir l'espace par son charisme naturel. Le temps n'avait toujours pas fait son oeuvre et cette presque tricentenaire resplendissait d'une beauté naturelle et simple dont Idril avait partagé quelques traits pour les observateurs les plus familiers des deux Elfes. Elle répondit par la négation à l'offre de soin de sa nièce, lui expliquant qu'elle aurait juste besoin de temps et peut-être d'un peu d'eau fraîche non magique, si chère à Gozreh.

Coraline quant à elle, restait dans son coin, observant la cabane de la sorcière en essayant d'y distinguer quelque chose de terrifiant mais elle dû s'y résoudre : cela ressemblait fortement à une simple habitation des bois aux goûts extravagants digne des Varisiens les plus âgés. Elle berçait son enfant Thormod qui se réveillait par à-coup tandis qu'Idril s'amusait à l'effrayer puérilement, ce qui blêmit son visage et la rendit muette comme une carpe de Kintargo.

Lors du développement de sa nièce; Hannah écoutait attentivement, bien qu'elle ne la regardait pas directement; si cela pouvait apparaître comme condescendant pour un amateur de discussion Elfique; il n'en était rien et Idril ne doutait pas une seule seconde que sa tante l'écoutait avec une attention éveillée. Elle lui posa alors plusieurs questions alors que son visage devint de plus en plus grave :

« Une Asimar dit-tu, aux côtés d'un prénommé Tsuto, qui se considère comme un fantôme et souhaite se venger de Pointesable après y avoir vécu... » Dit-elle en fixant Belor du regard, ce dernier avait son seul œil valide grand ouvert.

« Impossible... Elle est morte au dernier désagrément... »Toussa-t-il en n'ayant aucun moyen de se relever.

« Elle en a réchappé. Rare sont les Aasimars dont les destins ne sortent pas des sentiers battus. Il est probable que toute cette agitation ait réveillé l’appétence du Diable.  »Fit Hannah en le relevant et lui apportant une mixtures peu ragoûtante. « Avalez-ça. Vous vous sentez-mieux ? Vous vous êtes encore évanouis, les puissants soins que je vous ai procuré auront un contrecoup et je ne pourrais pas guérir vos cicatrices. »

« Où sommes-nous ? Et qui est cette Elfe ? »Dit le Shoanti blessé. « Et par Desna ! Que faisiez-vous en dehors de Pointesable en ces temps troublés... ne me dite pas que... »

« Nous sommes dans le bois d'Egan en compagnie de ma nièce Idril Tinùviel. Effectivement il y a eu des complications après l'incident magique qui me fit prendre la décision de partir avec la mère et son enfant, pour les mettre à l'abris de la Sczarni. »

« Je... je dois retourner avertir Pointesable qu'elle est revenue... je dois leur dire à qui nous avons affaire. »

« Il est clair qu'il vous ait impossible de rejoindre Magnimar dans cet état là, d'autant plus si vous voulez revenir à Pointesable par la suite et en tant que prêtresse de Gozreh, je vous interdit de vous déplacer seul et sans repos. »Conclu-t-elle alors que Coraline commençait à s'endormir dans un coin, en compagnie de son enfant Thormod.

De son côté, à la lueur d'une bougie bien entamée, la sorcière Elfe griffonnait à n'en plus finir, elle recopiait un maximum d'information que sa mémoire voulait bien lui rendre concernant le journal de son défunt mari.

La tâche est titanesque et malgré ta bonne mémoire, il te faudrait plusieurs heures par jour dans une situation apaisé pour ne serait-ce que recopier un petit pourcentage du journal.