Fir' avait réagit avec tout l'humours qu'on pouvait attendre de lui avec pour conséquence une rougeur plus marquée encore que celle que la mornée avait initialement arboré.

Ta propre réponse a des conséquences... Surprenantes. Visiblement elle ne sait plus très bien ou elle en est car elle se contredit. Mais la volonté de bien faire est évidente. Alors tu ne vas pas trop enfoncer le clou...

« Il n'y a pas d'offense... Douce n'est pas un adjectif déplaisant... Mais comme je le disais je préfère mériter pleinement les surnoms qu'on me donne... Les rumeurs sont bien assez nombreuses comme ça... Et vous n'avez même pas écorché mon nom usuel. »

Un sourire franc accompagne ta réponse. Alors qu'elle enchaîne, tu ajuste la broche en forme de papillon qui orne ta chevelure et rehausse ta queue de cheval de manière a mieux dévoiler ta nuque... La supposition est amusante et même pas franchement improbable... Tu répond avec un rire cristallin.

« Nous nous connaissons depuis un certain temps mais je peux te promettre qu'il n'y a nul jeu que nous pratiquions ensemble à tes dépends. »

De là a affirmer que vous ne jouez pas chacun de votre côté il ne faudrait pas exagérer mais... Peut-on réellement dire que ces petites piques coquines entrent dans le cadre d'un "jeu doté de règles ou de limites" ? A tes yeux la réponse est franchement "non".

« Je me contentais d'être sincère... Et s'il faut en arriver là pour prouver ma bonne foi je suis disposée a te donner tous les outils pour me donner des surnoms lorsque nous serons de retours. »

Si tu n'aurais peut-être pas fait cette proposition si tu n'anticipait pas une réaction rougissante ou une incompréhension, tu n'en étais pas moins sincère. Après tout tu n'avais rien a perdre et tout a gagner.

Mouna perdit encore une fois ses moyens. Elle bafouilla et reprit à toute vitesse.
« Airi, … je… euh... vous êtes une membre de la Société des Sensations. Ceci est peut-être un préjugé, mais vous autres avez tendances à considérer les relations avec les autres comme des conquêtes à afficher sur votre tableau de chasse. Laissez moi présumer de la sorte pour le moment, tout ceci est bien trop rapide, je ne vous connais que depuis quelques heures. »

"Blâmez donc l'éclat de vos yeux qui inspire bien trop ma langue." Non mais quel charmeur celui-là. Incroyable, je ne pensais pas un jour me faire courtiser de la sorte par un… elfe noir !
Elle le regarda un sourire en coin mais ne dit rien.

Aux vues de leurs réponses, ces deux-là se connaissaient encore mieux que ce qu’elle croyait.
« Je ne souhaite rien du tout Firwin. En votre compagnie » - elle se tourna aussi vers Airi en disant ces mots - « j’ai l’impression d’être l’agneau au milieu des loups. »

La question de Firwin était sa porte de sortie. Elle s’arrêta et fit mine de faire une petite pause pour boire un peu d’eau.

« Nous nous sommes rencontrés à la Ruche, il est venu me voir pour que je l’aide. Tout simplement. »
Mouna était sincère en répondant à cette question.
Je lance un bluff. Car je ne dis pas tout RP. Faites de la psycho contre mon bluff.

Mouna cachait clairement quelque chose, ou elle n’avait pas tout dit. Mais elle était sincère.

« Et vous comment vous connaissez vous ? J’aimerais bien entendre cette histoire, elle l’air d’être longue. Et comment connaissez vous Lyss ? »

Elle perdait encore une fois tous ses moyens. Aaah l'innocence... C'était toujours amusant, mais un peu fade aussi. Voir un adversaire botter en touche ôtait une bonne partie du plaisir de l’échange. Mais il fallait se montrer soi beau joueur, question d’élégance.. Il leva les mains, riant.

« Allons allons, je me rends. Et j’espère bien pouvoir montrer que si loup il y a, il ne s'attaque pas aux agneaux innocents. »

Pas plus qu'aux enfants d'ailleurs. La porte de sortie était là pour être utilisée. Il n'était pas étonnant que l'aasimar s'en empare. Mais... il fallait refaire toute son éducation sociale songeât l'elfe noir. Absolument tout. Lui enseigner les courbes et les esquives au lieu des fins de non recevoir.

Un "tout simplement" était une fin. Elle indiquait qu'elle ne désirait pas en parlait et que ça ne les concernait pas. Oh, il ne doutait pas qu'elle n'eut dit que la vérité mais... mieux valait mentir qu'ouvrir des portes en y mettant un barrage. La finesse ! Mais bon, c'était un apprentissage qui n'était pas naturel et qui demandait une certaine habitude. Et c'était clair que ce n'était pas le cas de Mouna. L'aasimar n'était pas une courtisane. Elle n'avait pas conscience du fait que, pour espérer obtenir quelque chose, il fallait offrir. Qui voudrait se dévoiler à une personne ayant refusé de le faire... Mais on ne devait pas apprendre cela à la ruche. Du coup...

« Laisser passer l'occasion d'une belle histoire par un "tout simplement". Y a t'il vraiment beaucoup de gens qui viennent à la Ruche pour autre chose que se faire aider? Heureusement que les conteurs sont un peu plus prolifiques sinon il n'y aurait pas grand chose de quoi discuter. »

Taquina t'il, léger. Il n'allait pas lui en demander plus, ses secrets ne concernait qu'elle. Mais il aurait été vexant de lui laisser croire qu'elle pouvait bluffer aussi aisément.

« Et sinon, comme le dit Airi... elle m'a rendu quelques coups de mains avec des crétins persuadés que l'apparence déterminait le devenir d'un individu. Et qui partaient du principe qu'un peu de bronzage signifiait beaucoup de malveillance. Pour le mauvais esprit, je ne dit pas, mais pour la malveillance... tout de même! Mieux vaut éviter de se baser uniquement sur les stéréotypes, tu ne pense pas Mouna? Après tout, tu n'as pas encore tenté de faire tenir la tête de notre tieffeline favorite au bout d'une pique.... Enfin c'était il y a quelques décennies.

Depuis... depuis elle semble plutôt bien me supporter.  »

Ah les stéréotypes. Il était tellement facile de s'y conformer... et d'y loger les autres. Il reprit, à demi-sérieux.

« Quand à Lyss... elle m'avait tapé dans l'oeil le jour de notre rencontre. Littéralement. C'est une brutasse.  »