La momie retomba en poussière, créant un tas de bandelettes alors que Bhaal venait de la terrasser. Le prêtre s'apprêtait à rendre coup pour coup à Bhaal, mais chuta sur une zone d'huile. Il se releva, évitant à nouveau Bhaal par son aisance à combattre au sol, avant de balafrer sa jambe gauche d'un puissant coup d'épée montant.
Maysam sentait que le combat tournait grandement à son désavantage, et en instant, n'était plus là, disparue.
Père Chacal, comme l'ours, furent happés par la créature, et un frisson parcourut l'assemblée alors que les dents à l'intérieur de cette bulle verte commençaient à mâcher les deux corps tandis que toute cette zone ovale et visqueuse semblaient désagréger les corps sous des sortes de sucs puissants. Le chacal et l'ours, de concerts, hurlaient à la mort, étouffés en partie par la substance même qui les tuaient lentement.

Modifié par un modérateur jeudi 14 septembre 2017 20:22:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

Nemlak ne voyant plus Maysan cria.

« Maysan! Si tu ne te rends pas immédiatement, je ferai en sorte de te retrouver et de t'envoyer chez les gnolls en tant qu'esclave de plaisir.
Tu n'auras plus aucun endroit où te réfugier et ta vie ne sera qu'une fuite éperdue jusqu'à ce que je te retrouve et transforme en esclave ! »

Alia leva sa dague afin de frapper la femme qui lui faisait face une nouvelle fois, lorsque celle-ci disparut.
Un juron s'échappa des lèvres de la danseuse quand elle vit s'échapper sa proie. Elle resta un instant hésitante, cherchant où était passée la femme, elle se concentra afin de lancer le pouvoir hérité de ses ancêtres qui pouvait révéler l'invisibilité, mais où le lancer ? Elle scrutait la pièce, tournant la tête de tous côtés lorsque Célestin lui cria d'attendre.

Elle respira profondément, gardant sa concentration, prête à utiliser son héritage. Elle avait souvent maudit le sang qui coulait dans ses veines, elle espérait que pour une fois, elle pourrait s'en réjouir.

Le combat cessa subitement et Bhaal retrouva sa taille et son apparence normales. Il regardait ses mains souillées et semblait hébété par sa propre fureur. A ses pieds, le corps du prêtre gisait dans ses entrailles. Il avait accueilli l'étreinte de Bhaal de la même façon qu'il avait accueilli la mort que le démon lui offrait, comme une courtisane qui accueille son amant en elle.

Épuisé et haletant, Bhaal chassa cette pensée désagréable en essuyant ses mains dégoutantes de sang sur les vêtements du mort, tout en observant avec crainte et écœurement l’œuvre de la larve, ou de "l'embrah" comme l'avait appelée Célestin. « Putain, quand je pense que je la trouvais déjà dégueulasse tout à l'heure... »

Étrangement, il ne pensa pas que le spectacle que lui-même avait donné à l'instant pouvait éventuellement susciter l'effroi. Il se tourna vers la femme dont la fuite avait été empêchée par l'action conjointe de Célestin et de "l'homme de la Nef" qui venait de réapparaître.

« Hein ? Qu'est-ce que tu racontes, salope ? Pourquoi ça vaudrait mieux pour nous ? Et de quel prince et quelle princesse tu parles ? » Demanda-t-il, espérant sans vraiment y croire que cette mention ne cachait rien de plus qu'une tentative pour négocier sa vie ou sa liberté.

Modifié par un utilisateur mardi 20 juin 2017 18:35:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Scrutant la pièce à la recherche de Maysam encore invisible, Alia vit son fiancé terminer de mettre en pièce le prêtre de Rovagug. Jamais elle ne l'avait vu ainsi, la Bête avait vraiment pris le dessus, elle resta un instant figée, partagée entre deux instincts. Le premier était de reculer pour fuir, détournant les yeux du massacre, choquée par cette débauche de violence bestiale, le deuxième était de s'avancer afin de l'arrêter, d'empêcher la Bête de contrôler son amour, de le faire revenir à lui-même.
Elle ne sut pas auquel des deux elle allait céder car l'apparition de l'associée du Père Chacal détourna Bhaal de sa proie et il se tourna vers la femme, encore haletant, mais lucide.

Les immondes gargouillis qu'Alia entendait encore sur sa droite lui firent tourner la tête afin de regarder le Père Chacal terminer de se dissoudre. Elle songea brièvement que même si elle avait souhaité sa mort, elle ne souhaiterait une telle fin à personne. Le spectacle est simplement abjecte.
Soudain, elle fit un pas en avant, fouillant fébrilement du regard les restes du Chacal-Garou, elle n'osait s'approcher mais commençait à s'inquiéter alors qu'elle ne trouvait pas ce qu'elle cherchait. Où était-elle ? Où était Tempête ? Leur libérateur avait pourtant dit que le Père Chacal était en possession de la lame. Elle essaya de se souvenir mais n'arrivait pas à se rappeler si elle avait vu la lame dans la main du Chacal...

Son attention fut à nouveau détournée par Maysam qui répondait à Nemlak. Elle sursauta en entendant l'allusion à la Princesse et au Prince et s'approcha de ses compagnons. Bhaal avait déjà enchéri et Célestin paraissait prêt à perdre son sang froid. Elle n'avait rien à ajouter aux paroles de son fiancé, mais plaça une main réconfortante dans le dos du sorcier afin de le soutenir dans ce qui devait être pour lui une épreuve vu les liens qui l'unissaient à Almah.

Maysam poussait le vice de sa soumission, mettant lentement les genoux au sol, comme un malfrat pris sur le fait. Elle jetait fréquemment un coup d'œil à la larve, à Bhaal, ainsi qu'au capitaine, qu'elle semblait craindre tout autant. Elle tournait la tête de Célestin à Bhaal et de Bhaal à célestin, comme un lent balancier. Célestin ne parvenait pas à lire en elle, le sort renvoyait un mur solide de volonté qui l'empêchait de la pénétrer. Pour le capitaine, c'était pire, le sort échoua à l'inclure, comme résistant à sa magie.


«  à votre capture, je me suis immédiatement renseignée sur vous. Un géant rouge démoniaque, un demi-orque nommé Nemlak, une aasimar fraichement arrivés en ville ... en quelques heures, je savais qui vous étiez, en partie grâce à Keysha.
Père Chacal a demandé une rançon pour vous, comme l'un de vous était toujours vivant, et que vous possédiez également une arme qui semblait d'une certaine valeur. Une rançon, et quelques arrangements, comme la promesse de ne plus nous attaquez. Que vous avez rompu, certes malgré vous.
J'ai également pris mes dispositions entre temps. J'ai déposé un testament au clergé d'Abadar en indiquant avoir été attaqué par vous quatre, envoyés de la princesse Almah, qui veniez pour acheter des esclaves, dans ma demeure, et aviez tué nombre de mes sujets, ainsi que pillé, et que si je venais à disparaître subitement, il y avait de fortes chances que vous ou d'autres commanditaires de la Princesse Roveshki, et le Prince Jawad, en soyez les auteurs. Ce qui ne devrait pas être difficile pour eux, à faire vérifier, n'est ce pas? »
Elle se tourna vers Nemlak
«  Le rapport de force n'est pas si tranché que ce que vous semblez croire. Vous commencez un jeu que je pratique depuis longtemps. »






Alia scrutait la pièce à la recherche de tempête, quant son attention, ainsi que celle de presque tout le monde se focalisa sur un bruit de régurgitation à faire passer la plus abominable cuite pour un rôt de nouveau-né suivi d'un fracas de métaux heurtant le sol au milieu d'une substance bileuse, où l'on pouvait apercevoir encore quelques morceaux d'organes incomplètement digérés.
L'armure de Père chacal, ainsi que sa hache, et un fourreau avec son cimeterre qu'elle reconnut immédiatement comme étant celui de Tempête, heurtèrent le sol en même temps que le gros du squelette de Père Chacal, de celui de l'ours, et d'une tête humain avec un morceau de colonne.

Le membre de la Nef s'était approché avec une furtivité absolue de la larve, délaissant complètement le cas Maysam et ses enjeux. Il semblait fasciné par la créature, qui avait remplacé la colonne humaine en sa partie gélatineuse au profit d'une tête de chacal et de la colonne qui l'accompagnait.

Alors qu'il s'approchait de la créature, celle ci se tourna vers lui puis s'immobilisa. Il se mit à éclater de rire, d'un rire qui ne semblait ni humain, ni bestial, mais bel et bien d'ailleurs, de zones qu'on n'ose fouler que quand on dort, et contre notre volonté. Sa tête tourna vers l'arrière pour regarder le quatuor, d'un mouvement qui briserait la nuque d'un humain.


« Vous ne savez pas ce que vous avez fait mais vous m’avez rendu un fier service. Azata, où souhaitez vous que je dépose votre fille quand je l'aurai acquise? »

Modifié par un utilisateur mercredi 21 juin 2017 16:09:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alia considérait silencieusement Maysam maintenant agenouillée, Nemlak avait beau parader mais elle venait d’abattre une carte maîtresse. Alia réfléchissait aux conséquences que les révélations de la barde pouvaient avoir pour eux et surtout pour la Princesse et le Prince sans savoir ce qu’ils pouvaient effectivement faire. Laisser fuir la gérante de la Source Unique apparaissait comme l’unique solution mais elle ne pouvait s’y résoudre. Cette femme avait trop fait le mal, son culte était l’abomination même, comment laisser une telle personne en liberté, prête à reprendre ses activités sans le moindre souci ?

Le bruit de régurgitation la sortit de ses réflexions, l’immonde larve venait de recracher l’armure et une partie de Père Chacal mais surtout elle venait de recracher Tempête ! Sans attendre, Alia s’approcha prudemment aussi près qu’elle pouvait de la créature afin d’examiner la lame. Celle-ci était recouverte de mucus et si elle ne voulait pas connaître le même sort que ceux qui venaient d’être recrachés, il fallait éviter le contact direct. Réfléchissant un bref instant, tout en considérant la pièce, elle s’approcha du corps défiguré du prêtre et coupa d’un coup de dague net une partie de ses vêtements, même s’il était couvert de sang le tissus ferait bien l’affaire. Elle revint à Tempête et sans quitter la larve des yeux, se pencha pour ramasser le cimeterre, la main couverte du tissu. Lorsqu’elle posa la main sur la garde, elle ressentit un immense bien-être, une sensation de complétude, elle avait enfin retrouvé ce qui lui appartenait. Elle se redressa en reculant, vint près de son fiancé et entreprit de nettoyer le métal.

Elle regarda le capitaine qui lui parlait dans une posture impossible, elle ne savait pas exactement ce qu’il s’était passé ici et quels plans venaient d’être résolus, mais elle pourrait retrouver sa fille.

« Amenez-la au Temple de Sarenrae, ici à Katapesh, s’il vous plaît. »

Il était hors de question qu’elle amène cette créature dans le Palais du Prince, ils avaient causé bien assez de problème au Prince et à la Princesse pour qu’on ne les accusent pas en plus d’avoir des relations avec la Nef du Crépuscule.

Bhaal tourna la tête alors que d'atroces bruits de succion et de déglutition se faisaient entendre. La larve d'outre-monde était en train de recracher les restes de Père Chacal et de l'ours. Bien qu'habitué à la violence et à l'horreur, il ne peut s'empêcher d'avoir un haut le cœur et de détourner le regard. Il y avait quelque chose de profondément impie dans cette créature, quelque chose d'extérieur à la raison sensible. C'était comme un cauchemar vivant, et bien réel.

Alia, impatiente de récupérer ce qui lui appartenait, brava sa peur et son dégoût et s'approcha de la créature. Bhaal s'avança à son tour, prêt à intervenir en cas de problème, mais la larve semblait calme sous l'influence du visiteur de la Nef. La jeune femme revint vers lui, tenant fièrement son bien, et Bhaal vit tout de suite, à sa mine, à quel point l'absence de Tempête avait du lui peser. Agathe était vivante, semblait-il, aussi leur tragique mésaventure se terminait-elle plutôt bien, en fin de compte. Seul Nemlak avait perdu son crapaud. Toutefois, il n'en avait pas parlé et ne semblait pas affecté, mais qui pouvait savoir ce qui se cachait dans les tréfonds de l'âme du demi-orque ?

Celui-ci était en grande conversation avec leur prisonnière, s'efforçant de l'amener à accepter un compromis. Mais cette dernière continuait à les défier crânement. Le gladiateur ne comprenait pas tous les tenants et les aboutissants de ses révélations, mais il semblait qu'elle avait encore le pouvoir de leur faire de sérieux ennuis. Il fallait que ça cesse. Il fallait qu'elle comprenne que jouer ce petit jeu était, et de loin, sa plus mauvaise option.

« Et oui, n'est-il pas préférable, en effet ? » Demanda-t-il soudain en prenant Maysam sous le bras pour la relever, « Parce que tu vois, moi j'y entrave rien au jeu auquel tu joues. Je devrais dire : auquel vous jouez, » ajouta-t-il en regardant Nemlak. Tout en parlant à Maysam, désormais debout, Bhaal commença à lisser ses vêtements souillés de sang, comme pour l'épousseter. « Mais je connais d'autres jeux, tu sais. Par contre, c'est plutôt des jeux de garçons, c'est un peu plus violent. Tu vois, avec ton pote, là, » dit-il en désignant le cadavre désarticulé du prêtre, « On a joué à "devine ce que j'ai dans mon bidon". C'est très amusant. Regarde, il est mort de rire. »

Soudain, Bhaal se fit plus brutal. Il reprit la jeune femme sous le bras, la soulevant presque, et s'approcha de la larve. « Et elle, qu'est-ce qu'elle a dans son bidon ? Oh, mais c'est pas ton ancien maître ? Il a pas l'air en forme... On dirait qu'il fait la tête. Il est peut-être pas content d'être là où il est. Qu'est-ce t'en penses, bougresse ? Et si on te mettait à sa place ? Dévorée vivante, bouffée par l'acide... Vu comment il gueulait tout à l'heure, l'autre clébard, ça doit piquer un peu. Mais t'es une grande fille, t'as pas peur des petits bobos, hein ? »

Arrivé à quelques pas de l'atroce créature, Bhaal s'arrêta et prit la nuque délicate de la jeune femme dans son énorme main, afin de forcer sa prisonnière à regarder . « Tu t'es peut-être renseignée sur nous mais t'as aucune idée de qui je suis, ma grande. Et t'as pas les moyens de le savoir, crois-moi. Je suis pas comme Nemlak, moi, je suis pas quelqu'un de raisonnable. Je pense pas trop à l'avenir, à mes intérêts ou à ce genre de conneries. Je suis plutôt du genre impulsif, tu vois ? Nemlak, il trouve que j'agis sans réfléchir, et c'est peut-être vrai. On se refait pas. Alors si tu continues à faire ta maligne avec tes petits jeux et tes sous-entendus, moi je vais peut-être jouer à "devine ce que j'ai dans mon bidon" avec cette vacherie de truc dégoulinant. J'emmerde les conséquences, j'emmerde le prince et la princesse, j'emmerde Nemlak, je t'emmerde toi, j'emmerde le monde entier ! Je te fous là-dedans et je regarde ta petite gueule fondre comme de la cire. Et je t'entendrai hurler. Parce que là, j'ai plus de patience pour toi. Alors tu veux faire ami-ami avec le demi-orque et devenir ta propre patronne, ou tu préfères finir dans la bulle verte ? Réponds vite ! » A mesure qu'il parlait, son ton se fit plus âpre, les mots sifflaient au travers de ses dents serrées, et dans ses yeux jaunes brillait l'éclat d'une colère qui montait.

• Intimidation : 1d20+9+2-1 donne [2] + 9 + 2 - 1 = 12

Modifié par un utilisateur jeudi 22 juin 2017 00:04:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Maysam faisait son possible pour rester calme face à Bhaal, grimaçant à cause de ses blessures tandis qu'il la secouait.
Arrivée devant la larve sans faire la fière, et après un instant de silence, et d'immobilisme de la créature. Elle se mit à sourire, regardant Bhaal.


«  Tu parles beaucoup pour quelqu'un qui emmerde tout et tout le monde. Tu n'as peur de rien, et ne pense pas à l'avenir, mais tu as accouru une fois face à la mort pour rester vivant, comme moi maintenant. Tu fais ce qu'il faut pour survivre, comme moi. Mais tous deux, vous parlez comme si cette créature était vôtre, alors qu'elle semble plutôt sienne, lui, que je connais depuis longtemps. » Elle tourna son visage vers l'homme de la nef, qui ne bougea pas la tête alors que son corps entier se tournait pour rejoindre la direction de son crâne.


« Vos petits jeux ne m'intéressent pas, à tous. Je m'en vais ramener cela au Haut Prêtre Qui Ne Doit Pas Être Défini. Je vous ramène votre fille au plus vite. »

L'homme, inconscient ou plein maître de la situation, posa sa main sur les tentacules de la créature tout en se concentrant, avant de disparaître avec elle, translucides, puis invisibles, comme n'ayant jamais été là.

Art de la magie DD22


Maysam se tourna vers Alia, incrédule.

«  Vous avez fait tout ce ramdam pour ... un enfant? » Elle secoua la tête brièvement.
«  Revenons à nous moutons. Vous avez appris à vous battre comme personne Bhaal mais il faut que je vous apprenne à profiter de votre capital martial pour les relations sociales.
Faisons donc le point sur la situation, voulez vous? Vous le voulez, vu comme vous êtes bavards.

Je suis à votre merci immédiate. Je peux mourir en une minute. Vous avez mis un sacré bordel. Ça, c'est ce qui m'est défavorable. Contrairement à vous, je doute avoir quelqu'un pour venir me ressusciter. Il n'y a pas besoin de me menacer, c'est un constat sans appel pour quiconque ayant une once de bon sens. Ce sont vos faits, et je les partage.
Vos menaces ne peuvent faire plus que la situation actuelle ne le fait déjà. J'ai certainement plus de contacts que vous à Okeno. Vous ne pourrez manipuler si facilement mes écrits présent dans le Premier Coffre, encore moins un commissaire d 'Abadar en mission, ainsi que ses suppléants, en même temps, pour faire renier mon écrit. Si vous pouviez faire cela, vous ne seriez pas là à demander des services pour récupérer un enfant.
Si vous êtes venus ici, chercher un enfant, et avec certains membres de la foi de Sarenrae, vous êtes soient liés par des serments, soit pas aussi insensibles à l'avenir et à certaines personnes que vous le dites.

Passons donc, non à mes menaces, mais à mes faits. Le Premier Coffre contient mon testament, par deux fois ajournés depuis votre mort, et vous incriminera directement vous, ainsi que le Prince et la Princesse. Je suis la dirigeante d'une grande guilde, une enquête sera faite, avec les résultats que vous imaginez. Et si il est nécessaire de vous rappeler la loi, ça veut dire que pour deux d'entre vous, si la Princesse meurt ou va en prison, vous deviendrez propriété des Maîtres du Pacte. En dehors des aspects légaux, si vous vous êtes suffisamment renseignés, vous savez que je ne suis pas seul, et je ne parle pas seulement de Keysha, qui vous a accueilli en se faisant passer pour moi, mais de gens qui gèrent d'autres affaires. Des gens bien moins scrupuleux, qui savent jouer à mon jeu, et au votre Bhaal. Eux, ils vous attaqueront au pire moment pour vous, ce sont des gens patients.

Au passage, merci de m'avoir débarrassé de ces religieux à moindre frais, entre ce que j'ai perdu, et ce que cela m'aurait coûté de le faire faire, je devrais peut-être moi aussi vous remerciez. Il semblerait que vous ayez déjà passé un pacte pour avoir le gros de ce que vous souhaitiez avoir.

Il nous faut donc trouver un terrain d'entente, et comme le disait Nemlak à demi-mots, si nous parlons en ce moment même, c'est que c'est un peu notre souhait à tous.

Voilà ce que je peux vous proposer. Chacun de nous cinq repartira d'ici vivant, et ne sera pas inquiété par les autres, ni les inquiétera. Comme je ne serai pas morte, vous n'aurez pas à vous soucier du testament, que je ferai changer après un délai probatoire assez long. Chacun repart avec ses possessions actuelles, y compris pour vous, ce cimeterre incroyable.
Père Chacal est votre victoire, ce qui était sur lui est à vous. Je vous dédommage d'une certaine somme, en preuve de bonne foi, pour de futures commerces. Officiellement, j'annoncerai avoir été attaqué par un culte de Rovagug qui a découvert un temple ici et voulait se l'accaparer. Officieusement, pour les cercles de nuit, je ferai courir le bruit que j'ai dépêché ici une équipe pour nettoyer Père Chacal et ses sbires et prendre le contrôle.
Cela permettra de vous mettre hors d'atteinte de toute enquête, des deux côtés de notre ville adorée, et évitera qu'une enquête ne soit menée sur le prince et la princesse, tant que l'accord est respecté.
Et moi, j'adapterai ma guilde. Et si vous souhaitez faire affaires, alors nous discuterons affaires. Je ne promets rien en affaire sans une vraie discussion, le commerce est sacré.

Resterait à voir si cela vous va, et ce que vous voulez. En une fois. Je préfèrerais m'occuper rapidement de mes blessures, et des vôtres si besoin, que de recevoir vos doléances pendant plusieurs heures pour tenter de négocier comme des marchands d'olives.

 »

Modifié par un utilisateur jeudi 22 juin 2017 16:13:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lorsque Bhaal se saisit violemment de Maysam, Alia fit un pas vers son fiancé, prête à l'arrêter. Elle attendit un instant afin de savoir s'il bluffait ou non, mais s'il était sincère, elle l'arrêterait. Jamais elle ne le laisserait mettre à mort une personne de cette façon, s'il le faisait cela le suivrait toute sa vie, et il vivrait difficilement avec ce souvenir. Bhaal était brutal, violent, n'hésitait pas à tuer mais toujours dans le cadre du combat, pas lorsque l'ennemi était à sa merci, pas quand il s'était rendu. Elle ne se souvenait pas l'avoir vu achever un de leurs adversaires s'ils étaient sans défense, c'était elle qui s'en chargeait. Même le chef Pugwampi dans le monastère de Vardishal, c'était elle qui l'avait tué après qu'il ait donné toutes les informations utiles.

Maysam grimaçait de douleur, puis sembla comprendre que ce n'était qu'une menace et chercha une aide auprès du Capitaine de la Nef.
En guise de réponse, celui-ci ne lui témoigna qu'indifférence mais l'empêcha de se faire digérer par la larve en emmenant le monstre avec lui lorsqu'il disparut.

Allait-il tenir sa promesse ? Alia se mordit les lèvres nerveusement, elle ne pouvait pas le savoir, il lui faudrait attendre. Attendre et espérer.

L'exclamation de la barde sur le fait d'avoir fait tout cela pour une enfant la fit réfléchir malgré elle. Elle avait raison, ils avaient fait tout cela pour une simple enfant, ils étaient morts pour elle, pour rendre à Alia sa fille. Comment pourrait-elle rembourser la dette qu'elle avait auprès d'eux ? Et comment trouver le pardon de la Princesse et du Prince ? A cause d'elle leur honneur avait été entaché et ils avaient dû négocier avec la pire guilde de la ville. Elle prenait brutalement conscience de tout ce qu'elle avait provoqué. Elle n'était pas la seule esclave à qui on avait enlevé l'enfant et ils ne provoquaient pas une escalade de désastre, eux.

Perdue dans ses pensées, elle n'écouta qu'à peine le discours de Maysam, mais tourna vivement le visage vers Nemlak lorsqu'il tendit sa main à celle-ci comme pour conclure un marché à la Grande Bourse aux Dromadaires. Elle plissa légèrement les yeux cherchant à savoir ce qu'il avait en tête.

Elle espérait vraiment que la Princesse n'allait pas accepter de faire des affaires avec cette vipère du désert.