Célestin adressa un léger sourire à ses amis. Ce n'était pas qu'un rêve, c'était bien lui qui avait souhaité leur résurrection... Il voulut répondre aux questions d'Alia, mais déjà Almah, puis le Prince Jawad prenaient la parole.

Il les écouta parler, totalement hébété, sa main dans celle de Jyll, ne la lâchant plus. Il s'attendait à ce qu'au moins ce dernier entre dans une colère noire et totalement légitime, et le début de son discours en prenait le chemin. Lorsqu'il annonça l'humiliation d'Almah de ne pas avoir pu présenter ses conseillers aux Maîtres du Pacte, il eut l'impression de recevoir un coup de poing dans l'estomac, et sentit l'air lui manquer. Son regard hagard se porta sur elle, mais il ne put prononcer un mot. Cependant, ses yeux suffisaient à évoquer toute la honte et la culpabilité qu'il ressentait, et de nouveau il baissa les yeux. Non seulement ils avaient lamentablement mené leur mission, mais en plus ils avaient mis dans l'embarras leur Princesse auprès des maîtres de ce pays.

Et que dire du Prince Jawad ? Il leur était venu en aide, sans rien demander en échange, sans même en avoir la moindre obligation ! Oui, sa colère était plus que légitime, et ils auraient mille fois mérité d'être punis. Au lieu de quoi il se calma subitement, après de simples remontrances, et en vint presque à les féliciter du peu qu'ils parvinrent à obtenir, et leur donna quelques conseils comme un père le ferait à ses fils.

Relevant la tête, il chercha à organiser ses pensées, ce qui permit à Alia et Bhaal de s'exprimer. De nouveau, Bhaal relata leurs mésaventures, cette fois de manière bien plus factuelle. Rétrospectivement, il se rendait compte qu'ils venaient de donner un spectacle lamentable de jérémiades. N'auraient-ils pas pu attendre d'être seuls, entre eux, pour exprimer leurs émotions ? La réponse lui vint aussitôt : non, bien évidemment. Ce qu'ils avaient vécu était un choc émotionnel bien trop important pour qu'ils parviennent à le masquer. Seul Nemlak paraissait totalement insensible à ce qui lui était arrivé - à ce qui leur était arrivé. Comment pouvait-il rester ainsi de marbre ? Décidément, il ne le comprendrait jamais...

Lorsque Bhaal termina sur sa proposition, Célestin s'empressa de s'y ajouter. « Prince, nous pourrions passer la journée à nous excuser de notre comportement que ça n'y changerait rien. Seuls des actes pourront nous permettre de rembourser la dette que nous avons envers vous. J'appuie la proposition de Bhaal : permettez-nous de vous accompagner, c'est le moins que nous puissions faire.

De plus, je crois que Nemlak voulait profiter du changement de maître pour envisager de commercer avec Maysam... Si notre Princesse l'accepte, bien entendu ? » demanda-t-il en se tournant vers Almah. A bien y réfléchir, l'artisan pensait que c'était une opportunité intéressante. Maysam était intelligente, organisée, disposait d'une puissante guilde, et son comportement, ainsi que le fait qu'elle ait insisté sur le fait de passer des arrangements légaux, lui avait fait changé d'avis. C'était une opportunité, qu'il fallait saisir s'ils voulaient faire évoluer Kelmarane rapidement.

Le prince écoutait avec un mélange de stupeur et de contrariété le détail de leurs confrontations et alliances, reprenant les cent pas. Il regarda la princesse qui hésita un instant avant d'incliner la tête pour signifier son accord.


« Bien, j'irai la voir "seul". J'en fais mon affaire. Si nous la prenons comme partenaire en affaire pour le développement de la ville, là il faudra que nous en parlions à plusieurs, et en plus de Nemlak, je pense que la présence de Bhaal serait un plus. Il n'a pas une réputation de religieux, et son apparence comme sa réputation permettront de donner un air sérieux de négoce et de rapport de force favorable pour commercer ensemble. Ce qui ne vous empêche pas, Nemlak, de faire vos propres affaires avec elle si vous le souhaitez. »
il se mit à sourire.
« Une vraie et une fausse Maysam. C'est bien joué. Finement joué même. »
Tandis qu'il était admiratif, la princesse brisa sa torpeur en se levant, émue et fatiguée.


« Pitié, ne parlons pas commerce aujourd'hui. Vous devez mourir d'envie de vous décrasser, de vous reposer, et peut-être de parler entre vous. Prince Jawad, allons au Temple de Sarenrae formaliser les préparatifs pour Alia et Bhaal. Et passons au Coffre annuler nos transactions. »

Le prince fit une petite révérence avant de s'approcher d'elle et de lui tendre son bras, dans lequel elle glissa le sien.
« Je suis vraiment heureuse de vous avoir avec moi ici, vivants. » dit elle en regardant principalement Célestin. « Profitez de la maison, nous reviendrons en fin de journée, et si vous le souhaitez, n'hésitez pas à venir me parler ou m'en parler. Peu importe quand. »
La Princesse semblait un peu déboussolée, sans savoir comment bien gérer pareille situation, leur offrant un dernier regard compatissant avant de descendre.



Jyll posa sa tête blottie contre Célestin, attendant le départ des nobles pour ajouter.

« Malgré le miracle qui vous habite, c'est horrible ce qui vous est arrivé. Il n'y a pas de mots pour ...  » et comme preuve de ses paroles, n'en finit d'ailleurs pas sa phrase.


«  Pardon, je ne voulais pas fuir mais je voulais absolument prévenir quelqu'un pour qu'on vienne vous chercher. J'ai cru ne pas m'en sortir moi non plus, j'ai du mettre la tête dans l'eau pour réussir à sortir de là. » Elle secoua les ailes comme si l'épisode lui avait été particulièrement désagréable sur le plan physique également.

Modifié par un utilisateur mercredi 28 juin 2017 14:03:13(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les révélations avaient secoué les nobles de la maison, mais après ce qu'il s'était passé les jours précédents, il en faudrait davantage pour ébranler les murs de Kelmarane. La troupe suivit Célestin, accompagnée cette fois ci de Jyll, qui ne lui tenait pas la main. Ce n'était pas vraiment l'endroit idéal pour ce genre de comportement, qui risquait d'être vu comme de la faiblesse.


« Cet endroit me fiche les jetons, je ne sais pas comment on peut y vivre de son plein gré. » dit elle en arpentant les rues, rues qui avaient changé. Non, à nouveau, c'était leur vision à eux qui avait changé. Après ce qu'ils avaient vécu, à défaut d'être paniqué, ils savaient que le danger était tapi partout, et que la moindre attaque à l'apparence anodique pouvait rapidement devenir un véritable champ de bataille.

Mais la nuit était belle et bien plus agitée. On pouvait entendre quelques règlements de compte dans les rues, vite étouffés. Des rumeurs les jours précédents faisaient état d'une attaque sur le port, à l'entrepôt de la Source Unique. Là où le monde du jour s'inquiétait d'une chose aussi odieuse, le monde nuit s'inquiétait de pareille audace. La chose n'était pas certaine, personne n'avait osé en profiter rapidement.

Aujourd'hui avait ébranlé le monde de la nuit. On ne murmurait plus, on savait. La nouvelle parcourait chaque maisonnée nocturne comme le vent s'engouffrant par les fenêtres et portes.
Maysam Fajr et ses nouveaux alliés inconnus ont tué Père Chacal. Elle et Tamir la dirigent à présent. Khair al Dirn n'est plus. La Source Unique va s'étendre.
On n'était plus dans la rumeur, mais les faits. Au Feu Violet, disait on, on pouvait ce soir admirer sur la scène le corps de Khairn al Dirn sur une pique, les tripes à l'air et défiguré, comme mangé par une bête. À ses pieds, d'étranges ossements qui faisaient penser à une bête, en forme de chacal, moins la gueule, et sans colonne.
Ceux qui s'étaient occupés de ces deux là n'étaient pas des plaisantins. Pourquoi la Reine des Étals avait elle accepté, ou pris l'initiative, d'afficher ça dans sa taverne? Par provocation? Pour le chiffre d'affaire? Pour que la nouvelle soit officielle, et consolider la Source? Pour autoriser subtilement les guildes à remettre en cause un certain statut quo, pour un temps? Pour des étrangers, il était difficile de comprendre la sélection culturelle et naturelle qui avait court ici.



Oubliant un temps les bavardages à l'avant des tavernes et dans les coins sombres, ils se rendirent aux Réponses à de nombreuses questions, devant cette bâtisse où, sans enfant cette fois, ils étaient là, face à une porte légèrement ouverte, distinguant à l'étage de faibles lueurs de bougie.

Alia traversa les étals de minuit l'esprit aux aguets, plusieurs fois, sa main s'était mise sur la garde de Tempête sans qu'elle s'en rende compte, mû par un instinct qui lui hurlait que tout était danger autour d'eux.
Elle se décrispa légèrement lorsqu'ils arrivèrent devant la boutique de M'hem et se tourna vers son ami, acquiesçant à ce que venait de dire Bhaal.
« Il s'agit de votre décision, Célestin, rien ne vous oblige à rentrer dans cette maison si cela est votre volonté. Quelque soit votre décision, nous serons à vos côtés. »

La porte s'ouvrit davantage, dévoilant la frêle main d'un ... diablotin.


«  Entrez entrez, oh, vous êtes beaucoup ... »

«  Vous pouvez monter! » invita avec fermeté sans violence une voix à l'étage.

Le diablotin se contenta de tenir la porte, son petit corps mince bien contre le mur, la tenant à présent par le haut, en vol. À gauche, le salon était toujours plongé dans la pénombre, sans qu'on sente cette fois la moindre présente.
Les marches grinçaient un peu, entrecoupées par le bruit de la porte claquée derrière eux.

M'hem était bien à l'étage, derrière son riche bureau, finissant de fumer du pesh. Les brûlures de son visage, encore fumantes, étaient fascinantes.


«  Je croyais bien ne jamais vous revoir Célestin. Sans vouloir trop en savoir, vous ne vous êtes pas fait de nouveaux ennemis qui risqueraient de débarquer ici? »

La question semblait tout à fait sérieuse.

Il se mit à rire de bon cœur.


«  Voilà qui a l'air bien radical pour un Sarenite. Tant mieux. Si vous louer vos services, je penserai à vous, il est rare que je me débarrasse d'un ennemi si rapidement. »

Reprenant son sérieux, M'hem sorti quelques feuilles empaquetées dans une couverture rigide épaisse typique des livres, si ce n'était qu'elle n'était là que pour placer ses notes au même endroit. Il l'ouvrit, tournant les pages et prenant de grandes inspirations, qui faisaient crépiter les brûlures de la partie touchée de son visage.
«  Bon Célestin, on ne va pas se mentir, si j'avais su dans quel merdier je mettais les pieds, j'aurais directement demandé une plus grosse allonge. » dit il en marquant une légère pause.

«  J'ai deux bonnes pistes. Par piste, j'entends que la clé de mes recherches se trouvent dans l'une des deux, où les deux, je ratisse toujours large avant de procéder par élimination. Avant ça, je vais profiter de votre présence pour éclaircir quelques points. Est ce qu'il y a eu d'autres morts suspectes à part vos quatre frères? Et est ce qu'on vous suit parfois? »
Demanda t'il sur un visage qui n'exprimait même pas la curiosité, totalement absorbé par ses réflexions, semblant à peine tendre l'oreille à la réponse de Célestin.

Modifié par un utilisateur samedi 15 juillet 2017 15:25:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

M'hem levait les yeux au ciel comme pour l'aider à mémoriser ce que Célestin racontait.


«  Je ne pense pas qu'il y ait un lien avec la mort de votre mentor mais on ne sait jamais, je me renseignerai sur ça. D'où venait il? Votre père par contre, pourrait être liée à ça, sa disparition du moins.

Voici mes deux pistes.

Il y a une famille ici à Katapesh, les Cannoli. Ce sont de riches Korvosiens qui ont émigré ici il y a plus de quatre-vingts ans. Ils y avaient bâti leur fortune sur deux pratiques : la protection par racket, et le prêt avec gros intérêts, et faveurs. J'ai décelé des dettes dans un de leur registre dérobé, au nom de la famille Roveshki. Je n'ai pas eu le temps de recopier les autres noms, ne connaissant pas le votre, mais je peux y retourner pour les noter si ça fait partie de vos nouveaux souhaits. On parle de plus de neuf mille pièces d'or de dettes, à l'époque.

Si le cœur leur en dit, en pratiquant des intérêts, la somme doit être colossal à présent. Le lien envers vos frères est moins évident, sauf à ce que votre famille en soit, membre des débiteurs. Ce qui me paraît étrange, c'est que vous êtes là depuis quelques jours, c'est su, et rien n'est arrivé à la princesse. Soit la protection du palais suffit, soit ils préparent un coup tordu pour quand elle sortira des murs du palais, soit la dette et si ancienne qu'ils ont considéré qu'ils ne la récupèreraient jamais et sont passés à autre chose, au point de ne pas faire le rapprochement avec la princesse. À moins même qu'ils n'attendent qu'elle prospère avec sa cité pour venir pratiquer du chantage ou en demander le remboursement.

Ah.

Une partie de la famille est installée à Solku. » dit il en souriant de son effet de manche.

«  j'en viens à une partie plus hasardeuse, mais que je n'estime pas moins intéressante. À quelques heures de la ville, il existe une villa, au milieu du désert, qui s'appelle la Voûte Céleste. C'était jadis une église de Sarenrae, tombée en disgrâce par manque de moyens, de fidèles, et par la dangerosité des alentours. Un noble de la famille Vlausta l'a racheté, et en a fait un lieu de petite débauche pour gens en manque de sensations. Il y organise des soirées, parfois payantes, parfois par invitations, d'hédonistes dans le premier cas, d'hédonistes ou de nobles dans le second, dont une partie de l'intérêt provient du risque à aller jusque là. Un certain frisson à ne jamais arriver à bon port, qui entoure le lieu de mystère et d'intérêt. Ceux qui en reviennent ne manquent pas d'en susciter l'intérêt à la fois par la vantardise qu'ils en tirent et par le peu d'informations qu'ils laissent filtrer.

Quel rapport avec tout ça? Au départ, absolument aucun. Katapesh garde des comptes très précis pour certaines choses, en l'occurrence tout ce qui a trait au commerce, mais pas que. Après avoir vu quelques registres chez les Cannoli, j'ai voulu chercher si il y avait déjà des traces de représailles dans les registres miliciens et judiciaires sur des représailles que cette famille aurait fait envers celle des Roveshki.
Un certain Mohammed Makbet a été condamné discrètement il y a six ans pour des pillages de tombe à Katapesh, El-Fatar et à Solku, en bande organisée. Un trafic de recels de bijoux. Un détail de son procès m'a interpellé, sans qu'il n'en dise davantage durant celui ci. Dans l'un des vols, il manquait non seulement les bijoux, mais aussi les corps. On n'y a d'ailleurs retrouvé qu'une partie des bijoux.

Les corps, se sont de vos frères à tous les deux, à Solku, vos frères, et vos familles. Je me suis arrangé pour passer le voir à la prison de Katapesh, où il purge encore presque vingt cinq ans avant de sortir d'ici, en tant qu'esclave pénitencier. Je lui ai dit que je cherchais quelqu'un pour le même genre de job, et que j'étais près à lui fournir de l'oseille en échange d'un bon tuyau. Il m'a dit avoir raccroché, et m'a proposé de contacter Pryia Akashite, une receleur des Étals, qui était celle qui lui avait demandé de dérober les corps car elle avait un acheteur. Je ne lui ai rien dit mais je confirme qu'il a raccroché.

Pryia ne travaille plus aux Étals depuis plusieurs années. Elle travaille pour la maison Vlausta. Elle faisait disparaître des preuves, et des corps, et elle pouvait en procurer, principalement pour des nécromants et autres rituels macabres, parfois même des savants. Un choix aussi précis de tombe n'est pas anodin, surtout sans emporter tous les bijoux.
L'affaire a été bien tu à Solku, mais la trace ici est factuelle, et comme ça a été étouffé, je suppose que ça n'est pas pour rien. Et si Pryia s'est mise au service d'un seul groupe, ça devait bien payer, et aussi rester dans ses compétences habituelles pour qu'elle soit débauchée. »

Après quelques secondes pour s'assurer que Célestin emmagasiner les informations, M'Hem ne perdait le fil de ce qui l'intéressait lui.

« Là, il vous reste trois cents douze pièces d'or à me payer Célestin pour ce travail. Je peux creuser davantage, moyennant finance, sauf si vous préférez prendre le relai pour la suite. »



El-fatar

Modifié par un utilisateur mardi 18 juillet 2017 10:44:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

M'hem recomptait mentalement les pièces en même temps que Célestin, il prit ensuite le temps de l'écouter avant d'enchaîner.


«  Vu ce dans quoi vous voulez, on va attendre de voir si vous êtes toujours vivant avant de chercher tout ça, d'autant que mes propres recherches pourraient empiéter sur les vôtres, avec le risque que vous ou moi ne fassions un faux pas fatal à soi, et à l'autre.

Pour votre affaire, pas de problème, mais je n'ai pas une pistes, si je vous ai parlé de deux pistes, c'est parce que rien ne me permet d'affirmer que quelque chose les relie, ni qu'elles soient toutes les deux justes. Mais l'une au moins l'est forcément, reste à trouver laquelle, à moins que ça ne soit bien les deux faces d'une même magouille à l'objectif très précis. Du reste, vous avez bien compris.

Faites attention à vous Célestin. En ce moment, la ville semble sur les dents, comme des requins affamés guettant la dilution d'une goutte de sang. »

M'hem se pencha un instant vers l'arrière, manquant de peu de renverser son fauteuil, et lui avec, songeant à la question de Bhaal.


«  C'est une affaire qui pue la magouille. C'que je sais, c'est que ça s'est fait en deux temps, et que c'est très bizarre. Quelqu'un a d'abord ordonné aux gardes d'éviter un secteur. Y a eu des morts à la Source Unique. Puis rien pendant plusieurs jours. Et là dans la journée, on apprend qu'une partie de la guilde réelle a fait une purge de l'autre partie. Je pense que c'est planifié de longue date, à moins que l'assaut premier ait précipité les conditions propice au second assaut.
Toujours est il que la chef des Étals n'a pas lancé de représailles, et s'arrange même pour que ça soit su, certaines guildes voient ça comme une façon de dire que c'est l'opportunité rêvée pour des remaniements internes et des putschs, donc ça risque de bouger pendant quelques semaines encore, jusqu'à ce qu'elle mette le holà. Où qu'elle même soit renversée. »

Il n'avait pas l'air d'en savoir plus, ou de vouloir le faire savoir.

Modifié par un utilisateur mercredi 19 juillet 2017 15:07:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alia suivait la conversation entre Célestin et M'hem légèrement gênée, elle avait l'impression de s'immiscer dans la vie privée de son ami. Et dans celle de la Princesse.
Les découvertes sur les dettes des Roveshki confirmaient l'intuition qu'elle avait eu pendant le diner. Si la Princesse était véritablement triste de la perte de ses frères, elle avait choisi de ne pas chercher plus avant les raisons de ces morts, et ne voulait pas connaître les découvertes de Célestin. Tant que la Princesse ignorait la dette de 9 000 PO de sa famille, elle n'avait pas à l'honorer. La Princesse était une femme d'honneur, si sa famille devait de l'argent, elle voudrait certainement la rembourser et 9 000 PO n'était pas une petite somme...

Les questions faussement innocentes de Bhaal sur les troubles qui secouaient les Etals de Minuit détournèrent Alia de sa réflexion et elle écouta attentivement la réponse du détective. C'était bien cela, leur intervention à la Source Unique n'avait fait qu'accélérer la prise de pouvoir de Maysam, celle-ci avait prévu son coup depuis un moment. Elle comprenait mieux pourquoi elle avait réagi aussi vite et avait pris les choses en main de manière aussi efficace.

A nouveau, elle fut détournée de ses pensées, par Célestin cette fois, elle attendit la réponse à sa nouvelle question avec intérêt sachant que leur prochaine recherche dépendrait de la réponse de M'hem.