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Rang : Sage d'honneur
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Rang : Habitué
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Merci pour l'ouverture de cette section du forum ! Je présenterai d’abord le scénario en racontant l’aventure jouée par des novices (et un initié de D&D3.5). Je parlerai ensuite plus en détail de la Boîte et de son contenu. Ayant reçu la Boîte d'Initiation il y a quelques semaines, je n'avais qu'une envie : l'utiliser ! Lors d'un des derniers cours de la semaine en fac, nous avons décidé avec des amis que lors de la seconde partie du cours (à savoir le lundi de la semaine d'après, tôt le matin) nous sécherions tels de jeunes collégiens pour se lancer dans une partie de Jeu de Rôle. (Je leur avais déjà proposé de jouer une campagne Pathfinder pendant le second semestre, et la perspective d’un cours aussi barbant (et qu’aucun de nous n’aurait de toute façon écouté) nous poussa à avancer un peu notre calendrier) N'ayant pas le temps de préparer un vrai scénario, et ayant sous la main cette nouvelle acquisition : il fût décidé que nous inaugurions la Boîte lundi matin ! J'avais au préalable utilisé le petit Manuel des Joueurs et son "aventure solo" pour montrer à mes deux joueurs novices comment se déroulait une partie de Jeu de Rôle ! Lundi au matin, tout le monde est arrivé en avance (pour une fois !), nous nous sommes mis en route à la recherche d'une salle vide (je vous passe les détails, mais nous avons été virés à plusieurs reprises de différentes salles) pour finalement nous retrouver "au grenier", en haut d’escaliers. Assez inconfortablement installés, mais avez suffisamment de place pour mettre la map, nous allions enfin pouvoir nous lancer. J'avais déjà préparé des fiches de personnage et en un weekend j’avais donc un Demi-Orque Barbare, une Demi-Elfe Barde, et un Elfe Roublard (vous remarquerez qu'ils ont été construits à partir des règles complètes, et non celles du petit Manuel des Héros vendu dans la Boîte). Chaque joueur a construit son background avec mon aide, et j’étais enchanté d’avoir des personnages avec enfin leur propre histoire. De plus j’allais pouvoir facilement les intégrer à l’aventure, ainsi qu’à la suite car je compte bien enchaîner sur l’Eveil des Seigneur des Runes. L'aventure allait pouvoir commencer : /!\ Spoiler de l'aventure ! Si vous comptez jouer à la Boîte d’Initiation sans être MJ, ne lisez pas ! /!\
Vaaleï, la demi-elfe barde, préparait la salle et commençait à servir les couverts à l'auberge du Dragon Rouillé, dans la petite ville portuaire de Pointesable. La soirée s'animait petit à petit à l'arrivée des clients. Ce soir sa patronne, Ameiko, allait chanter sur la petite scène installée dans la salle principale, et Vaaleï allait même chanter à ses côtes. Ameiko Kaijitsu l'avait accueillie ici, logée et lui offrit même cet emploi de serveuse. La vie à Magnimar avait exaspéré la demi-elfe, et ce petit emploi, dans ce petit village, lui convenait bien : même si Ameiko ne faisait que l'encourager à partir à l'aventure, comme elle autrefois. La soirée s'avançait petit à petit. Une varisienne aux longs cheveux noirs que Vaaleï ne connaissait pas entra, s'assit à une table et sortit des cartes d'un Jeu de Tourment. Quand la demi-elfe vint lui servir un verre de vin rouge, la varisienne tira une carte de son jeu et sourit en observant la serveuse. "La chance va vous sourire, Desna vient de me l'annoncer" prononça la varisienne. Vaaleï la remercia, un peu gênée, et retourna servir les clients, troublée par cette femme et son étrange entrée en matière... La soirée s'annonçait remplie de surprises...
Mahr'Saa Ra, elfe cambrioleur de son état, longeait la côte en compagnie de Rhaegar, son nouveau barbare de garde du corps. Leur étape touchait à sa fin et les voilà qui s’approchaient de Pointesable. Une chambre pour la nuit ne serait pas de trop, et un bon repas non plus si on en croyait les gargouillements du ventre déjà vide de Rhaegar. Ses affaires obligeaient souvent Mahr’Saa à voyager, ne s’installant que très peu de temps au même endroit. Il n’était pas mécontent de quitter Magnimar, et la compagnie de ce massif mercenaire ne lui déplaisait pas non plus. Elle était rassurance, bien au contraire. Les voilà qui arrivaient devant un pont de cordes. Pour seul accueil : un panneau et le reflet rouge du soleil couchant sur ce qu’il comprit très vite être un miroir. Le panneau indiquait : « Bienvenue à Pointesable ! S’il vous plait, arrêtez-vous afin de vous voir tel que nous vous voyons ! ». Etrange coutume pensait Mahr’Saa. Il se dit qu’il aurait bien dérobé le miroir, mais il se rappela qu’il en avait déjà un. Il se regarda dans la petite glace et n’y vit que son visage, séduisant et exotique, qui plaisait aux femmes. Il lit la phrase au barbare illettré, qui lui-même se regarda sans y voir grand-chose d’intéressant. Son ventre gargouilla à nouveau, rappelant qu’il était toujours vide. Le cambrioleur passa donc son chemin, en essayant de ne pas trop s’interroger sur la signification de cette énigme.
Rhaegar avait faim. Ce voyage ne lui plaisait pas plus qu’un autre. Il faisait son travail et c’était déjà bien. Demi-orque, né d’une mère shoantis et d’un père orque de la forteresse de Belken, il n’avait jamais vraiment connu de chez lui. Elevé par un vieux shoantis, ancien barbare de sa tribu, contre l’avis de tous, Rhaegar grandit vite et devint fort. Très fort. Rejeté à la mort de son maître, il devint mercenaire pour survivre. Chaque voyage qu’il entreprend lui rappelle son histoire, à un moment où un autre. Mais il s’en moquait éperdument, pour le moment il avait surtout faim.
Une taverne s’offrait à eux à l’entrée même de la ville. La statue d’un dragon rouillé guettait sur le toit. Voilà de quoi attirer le voyageur égaré. Ils ouvrirent la porte et s’engouffrèrent dans une salle chaleureuse et accueillante.
Deux nouveaux clients venaient d’entrer. Encore des voyageurs ? se dit Vaaleï. Un elfe et un demi-orque. Un couple bien singulier. Ils se posèrent à une table et commandèrent deux bières. La jeune barde leur apporta leur commande, les observant, intriguée. Alors qu’elle retournait à soin service, la jeune demi-elfe jeta un coup d’œil à la table de la varisienne, et vit que la jeune femme avait aussi remarqué l’arrivée des deux voyageurs. Elle finit de tirer les cartes à un des habitants du village, récupéra la pièce d’argent qu’elle venait de gagner, et vint s’asseoir à la table des deux compères. Vaaleï avait beau tendre l’oreille, elle n’arrivait pas à entendre la conversation avec tout ce brouhaha. De toute façon Ameiko l’appelait, elles allaient bientôt entrer en scène.
Mahr’Saa Ra but une petite gorgée du breuvage clair que venait de lui servir une délicieuse demi-elfe. Il ne la quitta pas des yeux pendant quelques secondes, scrutant son anatomie avec un intérêt certain. Il observait ensuite la salle, cherchant possiblement comment mettre quelques pièces au fond de sa poche. Payer le barbare finira de le ruiner, réduisant ses piètres économies à néant. Il avait besoin de se renflouer. Il remarqua qu’on les observait. Une autre jeune femme, humaine cette fois, ne les quittait pas des yeux alors qu’elle tirait les cartes à un badaud. C’était une varisienne, à ne pas en douter, que ce soit à cause de ses longs cheveux frisés, de son regard clair et perçant, ou encore de ses vêtements de voyage colorés qui vous envoutaient lors de leurs danses. Et ces cartes, un Jeu du Tourment, ne pouvaient tromper. Elle se leva, s’approcha et vint s’asseoir à leur table. « Vous n’êtes pas d’ici n’est-ce pas ? Je peux le sentir, Desna le souffle à mon oreille. Vous n’avez pas de foyer non plus. Je me présente, Mariliana Aylmora. » Mahr’Saa leva un sourcil, mais sourit poliment. « Effectivement, nous venons de loin ».
La bière était fade, mais ça remplissait un peu le ventre. Un peu. Rhaegar aimait les tavernes, et celle-ci lui plaisait bien. Ça sentait la bonne viande grillée. Il allait en commander quand une femme vint s’asseoir à leur table et les salua. Il grogna un « Bonsoir » pas forcément accueillant, mais il n’y avait mis aucune mauvaise volonté. La femme était plutôt belle, pour une humaine, avait un corps très frêle et de scintillantes boucles d’oreilles en ivoire. Elle ne cessait de jouer avec des cartes qu’elle battait encore et encore, très adroitement. Son patron ne semblait pas dérangé par la nouvelle venue, au contraire même. Rhaegar n’avait donc aucune raison d’être lui-même dérangé. Mahr’Saa Ra l’invita même à manger avec eux avant de commander. Enfin une bonne nouvelle.
Alors qu’un beau plat de cochon grillé leur fut apporté, les lumières se firent tamisés. Une femme entra en scène, accompagnée de la jolie serveuse demi-elfe. « Bonne soirée à tous au Dragon Rouillé. Ce soir je vous propose une de mes chansons préférées. J’espère qu’elle échauffera vos cœurs autant que moi. » Sur ces paroles, elle entama un chant des plus chaleureux, c’était certain. Ceux qui écoutaient en oubliaient petit à petit la fatigue accumulée leur de cette dure journée. Une seconde voix se faisait entendre, celle de la serveuse, encore un peu faible mais néanmoins mélodieuse. Après ce doux intermède musical, la serveuse retourna en salle et reprit son service, les joues teintées de rouge. L’autre femme resta sur scène et réclama l’attention de tous. Son autorité se faisait sentir, carte très vite le calme vint. « Notre maire, Kendra Déverin, m’a demandé de passer un message ce soir à l’auberge, dans le but de le faire entendre par un maximum de personnes. Comme vous le savez probablement, dernièrement nous avons eu des attaques : une partie de notre bétail a été enlevé, ou retrouvé dans un état terrible de mutilation. Il est clair que la situation doit évoluer au plus vite. Notre maire fait appel aux plus courageux, habitants comme aventuriers de passage, pour enquêter et régler ce problème. Elle propose d’ailleurs une paye conséquente ! Il faudra vous rendre à l’Hôtel de Ville pour en savoir plus. Merci de votre attention. » Elle quitta alors la scène, laissant la salle dans un bref état de perplexité, alors que tout un chacun se mit à discuter avec son voisin de comptoir sur ce que venait de dire la patronne de l’auberge.
Vaaleï se remettait à peine du stress qui l’avait envahie alors qu’elle était sur scène. Son cœur battait la chamade et ses joues étaient cramoisies. La nouvelle que venait d’annoncer Ameiko l’avait troublé. La jeune barde savait pertinemment ce que sa patronne en pensait. Elle se rapprochait de la table aux deux compères, et remarqua que la diseuse de bonne aventure les avait rejoints. Vaaleï s’enquit de savoir si tout allait bien, quand elle sentit une main sur son épaule. Elle se retourna en sursautant légèrement, et vit qu’il s’agissait d’Ameiko. La tavernière avait un sourire malicieux sur les lèvres en voyant les nouveaux venus. « Bienvenue à Pointesable jeunes gens. Je ne sais pas ce qui amène vos pas jusqu’ici, mais ils arrivent à point nommé. Si vous cherchez un moyen de vous faire un peu d’argent vous avez trouvé de quoi vous occuper. » Elle se tournait alors vers la serveuse. « Toi aussi ma grande, c’est l’occasion d’essayer de partir à l’aventure. Ton sac est bien prêt, comme je te le recommande toujours ? » La jeune demi-elfe acquiesça alors que le rose lui gagnait de nouveau les joues. Ameiko revint vers les voyageurs et sourit à nouveau : « Ici on a une politique qui plait bien aux aventuriers. Si vous arrivez à me distraire avec une bonne histoire, une aventure ou un combat relativement épique auquel vous avez participé: la chambre et le repas ne vous coûteront que la moitié du prix. Ça tente quelqu’un ? »
Mahr’Saa reste coi devant l’annonce. Il semblerait que j’arrive à temps. Moi qui manquais cruellement de fonds. L’offre soudaine et alléchante de la tavernière et chanteuse ne le laissa pas non plus indifférent. Malheureusement aucune histoire ne lui revenait à l’esprit et il dut passer son tour, malgré la perspective d’une réduction…
Rhaegar mangeait avec appétit, et ne connaissait de toute façon pas d’histoire. Il resta donc concentré sur son assiette.
La jeune varisienne arrêta de jouer avec ses cartes. Elle observait la tavernière et sourit à son tour. Elle se remémora un conte varisien, et le raconta avec habilité. Mariliana arriva facilement à capter l’attention du petit auditoire, même celle du demi-orque, et conclut brillamment son récit sur un proverbe tout aussi varisien.
Ameiko applaudit quelque peu l’histoire qu’elle venait d’entendre et, tenant parole, ne demanda que la moitié de la somme nécessaire pour payer la chambre. Elle offrit même le repas aux trois voyageurs, ignorant qu’ils ne faisaient pas tous parti du même groupe (pour le moment). Mais peut être cette générosité cachée n’était qu’un moyen pour la tavernière de s’assurer que ces aventuriers veillent sur sa chère Vaaleï si elle décidait de poursuivre celui ou celle qui s’attaquait au bétail. Les deux bardes retournèrent à leur travail. Mahr’Saa et Rhaegar remercièrent la varisienne pour ces économies non négligeables. Ils se présentèrent alors et, comme signe de bonne entente, Mariliana tira les cartes aux deux voyageurs. La chance semblait décidément de leur côté, et aucun mauvais présage ne semblait pouvoir les atteindre.
Une fois la nuit bien avancée, tous trois montèrent dans la chambre qu’ils avaient payée, une pièce agréablement meublée, sans être pour autant d’une propreté à toute épreuve. Chacun posa ses affaires dans un coin et se prépara à dormir. Il était entendu que tous trois passeraient à l’Hôtel de Ville tôt le lendemain pour se renseigner sur cette mission qui remplirait assurément leurs poches.
Vaaleï finit son service et partit se coucher. Elle avait la tête toute remplie des évènements de la soirée : des aventuriers, une mission, une vraie quête comme lui en parlait si souvent Ameiko ! Qu’allait-elle faire ? La demi-elfe eut du mal à trouver le sommeil, et se leva à plusieurs reprises pour contrôler si son sac, celui qu’elle doit toujours avoir sous la main au cas où elle devrait partir sur le champ, était prêt. C’était une habitude que lui avait transmis sa patronne, et elle avait finir par la prendre. Elle s’assoupit finalement, ses songes perturbés par le vol inquiétant d’une immense forme noire et ailée au dessus d’une colline rocailleuse…
Desna, la déesse des rêves, de la chance et des voyages, semblait avoir l’œil sur Pointesable en cette douce nuit…
Très peu d’aventure pour le moment, mais j’avais besoin de poser la scène pour chacun de mes joueurs, sachant que leur lien avec Pointesable ne sera pas négligeable lors des évènements qui se joueront plus tard lors de l’Eveil des Seigneurs des Runes. La suite demain. Modifié par un utilisateur dimanche 23 février 2014 12:13:38(UTC)
| Raison: Je me suis trompé de nom, le barbare s'appelle Rhaegar et non Murthag... | C'est pas la taille qui compte ! ... C'est le nombre ! |
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Suite de l'expédition de notre groupe de novices (pour deux d'entre eux) ! Un peu plus d'action lors de ce récit.
Rhaegar ouvrit les yeux dans une nouvelle chambre, comme presque chaque matin depuis qu’il avait du quitter les Shadde-Quahs. Il se leva et observa la pièce encore dans la pénombre. La lumière du matin filtrait à travers les lattes de bois qui faisaient office de volets. Son patron était allongé sur son sac de couchage, les yeux fermés, mais le barbare devinait qu’il ne dormait qu’à peine. La varisienne quand à elle dormait sur le lit, d’un sommeil paisible et sûrement réparateur. Le ventre de Rhaegar se mit à se faire entendre. Il allait falloir manger quelque chose avant de passer à l’Hôtel de Ville.
Mahr’Saa dormait à moitié, guettant toujours d’éventuels ennuis. Il avait posé ses chausse-trapes, comme à son habitude. Il doutait fort que les organisations à ses trousses de viennent jusqu’ici, mais encore une fois : c’était par habitude. Il sentit son garde du corps qui s’éveillait, même si l’estomac de ce dernier avait été encore plus matinal car il grognait depuis une bonne demi-heure. L’elfe se leva donc à son tour et réveilla gentiment la diseuse de bonne aventure. Il remarqua alors une bague portant un papillon, symbole de Desna, sur son majeur. C’était un objet d’une très belle facture, tout comme les boucles d’oreilles en ivoire qu’elle avait innocemment laissé sur la petite table à côté de son lit. Elle devait avoir une confiance totale en sa déesse pour les laisser ainsi dormir avec elle.
Le petit groupe descendit dans la salle principale et se firent servir un bon repas, qu’ils durent payer cette fois, avant de se mettre en route. L’Hôtel de Ville ne fut pas difficile à trouver. Ils entrèrent et firent comprendre qu’ils étaient là pour l’enquête proposée par le maire. On les amena dans un bureau où se trouvait une femme d’une quarantaine d’années, aux cheveux courts et rouges, penchée sur des parchemins. Elle leva les yeux vers eux et compris bien vite pourquoi un demi-orque, un elfe et une varisienne entraient dans son bureau. « Veuillez me suivre s’il vous plait. » Elle guida les trois voyageurs jusqu’à la salle de réunion. Il y avait de nombreux bancs et une estrade au bout de la pièce. Chacun put s’asseoir et Kendra commença à expliquer pourquoi elle faisait appel à eux, ainsi que les évènements dont elle a eu connaissance : « Depuis quelques semaines nombre de nos vaches et moutons ont disparus. Au début nous pensions à un simple voleur de bétail, ou à un loup. Voire même à quelques tribus gobelines qui peuplent les environs : il n’est pas rare qu’ils viennent par ici pour manigancer quelque farce sombre et de très mauvais goût. Mais un de nos fermiers a retrouvé le corps d’une de ses bêtes, gravement mutilée, à moitié dévorée… Un loup n’aurait jamais fait ça, ni un gobelin ou un voleur de bétail. De plus le fermier a retrouvé un objet inquiétant sur le corps. »
Mahr’Saa n’aimait pas ce qu’il entendait jusque là. Il aurait bien aime que ce fut un simple voleur. Le retrouver n’aurait pas été d’une grande difficulté, et ils auraient mis la main sur une petite prime. Quelque peu perdu dans ses pensées, il entendit tout de fois des bruits de pas venant du couloir derrière eux. Entra alors un shoantis d’une forte carrure, le crâne rasé, portant les vêtements de la garnison locale. On devinait un grade élevé à ses habits, ainsi qu’à son visage dur et impénétrable. Il était accompagné d’une jeune femme. La serveuse ! Elle aussi était elle de l’aventure ? Voilà qui rendait les choses plus agréables. Mais la paye n’en serait que diminuée.
Vaaleï suivait le prévôt, les joues un peu roses. Il l’avait reconnu quand elle était arrivée à l’Hôtel de Ville, et lui avait sourit quand elle avait expliqué en balbutiant la raison de sa venue. Il l’avait alors accompagné jusqu’à la salle en lui annonçant que trois personnes étaient déjà là. Trois ? Seraient-ce…?
Rhaegar avait passé très peu de temps concentré sur les explications, il attendait surtout qu’on leur dise où aller, qui devrait subir les conséquences d’un tel massacre, et combien tout cela allait lui rapporter. D’ailleurs il s’étonnait de ne pas avoir encore reçu sa paye venant de son patron… Il faudrait qu’il lui en parle à l’occasion…
Kendra semblait perplexe en voyant la serveuse du Dragon Rouillé entrer avec le prévôt. Elle lui demanda amicalement si elle venait aussi pour la mission. « Ameiko a détint sur toi on dirait » ajouta-t-elle avec un sourire presque maternel. Le maire fit un signe au shoantis, le présentant comme étant Bélor Cigüe, le prévôt de Pointesable. Le nom de l’homme en question laissa les trois étrangers dans une discrète perplexité. Cigüe n’était pas un nom « très shoantis », mais après tout pourquoi pas. Seule Vaaleï savait que l’homme en question avait changé de nom une fois qu’il avait atteint ce rang dans la hiérarchie, pour plaire à la population principalement chélaxienne du village. Mahr’Saa salua le prévôt, tout comme Mariliana.
Rhaegar remarqua l’entrée du shoantis et grogna intérieurement. Il pensa que les choses risquaient de se compliquer si le shoantis faisait cas des ses origines orques. Les shoantis ont une dent contre eux, et inversement ; aussi le barbare salua Bélor dans la langue des shoantis, qu’il avait apprise dans sa tribu. Le prévôt fut surpris, mais essaya de dissimuler cette expression de son visage. Voilà un groupe bien singulier, devait-il penser.
Le maire demanda au prévôt de leur montrer l’objet dont elle parlait. Bélor apporta donc une boîte en bois d’une petite trentaine de centimètres. Il l’ouvrit, révélant son contenu : sur un petit coussin rehaussé de soie pourpre, se posait un long croc noir. Un croc de la taille d’une dague. Il luisait quelque peu, presque vernis, comme le ferai un artiste avec une œuvre d’art. « Ce croc a été trouvé sur le corps de la vache mutilée. Nous pensons que la créature qui a commis ces actes, car c’est bien une bête, a perdu ce croc lors de son repas. Depuis, quelques paysans annoncent avoir remarqué une forme noire dans le lointain, qui allait ou venait des régions montagneuses, à l’est du village, près du Roc de Leb. C’est à environ 5-6 kilomètres d’ici que celui que nous appelons maintenant Croc-Noir se terre. » Kendra observait les réactions de chacun d’entre eux. Elle se doutait qu’au moins la moitié ne se sentirait pas la carrure d’une telle mission. Encore moins Vaaleï.
Mahr’Saa Ra calculait le pour et le contre. Tout cela semblait bien risqué. Il ne doutait pas des capacités martiales de son garde du corps, loin de là, mais il aurait voulu savoir combien d’entre eux accepteraient de se mêler à tout ça. Une question lui vint alors à l’esprit : « Mais pourquoi n’envoyez vous pas directement des hommes armés et entrainés de Pointesable pour régler la menace ? Pourquoi faire appel à des gens de l’extérieur et perdre des fonds en leur payant une récompense ? - Il est évident que je ne peux pas laisser mes hommes aussi loin du village, même pour une journée. » C’était le prévôt qui avait répondu, son visage avait repris son expression neutre et dure. « Croyez bien que ça ne m’enchante pas plus que vous, mais notre maire a jugé que c’était la meilleure chose à faire pour le moment. Eh puis, j’ai suffisamment à faire avec la Sczarni et les gobelins dans les environs.» La Sczarni, des gobelins… C’est vraiment ma veine… Le cambrioleur observait maintenant la varisienne avec plus méfiance. Et si elle en était ? Elle s’est approchée bien vite de nous hier… Il va falloir que je reste sur mes gardes…
Rhaegar ne comprenait pas l’hésitation de son patron. « Je suis partant. » dit-il de sa voix ferme. « Si mon maître y est, j’en suis. »
La varisienne souriait en observant elle aussi tout un chacun. « Desna m’a guidé jusqu’ici. Si je peux apporter mon aide, c’est que c’est la voie qu’avait choisi pour moi la Dame des Rêves.»
En voilà une qui est bien sûre d’elle, je ne dois pas me laisser démonter. C’est ce que pensait Vaaleï avant de finalement se proposer elle aussi. Mais toutes ces pressions, venant d’Ameiko ou de ces aventuriers plus expérimentés, ne l’avait-elle pas poussée dans une situation dont elle n’envisageait même pas l’ampleur ? La suite répondra à cette question.
Mahr’Saa Ra vit qu’un bon groupe venait de se former, et il réalisa que ses talents serait nécessaires. Eh puis, il fallait qu’il se remplisse les poches. « A combien s’élève la récompense ? - Si vous nous ramenez la preuve que vous avez tué Croc-Noir : vous recevrez 1000 pièces d’or de la part de Pointesable. » Le cambrioleur failli s’étouffer, intérieurement bien sûr, comme il sait si bien le faire dans certaines situations. C’est chou… Et c’est surtout au-delà de mes espérances !
Le groupe nouvellement formé fit donc route vers l’auberge du Dragon Rouillé pour préparer ce dont ils auront besoin lors de cette journée qui commençait déjà à avancer. Les affaires de Vaaleï étaient prêtes, tous comme celles de Mariliana. Rhaegar et Mahr’Saa passèrent, grâce aux indications de Vaaleï, chez l’alchimiste de Pointesable : Nisk Tander, pour acheter des feuilles-barbare. La demi-elfe les prévint toute fois de faire attention aux décoctions vendues par le marchant, qui avait la réputation de ne pas être aussi doué que ce qu’il ne prétendait.
Forts d’un équipement digne de héros débutants, les voilà parti à l’est à la recherche de Croc-Noir. Il était bien 10h30 quand ils arrivèrent près de la zone montagneuse que leur avait décri le maire. Ils étaient arrivés jusqu’ici sans danger, suivant la route qui longeait le Nid-aux-Corbeaux, et qui passait entre le Bois-Guibolle et le Bois-aux-Tiques. Ils mirent très peu de temps à trouver une colline escarpée dans laquelle était taillée une grotte plutôt large et haute. Si on monstre avait voulu s’y abriter, il aurait facilement pu le faire ici. Un rideau de mousse verte se trouvait à un bon mètre derrière l’entrée de la grotte : dissimulant ce qui pouvait s’y cacher. Une statue d’un fier guerrier d’un autre temps montait la garde, immobile, à l’entrée de la grotte. Tous pensèrent qu’ils venaient d’arriver, et qu’il faudrait renouveler de prudence une fois à l’intérieur.
Mahr’Saa Ra s’approchait de l’antique statue. Il n’était pas plus féru d’histoire que ça, mais la statue pouvait peut être dissimulé un indice ou un objet précieux. Mais il ne remarqua rien, et n’en su pas plus sur l’origine de la sculpture. On croisait ce genre de constructions dans toute la Varisie, mais il n’était pas de ceux qui cherchaient à connaître absolument le passé. Il avait déjà ses propres affaires et cela le suffisait.
Vaaleï sentait l’inquiétude monter en elle à chaque pas qui la rapprochait de leur destination. Une fois sur place elle fut assez rassurée de voir qu’il n’y avait pas de bête sanguinaire qui les attendait, mais ce rideau de mousse ne lui inspirait pas confiance.
Rhaegar sortit sa faux, comme à son habitude quand il sentait qu’une situation pouvait devenir dangereuse ; non pas qu’aucune véritable situation dangereuse pour lui ne soit jamais arrivée, mais par précaution. Eh puis, s’il devait arriver malheur à son maître, qui le paierait ?
Mariliana observait les réactions de chacun. Il semblait que les choses pourraient changer d’un instant à l’autre. Elle vérifia que ses deux lamétoiles étaient bien attachée à sa ceinture de tissu. Elle s’était faite experte dans ce système de rangement : elle arrivait habilement à retirer les deux armes en un rien de temps, alors que chaque personne qui les voyait ainsi nouée au tissu pensait que la varisienne devait bien mettre plusieurs minutes avant de pouvoir s’en servir. Il n’en était rien, et ses adversaires l’apprenait souvent à leur dépend. Toute fois elle garda plutôt sa dague à portée de main.
« Rhaegar, que pense-tu de nous ouvrir ce rideau ? » demanda l’elfe.
Pour simple réponse, le demi-orque leva bien haut son arme et faucha mousse, feuille et tiges avec une facilité déconcertante. Mais aucun d’eux n’avait pensé à vérifier ce qui pouvait se cacher derrière, et deux petite créatures à tête de pastèque jaillirent et attaquèrent le barbare avec de grands coutelas (pour leur taille, bien sûr) rouillés et percés en différents endroits.
« Des gobelins ! » cria Mahr’Saa.
Le combat fut loin d’être aussi dangereux que prévu. Le barbare acheva le premier gobelin d’un coup de faux tandis que le cambrioleur sortait son arc et fichait une flèche dans le corps du second juste avant que la varisienne ne lance sa dague et la plante entre les deux yeux globuleux et enragés de la petite créature.
Vaaleï avait, dans la précipitation, tiré une flèche sans grande réussite, mais tentait de faire bonne figure. « On s’en est bien tiré ! » Les autres ne firent pas trop attention, à l’affût d’une nouvelle attaque. Mariliana récupéra sa dague et fouilla un gobelin tandis que Vaaleï faisait de même avec le suivant. Mon premier butin pensa-t-elle, et il s’élève à… 2 pièces d’or et un lézard séché… J’espère que ça ira mieux par la suite… Rhaegar pris les devants et s’enfonça dans la caverne, suivi de près par le cambrioleur. Ils allaient avoir besoin de lumière, du moins tous sauf Rhaegar, aussi Vaaleï entonna un petit chant tout en prenant un caillou sur le sol. Ce dernier s’illumina, éclairant la voie aux aventuriers. Au fond de la petite caverne se trouvait deux paillasses miteuses et un coffre, tandis qu’au nord, elle se poursuivait sur un couloir sombre.
Mahr’Saa Ra s’approcha du coffre sans hésitation, y chercha un quelconque piège, tenta de l’ouvrir et, le voyant fermé, sortit ses outils de cambrioleur. Il commença à crocheter la serrure et y arriva sans difficulté. Rhaegar restait près de son patron, pour être sûr qu’il ne ferait pas de magouille tandis que Mariliana guettait le tunnel sombre. La demi-elfe observait le cambrioleur avec curiosité. Le coffre ouvert, il en sortit une petite bourse remplie de pièces d’or, une dague d’excellente qualité, un petit rubis scintillant et une fiole d’un liquide rouge-orangé. Il était évident que la fiole était magique, mais il demanda à la jeune barde de lui confirmer. Elle entonna une autre chanson, dans un faible murmure, et entendit comme une douce mélodie répondre à ses oreilles. Vaaleï acquiesça, cette sensation lui confirmant que la fiole détenait un pouvoir magique. Elle ouvrit le flacon, y trempa le bout de son doigt et gouta le contenu. Elle ne sut pas deviner de quelle magie ils s‘agissait, aussi Mariliana tenta elle aussi sa chance, sans plus de succès. Rhaegar, un peu ennuyé, fouilla les paillasses et y découvrit une clé. Le cambrioleur se sentit soudain un peu bête en réalisant qu’elle correspondait avec le coffre.
La suite cet après-midi ou en soirée. Modifié par un utilisateur dimanche 23 février 2014 12:18:19(UTC)
| Raison: Non indiquée | C'est pas la taille qui compte ! ... C'est le nombre ! |
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Poursuite des aventures de Vaaleï, Mahr'Saa, Rhaegar et Mariliana.
Les quatre coéquipiers décidèrent de partager les richesses une fois leur expédition terminée. Ils confièrent le tout au demi-orque, seul l’elfe décida de prendre la potion et la glissa dans sa poche, au cas où. Rhaegar et Mahr’Saa de front, Mariliana et Vaaleï derrière, ils avancèrent dans le couloir sombre. Une porte bloquait le passage, et après inspection, le cambrioleur l’ouvrit discrètement.
Les murs de la salle suivante étaient illuminés d’éclats dorés. On aurait dit qu’elle était éclairée par une mer d’or, tant les lueurs allaient et venaient sur les murs tels de l’écume scintillant. Tous entrèrent et découvrirent avec surprise une fontaine au milieu de la pièce. La lumière provenait de l’eau de celle-ci. Cette fontaine était sans conteste magique, aussi s’approchèrent-ils avec prudence. Les oreilles attentives du cambrioleur percevaient des murmures, en provenance d’un tunnel creusé au nord-ouest. Mariliana remarqua une porte toute à leur droite. Chacun regarda les autres membres du groupe, comme s’il s’attendait à ce qu’un autre prononce la phrase fatidique.
« Je propose de ne pas boire de cette eau, proposa le méfiant roublard. - Je peux le faire si vous voulez, annonça le barbare, se sentant capable de résister à n’importe quel effet magique. - Ça n’est peut être pas la meilleur chose à faire », dit Vaaleï en s’approchant du bassin.
Elle remarquait que des pièces de cuivre se trouvaient au fond de l’eau, et qu’elle n’aura qu’à plonger un peu son avant-bras pour les récupérer. Elle avala sa salive et retroussa sa manche. Elle mit sa main dans l’eau et attrapa un pièce. Puis deux. Puis trois… Soudain, la lueur de la fontaine s’éteignit, et seule celle du petit caillou de la jeune barde éclairait la pièce maintenant. Il n’en fallut pas beaucoup plus pour que Vaaleï retire rapidement sa main avec son butin. Elle ne ressentait aucun changement, et rangea les pièces dans sa poche. Tous soufflèrent en voyant que rien ne se passait. Intrigués, certains inspectèrent les inscriptions sur la fontaine, mais aucun d’eux ne put deviner leur signification. Même pas Mariliana, alors que cette fontaine avait pourtant été bénie par Desna et offrait chance à tous ceux qui y jetteraient une pièce et se désaltèreraient avec son eau.
Ils allèrent donc en direction du couloir nord-ouest. Passant discrètement la tête, le cambrioleur vit que cette salle spacieuse, dont les murs couvert de dessins archaïques, était occupée par un groupe de cinq gobelins. Quatre d’entre eux se chamaillaient, se frappant et roulant par terre en piaillant. Le dernier était assis sur ce qu’on pourrait barbarement appeler un trône, construits à partir d’ossements d’animaux. Ce gobelin semblait un peu plus grand que les autres, et portait une couronne faite de plumes, d’os et de brindilles. Il semblait particulièrement agacé par la scène qui se jouait sous ses yeux. Mahr’Saa retourna alors vers ses coéquipiers et leur décrivit ce qu’il venait de voir. Tous jugèrent que la situation serait compliquée s’ils affrontaient les gobelins de front, surtout vu leur nombre. Ils s’en retournèrent à la salle de la fontaine, toujours éteinte, et ouvrirent la porte encastrée dans le mur est.
Rhaegar avança le premier dans la petite salle et vit un autel en face de lui, encadré par deux étranges statues. Sur l’autel était posée une gemme rouge et luisante. Le gros rubis plongeait la salle dans une lueur rouge inquiétante. Alors qu’il faisait un pas de plus, une voix rocailleuse se fit entendre : Approchez en toute humilité et vous vivrez ! Voilà qui laissa perplexe le demi-orque. Il se retourna vers son patron, attendant des indications. L’elfe passa donc devant et observa l’autel. Il était clair que ça sentait le piège. Un piège grossier, mais un piège quand même. Le cambrioleur sortit ses outils, car il percevait d’ici le mécanisme sur les statues autour de l’autel. Il avança prudemment, suivit de près par son garde du corps. Les deux jeunes femmes suivirent, mais restèrent collées au mur. Alors que Mahr’Saa atteignait l’autel, deux gerbes de flammes s’élevèrent des statues, couvrant presque toute la salle ! Rhaegar parvint à se jeter à terre, évitant de se faire totalement carboniser, tandis que Mahr’Saa parvint à se plaquer contre le mur sud, là où les flammes ne pouvaient l’atteindre. Vaaleï et Mariliana se serrèrent contre le mur ouest, mais elles aussi étaient hors de porté des flammes. Le cambrioleur utilisa habilement ses outils et parvint, après quelques clic et clac , à désactiver le piège sur la première statue. Les flammes cessèrent alors et, profitant de cet instant de répit, il bondit vers la seconde statue et désactiva le second piège avant que celui-ci ne se réarme. Tous purent souffler à nouveau, malgré l’odeur de demi-orque brûlé qui se dégageait du dos de Rhaegar. Vaaleï, curieuse, s’approcha de l’autel et inspecta le gros rubis. Elle chantonna et une mélodie se fit entendre à ses oreilles. « Elle est magique. Je me demande ce qu-AÏE ! » La demi-elfe venait de prendre la gemme, et elle la fit passer d’une main à l’autre, comme si elle tenait quelque chose de brûlant. Elle retrouva vite son calme, mais sa main droite était quelque peu brûlée elle aussi. « Etrange, elle était chaude pendant une seconde et maintenant elle est à peine tiède. » Tous se regroupèrent pour inspecter le rubis lumineux. Vaaleï entreprit un chant en se concentrant sur la pierre précieuse, et ressenti les effets que pouvait avoir un tel objet. « On dirait que celui qui possède ce rubis sur lui peut résister à certaines menaces élémentaires, comme venant du feu, de l’acide, de l’électricité ou du froid ! C’est plutôt pratique ! » Chacun proposa qu’elle garde la gemme sur elle pour le moment, et la barde accepta, non sans quelque inquiétude après ce premier contact des plus bouillants avec l’objet magique.
Mariliana remarqua les blessures des membres de son groupe et entreprit une douce prière dédiée à Desna. Le cœur de chacun des membres du groupe fut apaisé et leurs blessures se soignaient sous leurs yeux. La diseuse de bonne aventure était donc prêtresse ? pensa Mahr’Saa. Voilà une bonne nouvelle, ses sorts de soin ne seront pas de trop.
Explorant la pièce sans trouver quoique ce soit d’intéressant, ils se rendirent vers le mur sud dans lequel était encastré une nouvelle porte. Rhaegar l’ouvrit et tendit l’oreille. Il devinait de petits bruits persistants et dont il devinait l’origine car en plissant les yeux il aperçut des toiles d’araignées s’étendre sur le mur en face de lui. Les toiles étaient couvertes de centaines de petites créatures à huit pattes. Il frissonna.
« Des araignées, beaucoup d’araignées, annonça-t-il de sa voix gutturale. Des toiles d’araignées partout, recouvertes d’araignées. - Pourquoi ne pas brûler la toile ? proposa Vaaleï. - Oui ça semble encore être le meilleur moyen de s’en débarrasser, confirma Mahr’Saa. - Cela ne risque-t-il pas d’être dangereux ? » demanda Mariliana.
Rhaegar entra lentement dans la pièce, suivit de son maître. Il leur paraissait évident que de si petites araignées n’avaient pas pu produire une toile aussi large et importante. Cela ne fit que confirmer leur inquiétude et l’envie d’y mettre le feu. Le cambrioleur aperçut au milieu des toiles le cadavre d’un gobelin, enroulé dans un fin cocon gluant. Il eut un léger haut le cœur en voyant les grandes yeux blancs et vides de la créature, comme une grosse mouche prise au piège et attendant d’être dévorée.
« Vaaleï, apporte ton allume-feu. Je crois que tu en as un n’est-ce pas ? - J’arrive. - Je ne crois vraiment pas que ça soit la meilleure chose à faire vous savez… » Mariliana semblait inquiète quand à la tournure des évènements, et resta près de la porte. Il était déjà trop tard, et chacun d’entre eux n’avaient qu’une envie : réduire cette toile et ses habitantes à l’état de cendre.
Vaaleï s’approcha, non sans dégout, de l’immense toile collante. Elle actionna son allume-feu et le plaça contre la toile. Elle ne prit qu’une fraction de seconde pour s’embraser, et à peine quelques instants de plus pour que le feu ne s’étende. Les centaines d’araignées commençaient à quitter leur refuge, effrayée par les flammes grandissantes. La demi-elfe semblait rassurée à cette idée, et un peu hypnotisée par le spectacle des flammes dansant près de ses yeux. Elle sentit soudain quelque chose la tirer en arrière, et vit qu’il s’agissait de la varisienne. Vaaleï la remercia, car elle ne semblait pas avoir remarqué que les flammes s’approchaient d’elle dangereusement. Elle jeta un autre regard à la toile et remarqua soudain qu’elle s’agitait. Elle s’agitait beaucoup. Mais avant qu’elle ne puisse en faire la remarque, il était déjà trop tard : une araignée de la taille d’un chien bondit sur Rhaegar et commença à le mordre avec ses énormes et luisantes mandibules.
Le combat fut beaucoup moins facile que contre les gobelins. L’araignée géante semblait impossible à toucher tant elle était agile. Et elle mordait dans toutes les directions, exprimant toute la rage qu’elle ressentait de voir ainsi son œuvre réduite en cendre. Pendant ce temps le gobelin mort commençait lui aussi à prendre feu, petit à petit. Chaque aventurier dut prendre garde de ne pas risquer de se brûler, tout en faisant attention de ne pas être blessé gravement par la créature aux morsures empoisonnées. Rhaegar sentait déjà le poison circuler dans ses veines, puis ce fut au tour de Mahr’Saa. L’araignée était forte et fit de sérieux dégâts. Vaaleï entonnait un chant pour encourager ses compagnons, leur donnant courage et force pour lutter. Ils arrivèrent à encercler la créature enragée, et Mariliana les rejoint, sortant ses deux lamétoiles et se lançant dans un ballet mortel où ses lames s’enfonçaient dans la chitine de l’arachnoïde. Rhaegar fauchait encore et encore alors que Mahr’Saa se servait de sa rapière pour piquer leur ennemi, un peu à la manière d’une araignée lui aussi. Le monstre rendit finalement son dernier souffle, mais laissant nos aventuriers dans un bien piètre état. L’elfe et le demi-orque étaient dans un état bien pire encore, fiévreux et à bout de souffle. Ils jetèrent le cadavre de l’araignée dans le feu et passèrent sans attendre à la pièce suivant pour éviter de ne subir le même sort.
Un couloir un peu incurvé s’offrait à eux. Inspectant avec le plus d’attention possible cette fois, le cambrioleur ne détecta aucun piège ou menace. Ils se posèrent un instant et la varisienne entama quelques prières pour soigner les blessures de ses compagnons. Après s’être remis de ce combat éprouvant, ils commencèrent à se demander s’ils allaient vraiment être de taille à affronter Croc-Noir. Mais chacun repensa à la récompense et ils poursuivirent leur route.
Au milieu du couloir se trouvait un immense pilonne de pierre, recouvert de gravures étranges et de symboles. Juste à côté, sur le mur, un inscription à la craie avait été faite. Tous pouvaient y lire « Les gobelins redoutent le dracosire et jamais ne traversent la crypte menant à son repaire. Son souffle est mortel. » En lisant ces mots, Mahr’Saa et Vaaleï en eurent froid dans le dos. « Dracosire signifie Dragon en langue elfique. J’ai bien peur que notre mystérieux Croc-Noir ne soit en réalité un bon gros lézard, si vous voulez mon avis. » commenta l’elfe à mi-voix. Aucune d’entre eux ne voulait son avis, car ils s’étaient tous dit la même chose. Un léger silence plana. Mariliana et Mahr’Saa inspectèrent le pilonne couvert de symbole à la recherche d’une énigme, mais essayant surtout de s’occuper l’esprit et penser à autre chose. Pourtant aucun d’eux ne pu comprendre la signification où l’utilité de cette tour de pierre. Elle faisait bien deux ou trois mètres et s’élevait presque jusqu’au plafond. Ils passèrent donc leur chemin, ignorant l’antique pouvoir du monolithe qui permettait à celui qui savait s’en servir, de gagner des aptitudes de nageur non négligeables.
La salle suivante était inondée. Un petit lac souterrain se poursuivait jusqu’au fond de la salle, ne laissant que deux bandes de terre. Une pour le contourner, la deuxième était de l’autre côté et ressemblait à un petit îlot lointain. Les bons yeux de Rhaegar lui permirent d’entrevoir plusieurs objets sur l’îlot, une épée, deux fioles et une bourse de belle taille. Il en fit part à ses compagnons, et l’appât du gain poussèrent l’elfe et le demi-orque à plonger dans l’eau pour récupérer le butin. Mariliana signala timidement qu’elle ne savait pas nager, aussi resta-t-elle sur la terre ferme avec Vaaleï qui ne souhaitait pas la laisser seule. Rhaegar et Mahr’Saa nagèrent donc en direction de l’îlot. L’eau était sombre et plus profonde que prévu, mais ils s’en approchaient sans problème. Rhaegar était presque arrivé quand son patron sentit quelque chose passer juste derrière lui. Le visage de l’elfe vira au blanc et il cria : « Vite ! Il y a quelque chose dans l’eau ! » Le demi-orque posa pied à terre et se retourna à temps pour voir son maître sauter sur l’îlot alors qu’une créature bondissait des profondeurs et se jetait sur lui, pinces en avant ! La menace avait pris la forme d’une sorte de grosse anguille, armée de deux pinces de homards et d’une tête à carapace garnie de dents. La griffe du récif fondit sur Mahr’Saa et le pinçait tout en essayant de s’enrouler autour de lui. Le cambrioleur avait subit cette attaque de plein fouet, et était presque inconscient, à terre. Il sortir la fiole au liquide orange de sa poche et en but le contenu, espérant de tout cœur qu’il s’agissait d’une potion de soin. Ni une, ni deux, le garde du corps fit son office, sortit sa faux et l’enfonça dans le corps de la bête : réalisant un belle brochette de fruit de mer ! Les deux compères s’en sortaient plutôt bien. La concoction était effectivement une potion de soin, et Mahr’Saa Ra pu donc se remettre sur ses pieds. Ils récupérèrent vite leur trésor avant de revenir à la hâte, et avec plus de prudence, vers la terre ferme. Aucun d’eux ne tenait à finir dévoré par d’autres griffes du récifs.
Ils prirent le temps, une fois arrivés, d’inspecter leurs trouvailles. Deux potions magiques, une énorme bourse remplie d’une large centaine de pièces d’or, et une épée longue dans un beau fourreau. Les deux jeunes femmes cherchèrent à connaître les effets des deux potions, l’une contenait un liquide clair et l’autre un liquide bleu, mais ne purent les deviner. Le cambrioleur essayait d’évaluer le nombre de pièces d’or, se voyant déjà riche. C’est sûrement pour cela que personne ne remarqua que le demi-orque venait de tirer l’épée de son fourreau…
Une voix résonna alors dans l’esprit quelque peu vide du barbare. Salut ! Comment ça va ?
« Ça va ! » répondit-il naïvement.
La suite ce soir si tout va bien. Modifié par un utilisateur samedi 17 novembre 2012 10:23:50(UTC)
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Quatrième partie des aventures d'une intrépide compagnie dans les sombres couloirs de la Boîte d'Initiation Patfhinder !
Les trois autres se tournèrent alors vers le demi-orque, l’air perplexe.
« Pardon ? - A qui parle-t-il ? »
Ah bah finalement t’as pas l’air aussi bête que tu en as l’air ! «Qui me parle ? » Ah si, en fait t’es super con. Là, ici ! « Où ça ? » continuait le barbare, ne comprenant pas ce qui lui arrivait.
Autant vous dire que ses compagnons comprenaient encore moins que lui.
Là, en bas ! Dans ta main idiot ! « Une épée qui parle ? » Bah oui andouille ! « Mais euh, pourquoi tu parles ? »
Les autres commençaient plus ou moins à comprendre, mais aucun d’eux n’avaient vraiment envie de participer à la discussion : déjà parce qu’aucun d’eux n’entendait l’épée, et surtout parce qu’ils pensaient que si le barbare était en train de devenir cinglé, mieux valait rester éloigné…
En fait, c’est une longue histoire… J’étais un aventurier avant. J’avais réussi à convaincre un magicien de me payer la moitié de la récompense qu’il offrait si j’allais lui chercher un grimoire gardé par un dragon. L’autre moitié aurait du arriver une fois que le bouquin entre ses mains. Sauf que je n’ai pas tenue parole, j’ai acheté avec la récompense la superbe épée de maître que tu as entre les mains et je suis allé me payer une belle bière et de la compagnie dans la ville suivante. Sauf que le magicien m’a retrouvé. Il était très mécontent et m’a maudit. Du coup mon âme a été enfermée dans l’épée, et la seule manière pour moi de m’en sortir, c’est de tuer un dragon : accomplissant enfin la mission pour laquelle j’avais été engagé… « C’est pas très reluisant. On a cru comprendre qu’il y avait un dragon ici, tu es au courant de quelque chose ?» Effectivement ! J’ai réussi à convaincre un chevalier de tuer le dragon qui venait de trouver son repère ici. Aussi nous avons fait un bout de chemin ensemble. Sauf qu’il en a vite eu mare de moi et de mes commentaires incessants… Du coup pour se venger il a lancé l’épée, en espérant que je tombe dans les profondeurs de ce lac, sauf qu’il m’a lancé trop fort et me voilà sur l’îlot où tu m’as trouvé… Sache toute fois que malgré mon caractère, je te serai d’une grande aide si tu affrontes un dragon ! La magie qui m’enferme dans cette épée m’a rendu bien plus efficace que n’importe quelle lame ! Alors ? Tu vas m’aider ? « C’est possible, faut que j’en parle aux autres. »
Murthag n’avait vraiment pas de chance. Pourquoi c’était à lui de jouer les intermèdes entre une épée qui parle et les autres. Ils ne pouvaient pas juste l’entendre, comme lui ? Il grommela et expliqua du mieux qu’il pouvait la situation. Heureusement pour lui, ses compagnons comprirent assez vite ce qui en retournait. Vaaleï, curieuse, demanda l’épée au demi-orque et, une fois la lame en main, tenta de parler à l’épée. En vain. Vexée, elle la rendit au demi-orque. Apparemment, seul Murthag avait la possibilité de communiquer avec elle. C’était bien sa veine… Mahr’Saa Ra se méfiait. Qu’est-ce qui nous dit que cette épée à de bonnes intentions ? Sera-t-elle toujours magique une fois l’âme de ce bougre libérée ? Va-t-il apparaître sous nos yeux et tenter de nous tuer une fois libre ou son esprit va-t-il simplement avoir enfin accès au repos éternel ? Beaucoup de questions sans réponses sifflèrent dans sa tête, mais il allait bien falloir faire un choix, et ce choix revenait à Murthag. Après tout, c’était surtout lui qui entendait des voix…
Il était bien 11h maintenant. Peut être un peu plus. Un couloir s’ouvrait à l’ouest. Ils s’y engouffrent discrètement et Mahr’Saa observa la salle sur laquelle il donnait. De nouveau les gobelins ! Il semblait donc qu’il allait falloir passer par là après tout… Il revient vers son groupe et leur murmura qu’ils ne pourraient réussir à passer sans une stratégie. Ils montèrent alors une embuscade ! Mahr’Saa et Vaaleï attireraient les gobelins en leur tirant des flèches après avoir disposé des chausse-trapes sur le chemin, espérant ralentir leur arrivée, tandis que Murthag et Mariliana repasseraient par la salle à la fontaine et prendraient les gobelins à revers une fois qu’ils seront sur le cambrioleur et la barde. Cela semblait être un excellent plan ! C’est un excellent plan ! Chut, c’est moi le narrateur ici.
Aussitôt dit, aussitôt fait, les chausse-trappes étaient répandues sur le sol, tandis que le barbare et la prêtresse firent le tour. Ils remarquèrent en passant que la fontaine avait retrouvé sa lueur dorée, mais ils n’y firent que peu attention. Les deux groupes se firent signent, sans se faire remarquer par les gobelins : trop occupés à se battre entre eux. Vaaleï et Mahr’Saa bandèrent leur arc et décochèrent chacun une flèche. Celle de Vaaleï alla s’éclater sur le mur, tandis que celle de Mahr’Saa s’écrasa au sol, au pieds des gobelins. Quel plan pourris en fait… Les gobelins tournèrent alors toute leur attention sur les assaillants et bondirent, surexcités à l’idée d’exprimer leur colère sur une nouvelle cible. Le roi gobelin hurla de sa voix haute perchée : « Qui ose s’attaquer au Roi Grand’gueule et à ses serviteurs ?! Vous allez payer misérables oreilles pointues ! » Il se jeta à l’attaque à son tour. Malheureusement pour lui, il ne remarqua pas l’épée du demi-orque qui s’abattait sur lui et failli l’achever en un seul coup bien placé. Le combat fut une véritable boucherie. Les gobelins, blessés par les chausse-trappes se faisaient transpercer une fois arriver sur les deux archers, tandis que ceux de derrière se faisaient prendre à revers par un demi-orque à l’épée magique, et une varisienne tournoyante, lamétoiles en mains. Il ne resta bientôt qu’un gobelin à terre, et la barde, dans un élan de courage (ou de frénésie) hurla sur le gobelin : « ASSIS ! » La pauvre créature, couverte du sang de ses alliés, se jeta au sol en position fœtale, terrorisée.
Le combat venait de prendre fin, et aucun d’entre eux n’avait réellement été blessé. Le pauvre gobelin survivant remuait sur le sol et implorait qu’on lui laisse la vie sauve. Les aventuriers débâtèrent alors de ce qu’ils allaient faire de lui.
« J’ai bien envie d’avoir un gobelin de compagnie, proposait Mahr’Saa avec amusement, mais restant toute fois sérieux. Comment t’appelles-tu mon bon gobelin ? - Euh… Euh… Reivax… » murmura la pauvre créature.
(vous imaginez bien que je n’avais pas cherché un nom pour chaque gobelin, aussi j’ai sorti le nom qui me semblait le plus approprié. Les fans de Naheulbeuk comprendront. Malheureusement la suite ne fut pas exactement comme je l’imaginais…)
« Tampax ?! demanda Murthag avec étonnement, ayant peut être mal entendu. - Tu es donc Tampax le gobelin ? interrogea à son tour le cambrioleur. Eh bien Tampax nous t’adoptons dans notre groupe ! - Ah euh… Merci… »
Le pauvre gobelin ne comprenait absolument pas ce qu’il lui arrivait. Quelques secondes plus tôt il allait mourir sous les coups de ces sauvages, et maintenant il était traité comme un chien. Il n’aimait pas ça, mais son instinct de survie lui faisait bien comprendre qu’il devrait coopérer s’il voulait s’en sortir.
Murthag attacha alors la créature et la garda « en laisse ».
« Noooon… ! criait Tampax. Les féroces elfes l’ont tressé ! Libérez nous d’elle ! » glapissait le pauvre petit peau verte.
Les autres décidèrent qu’il était temps d’inspecter la salle. Ils trouvèrent alors le trésor des gobelins. Un gros coffre contenant trois perles, une baguette, un anneau en or et une impressionnante quantité de pièces d’or.
Nous sommes déjà riches. Qu’est-ce qu’on fait encore ici ? Le cambrioleur restait émerveillé par tant d’or sous ses yeux, et les autres n’étaient pas en reste. Mariliana et Vaaleï cherchèrent à trouver les propriétés de la baguette et de l’anneau. Il se trouvait qu’il s’agissait d’une baguette de soins légers et d’un anneau de protection +1 . La première fut confiée à la varisienne, et le second au barbare. Tout un chacun commençait à avoir faim après de tels efforts, ils étaient fatigués et avaient besoin de repos. Ils se mirent d’accord pour retourner à la salle de la fontaine et s’y restaurer, ce qu’ils firent.
Le pauvre Tampax était attaché dans un coin et observait ses nouveaux maître manger leurs appétissantes rations. Vaaleï se posa soudain une question. Elle se tourna vers le gobelin et lui demanda « Dis Tampax, qu’est-ce qu’il se passe si on boit à la fontaine ? » Le gobelin y vit alors une possible voit de sortie. Il dit, le plus mystérieusement possible : « Elle est… Magique… ! Il faut boire et elle vous accorde des pouvoirs…» La demi-elfe resta perplexe et proposa alors de faire boire le gobelin pour vérifier s’il disait la vérité. La peur se vit alors dans le regard du pauvre Tampax, qui savait pertinemment que la fontaine était à double tranchant, surtout si on n’y avait pas jeté une pièce avant d’y boire. Murthag plongea la tête de la pauvre créature dans l’eau jusqu’à ce qu’elle en but une gorgée, et la sortit aussitôt pour voir ce qui arriverait. Le gobelin avait l’air terriblement malade et faible. Cela confirma la pensée que les autres en avait, mieux valait ne pas boire cette eau.
Ils décidèrent d’instaurer un tour de garde et de se reposer quelques heures. Ils reprendraient leur exploration plus tard dans la soirée, vers 20h. Mariliana entama ses prières avant que chacun aille se reposer. La matinée avait été bien remplie, et tous craignaient ce qui allait arriver ce soir là. Ils se reposèrent donc du mieux qu’ils le purent, éclairés par la douce lueur de la fontaine. Tampax ne tenta même pas de les déranger, dans un état maladif assez avancé. Bonne nuit les petits…
Quand ils entreprirent de reprendre l’exploration de la grotte, Mahr’Saa eut une idée. Il demanda la première bourse qu’ils avaient trouvée à Murthag et en vida le contenu dans la fontaine. Il venait de se rappeler des pièces qui s’y trouvaient et se demandait si leur présence influencerait les effets de la fontaine. L’eau s’éclaira soudain un peu plus. Le pauvre Tampax, enfin remit de ses émotions, se retrouva une nouvelle fois plongé dans la fontaine et dut boire une nouvelle gorgée de l’eau dorée. Il en ressorti en pleine forme, peut être même avec trop de forme. Il était surexcité, mais au moins il ne faisait plus peine à voir !
Les autres commencèrent à comprendre la mécanique de la fontaine. Chacun but, à son tour, une gorgée, et tous se trouvèrent investis d’une nouvelle force et d’un courage renouvelé. Tout ne semblait pouvoir que leur sourire désormais, et même la perspective d’affronter un dragon ne leur semblait pas si terrible !
Ils retournèrent à la salle du trône et ne virent aucune nouvelle voie. En fait, il fallut regarder vers le plafond pour remarquer qu’à 6 mètres du sol, au niveau du mur nord, se trouvait une nouvelle grotte. L’atteindre ne serait pas une partie de plaisir, car il fallait escalader la façade irrégulière en pentue. Une chute pouvait s’avérer dangereuse. Autant vous dire que tous se tournèrent vers Tampax.
« Non ! Non non non ! Je n’irai pas là haut ! Cet endroit est hanté ! - Hanté ? Mais qu’est-ce que tu racontes mon bon Tampax ? demandait l’elfe de sa voix suave et rassurante. - C’est hanté ! Faut pas y aller ! C’est tout ! On va tous mourir si on grimpe là haut ! - Mais non Tampax, ne t’en fais pas. Nous te protégerons, nous sommes tes amis. » Le gobelin ne croyait que trop peu à ce genre de ruses et refusa, même s’il semblait un peu dubitatif. Il observait le demi-orque ainsi que la demi-elfe autoritaire et sentait que s’il n’y allait pas de son plein gré, il s’y retrouverait à grand coups de bottes aux fesses. « Eh puis dis-toi que tu es le nouveau Roi Tampax ! » ajouta Mahr’Saa. Cette dernière remarque fit briller l’œil du gobelin. « Oui c’est vrai, je suis Roi… - Ouais, alors grimpe la haut Roi Tampax, et plus vite que ça. » ordonna la demi-elfe. Il semblait qu’elle savait y faire.
Ils détachèrent le pauvre gobelin et lui donnèrent la corde. La mission était simple : grimper, attacher la corde à quoi que ce soit, et leur lancer pour qu’ils puissent grimper à leur tour. Le gobelin s’exécuta facilement, gravissant la paroi sans réelle difficulté. Une fois en haut il chercha une prise où attacher la corde, et trouva une stalagmite. Il l’entoura, fit un nœud et lança le reste de la corde aux autres.
« C’est bon ! Vous pouvez ven-aaAAARGH ! »
Les cris du gobelin résonnèrent dans la grotte, tel un échos funèbre, et s’évanouirent.
« Tampax ! » cria Mahr’Saa.
Normalement le prochain message sera la dernière partie de l'aventure. Modifié par un utilisateur lundi 12 novembre 2012 20:29:44(UTC)
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Voilà enfin le dénouement de cette aventure ! C'est long, c'est long !
Malgré son inquiétude, il laissa Rhaegar monter le premier, et se hissa juste après lui.
Arrivé en haut, le demi-orque vit le pauvre corps du gobelin gisant par terre dans une mare de sang. Finalement Tampax se sera retrouvé couvert de sang… Le barbare ne fit pas attention à la remarque de l’épée, car il avait d’autres chats à fouetter. En face de lui se trouvait trois squelettes, portant chacun une cotte de maille rouillée datant d’un époque lointaine. Il chargea alors cette nouvelle menace et frappa avec son épée magique. Sans grand succès. Les trois squelettes ripostèrent de leurs griffes osseuses, tranchant la peau et la chair du demi-orque. Ce dernier commençait à se sentir bien seul alors que son maître arrivait seulement à passer le rebord, suivi par la barde. « Des squelettes ! » hurla-t-il. Il frappa du mieux qu’il pouvait, envoyant volé les os d’un de ses adversaires. Pourtant l’épée n’était pas l’arme la plus adaptée, mais dans frénésie il n’y fit que peu attention. Le cambrioleur voyait à peine ce contre quoi se battait son garde du corps, mais quand il entendu le mot « squelette » un frisson lui parcouru la colonne vertébrale. Il sortit son arc et attendit avec impatience la lumière qu’apportait la jeune barde. Les morts-vivants frappaient de toute part, commençant à encercler le barbare dans un concert de claquement de dents. Kah kah kah kah kah kah ! Vaaleï arriva enfin sur le rebord et pouvait maintenant éclairer la scène. Elle entonna un chant pour encourager Rhaegar. Quelques secondes après, Mariliana était là et priait Desna de blesser ces ennemis revenus d’outre-tombe. Sa déesse semblait l’avoir entendu, car les ennemis tombaient un à un. Le barbare acheva le dernier squelette d’un coup d’épée, éclatant le crâne, le réduisant au silence.
La varisienne continua sa prière, mais pour soigner les vivants maintenant, et fermer les plaies du demi-orque. Il était salement amoché, mais elle était arrivée à temps.
Enfin remis de ce macabre affrontement, ils se recueillirent sur le cadavre du brave Tampax, qui n’était pas mort en vain. Il fallait poursuivre maintenant, ne serait-ce que pour honorer sa mémoire. L’issue était proche. Tous pouvaient le deviner. La grotte se prolongeait sur un petit couloir, au bout duquel se trouvait un escalier en deux parties. La première descendait en direction du sud, avant d’arriver à un palier. L’autre partie descendait du palier, vers le nord, pour finalement atteindre le rez-de-chaussée. Ils descendirent donc un par un. Vaaleï, qui était passée devant, pouvait voir que la pièce vers laquelle ils s’avançaient était éclairée par la lueur de la lune. Y aurait-il un trou à même la colline qui permette à la lumière de passer ? Cela expliquerait qu’un dragon puisse se faufiler ici, je l’imagine mal prendre les escaliers… Ce qu’elle vit emplit son cœur de joie. Un tas d’or conséquent se trouvait au milieu d’une salle spacieuse. Il s’y trouvait d’autre trésors qui n’attendaient que d’être ramassés. Tout ceci aurait été une vision de paradis, si seulement un immense dragon noir n’était pas en train de se reposer sur le tas d’or. Il était immense oui, pour une aventurière débutante, mais en réalité, il n’était à peine plus gros éléphant. Ses écailles luisaient quelques peu à la lueur de la lune, et ses crocs, dépassant de sa mâchoire, avaient le même éclat vernis que celui montré par Cigüe. « C’est Croc-Noir » murmura-t-elle, un peu trop fort.
Le dragon ouvrit alors les yeux, leva la tête et prononça de sa voix forte.
« Qui pénètre dans mon antre !? »
Vaaleï déglutit. Son visage était blanc comme un linge. Elle se tournait vers les autres, terrifiée. Aucun d’entre eux ne savait quoi faire. Elle eu soudain un éclair de génie. Elle se concentra sur une formule qu’elle connaissait et parla soudain avec une voix totalement différente. Plus étrange encore, la voix était celle de Tampax, et se faisait entendre en bas des escaliers.
Je… Je suis un gobelin… Et je me suis perdu… !
Le dragon sourit malicieusement.
« Approche mon petit, je vais t’aider à trouver ton chemin… » Croc-Noir n’avait bien sûr aucune intention d’aider le gobelin, ni qui que ce soit, et s’attendait même à une ruse. Les gobelins s’aventuraient peu dans son antre, et aucun n’aurait été assez fou pour venir jusqu’ici. Il prépara son souffle, au cas où.
La demi-elfe n’avait vraiment aucune idée. Rhaegar pris donc courageusement les devants et descendit les escalier, brandissant son épée magique. Ah enfin ! Ça va saigner ! Vas-y mon bourrin ! Les autres suivirent plus timidement. Mariliana resta sur la plateforme, pour soigner les blessés avec sa baguette, Vaaleï était juste en dessous, avec son arc en main, et Mahr’Saa quand à lui sortait rapière et dague, cherchant à trouver un moyen de se faufiler pour contourner le dragon. L’heure était venue de se battre. Vaaleï lança le petit caillou lumineux au milieu de la pièce, éclairant ainsi le trésor et l’immense dragon pour que Mariliana puisse y voir quelque chose. La barde banda son arc, prête à frapper.
Le dragon vit alors le « gobelin » en question.
« Tu es bien gros pour un gobelin ! Mais approche donc mon brave, et tes petits amis aussi ! Ça me fera une bonne distraction ! Approche avec ta petite épée ! » Tu vas voir qu’elle picote un peu la petite épée !
Tout s’enchaîna alors. Le barbare chargeait le dragon, Vaaleï entonnait un chant pour encourager ses alliés (et peut être surtout pour s’encourager elle-même), Mahr’Saa cherchait à prendre le dragon à revers, et Mariliana lança une Bénédiction sur le groupe avant de ne faire qu’utiliser sa baguette. En effet, elle avait fort à faire, car le dragon se servit de son souffle, visant le barbare et la barde qui se trouvait dans la trajectoire. Heureusement, cette dernière réussi à éviter une partie du terrible jet d’acide qui sortait de la gueule de Croc-Noir, et grâce au cœur d’énergie , sa gemme magique, elle ne fut pas blessée. Ce ne fut pas le cas du demi-orque qui prit l’attaque de plein fouet. N’ayant plus d’adversaire direct, le dragon se tourna vers le cambrioleur et lui assena un coup de griffe qui le fit sombrer dans l’inconscience. Mariliana fit revenir le demi-orque à lui. Il se releva et frappa le dragon de toutes ses forces. Croc-Noir sentit alors une terrible douleur là où l’épée avait mordu. Une douleur qu’il n’avait jamais ressentie auparavant. Il se retourna, furieux, vers la source de cette souffrance.
« Ah ! Te revoilà ! »
Le dragon frappa avec fureur et envoya de nouveau son ennemi sombrer dans l’inconscience. Vaaleï ne savait que faire et tirait sur le dragon, mais ses flèches n’arrivaient pas à percer ses écailles luisantes. Un coup de baguette et l’elfe se remit sur ses pieds, tentant de frapper le dos du dragon, déjà meurtri par l’attaque de l’épée. Son attaque fit mouche et perça un peu plus la blessure. Le dragon rugit de colère et s’en pris à ce nouvel agresseur.
« Encore debout, petit insecte !? »
Il mordit profondément dans les chairs du cambrioleur qui s’effondra à nouveau. Le combat tournait au carnage. Mariliana remettait Rhaegar sur pied car elle savait qu’il était le seul à pouvoir vaincre le reptile. Le barbare usait de son épée, et blessait à nouveau le dragon. L’épée faisait des miracle ! Vaaleï descendit les escaliers et tenta de se mettre en retrait pour viser le dragon sans être dans la ligne de son souffle. Une nouvelle flèche ricocha contre les écailles de la bête, et la créature se rua sur ce nouvel agresseur avant de lui cracher son souffle d’acide. La demi-elfe s’effondra, asphyxiée et légèrement caramélisée. Le barbare revint à la charge et fondit sur le dragon, frappant encore de toutes ses forces. Allez ! Vas-y ! Encore quelque coups dans le dos et il ne sera plus !
Mahr’Saa commençait à comprendre qu’il n’y aurait personne pour venir l’aider. Il était dans un état stable, mais pas capable de se battre à nouveau. Il se mit à ramper pour s’éloigner du combat. Quel lutte ridicule, comme si nous avions une chance contre un dragon… Il se rappela qu’il lui restait deux potions dont il ignorait l’utilité. Il sortit celle au liquide clair de sa poche, la but… Et disparut.
Croc-Noir commençait à comprendre que la situation lui échappait. Il se mit à battre des ailes, cherchant à fuir ce combat plus ardu que prévu. Cette épée était dangereuse, trop dangereuse. Mais à peine avait-il quitté le sol que la lame s’abattait une nouvelle fois, tranchant dans la blessure déjà réalisée, et séparant la queue du reste du corps. Le dragon hurla, vidant presque entièrement ses poumons. Son cri était terrible et résonnait dans toute la caverne. Il perdit son équilibre et s’effondra au sol alors qu’il se vidait de son sang.
« Qu’avez-vous fait ?! Misérables moucherons ! »
Le reptile se débattait, mais il était trop tard, il serait bientôt mort. Rhaegar s’approcha de la créature et planta son épée dans le crâne du dragon, achevant le terrible ennemi. Quelques spasmes parcoururent le corps sans vie avant qu’il ne se laisse finalement retomber sur le sol froid de la grotte.
Tout semblait enfin fini . Mariliana s’assit sur les marches, toute ruisselante, même si elle n’avait pas activement participé au combat : elle avait été concentrée tout du long et cherchait à soigner les mourants. En parlant de mourant ! Elle se précipita vers la demi-elfe et utilisa un sort de soin pour la remettre sur pieds. Mais où est Mahr’Saa Ra ? Vaaleï était allongée sur le sol. La varisienne venait de lui accorder la grâce de sa Déesse, et la barde pouvait enfin s’asseoir et souffler. L’air, même pestilentiel de la salle, semblait tellement doux maintenant qu’elle se sentait revivre. Sa peau reprenait forme là où l’acide l’avait attaqué. Rhaegar observait le corps gisant du dragon, pas peu fier de son œuvre. Il empoignait l’épée pour la retirer quand il entendit la voix de son allié magique résonner dans sa tête. Merci l’ami ! J’ai enfin rempli ma dette maintenant ! Je te souhaite bon courage pour la suite ! Le demi-orque allait le remercier à son tour, mais il ne sentait plus la présence de la voix quand il retira la lame du crâne ensanglanté de Croc-Noir. Une bonne chose de faite.
Après avoir un peu soufflé, tous commencèrent à se demander où pouvait bien se trouver leur cambrioleur. Ils fouillèrent la salle, essayant de ne pas trop se concentrer sur le tas d’or qui leur ouvrait presque les bras. Ils appelaient son nom, mais il ne répondait pas.
C’est au bout de plusieurs minutes que Mahr’Saa Ra réapparu. La potion d’invisibilité ne faisait plus effet. Et je vous laisse deviner où le corps du malheureux se trouvait. Sur le tas d’or bien sûr ! A moitié assoupis, mais détendu par toutes ces richesses si près de lui. Mariliana put donc faire son office et soigner le faible roublard. Voilà une bonne chose de faite.
Ils purent donc se tourner vers le trésor et décidèrent d’aller chercher le coffre des gobelins pour transporter toutes les pièces entassées ici. Ils auraient à se relayer pour porter le tout : il allait être incroyablement lourd à porter. De plus, ils trouvèrent une rondache en acier magique, une armure de plaque, une potion aux teintes marrons dont ils ignoraient les effets, et deux parchemins qui purent être identifiés par les deux jeunes femmes comme étant un parchemin de boule de feu et un parchemin de nouvelle vie. Un butin plus que conséquent ! Surtout que l’épée magique l’était encore ! Son pouvoir avait grandement diminué, mais elle restait toutefois redoutable !
Ils prirent donc le chemin du retour, en n’oubliant pas de voler plusieurs crocs à leur ennemi vaincu, comme preuve de leur acte héroïque, ainsi que de récupérer les pièces d’or dans la fontaine. Ils furent sur leurs gardes en longeant les bois, mais ils ne subirent aucune attaque. Ils rentrèrent donc à la taverne, croisant une Ameiko inquiète, mais maintenant rassurée de les voir revenir ! Elle interrogea le groupe sur le contenu du coffre, mais Mahr’Saa sut faire parler sa langue d’or et parvint à faire croire à la tavernière qu’il s’agissait du corps de leur compagnon gobelin mort au combat. L’état de stress d’Ameiko avait sûrement émoussé sa méfiance, aussi crût-elle à ce mensonge.
Ils attendirent le lendemain pour montrer la preuve de leur victoire, et vanter leur exploit. Ils furent chaudement récompensés et remerciés, même si nombre de sceptiques ne crurent pas à leur histoire. Mais peu importait : ils étaient des héros à Pointesable, des héros riches. Il fut d’ailleurs difficile de partager les richesses, mais chacun y trouva son compte. Mahr’Saa Ra pu même payer son garde du corps, et assez largement.
Se reposant sur cette nouvelle situation de héros, le groupe resta donc à Pointesable, surtout que le maire leur demanda même de venir lors de l’inauguration de leur nouvelle chapelle, qui aurait lieu dans les prochains jours. Kendra aurait aimé attirer encore plus de monde lors de la célébration, et la présence des héros de Pointesable serait le meilleur moyen d’y arriver.
La date approche à grand pas, et les héros de la ville auront peut être d’autres ennuis d’ici là…
Voilà ! J'espère que cette petite expédition vous aura distrait et plu. Je tiens encore à remercier mes joueurs sans qui cette partie n'aurait pas été possible (logique, mais à ne pas oublier). Dans mon prochain message je vous parle de mon avis sur la Boîte ainsi que du contenu en lui même. Modifié par un utilisateur vendredi 30 novembre 2012 16:27:58(UTC)
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La Boîte d’Initiation Pathfinder est la première en son genre que je possède. N’ayant pas acquis celle de D&D4 ou encore des Chroniques Oubliées je n’aurai pas forcément un avis objectif : mais je vais faire avec (et vous aussi, du coup). Déjà le scénario : / !\ Je parle ici du contenu scénaristique de la Boîte, si vous êtes joueur et que vous allez participer à cette aventure : ne lisez pas cette partie / !\
Il est très agréable, facile à prendre en main en quelques minutes. De ce côté j’étais enchanté. Par contre, les joueurs expérimentés risquent de grincer des dents devant certains détails (la faible mise en situation, les énormes trésors à presque chaque combat, les rencontres qui s’enchaînent sans véritable raison, un p*tain de dragon pour niveau 1 !!). A ceux-ci je vais répondre mon avis de joueur et de maître de jeu.
- La mise en situation se résume en un paragraphe, expliquant que les joueurs viennent tous de Pointesable car c’est leur village natal. Les habitants son inquiets à cause des attaques de bétail, et le maire est désespéré. Elle fait appel à des héros volontaires pour pourchasser Croc-Noir, qu’on n’aurait jamais aperçu. On n’a retrouvé en tout et pour tout que son croc comme signe de son existence. La rumeur dit qu’il se terre dans une grotte non loin du village, là où d’autres monstres avant lui se réfugiaient il y a des années. On propose aux joueurs de se présenter alors qu’ils arrivent devant la grotte, et c’est parti ! Certes, c’est très faible comme entrée en matière. Mais pour un groupe de joueur débutants (car c’est bien à eux que s’adresse cette Boîte), c’est suffisant. Ils n’en demandent souvent pas plus. (j’avais tenté d’initier mes parents et mon frère à Pathfinder, avant de recevoir la Boîte, et ils n’ont pas accroché à la lente mise en situation de la Malédiction du Trône Ecarlate. Mon frère ne réclamait d’ailleurs qu’une chose, en bon joueur de MMORPG : « quand est-ce qu’on entre dans le donjon ? ». Ce genre de jeune joueur sera souvent assez répandu : autant s’y préparer et les laisser acquérir le roleplay petit à petit.) Par ailleurs il est très facile, comme vous le voyez dans mon récit, d’ajouter une solide trame narrative ! Et cette base me sera très utile quand j’enchaînerai sur L’Eveil des Seigneurs des Runes ! Si vous vous en inspirez je ne serai d’ailleurs que plus heureux de ma participation au forum (et j’espère recevoir des messages pour savoir comment vous avez-vous-même adapté la trame à votre groupe !).
- Les trésors. Alors là je dois avouer que j’ai trouvé ça très gros. Mais on ne s’en rend vraiment compte qu’une fois à la fin de l’aventure avec des joueurs bardés de matos magique et riches comme Crésus. Je vous recommande vivement de réduire un peu les sommes indiquées, le nombre de pierres précieuses, voire de supprimer quelques objets magiques. Encore une fois il n’est pas si difficile d’adapter. A la base, l’épée sur l’îlot est une épée tueuse de dragon. Au niveau 1 ! Là j’ai clairement dit non. J’ai inventé cette petite histoire de l’aventurier maudit, histoire que mes joueurs aient une chance de s’en sortir contre le « boss de fin », mais une fois achevé, l’épée redevenait une « simple » épée longue +1 (et encore, on pourrait me trouver très généreux).
- Les rencontres qui s’enchaînent. Même réponse qu’au dessus : les jeunes joueurs de MMO ont l’habitude des Donjons remplis de monstre sans raison, massacrant les créatures qu’ils croisent sans demander leur reste. Autant commencer gentiment, et les introduire petit à petit au roleplay. Leur montrer qu’il y a une vraie trame narrative et qu’ils influencent cette histoire : qu’ils la construisent.
- Le dragon. Rien de mieux qu’une créature de légende pour motiver vos joueurs hein ? Là c’est sur que ça fait gros (surtout quand on leur refourgue deux salles plus tôt une épée qui tue les dragons…). Je me base sur l’avis de mes joueurs : les deux novices n’étaient pas mécontents de cet affrontement (surtout le barbare qui venait d’achever la bête !), même si c’est sûr que j’ai relativisé en expliquant que c’était vraiment exceptionnel comme rencontre. Le joueur habitué m’a encore fait remarqué aujourd’hui que c’était bizarre un dragon au niveau 1. Je ne peux qu’acquiescer : mais je n’avais pas un temps de préparation suffisant pour en changer. Maintenant en y repensant, on peut tout à fait imaginer une autre créature (au hasard, un loup-garou, et une épée en argent deux salles plus tôt ?). La rencontre est de FP3, c’est donc assez facilement adaptable (n’oubliez pas le croc noir toute fois, il faudra bien trouver autre chose si vous choisissez un monstre différent !).
Dans l’ensemble la partie devrait durer 3 bonnes heures. D’ailleurs j’ai été informé au cours de la partie, alors que nous séchions le deuxième cours de la matinée, que le cours en question avait été annulé pour cause de problèmes causés par les secondes années. Nous n’avions finalement pas perdu grande chose de notre journée, et gagné une belle expérience de jeu ! Desna nous souriait ce matin là finalement. J’ai eu un groupe formidable, qui s’est vraiment bien impliqué, et qui n’a pas cherché plus que de raison à me titiller sur le scénario (même si j’avais quelques sueurs froide en voyant arriver Tampax le gobelin. J’ai du improviser toutes leurs interactions avec le pauvre peau verte. J’ai pris parti de mettre fin à ses jours de façon utile à mes joueurs, et malgré leur air déçu, j’espère qu’ils ne m’en voudront pas trop). Cette belle aventure a été construite à quatre, avec l’aide d’une PNJ comme vous l’aurez remarqué, qui les accompagnera sûrement lors de leurs prochaines aventures, sauf si j’arrive à trouver un quatrième joueur.
Maintenant le contenu de la Boîte : Tout est vraiment d’excellente qualité, du papier des livrets jusqu’à la map (recto scénario/verso pour dessiner dessus au marqueur effaçable) en passant par les jetons des monstres. Je ne peux que saluer une telle merveille pour une si petite somme. - Le Manuel du Héros. Très bien organisé, facile à prendre en main. Construire sa fiche de personnage n’aura jamais été aussi facile (mais bien sûr très encadré). Peu d’options, que ce soit en dons ou en sorts de magicien/prêtre (avec une petite incohérence sur la magicien qui commence avec 4 sorts de niveau 0, mais on ne va pas chipoter) ainsi que de grosses simplifications sur les écoles de magie préférées, ou les divinités du prêtre ; mais encore une fois rien d’alarmant, et c’est parfaitement modifiable si vous continuez d’avancer avec votre groupe. Un premier point positif : l’inventaire des objets que peuvent de procurer les joueurs est illustré, ce qui est déjà bien pratique pour avoir une vue d’ensemble et ne pas passer trop de temps à se perdre dans des listes sans fin d’armes et armures, d’objets en tout genre. On notera aussi un « Kit de l’aventurier » qui, pour 7po, vous permet d’avoir le nécessaire pour partir à l’aventure (un pack « Bitos du Donjon » si vous préférez). Un must ! Second point positif, en début de livret se trouve un petit « scénario solo » de quelques pages, regroupé en différents paragraphes numérotés comme dans un Livre dont vous êtes le héros : vous incarnez un guerrier originaire du village de Pointesable, vêtu d’une cotte de maille et armé d’une épée. Vous partez régler leur compte à des gobelins qui attaquent votre village (même style de scénario que pour la quête principale). Ce mini-scénario est excellent car pose les base de certains lancés de dés (jet d’attaque, dégâts, sauvegarde) et vous met tout de suite dans l’optique de faire des choix pour avancer dans l’histoire. Petit avis personnel : ce cours module est exactement ce dont vous pourriez avoir besoin pour initier un seul joueur qui ne connait rien au jeu de rôle, sans avoir à vous casser la tête pour créer une aventure solo. Vous n’avez qu’à jouer les paragraphes comme pour un scénario normal (ou les lire si vous avez vraiment la flemme) et jeter les dés pour les monstres. Vous pouvez même aider le joueur à crée un personnage avant, puisque les rencontres sont prévues pour un guerrier de niveau 1. Enfin les règles essentielles sont présentes et sont bien moins effrayantes que le gros pavé de 600 pages de base ; ainsi qu’un petit glossaire en fin de volume pour les termes que vos novices ne connaissent pas encore (PNJ, DD, JdS…). - Le Guide du Maître. Les premières pages sont réservées au scénario (une salle par page). C’est expliqué de façon complète et parfaitement compréhensible pour un MJ débutant ! Assimilable en 10-15 minutes (en partant du principe qu’il connait les règles). Le reste du volume explique le rôle du Maître de Jeu, donne des conseils pour créer des rencontres, des aventures, propose des suite possibles à la quête de la Boîte, offre un Bestiaire simplifié mais extrêmement varié ! Et chaque monstre présenté est disponible en pions dans la boîte, en un ou plusieurs exemplaires. Il y a aussi une foule d’objets magiques, simplifiés pour certains, mais avec des prix fixes (plus facile de s’y retrouver quand on n’a pas à calculer le prix des potions, parchemins et autres baguettes). - Les pions sont d’excellent qualité, et permettent de jouer toutes vos rencontres et tous les monstres présents dans le Bestiaire du Guide du Maître. - La map. Elle est superbe, et très pratique. On dessine facilement sur le verso et on efface avec autant de facilité. On regrettera qu’il n’y est pas de marqueurs vendus avec, mais pour ce prix là, on ne va pas trépigner pour si peu : surtout que des feutres d’ardoise font tout à fait l’affaire ! On regrettera juste les pliures qui ne partiront pas, mais bon on ne peut pas tout avoir, eh puis c'est toujours plus transportable qu'une grande plaque d'adoise quadrillée. - Les fiches de personnages. Elles ne fonctionnent qu’avec le Manuel des Héros, puisque chaque section est numérotée pour aider à son remplissage. Vous n’irez pas très loin avec, donc habituez vite vos joueurs à de vraies fiches. Les PJ déjà-tous-prêts sont plutôt bons, sans être excellents, mais peuvent se débrouiller pendant l’aventure (même si le combat final me semble un peu difficile avec Valéros, qui semble plus taillé pour la distance). - Les dés. Un seul set. Oui je chipote, mais c’est toujours mieux quand il y a au moins un set pour le MJ et un pour les joueurs. J’exagère, j’avais des set pour tout le monde. Dans l’ensemble c’est pour moi un excellent produit : pour les novices qui veulent se lancer dans Pathfinder, ou pour les habitués (car la boîte contient vraiment de quoi ravir le MJ accompli : des dés en plus, des pions, une map effaçable, un petit livret de règle pratique pour que les joueurs ne se perdent pas à feuilleter les 600 pages du livre de base, de même pour le Guide du Maître pour les objets magiques (tous illustrés, une merveille pour les yeux), les pièges, les effets de l’environnement, et surtout un tableau illustré des états préjudiciables !!). Un réel bonheur ! Un must have ! Modifié par un utilisateur lundi 12 novembre 2012 20:49:59(UTC)
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Très bonne boîte. Je l'ai depuis des lustres mais je ne m'étais jamais vraiment plongé dedans. Les gros livres de règles de base de Pathfinder pourraient faire fuir les nouvelles joueuses et joueurs qui voudraient découvrir le jdr, là tout est clair, ça n'est pas rempli de gros blocs textes coller les uns à la suite des autres toujours de la même manière. Il y a un effort de mise en page qui rythme et facilite la compréhension. Celle ci n'est pas très joyeuse mais elle est efficace. On a pour chaque arme ou objet (etc) son illustration et ca l'air de rien ca vous fait plonger dedans. J'ai fait joue l'aventure solo. Je fais jouer sans carte ni pion, preferant jouer avec l'imagination. Sinon Je me pose une question comment faire jouer la deuxième aventure qui se fini par un Dragon sans que ma joueuse (débutante) ne meurt direct ? Modifié par un utilisateur samedi 26 août 2017 12:26:04(UTC)
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Super boîte didactique, Les règles sont limitées mais pour debuter dans l'univers c'est mieux. Création de personnage didactique. Les manuels sont pas trop gros.
Plus qu'à essayer de combiner le manuel des pnj et le bestiaire1 avec les règles simplifiées.
Pour la question sur la difficulté dans l'injonction du dragon, Il faut peut etre que tu adaptes le facteur de puissance de ton dragon en fonction du nombre de joueurs Avec le codex monstrueux tu peut avoir des monstres avec differents facteurs de puissance par exemple.
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Pour ceux qui l'ont fait jouer à des jeunes ou enfants, ils avaient quel âge ? Je l'ai fait joué à une enfant de 7 ans. Elle a adoré.
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je viens de recevoir le super livre catalogue armes et equipements, j’aimerais l’utiliser avec ma boite d’initiation, je trouve les regles beaucoup plus ludique que sur mon manuel des joueurs. Faut il faire des modifications ? importantes? je viens de trouver mes réponses dans le transition guide c’est bien dommage qu’il soit absent de la boite vf car c’est tres utile pour adapter les regles à l’univers pathfinder et par la suite les compléter avec le core rulebook Modifié par un utilisateur vendredi 10 novembre 2017 11:54:11(UTC)
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Messages : 1
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Bonjour,
Merci pour ces informations qui donnent envie de pouvoir se procurer cette boite d'initiation mais elle est en rupture depuis plusieurs mois apparemment.
Quelqu'un aurait une idée de quand elle sera réédité? J'ai posé la question à BlackBook edition mais pas de réponse pour le moment.
Ou sinon auriez-vous une idée de où je pourrais en trouver une même d'occasion?
Si certains d'entre vous n'en ont plus l'utilité ou connaissent un site où je pourrais en trouver ou demander, je suis preneur.
Merci à tous.
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