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Offline Probe  
#201 Envoyé le : lundi 12 février 2018 22:35:07(UTC)
Probe
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Éclaireur: Éclaireur - contributeur confirmé aux wikis de Pathfinder-FR
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Ilse
Jugement : 1/1
Sorts Lv1 : 3/3
CA 18 (C14, D14)
Ref +4,Vig+4,Vol+6

15 / 15

Prenant la parole de leur guide pour une parole éclairée, Ilse essaya de réfléchir à la suite des actions à venir. Mais quelque chose dans la trogne des deux héros masculins du groupe retint son attention. Jormung semblait pensif, presque détaché alors qu'au contraire, le gnome aux verres fumés semblait prêt à faire une nouvelle remarque. Prenant les devants pendant qu'ils étaient encore en train de discuter de la suite, elle leur demanda d'un ton qui se voulait empathique : « Est-ce que tout va bien ? »

La question s'adressait aux deux mâles, mais son intuition lui disait que l'un d'eux serait plus prompt à réagir que l'autre...
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Offline Guigui.  
#202 Envoyé le : mardi 13 février 2018 07:42:00(UTC)
Guigui
Rang : Staff
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Zorg
CA : 13 | C : 13 | D : 11
réf:+2 | vig:+2 | vol:+3

15 / 15


Le gnome s'était renfrogné sur lui-même après les remontrances de Tekta-Soniela, et Ilse avait vu juste : il brûlait de dire quelque chose, tout en craignant d'en dire trop devant les chefs Bors et Ulf.

« Ja ! Fraulein, » fit-il sur un ton crispé, « Tout va très bien. D'abord je vais commencer à ranger mon petit matériel, qui ne convient pas à un moment aussi solennel, ja ? » dit-il en fusillant Soniela du regard derrière ses verres fumés, tout en farfouillant rageusement dans sa sacoche. « Ensuite, je ne puis que me féliciter que la décision d'Aksana-Kila soit en tout points conforme à celle que nous avons prise tout à l'heure, à savoir aller à Kénabres. Je ne savais pas que ladite décision allait être remise en question par le rituel du sachet de thé. Il faut m'excuser, je ne connais pas encore vos coutumes, même si je ne suis pas encouragé à m'y intéresser plus avant, semble-t-il. Quoi qu'il en soit, il est heureux que la came ne vous ait pas fait changé d'avis, Aksana. D'une part parce que je ne sais pas si on peut engager la vie de tant de monde sur la foi d'un bol de thé, et d'autre part parce que si nous étions allés à Nerosyan, je n'aurais jamais pu vous loger tous. »

Une fois son matériel rangé, il tira rageusement sur la lanière de son sac et le remit sur son dos. « Ça va, je m'intéresse assez pour vous ? » Lança-t-il à la plus âgée des chamanes. « Et maintenant, est-ce qu'on pourrait me montrer ma suite, je suis fatigué et j'ai mal au derche. »
Bhaal reste à l'ombre en BM-96 | Zorg allume le feu en S-210 | Darmrok fait la guerre en N-211
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Offline UrShulgi  
#203 Envoyé le : mercredi 14 février 2018 10:45:04(UTC)
UrShulgi
Rang : Habitué
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Jormung
JdS +5, +7, +7
CA : 18/12/16
Blessing : 4/4
Fervor : 2/3
Sacred Weapon : 0/0
Sacred Armor : 0/0

17 / 17


Jormung écoutait Aksana, qui prenait les choses en main. Cette décision le contentait. Mais sauver le monde était un destin dont le poids lui semblait immense. Il n'avait réussi à sauver aucun des êtres qui lui étaient chers. Maintenant, c'était Ilse qu'il devait protéger, autant, ou plus, que le reste du monde. Les images de sa mère mourante ou de son père défait le hantaient, et ce fut Ilse qui le sortit justement de sa torpeur. Il sursauta presque, et lui fit un sourire maladroit. Il ne pouvait lui partager ses doutes, cela n'aurait que contribuer à entamer sa bravoure et lui transmettre ses peurs.
«  Oui ça va. Comme l'a dit petit-tête bien pleine, c'est ce qu'on pensait faire, c'est réconfortant de savoir qu'on prenait le bon chemin. Maintenant on va se préparer, dire à bientôt à cette terre, et faire ce qui doit être fait. » Il posa une main sur son épaule, d'un geste sûr et qui ne tremblait, comme pour lui confirmer qu'il serait là, solide comme un roc, ses doutes et douleurs enfermer dans la forteresse de pierre qu'était son corps. Il fit un signe de la tête à l'assemblée avant de sortir.

Préparer ses affaires irait vite, à part quelques souvenirs, il n'était pas du genre à accumuler les possessions, et le gros de son arsenal de guerre était déjà avec lui. Ce qu'il ferait vraiment, c'était aller s'éloigner un peu dans la forêt, et communier avec la nature, laissant son esprit et son corps ne faire qu'un avec elle, pour prendre ce voyage le plus sereinement possible.
Qui sème le vent ... est déjà d'un bon niveau.
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Offline vaidaick  
#204 Envoyé le : vendredi 16 février 2018 14:55:31(UTC)
vaidaick
Rang : Sage d'honneur
Inscrit le : 22/11/2012(UTC)
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lf regarda Aksana. « Puisque nous savons où nous allons, je vais préparer nos guerriers au départ. Nous vous escorterons demain matin. Nous partirons à l'aube, la route sera longue. Il y a environ 200 kilomètres pour se rendre à Kenabres. Même avec nos chevaux et sans trop se charger, nous en aurons pour presque cinq jours. »

Bors acquiesça. « Très bien. Reposez-vous, mes enfants. Je gage que vous en aurez guère l'occasion une fois arrivés à Kenabres. Le clan vous rejoindra aussi rapidement que possible, mais ce sera long pour tous les rassembler. Prévenez cependant de notre arrivée, afin que les croisés n'interprètent pas mal notre arrivée. »



Soniela se contenta de soutenir le regard du gnome, ne lui répondant pas. C'était inutile de parlementer avec ce genre de personne, elle le savait. Au lieu d'alimenter son moulin, elle prit quelques herbes et les donna à Aksana. « Peut-être en auras-tu de nouveau besoin, ma fille. Mais n'en abuse pas. Si elles peuvent t'aider à transcender tes sens, elles peuvent aussi te les entraver si elles sont utilisées trop fréquemment. Sois prudente... »



Une petite yourte de voyage fut montée pour Zorg, à proximité de celle d'Aksana et Soniela. Les chefs du clan laissèrent les Champions se reposer, leur donnant rendez-vous au repas du soir, qui se tiendrait sur la place centrale du village. C'était à cette occasion qu'ils annonceraient la décision de déplacer le village entier à proximité de Kenabres. En attendant, chacun avait un peu de temps à sa disposition.

Modifié par un utilisateur vendredi 16 février 2018 14:56:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d'entendre, ce que vous croyez entendre, ce que vous entendez, ce que vous avez envie de comprendre, ce que vous croyez comprendre, ce que vous comprenez, il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même. - Edmond Wells.
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Offline Guigui.  
#205 Envoyé le : mardi 20 février 2018 22:31:35(UTC)
Guigui
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Zorg
CA : 13 | C : 13 | D : 11
réf:+2 | vig:+2 | vol:+3

15 / 15


Une fois la réunion terminée et sa yourte dressée, Zorg s'y introduisit pour y poser son barda et s'allonger un peu sur ce qui tenait lieu de lit dans ces contrées sauvages. Il avait besoin de réfléchir. Quant à son compagnon à pinces, il avait au contraire besoin de se dégourdir les pattes, et se mit à explorer la yourte dans tous ses recoins.

Être plongé d'un coup dans un autre genre de vie, plus dangereux mais surtout bien plus inconfortable, était à coup sûr pour Zorg une épreuve qui entamait son jugement et l'incitait à réagir plutôt qu'à agir. Il en était conscient. Et que fallait-il penser de cette succube ? Le meilleur moyen de s'en débarrasser était-il réellement de la combattre, au risque de s'attirer beaucoup d'ennuis ? Et pourtant, c'était clairement avec les champions des Sangs-Hurlants qu'il avait le plus de chances de s'en sortir.

Sortant son grimoire et les papiers sur lesquels il griffonnait ses derniers essais, il essaya de travailler pour se changer les idées, mais il n'arrivait pas à se concentrer et remis bientôt, rageusement, son précieux ouvrage dans sa besace. A vrai dire, la façon dont il était traité l'excédait. Voir sa yourte dressée juste à côté de celle de Soniela, comme un espion qu'il faut pouvoir facilement surveiller...

« Qu'est-ce qu'il y a, vieille sorcière ? Je vois clair dans ton jeu. Je vois clair dans votre jeu à tous ! » murmura-t-il dans le silence, en levant l'index pour marquer sa dernière phrase. Tandis qu'il continuait à soliloquer, le scorpion revint vers lui et entreprit de lui escalader la figure.

« Ach, Kyppyk ! Achtung, wills du ? » Protesta le maître en chassant doucement son familier, avant que ce dernier ne lui envoie une image mentale. « Ah, tu as faim ? Ja. C'est vrai que ça fait longtemps. Attends. » Heureusement pour Zorg, les scorpions adultes se nourrissaient assez peu, et il s'en tirait avec deux criquets par semaine. Il fouilla dans son sac pour en extraire sa boîte à criquets mais lorsqu'il l'ouvrit, Kyppyk ne manqua pas de voir l'expression de consternation sur le visage de son maître.

« Euh, Kyppyk, » Fit-il en lui montrant la boîte, « je suis désolé, je crois qu'ils sont morts. » Constatant lui-même le désastre, le scorpion mit ses pinces sur sa tête comme on mettrait ses mains en apprenant une catastrophe. « C'est le voyage à cheval. Ça les a secoués. Cataclop cataclop cataclop. Haut, bas, haut, bas, haut, bas... Une mort horrible. Tu ne veux pas les manger quand même ? Au moins comme ça, ils ne seront pas morts pour rien... » mais l'arachnide mit ses pinces devant sa bouche comme s'il allait vomir. « Oh, ce que tu es difficile... » Fit Zorg en se recouchant.

Le scorpion se mit à regarder son maître, sans bouger.

« Quoi ? » Fit le maître, agacé du manège.

Le scorpion regardait son maître, sans bouger.

« Quoi ? » Fit le maître, avec plus d'insistance.

Finalement, il n'y tint plus. « D'accord, très bien, j'ai compris. Fruhstück, ja ? On va te chercher à manger. En cette saison, ils doivent avoir des criquets ! » Dit-il d'une voix lasse, en se relevant péniblement. Mais, à vrai dire, il avait lui aussi envie de voir ce village de plus près.

Modifié par un utilisateur mardi 20 février 2018 22:32:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bhaal reste à l'ombre en BM-96 | Zorg allume le feu en S-210 | Darmrok fait la guerre en N-211
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Offline Probe  
#206 Envoyé le : mercredi 21 février 2018 20:20:07(UTC)
Probe
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Ilse
Jugement : 1/1
Sorts Lv1 : 3/3
CA 18 (C14, D14)
Ref +4,Vig+4,Vol+6

15 / 15

Après la cérémonie des visions tenue en petit comité, Ilse se retrouva momentanément oisive en ressortant de la yourte. Elle savait qu'elle aurait du se préparer à repartir. Mais rien ne valait la sensation d'être de retour chez soi. S'étirant tel un félin savourant les rayons du soleil, elle goûta au plaisir d'être de nouveau parmi les siens, même si c'était pour une courte période.

Faisant immédiatement le lien avec cette excursion faite au sein de la "civilisation" pour trouver le héros du feu, la chasseresse fit ensuite la grimace en repensant au bruit et à la puanteur des lieux. Et c'était sans compter sur les gens qui y vivaient qui semblaient tous plus fous les uns que les autres. Il n'y avait qu'à penser à la voisine du dessous de Zorg. Si ça n'avait été cette rencontre avec Yourik et Héléna, ce séjour à Nerosyan aurait été carrément invivable pour Ilse. Même si nécessité faisait loi dans le cas présent, avoir rencontré ce couple l'avait aidé à mieux supporter cette petite aventure.

Pensant ensuite à leur prochaine manœuvre, la jeune femme se dit que leur prochain voyage risquait d'être bien plus dangereux que le précédent. Et aussi bien plus long. De fait, la jeune femme se mit en tête d'aller voir sa famille ne serait-ce que pour voir les siens et prendre des nouvelles de ce qui s'était passé durant son absence. En temps normal, elle aurait proposé à Jormung de l'accompagner mais pour cette fois, elle voulait simplement se retrouver en famille. Elle s'éloigna donc seule pour aller retrouver les siens. Arrivant non loin de la yourte familiale, elle crut entendre la voix de son frère à travers la tenture. Celui-ci semblait discuter avec sa mère. Attisée par l'absence, sa curiosité la poussa à attendre un instant avant de rentrer. La relation avec son frère avait toujours été compliquée et elle voulait savoir si ce sentiment de rivalité entre eux s'était estompé ou au contraire accentué durant son absence. Son cadet n'avait jamais été du genre à taire ses opinions quelles qu'elles soient...
D-230 Alchimiste torturé
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Offline Lyana  
#207 Envoyé le : vendredi 23 février 2018 16:43:42(UTC)
Lyana
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Aksana
CA 15 (C11,D14)
Ref+2* Vig+2* Vol+7*
Sorts 1 : 3/3
Canalisations
3/3 - 1d6

19 / 19

Hämärä
CA 16 (C15, D13)
Ref+5 Vig+2 Vol+5
Talons x2
+6/+6, 1d4-2 (x2)
Fast Healing 1

9 / 9

Aksana s’était maintenant remise de ses émotions, la vision créée par le rituel s’était maintenant transformée en souvenir comme un autre, la laissant simplement fatiguée.

Alors que tout le monde était parti se préparer au départ imminent, elle resta seule avec Soniela. Elle s’affaira un moment à vérifier ses affaires, qui étaient déjà prêtes, retardant la conversation qu’elle voulait avoir avec la chamane. Puis, ne trouvant plus de prétexte, elle se tourna vers la femme et commença :

« Aïti… »

Celle-ci se tourna vers elle, attendant les questions qui allaient arriver.

« J’ai menti, Aïti. J’ai affirmé savoir ce qu’il fallait faire mais… je ne sais rien. La vision ne m’a donné aucune réponse, je n’ai pas été assez forte. Et si je me trompais Aïti ? Si je provoquais la destruction du clan ? S’il fallait aller à Nerosyan et pas à Kenabres ? »

Dans les yeux sans pupilles de la jeune fille, la confiance avait totalement disparu.



Le soir régnait maintenant sur le clan, Aksila respirait profondément, s’enivra des odeurs familières de la tribu, c’était peut-être la dernière fois qu’elle les respirait et elle voulait graver cet instant dans sa mémoire, s’en souvenir dans ses prochaines vies, si elle avait la chance de se réincarner encore.

Elle s’assit devant la yourte, se réjouissant de se retrouver seule un instant. Son regard scrutait l’ensemble des yourtes, regardait effervescence des préparatifs. Les sarkariens étaient efficaces et chacun de leur geste servait à une tache précise, il n’y avait aucun gâchis, aucune perte de temps.
Elle reconnut la silhouette familière du chef de guerre, un long moment elle ne put détacher son regard de Ulf. Il dut le ressentir car il interrompit brusquement ce qu’il était en train de faire et se tourna vers elle brusquement. Elle le salua d’un mouvement de tête auquel il répondit avant de reprendre ses activités.

Assise dans l’obscurité, la jeune chamane sourit légèrement, elle savait qu’il viendrait la rejoindre cette nuit.

Je posterai le jour, je posterai la nuit, je posterai toujours ^_<
Amarante, championne audacieuse, sylphe née des orages et des elfes (N211)
Aksana, chamane samsarane de la vie (S210)
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Offline vaidaick  
#208 Envoyé le : lundi 26 février 2018 00:34:39(UTC)
vaidaick
Rang : Sage d'honneur
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Messages : 6,002
org s'aventura dans le village composé de yourtes de différentes tailles, certaines ouvertes et proposant des marchandises à la vente, d'autres fermées et servant visiblement d'habitation. La population était ici bien moins bigarrée qu'à la capitale, puisqu'elle était presque exclusivement composée d'humains. En tout et pour tout, il crut apercevoir chez pas plus d'une poignée d'individus des origines elfiques, qu'ils soient demi-elfes ou d'ascendance plus lointaine mais toujours marquée. En revanche, de demi-orque, il n'en croisa pas. Jormung semblait être le seul individu de son genre au sein de cette tribu. Enfin, il n'y avait nul représentant de son espèce, ni d'aucune autre qu'il connaisse d'ailleurs, à l'exclusion de Soniela et Aksana.

La plupart des Sangs Hurlants le regardaient passer avec ce qu'il lisait dans leurs yeux comme un mélange de curiosité, de soupçon et de dédain. Rares étaient ceux qui avaient un regard amical envers lui, et nombreux étaient ceux qui chuchotaient sur son passage, pas toujours discrètement. Les mots "Champion du Feu" revenaient souvent, la plupart du temps sur le ton de l'incrédulité.

Dans sa quête d'insectes pour nourrir son scorpion, il apprit que de nombreuses espèces étaient comestibles et pouvaient être dégustées au sein du village. En revanche, sa demande de les avoir vivants et non grillés fit tiquer le marchand, bien qu'il accepta tout de même de les lui vendre dans un bocal, pour le plus grand bonheur de Kyppyk.




lse avait ostensiblement ignoré les regards des membres de sa tribu qui espéraient guetter une information quant à la teneur de la réunion. La curiosité et l'impatience se lisaient sur tous les visages, même si chacun continuait à vaquer à ses occupations quotidiennes, selon l'ordre de Bors. Arrivée près de la yourte familiale, la jeune Championne s'immobilisa. Oui, Rolf discutait bien avec sa mère. En revanche, son père ne participait pas à la discussion. Sans doute était-il encore en train de travailler à cette heure-ci.

« Vraiment, mère, comment peux-tu défendre une chose pareille ? » s'exaspérait-il. « Ils se sont trompés, ce n'est pas possible autrement ! Un gnome, mère ! Une demi-portion même pas de notre clan ! Comment pourrait-il protéger nos intérêts ? Après s'être entichée du bâtard, voilà que ma sœur nous ramène ce... phénomène de foire ! La moitié du village va rire de nous ! Elle apporte la honte sur notre famille ! Déjà que sa relation avec Jormung faisait jaser... »


« Ça suffit ! » Sa mère haussait rarement le ton, aussi sa voix claqua comme un coup de fouet et arrête net le débit de Rolf. « Notre chef Bors lui-même a accueilli ce gnome dans sa demeure en tant que Champion du Feu. Quiconque remets la parole de notre Chef en cause ne mérite pas d'être un Sang Hurlant. Me suis-je bien fait comprendre, Rolf ? Tu vas accueillir ta sœur comme il se doit, avec fraternité, et en tant que Championne des Bêtes sauvages, et tu vas en faire de même avec les autres Champions. » Rolf grommela quelque chose d'inintelligible. « Je ne suis pas sûre d'avoir compris... » gronda-t-elle sur un ton menaçant.

« Oui mère. » répondit-il entre ses dents. « Excuses-moi, il me reste du travail... » déclara-t-il alors que les bruits de ses pas se dirigeaient vers la sortie où se trouvait Ilse.




a chamane rangeait les affaires du rituel, jetant par moment des regards furtifs à sa disciple. Lorsqu'elle eut terminé, celle-ci paraissait toujours occupée à préparer ses bagages, pourtant encore emballée de son précédent voyage. La vieille samsaran s'assit au sol, et se mit en devoir d'effeuiller des branches fraîchement coupées afin de les mettre à sécher. Puis, finalement, Aksana se décida à parler. Soniela releva la tête de sa tâche, et émit un léger sourire désolé.

« Nous t'en demandons beaucoup, n'est-ce pas ma fille ? Mais ne t'inquiète pas pour tes décisions. Tu as été honnête et tu nous as révélé ta vision. Nous l'avons entendue, et effectivement, rien n'indiquait de direction. Il s'agissait simplement d'un avertissement : voilà ce qu'il se passera si nous n'agissons pas pour contrer cette menace. Et nous l'avons pris en tant que tel : nous nous sommes fiés à ton instinct, d'autant plus qu'il rejoint la décision qu'avait prise Bors quelques instants plus tôt. Ton rôle est de guider les Champions, pas de guider notre clan. Bors a pris sa décision, et nous l'écoutons. Pourtant, il n'a pas plus de réponses que toi mon enfant. »

Elle reprit sa tâche, sans vraiment regarder ce qu'elle faisait, avec un automatisme lié à l'expertise et la répétition qu'engendrait des années de pratique. « Y a-t-il d'autres choses qui t'inquiètent ? »

Modifié par un utilisateur lundi 26 février 2018 22:07:50(UTC)  | Raison: Non indiquée

Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d'entendre, ce que vous croyez entendre, ce que vous entendez, ce que vous avez envie de comprendre, ce que vous croyez comprendre, ce que vous comprenez, il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même. - Edmond Wells.
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Offline Probe  
#209 Envoyé le : lundi 26 février 2018 11:49:39(UTC)
Probe
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Ilse
Jugement : 1/1
Sorts Lv1 : 3/3
CA 18 (C14, D14)
Ref +4,Vig+4,Vol+6

15 / 15

Ne voulant pas être prise en défaut alors que son frère approchait dans sa direction, Ilse avança pour se manifester. « Bonjour tout le monde ! » lança t-elle à la cantonade. Le ton se voulait chaleureux et un salut cordial de la main finissait de brosser cet esprit de famille qu'on lui avait inculqué. Mais la jeune femme doutait que son frère l'entende de cette oreille. Heureusement que mère est là. Sinon, cet empaffé serait capable de se rendre ridicule... Où est passé le temps où il me suivait partout de ces yeux remplis d'admiration ? On dirait qu'il oublie parfois que ce sang qui nous lie pousse autant à l'obligation qu'à la compassion et l'entraide.

Bien sûr, comme lui, Ilse avait eu du mal à accepter le fait que Zorg soit le nouveau Champion du Feu. Qui de sain d'esprit au sein du clan des Sangs-Hurlants aurait pu l'entendre de cette oreille ? Mais Aksana-kila puis Tekta-Soniela avaient été formelles. Le gnome était le Champion du Feu de leur époque. Aussi, nécessité faisant loi, l'aînée des Ditgarde s'était pliée à la volonté de la Nature et avait accepté le nabot pyromane comme tel. Elle-même aurait bien voulu en discuter avec Rolf. Mais buté comme il l'était, il risquait surtout de reprendre cette parole pour la déformer auprès du reste du clan.

Jugeant cela trop risqué, Ilse se contenta de se diriger vers les membres de sa famille pour les embrasser. « Vous m'avez manqué ! » lança t-elle tout de go. « Père n'est pas là ? » demanda t-elle en regardant si les outils de son géniteur se trouvaient bien à leur place.

Modifié par un utilisateur lundi 26 février 2018 11:50:31(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Lyana  
#210 Envoyé le : lundi 26 février 2018 22:44:17(UTC)
Lyana
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Aksana
CA 15 (C11,D14)
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Canalisations
3/3 - 1d6

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Hämärä
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Fast Healing 1

9 / 9

La jeune chamane ne put empêcher un petit rire ironique s’échapper de sa bouche devant la question de Soniela.

« D'autres choses qui m'inquiètent ? A part le fait que nous sommes en train de vivre les moments les plus graves de notre clan voire même de Golarion et que si nous échouons c'est le plan matériel dans son entier qui est voué à disparaitre ? Non, je n'ai pas tellement d'autres choses qui m'inquiètent. »

Puis elle se calma et d'une voix plus douce reprit : « Excuse-moi, Aïti, je suis effrayée en fait. Mais quelque soit mes sentiments, il nous faudra aller de l'avant et faire ce qui nous semble correct. Mais... J'ai tellement l'impression de nager dans le brouillard, pourquoi les souvenirs ne reviennent pas quand j'en ai besoin ? »
La voix de la jeune fille se teinta de frustration. Elle pencha la tête en arrière, respirant fortement.

« Excuse-moi encore, Aïti... Je... je crois que j'ai besoin de prendre l'air. Je vais sortir un moment, je vais essayer de me calmer. »
Je posterai le jour, je posterai la nuit, je posterai toujours ^_<
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Offline vaidaick  
#211 Envoyé le : lundi 5 mars 2018 09:42:18(UTC)
vaidaick
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olf s'arrêta net à l'entrée de sa sœur. Il la dévisagea avec un regard suspicieux, les yeux légèrement froncés, le visage fermé. Il jeta un bref coup d'œil vers sa mère et se composa un masque chaleureux qui détendit ses traits - un masque de faux-semblant que Ilse ne connaissait que trop bien pour l'avoir vu maintes fois.

« Sœurette ! » s'exclama-t-il en la serrant à son tour dans ses bras en réponse à son embrassade. Bien qu'elle fut plus âgée, depuis qu'il était lui-même adulte, il persistait à se comporter comme s'il était l'aîné. Il avait probablement été influencé par des histoires de mâles dominants en provenance d'autres tribus où les hommes dirigeaient et les femmes leurs étaient inférieures, voire soumises. « Bon retour chez toi ! Comme tu le vois, Père n'est pas là. » répondit-il sans s'étendre sur le sujet.


Sa mère vint l'embrasser à son tour. « Je suis heureuse de te revoir ma chérie ! Ton père est parti aider les chasseurs. Il veut voir s'il peut améliorer leurs arcs et leurs pièges. Tu sais comment il est, perfectionniste jusqu'au bout des ongles ! » sourit-elle. « Alors, comment s'est passé ton voyage ? Comment est la capitale ? Et ce... gnome...? Raconte-nous tout ! » demanda-t-elle, les yeux pétillants d'excitation comme si, à travers les histoires de sa fille, elle pouvait vivre elle-même ce petit périple.

Rolf, lui, s'était immobilisé à l'entrée, comme s'il était partagé entre l'idée de sortir comme il l'avait annoncé, et celle de rester écouter sa sœur.



oniela regarda Aksana avec un sourire amusé, tout en continuant son travail. Puis, avec un grognement d'effort, elle se leva avec difficulté, ramassa ses feuilles, et alla les étaler sur un torchon sec, avant de les recouvrir d'un autre. Aksana l'avait déjà vue effectuer cette opération de nombreuses fois. Elle consistait à absorber l'humidité des feuilles avant de les mettre à sécher en petits bouquets suspendus dans la yourte pendant plusieurs jours, à l'abri du soleil, avant d'achever de les sécher totalement dans un four de pierre chauffé à tout petit feu. La dernière opération serait de les mettre dans des bocaux afin de les préserver de l'humidité, pour qu'elles conservent toutes leurs propriétés.

« Tu as peur, et c'est normal, ma fille. Mais Golarion a déjà vécu d'autres moments terrifiants, et si certains événements l'ont transformé, la vie continue. Des héros, pour la plupart anonymes, ont veillé à ce qu'elle se perpétue.
Et aujourd'hui, tu es appelée à être l'une de ceux-là. Tu devras faire en sorte que, pour le commun des mortels, ce danger que tu perçois soit invisible. »


La vielle chamane sourit en se tournant vers sa disciple. « Ne te laisse pas effrayer par de simples éventualités. La peur n'est que le reflet de ce que nous craignons, elle n'a aucun pouvoir, et elle ne peut faire aucun mal. C'est comment nous réagissons à cette peur qui la rend dangereuse, c'est de nos actes, ou de leur absence, que découle le danger. »

Elle regarda vers l'entrée de la yourte, le regard légèrement perdu dans le vague. « Quant à nos souvenirs... J'ignore comment ils fonctionnent exactement. Ils reviennent parfois dans un moment de stress intense. D'autres fois, au contraire, lors d'une méditation, voire pendant le sommeil. Mais rarement lorsque nous sommes dans une activité qu'on pourrait qualifier de "normale".Je ne sais pas si nous pouvons les provoquer autrement que par les herbes... Pour ma part, je n'y suis jamais arrivée. Mais tu as raison, ma fille, va t'aérer un peu les idées. Tu auras tout le trajet jusqu'à Kenabres pour t'en soucier. Profite d'être parmi les tiens... »
Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d'entendre, ce que vous croyez entendre, ce que vous entendez, ce que vous avez envie de comprendre, ce que vous croyez comprendre, ce que vous comprenez, il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même. - Edmond Wells.
Offline vaidaick  
#212 Envoyé le : lundi 5 mars 2018 11:08:40(UTC)
vaidaick
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Jormung sortit de la tente, d'un pas décidé mais sans précipitation. Déjà les humains le regardaient évoluer seul dehors, et essayaient de déchiffrer dans son attitude si les nouvelles et décisions étaient bonnes ou non.

Jormung marcha, accompagné de sa bardiche, du bruit de ses bottes sur les feuillages au sol, et du chant des rares oiseaux qui se trouvaient encore ici, comme si la nature toute entière fuyait ce lieu tout autant qu'ils allaient le faire.

Jormung cherchait à chaque fois un coin nouveau, il avait l'envie de connaître chaque parcelle de terre, de s'y aventurer, comme s'il était chez lui partout où il posait le pied. Il posa sa bardiche et s'installa en tailleur. Malgré sa musculature, il conservait une souplesse étonnante, et l'entretenait quotidiennement. L'arbre à ses côtés avec des traces de griffures dans l'écorce. Il sourit. L'ours qu'il avait affronté pour son passage dans la tribu avait laissé le même genre de marques sur un arbre. Et des bien pires sur son dos et sa cuisse droite. Malgré l'épreuve, y repenser le remettait toujours de bonne humeur. C'était le seul jour où il avait vraiment eu peur pour lui. Pour les autres, c'était déjà arrivé, pour sa mère, pour son père... pour son mentor. Et encore. Ce ne fut vraiment de la peur que pour sa mère. C'était arrivé de nouveau lors du rite d'Ilse.

Mais lui, il n'avait avant cela jamais eu peur pour lui. Le combat avait été atrocement dur, il pissait le sang, et la joie du combat n'avait d'égal que la terreur que l'ours avait instillé en lui, quand il avait perdu sa bardiche des mains, que l'ours l'avait acculé contre un arbre près des rochers, et qu'une lutte à mort s'en était suivi. Il avait réussi à survivre en le tuant à mains nues, quand l'énergie s'était manifestée bien plus efficacement qu'en temps normal, alors qu'il implorait la Foi, et que ses tatouages s'étaient mis à luire. Il en était convaincu, ce jour là, il avait été accepté dans le clan comme adulte, mais c'est envers lui-même, et la nature, qu'il avait vraiment grandi. Il ajusta sa cape en peau d'ours noir comme pour prendre sa forme, et ferma les yeux pour se laisser guider, habiter, par la nature et ses courants.

Tout autour du demi-orque, la nature, calme, vaquait à ses occupations. Quelques insectes se baladaient au pied de l'arbre, s'affairant de manière similaire et presque parodique aux guerriers du village. Puis il ferma les yeux, quittant cet étrange spectacle. D'une branche au-dessus de lui, il entendit un oiseau s'envoler. Un peu plus loin, quelques bruissements dans les feuilles laissaient suspecter un petit animal - peut-être un écureuil ou un lapin.

Sa respiration était calme, son cœur battait d'un rythme lent, et son esprit peu à peu s'abandonna aux bruits ambiants. Puis, subtilement, quelque chose changea. Il n'était plus seul. Non pas dans son environnement, mais en lui. Puis une voix calme et grave résonna dans son esprit. « Tu as eu une enfance difficile, et tes parents ont souffert, je le sais... Mais ne crois pas que nous y soyons pour quelque chose, Jormung. Ce n'est pas comme cela que ça fonctionne. Nous ne décidons pas du destin des gens, même de nos élus. » La voix marqua un léger silence, avant de poursuivre. « Mais là où tu ne te trompes pas, c'est que ton passé est une des raisons pour laquelle je t'ai choisi. Ainsi que ce que tu es devenu malgré lui. Tu aurais pu sombrer dans la violence, mais tu as enduré tel la pierre ces épreuves. Et à la place, ton âme s'est élevée. Tu as le cœur d'un protecteur, Jormung. Et ton peuple va bien avoir besoin de toi... »

Le demi-orque faillit tressaillir et bondir, sentant une voix, une présence en lui ... mais immédiatement il se dit que ça ne changerait rien à la situation, et que cela aurait même pu vexer son hôte. Il tenta de se reprendre d'une grande inspiration avant de répondre intérieurement, décontenancé. Mon peuple? Si c'était l'esprit de l'élu premier qui lui parlait... alors il devait dire vrai, et cela devait être son peuple.

«  Je ... esprit, quel est ton nom ? Tu es le premier des élus auxquels j'appartiens ? »

« Örjan. Je me nomme Örjan. Je suis le druide originel de ta lignée, celui qui a juré de veiller éternellement sur notre peuple. » De la fierté et du regret semblaient se mélanger dans sa voix. « Je tâcherai de t'accompagner de mon mieux, mais me manifester est éprouvant. Je tenais cependant à me présenter à toi. As-tu des questions, avant que je te quitte ? »

La gorge nouée, Jormung faillit laisser les larmes couler de ses joues. Jusqu'alors, il n'était pas complètement convaincu par toutes ces histoires. Les orques déjà prophétisaient bien des choses... avec beaucoup de ratés. Mais là... la chose s'était manifestée en lui. Sans qu'il n'eut l'impression d'être victime d'un sort ou d'une manipulation. Elle se déclina, et répondit directement à ses questions, lui qui n'avait fait que suivre le chemin de la survie en quête de réponses. Pleurer aurait été déplacé. Il se calma rapidement et se laissa envahir par l'aspect positif de la chose.

Mon peuple? La formule le laissait perplexe quant à savoir de qui il s'agissait vraiment, mais il se retint de lui demander. Après tout, c'était aussi à lui de vivre les périples et de se décider sur ce que cela voulait dire. Non, son esprit était accaparé par autre chose ...

«  Merci beaucoup, Örjan. » Il avait l'impression de prononcer le nom, et que ce dernier avait un son puissant, palpable, comme demandant la révérence de ce qui l'entourait. «  Ilse est une autre élue... des élus peuvent-ils s'unir... de cœur ? Où cela est interdit, dangereux? »

Jormung s'en voulait presque d'avoir formulé question si niaise. Il fourmillait de questions à poser. Mais... Aksana était là pour les guider pour ça. Sur Ilse, il n'avait personne à qui parler.

« Je ne m'attendais pas à ce genre de question... » s'amusa la voix. « Rien ne s'y oppose, évidemment. Votre mission est d'une importance capitale, mais elle laisse la place aux sentiments. » poursuivit-il d'une voix bienveillante. « Cette jeune femme occupe-t-elle tant de place dans ton cœur qu'elle soit ta première préoccupation malgré la lourde charge qui t'incombe ? »

«  Je suis né pour la guerre. Dans la guerre. J'ai été élevé pour ça. Faire la guerre ne me fait pas peur. Défendre les miens non plus. Je n'ai pas pu protéger mes parents, je ne faillerai plus, si un échec arrivait, il ne serait pas de ma main, ou à mon corps défendant. » dit-il solidement.

«  Mais elle, elle pourrait me faire faillir si je n'y prends pas garde. Et en même temps, si ... si cela devait arriver, ça serait ma faute, si je me lance là dedans, c'est à moi d'être assez vigilant et solide pour mener les deux de fronts. Mais s'il faut choisir, je choisirai. » dit-il, sans trop s'avancer sur son choix.

« Ce choix doit être le tien, ou plutôt, le vôtre. Nul ne peut te l'interdire ou te l'autoriser à part toi-même. Les sentiments sincères sont à la fois une force et une faiblesse, qui nous font accomplir des prouesses et des folies. Le plus difficile n'est pas de faire un choix, mais d'en assumer les conséquences. »

La voix grave s'arrêta un instant de résonner dans la tête de Jormung, pour reprendre juste après. « En revanche, tu n'as guère le choix sur ton rôle de Champion. Ce fardeau repose sur tes épaules, et même si tu n'en voulais pas ou tentais de le rejeter, tu ne pourrais y échapper. Je le sais, tu n'as rien demandé, et il est injuste d'imposer un tel avenir à qui que ce soit. Mais il nous fallait un Champion. Tu as été mon choix, et je crois en tes capacités à mener à bien cette tâche. »

«  J'embrasse ce rôle. Je ferai tout pour réussir, et ne pas vous décevoir. » Jormung sourit. Ce terme humain "embrasser" lui paraissait toujours une drôle d'image pour ce genre de phrase. «  Merci. Je vais finir de communier ici, avant de reprendre la route de notre destin. »

« Bon courage, Jormung. Je tâcherai de t'aider au mieux dans ta mission. » Puis, comme il avait senti être accompagné, il se sentit de nouveau seul, face à la nature.

Jormung se releva sa méditation faite, il sortit sa dague, et commença à tailler un symbole sur l'arbre puis sur le gros rocher le plus proche. C'était des symboles d'ours. Il toucha la pierre comme l'arbre de la main une dernière fois, remerciant les esprits de la nature, avant de retourner au village empaqueter ses affaires, déterminé, et serein.

Modifié par un utilisateur lundi 5 mars 2018 11:09:27(UTC)  | Raison: Non indiquée

Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d'entendre, ce que vous croyez entendre, ce que vous entendez, ce que vous avez envie de comprendre, ce que vous croyez comprendre, ce que vous comprenez, il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même. - Edmond Wells.
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Offline Probe  
#213 Envoyé le : mardi 6 mars 2018 22:01:59(UTC)
Probe
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Ilse
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Ilse qui s'était sentie pressée de rentrer la veille se sentait moins sûre de son choix à présent qu'elle se retrouvait devant le manège hypocrite de son frère. Les siens lui avaient manqué certes, mais le comportement de son idiot de frère qui se prenait pour le nombril du monde et le maître de la bien pensence, non. Le serrant contre lui par convenance plus que par sentiment de fraternité, la jeune femme le salua assez formellement avant de se tourner vers sa mère pour la prendre dans ses bras. Cette fois, l'étreinte se fit bien plus chaleureuse et sincère. « "Oh si tu savais, maman. C'était toute une aventure !" » lança t-elle à sa mère, heureuse d'avoir enfin quelqu'un avec qui parler et sachant que cela attiserait la curiosité de son frère.

Puis se tournant vers lui, elle le fixa du regard jusqu'à ce qu'il hausse les épaules et finisse par sortir de la yourte. Prenant sa mère par la main, elle alla ensuite s'asseoir confortablement sur l'une des peaux étendues à même le sol. Ne sachant pas trop par où commencer, elle déclara tout de go : « Maman, tu savais que les villes étaient aussi grandes ? Je sais bien que les marchands qui passent en parlent quelque fois. Mais bon sang, quelles grandes murailles ! Et ces maisons en pierre, quelle drôle d'idée ! Oh, ah oui ! Et puis, tu savais pour l'odeur ? C'est horrible comme ça pue dans les villes ! Rolala, par la Nature, c'est fou.

Tout un troupe de sangliers sauvages ne pourrait pas puer autant. C'est à se demander s'il y a des personnes qui sont payées à dégager cette odeur rance... Et le pire, c'est que je dis ça comme ça. Mais ce serait tout à fait possible ! Y'a qu'à voir : les gens de la ville sont tous fous. Hormis Yourik et sa femme, toutes les autres personnes que nous avons croisées étaient soient bizarres, soient folles, soient les deux à la fois ! Moi, ça ne m'étonne pas que notre dernier champion soit devenu ainsi à force d'être resté trop longtemps dans cet environnement de fous... et dans cet appartement délabré qui plus est. Sa propriétaire doit être le croisement d'une vieille bique et d'un dragon noir centenaire. Je suis sûre qu'une partie de sa folie peut être imputée à cette vieille mégère. »


Ayant vidé son sac de ce qui l'avait particulièrement marqué par son séjour à Nesorian, Ilse reprit sa respiration en attendant que sa mère lui pose des questions. Certainement sur Zorg lui-même si son instinct ne la trompait pas.

« Je ne l'ai jamais vu de mes propres yeux, mais tu n'es pas la première à t'en insurger ma chérie. » s'amusa Lotta. Mais elle reprit sur un ton plus sérieux. « Tu penses qu'on peut faire confiance à ce gnome ? Dis m'en plus... En quoi le trouves-tu fou ? »




Ilse avait failli répondre précipitamment au sujet de son nouvel ami quand elle entendit comme un rire cristallin dans le lointain, un rire datant des temps immémoriaux et qui lui rappelait vaguement quelque chose. Cette réminiscence coupa l'élan de sa réponse en plein vol. « Je... je... » Les mots moururent dans sa bouche. Quelque chose avait happé son attention comme un chat hypnotisé par un nouveau jouet.

Se sentant au tournant de quelque chose de nouveau et de grand, les yeux de la jeune fille perdirent leur focus et c'est le regard dans le vide que la jeune fille répondit à sa mère. « C'est un être étrange... mais aussi étrange et catégorique... qu'il est intelligent. Je reconnais bien là le digne héritier de la druidesse du Feu... » La voix normalement plutôt chaude de la jeune femme avait pris une tonalité rauque à la limite du grondement. Puis l'éclair d'éveil reparti comme il était venu, laissant une Ilse à moitié rêveuse.

« Quoi ? Oui, Zorg ? Oui, il est étrange... Mais je pense qu'on peut lui faire confiance. » Consciente d'un glissement de conscience, la fille répondit sur un ton demi-absent à sa mère, comme si elle cherchait à comprendre ou à retrouver la présence qu'elle avait crû sentir en elle un instant plus tôt.

Lotta fronça les sourcils, d'incompréhension et d'inquiétude. « C'est toi que je trouve étrange... Quelque chose ne va pas ma chérie ? » demanda-t-elle en s'approchant d'elle et en posant sa main sur son front. Ilse ne parvenait pas à retrouver la sensation fugace qu'elle avait ressentie. Elle n'aurait même pas su dire s'il s'agissait d'une présence masculine ou féminine...



Ilse porta la main à son front. La sensation étrange qu'elle avait éprouvée s'était dissipée, ne laissant là qu'une jeune femme un peu vaseuse. « Oui... oui, ça va maman. Merci. Je vais bien. » Ne sachant pas trop à quoi était du cette impression, la jeune femme choisit d'évacuer le sujet et de revenir vers des sujets plus courants.

Au bout de quelques minutes, les deux femmes se retrouvèrent à échanger comme avant le départ de la chasseresse pour la ville. L'échange entre les deux femmes ramenait la fille vers une époque où sa seule ambition était de devenir une chasseuse digne de son père. Et cela lui fit du bien. Porter le poids de leur nouvelle mission sur les épaules avait quelque chose de... définitif. Ce ne fut que bien plus tard, lorsque les préparatifs pour la soirée furent suffisamment avancés qu'Ilse décida de prendre congé de sa mère et de ressortir de la yourte pour prendre l'air. Au centre des yourtes, un grand feu avait été dressé. Assez naturellement, ce fut la direction que la jeune femme prit. Si quelque chose devait arriver, elle voulait être aux première loges.

Modifié par un modérateur jeudi 12 avril 2018 20:12:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

D-230 Alchimiste torturé
BN-291 Champion désabusé
CB-299 Ensorceleur inexpérimenté
G-303 Psychiste supersticieux
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