« Bien... » dit l'inquisiteur en rabattant sa capuche d'un air qui ne semblait pas vraiment convaincu.

Retrouvant son attitude taciturne, il remit les objets dans son sac.

« Tous mes vœux pour la consécration... » dit Sandro avant de s'en aller prestement.

Ce prêtre lui avait perdre assez de temps pour un tribut bien dérisoire.

Il lui fallait de nouveau rejoindre la traque et retrouver Freya.

Sandro se rendit où leurs chemins s'étaient séparés.

L'illusion serait trop parfaite...

Elle baissa enfin sa garde, à la demande de la dame, s'essuya les pieds et rangea son arme. Elle rentra dans l'auberge et ajouta avec un peu de cérémonie :
«  Je vous remercie de votre hospitalité.  »

Elle attendit le supposé jeune Vodgeur en observant le lieu polimment et silencieusement. Freya n'était pas forcément à l'aise dans ce genre de situation. Elle sonda sa mémoire pour savoir si elle avait déjà été à cet endroit.

A l'arrivé du dénommé Vodgeur, elle reprit son discours :
«  Bonjour, comme je le disais à votre mère, je suis à la recherche d'une personne qui aurait utilisé l'échelle qui se trouve la bas, il y a de cela quelques heures. Toutes indications sur son physique ou sur l'endroit ou cette personne est reparti serait bonne à prendre.  »

Elle avait naturellement un côté rigide et froid dans une situation comme celle-ci.
Elle remarqua à ce moment qu'elle n'avait pas déployé ce côté la avec Sandro. La confiance était venue à elle, naturellement.

ontemplant la cour, Sandro remarqua les tables et chaises qui était réparties autour de la palissade, et identifia la maison comme étant une espèce de taverne ou d'auberge. Il déduisit aussi que Freya avait opté pour le saut, comme en témoignait les traces sur le sol meuble.
Estimant que le risque de blessure était trop importa, il rechercha un moyen d'accéder plus surement et mais aussi discrètement au bâtiment. Il avisa à l'extérieur de la palissade, dans une ruelle attenante, un tonneau qui pouvait lui permettre de passer par-dessus pour rejoindre une pile de tabouret de bar à l'intérieur.
Au pas de course, il longea la falaise jusqu'à rejoindre le parvis de la cathédrale, et s'engouffra dans la première rue qui descendait, au bout de laquelle la falaise venait mourir. Il reconnu sur sa gauche la ruelle boueuse qui longeait le bâtiment, et le tonneau posé contre la palissade, qu'il escalada sans grand problème.
Une fois à l'intérieur, il s'approcha le plus discrètement possible. Il aperçut les traces sèches de pieds boueux, qu'il attribua à leur nécromancien, et son oeil avisé fut attiré par un morceau de tissu accroché à la porte. Il s'agissait d'une étoffe de couleur sombre, mais légère et douce au toucher. Il reconnu immédiatement la qualité du travail de tissage.

Freya de son côté, avait accepté la proposition et pénétré docilement les lieux, visiblement sûr, en procédant au nettoyage de ses chausses au préalable.
Au bout du couloir, elle découvrit la salle, et une vieille dame attablée devant un tasse fumante - probablement du thé.
Elle accueillit cette inconnue avec un sourire bienveillant, mais ce qui frappa la magus, ce fut son regard : un voile blanc avait recouvert le noir de ses pupilles, elle était certainement aveugle.
Tandis qu'elle remerciait son hôte, un homme d'une quarantaine d'année - le dénommée Vodgeur sans nul doute - arriva par les escaliers. En voyant l'impressionnante arme de la jeune femme, il s'arrêta net, jetant alternativement des coups d'oeil à l'inconnu et à sa mère.

« C 'est un plaisir ! On n'a pas souvent des nouvelles têtes par ici. Pas vrai Vodgeur ? » répondit cette dernière.
« Oh... euh... oui, c'est vrai qu'on n'a pas vraiment pignon sur rue » répondit-il apparemment soulagé.
Il écouta la requête de Freya « Ah ben y'a eu le sagouin qui m'a dégueulassé la salle avec ses pompes crottés. » répondit avec emportement le tavernier qui fut immédiatement repris par sa mère lorsqu'un coup sec de sa canne résonna sur le sol « Pardon M'man... On a eu que deux-trois client c'matin, des habitués, mais y'a eu ce grand type qu'est venu aux aurores, tout encapuchonné. Il est entré, à commandé un déj', payé d'avance, et est parti au cagouince... enfin, aux toilettes. L'est revenu, en m'foutant d'la boue partout et s'est barré sans sa bectance. »

C'est alors qu'un couinement se fit entendre dans le couloir qui venait de la cour et chacun retint son souffle « Peut être que si nous n'avons pas beaucoup de nouveaux clients c'est parce qu'on ne comprend pas bien ou se trouve la porte d'entrée » dit malicieusement la vieille dame lorsque se présenta l'inquisiteur « Et vous êtes ?... »

Elle vit alors le "jeune" Vodgeur arriver. Elle l'avait imagine à tort plus jeune.
Les informations qu'il donna étaient intéressantes.
«  Je vois, il se peut que ça soit notre coupable.. »

Elle entendit le couinement aussi, et mit par réflexe la main sur son arme.
La arriva un homme se présentant comme le Clerc Seumey, qui ressemblait à deux gouttes d'eau à Sandro. Les traits étaient plus rayonnant, le sourire plus fringant.
Non... ce n'est pas lui tout de même...

Mais si, le jeu d'acteur de Sandro était exceptionnel, le mensonge tellement convaincant.
Elle laissa parler l'habile inquisiteur, bien plus à l'aise qu'elle dans ce domaine.
Elle l'interpella pour lui apprendre ce qu'elle savait:
«  Mr.. Seumey, Il y a bien un homme qui est venu ce matin, avec une attitude étrange. Sinon, que des habitués. Ça doit être notre coupable !  »

Elle était contente qu'ils aient pu se retrouver.

Modifié par un utilisateur mardi 10 avril 2018 18:14:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Libre à vous de contester les mesures d'enquête. Afin d'être parfaitement transparent : Il est important de dire que vous disposez d'un droit de pétition afin de faire appel desdites mesures si vous estimez qu'elle porte préjudice à l'un des intérêts défendus par la divinité du culte qui vous inflige. Ce principe de résistance à l'oppression figure dans le livre Saint au chapitre cinquième : La naissance de la Lumière et de la Vérité. Le siège principal de l’Église de Sarenrae se trouve à Isfahel en Ketesh. Comptez donc un délai d'environ sept saisons dans l'administration de votre plainte à partir de sa réception. » dit Sandro. Quoique cette fois-ci c'était la vérité même si cela ne l'impactait pas beaucoup.

Tout en parlant, Sandro analysait les personnes qui se trouvaient devant lui. Il s'attarda plus spécifiquement sur le Vodgeur en question dont il étudia la manière de parler et de se positionner dans la pièce.

« Merci pour votre coopération... Malgré sa tenue, on pourrait donc voir ses yeux et ses oreilles alors qu'il portait une capuche. Vous avez une vue exceptionnelle, Monsieur. » dit l'inquisiteur.

odgeur se rengorgea au compliment du Père Seumey, après avoir affiché un air interloqué pendant son discours légal.
« Quant il est rev'nu de dehors, j'ai jeté un coup d'oeil dans le couloir : il s'débattait avec sa cape qui s'était prise dans la porte. La capuche était pas sur sa tête et avant qu'il la r'mette, j'ai rapidement vu son visage. »

Sandro/Uvien considéra le bonhomme : il respirait la simplicité, un honnête commerçant qui aimait son métier.
Sa mère, toute petite vieille aveugle qu'elle était, était d'une tout autre trempe : son maintient, son regard, son sourire persistant ... elle avait très probablement roulé sa bosse en son temps avant de se poser et de créer cet établissement.
Et tel l'arroseur arrosé, en s'attardant sur elle, c'est lui qui se senti observé à son tour, il senti son sourire s'accentuer lorsqu'il énuméra les conditions du contrat, attitude dans laquelle la nature de son véritable culte transparaissait.
Le duel qui avait lieu fut interrompu par la toux de Freya, qui attira tous les regards.

« Et bien j'espère que vous retrouverez ce sale type. » dit Risa avec sincérité avant de reprendre son air goguenard « Vodgeur tu veux bien les guider jusqu'à la sortie, s'il te plait ? N'hésitez pas à revenir - par la porte d'entrée, cette fois-ci. Vous pourrez gouter aux bons petits plats de ma Lanalee. P't'être même que j'trouverais le temps de vous conter quelques histoires moi aussi, clerc Seumey. »

a piste dans la ruelle était froide en cette fin de matinée.
Même s'il ne s'agissait que d'une ruelle, il y avait eu pas mal de passage depuis que leur homme avait quitter la taverne, impossible pour Freya de distinguer celle du nécromancien des autres.
Leur seuls indices était donc la description d'un elfe aux yeux bridés vêtu d'une cape sombre, dont Sandro avait retrouvé un morceau et la robe magique.

La justification de Sandro était importante aux yeux de Freya. Elle était la pour établir une relation de confiance, d'existence entre deux personnes.
Sandro ne serait pas Sandro si il ne se comportait pas comme cela, un arbre ne serait plus un arbre si il n'était feuillu, solide et majestueux, un loup ne serait plus un loup si il ne chassait plus en forêt.

«  Ma religion m'a appris que si c'est ta nature et ta foi d'être comme ça, je dois le respecter. Tant que tu respectes mes rites et rituels, et que je t'en définis les bords, je respecterais ta façon de voir et de négocier les choses. J'ai peu de lien avec la civilisation, mais je crois en l'esprit de groupe, en l'unité. J'ai... d'expérience personnelle du mal avec le commerce...  »
Elle resta pensive quelques secondes, puis reprit :
«  Mais j'en ai vu et compris l'utilité. Tant que ça ne concerne pas le commerce d'être pensants, par respect pour ton culte, je serais ravie de te laisser mener ces négociations.  »

Reprenant sur le sujet de la piste :
«  Concernant le suspect, j'aimerai qu'on aille le chercher par nous même et vérifier d'une façon ou d'une autre sa culpabilité. Je te rejoins donc sur le fait que nous ne sommes pas obligé de le signaler à la milice. Sa description devrait nous suffire à établir une liste parmi les habitants connus de Pointesable correspondant à ces critères. Interroger les gardes et les aubergistes pourrait aussi s'avérer utile si c'est un nouveau venu.  »

« Soldat... Je suis un clerc au service du dieu Abadar. Cette dame m'accompagne. Nous sommes venus sur la base d'un contrat avec le Père Zanthus pour adresser un message au chef de la garnison. L'affaire est urgente. » dit Sandro d'un air glacial.

Pas de nom. Pas de nom. Et il n'est absolument pas question que tu m'empêches de passer. Nul ne peut se mettre entre un inquisiteur d'Abadar et l'exclusion d'un contrat. pensa l'exterminateur sacré.

« Nous ne serions pas ici si le père Zanthus ne l'avait pas voulu. »

e garde considéra l'inquisiteur et sa compagne puis se tourna vers son cadet, lui murmura quelques-mots à voix basses.
Perception (DD15)
Le jeune homme rentra au pas de course dans la garnison et le plus âgé revint vers eux « Attendez-ici. »
leur dit-il.

Au bout d'une poignée de minutes, la porte se rouvrit sur le jeune garde suivit par un petit homme grassouillet au visage rond et au crâne dégarni.
La qualité de sa tenue indiquait qu'il ne s'agissait pas d'un garde de métier, probablement un bourgeois local, au vu de son maintient.
Il dévisagea Freya et Sandro avec un regard dédaigneux de ses yeux cernés, et demanda au garde principal d'un ton impérieux « Que se passe-t-il ? »
Ce dernier jeta un regard courroucé au jeune qui baissa la tête, honteux, puis il fit son rapport « Ces gens disent avoir été envoyé par le Père Zantus au sujet d'un problème de sécurité lié aux troubles de hier. Ce monsieur prétend être membre du clergé d'Abadar et demande audience avec Sire Kighey »

A la mention du Dieu du commerce, le gradé rondouillard regarda l'inquisiteur de la tête aux pieds, visiblement dubitatif
« Le prévôt n'est pas disponible pour l'instant. Je suis son bras droit, Fredequin Gourlevade, officier de la milice. Dites moi tout, mais soyez bref. » leur dit-il, partagé entre l'agacement et une prudente crainte.