Zulgar s'était levé en même temps que Rakyel lorsque l'émissaire et garde-du-corps de la reine fit son entrée. En bon soldat de la garde, il ne put s'empêcher de se redresser les jambes jointes, au garde-à-vous. En écoutant la réponse de Théodore, un de ses sourcils se leva puis il esquissa un sourire. Il acquiesça à la proposition du fossoyeur. "Fort bien. Si ce jour convient à Sa Majesté bien entendu. En cas de problème, vous pourrez toujours nous laisser un message ici ou à la Maréchale Kroft."

Théodore toujours très solennel s’inclina devant la monarque avant de répondre. «  Votre majesté, la veille Mery et moi avions été voir l’avocat afin de le convaincre de plaider pour elle… Il semblait être un trouillard mais j’étais persuadé avoir réussi…

Je pense que Zulgar a enquêté sur elle, pendant que je m’assurais de la sécurité de Trinia et de mon travail habituel, je vais le laisser faire le point sur ce qu’il a récolté. Avant de commencer mon plaidoyer qui n’était en rien contre vous votre altesse elle m’a juste demandé de ne pas parler de Lady Andaisin afin de ne pas brouiller le juge… Jamais je n’imaginais qu’elle retourne cela contre vous, même si je pense sincèrement que c’était la seule défense possible pour Trinia. Et je suis heureux que vous ayez réglé la situation d’une telle manière, même si la libération pure et simple de Trinia vous en a couté.  »

Il sinclina à nouveau à ces paroles…

Comme toujours, Zulgar était impressionné par les lieux et la reine. Il se sentait toujours aussi minuscule et pas à sa place. Il fut surpris par toutes les femmes caparaçonnées de rouge. D'où venaient-elles ? Comment Sa Majesté avait-elle pu en trouver autant en si peu de temps ?
Après avoir accompli sa révérence maladroite, il prit la parole : "J'enquête effectivement sur cette avocate. Pour l'heure, je puis vous dire qu'elle est arrivée à Korvosa il y a moins d'un mois à bord du Nightshade, en provenance de Mediogalti, dans les îles de l'océan Arcadien. Ses diplômes semblent indiquer qu'elle vient du Chéliax. Ses frais de scolarité ont été payés par un compte de la Banque d'Abadar. Je ne m'y suis pas encore rendu car je pense qu'une autorisation de Votre Majesté sera nécessaire pour lever le secret bancaire." Il reprit son souffle. "Il faut savoir qu'elle maîtrise le Polyglotte, la langue du Garund et l'Infernal, en plus d'avoir des pouvoirs magiques. J'ai le nom d'un établissement où elle est déjà descendue en arrivant en ville. Fort heureusement, grâce à votre intuition, la dite-personne est sous les verrous, et j'escompte bien aller lui toucher deux mots dès que j'aurai recueilli assez d'informations."

Modifié par un utilisateur lundi 14 mai 2018 09:53:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gatlynn sourit à Méry avec patience.
Je ferai part de vos recommandations à la reine. Je ne peux pas vous donner tous les détails parce que je ne les ai pas moi même, mais voilà ce que je peux vous dire. Oui, la garde est entièrement féminine...vous avez sûrement entendu les insultes et surnoms injurieux que ces traitres anarchistes donnent à Sa Majesté...c'est un effort pour éviter ça. Quand au nom, c'est Dame Merrin qui s'en est chargée...pardon, la Maréchale Merrin. Concernant la sécurité: les armures sont fournies par le trésor royal, et personne d'autre ne les fabrique, à ma connaissance...la seule solution pour les voler est donc de les voler à une patrouille, ce que je déconseille. Mais nous avons de toutes façons des registres d'appel et des contrôles.

La remarque sur un possible divorce provoqua un fugitif rictus de rage que Gatlynn masqua à grand-peine. Elle perdit son enthousiasme bienveillant et se contenta d'un laconique.
Oui.



Ileosa soupira, l'air un peu contrite.
« Je ne vous blâme pas, frère Carowyn. Vous étiez animé des meilleures intentions, et vous avez été manipulé. L'important, c'est de s'assurer que les responsables ne nuisent plus. J'espère qu'Andaisin est effectivement hors d'état de nuire. Oui, la libération de mademoiselle Sabor m'a coûté, mais c'était la bonne chose à faire. »

Elle haussa un sourcil aux découvertes de Rakyel.
« Un groupe de cultiste? Les derniers dont je me souviens sont les Norgorbérites qui ont tenté d'empoisonner Domina il y a plusieurs décennies...c'est en les stoppant que la Maréchale Kroft a rejoint la garde, d'ailleurs. Je vais prendre mes dispositions...que vous ayez raison ou non, la Sainte Alika est un évènement majeur et la sécurité est importante. Dans l'intervalle, j'aimerai que vous poursuiviez votre enquête. Si une secte se trouve en ville, je dois le savoir. »

« Quand à la garde, je suppose que vous parlez des Demoiselles Grises? »
Le regard de la reine se durcit.
« La Garde a fait de son mieux, mais elle n'a pas suffit, et la Compagnie du Sable a tout simplement échoué. Je ne pouvais pas tolérer cette situation plus longtemps. Et je refuse d'être dépendante de l'Ordre de la Pointe. Je viens de signifier à la Paravicaire que les Chevaliers de la Pointe n'étaient plus les bienvenus en ville. Elle et cinq Chevaliers sont autorisés à rester comme liaison. J'ignore comment DeVries va réagir, mais je ne crains pas sa réaction. »

Elle se tourna ensuite vers Zulgar.
« Ce sont déjà d'excellents résultats. Je vous remettrai un édit royal pour ouvrir le compte associé à cette Akina Sapio. Je pense que la Banque d'Abadar coopérera. Mais ce que vous décrivez indique clairement qu'elle n'est pas une simple avocate. »

La reine récupéra la lettre tendue par Méry, et la parcouru rapidement. Il ne lui fallut qu'une poignée de seconde pour la lire, mais son expression se figea. Un éclair de rage flamba dans ses yeux alors que ses traits se tordaient dans une expression fugace de pure haine. Elle retrouva rapidement son masque, mais avec une brève formule arcanique, créa une étincelle qui embrasa la lettre. Ileosa regarda la lettre se consumer dans son poing, ignorant la brûlure.
« J'espère que Nidal méritera sa réputation de cruauté quand ils décideront du sort de cette raclure. Vous avez raison, elle n'agissait pas seul et il y a d'autres traîtres à débusquer. »

Elle retrouva un peu de son calme et demanda plus tranquillement.
« Vous avez des pistes? »

Théodore s’inclina à nouveau devant la reine, ne sachant pas trop que répondre aux différents échanges. C’était un homme souvent qui faisait le bien ou ce qu’on lui demandait, pas spécialement celui qui prenait les initiatives. «  Pour ma part je ne suis pas certain qu’elle soit toujours sous contrôle Andaisin, sa manière de faire et de se montrer est trop suspecte donc faites toujours attention votre altesse.

Le mieux serait je pense de voir si dans les lois vous n’avez pas votre mot à dire sur la position et les conditions de détention et de possibilité d’informations sur l’enquête par rapport à cela. Oui elle est Ambassadrice Nidalaise, mais le crime n’est pas n’importe lequel, et pour ça il doit bien y avoir une loi vous donnant tous les droits sur elle non ?

Sinon à l’heure actuelle j’essaie de gérer avec l’orphelinat et le départ imminent de certaines femmes pour vous rejoindre, mine de rien cela implique de nombreuses choses administratives. Et je suis disponible pour n’importe quelle demande évidemment, tous les jours, de jour ou de nuit.  »

Théodore s’inclina devant Ileosa, reconnaissant l’arme lui étant offerte. «  Votre majesté si vous m’en jugez digne j’accepte ce présent avec honneur, ma lame est vôtre, le sera toujours, et le chemin que vous suivez et celui de l’Aube son en accord. Au nom du temple de Sarenrae et des habitants de Korsova, merci votre altesse, vous êtes sur la bonne voie, celle du bien pour votre peuple.  »

Il se releva ensuite, laissant les autres parler à leur tour. Une fois cela fait, il osa demander. «  Votre altesse pourrai-je après avoir un entretien pour une affaire privée avec vous ? Je ne sais pas si on vous l’a demandé mais j’aimerais vous faire part d’une doléance d’un de vos sujet.  »

Et après aller voir Sabina Merrin…

A la requête de la Reine, Méry élargit son sourire en offrant une nouvelle révérence, rappelant ainsi qu'il était à son service.

« Quel document ? Jamais n'en eus connaissance... » conclut-il avec un air entendu.

Le petit bonhomme élargit encore son sourire -montrant que c'était possible, à la révélation du coffret qui lui était destiné... et réfréna sa hâte de les examiner sur le champ, ce qui aurait sans doute tâché l'étiquette, même en ce comité restreint.

« Mille mercis, ma Dame notre Reine.
Votre générosité ne sera pas vaine... Laissant le maintien de l'ordre aux demoiselles d'argent, les drakes vont pouvoir se consacrer à enquêter et contrecarrer les complots qui visent notre bonne Cité et votre autorité.
Et le travail ne manque pas.
Si vous n'avez pas eu de nouvelles de sieur Venster, cette direction reste à explorer, quoiqu'il soit déjà révélé comme complice probable du régicide. Un habitué du palais peut avoir préparé bien d'autres mauvaises surprises...
Il y aussi des investigations à mener vers le gang des baleiniers (d'où est issue la tieffeline assassine Lucia Tonnerre) et vers le fournisseur du poison, probablement ce Rolth, le fils de Gaedrenn Lamm. Sans compter que dans la multitude de dérèglements survenus lors des troubles, certains ne sont pas élucidés : tels que la minette d'inspiration vudraine à l'origine de la désertion des marteaux du vacher, le commanditaire d'Ovidius contre le r.. contre Barvasi, les disparitions du sénéchal, de l'avocat et d'autres...
Complexe imbroglio, s'il en est ! Peut-être votre majesté pourrait-elle nous aider en nous aiguillant sur les projets ourdis par la destituée Andaisin, qu'elle a... heum... connue; même sans idée précise de ses manigances, toute info', si parcellaire soit-elle, sur ses visées arcaniques, rituelles, religieuses, commerciales... voire purement pragmatiques (un domicile, une personne, un objet...) pourrait être une pièce immédiatement utile de ce puzzle confus. Savez-vous de quelles autres voies vers le pouvoir parlait-elle, qu'elle prétendait avoir obtenues grâce à votre royal statut* ?  »

*

Modifié par un utilisateur mardi 15 mai 2018 19:29:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ileosa jeta un regard plutôt amusé à Zulgar et Théodore.
« J'apprécie le sentiment, messieurs. Toujours bon de savoir qu'il existe des citoyens consciencieux à Korvosa. Et croyez moi, c'est un présent fait de bon coeur...je vous dois beaucoup, après tout. »

Méry et Rakyel intervinrent presque en même temps, et elle décida de répondre d'abord à l'oracle.
« Hum...le Chéliax et Nidal ont toujours été des alliés proches, mais c'est plutôt dans le sens inverse que fonctionne leur relation. Nidal soutien le Chéliax. Et en ce moment, l'Empire est en pleine guerre civile. Je doute qu'ils veuillent s'engager dans un conflit supplémentaire. Et Nidal n'a pas vraiment d'armée, au final...ils n'ont jamais tenté une invasion, et ils existent pourtant depuis plus de 10 millénaires. Je doute que ce soit le coeur du problème. »

Elle se pencha ensuite vers le halfling.
« Je partage votre avis, maître Méry. Je vais essayer de répondre à toutes vos questions...je n'ai eu aucune nouvelle de la recherche de Venster, donc je doute qu'il refasse surface, mais si vous voulez inspecter sa chambre à nouveau, elle vous sera ouverte.
Je ne peux pas vous aider en ce qui concerne vos autres investigations, je le crains...mais j'ignore ce qu'Andaisin voulait dire en écrivant cela...peut être parlait elle du rôle d'ambassadrice que je l'ai aidé à obtenir? Je ne saurais en jurer... »

Je laisse ce fil plus ou moins ouvert pour l'instant, en attendant que je lance le RP2. Donc si jamais vous voulez ajouter autre chose, n'hésitez pas.

Ileosa resta silencieuse quelques instants en pesant les suggestions de Méry.
« Je suis déjà en communication avec la Cour des Ombres, même si il est difficile d'échanger des messages avec Nidal. Le pays n'a pas d'armée proprement dites, et je ne pense pas que nous risquions grand chose, mais j'ai tout de même l'intention de leur faire savoir que je passe l'éponge pour l'intervention de leurs agents. Une rupture du protocle et de la souveraineté de la ville est acceptable considérant les circonstances. Mais si je peux m'assurer que cette traitresse soit punie comme elle le mérite, je n'hésiterai pas à leur faire part de vos découvertes.

Si vous voulez emprunter ce qui appartient à Venster, je vous en prie, cela n'a pas de valeur pour moi. »