Nébo était à la fois extrêmement excité et stressé par cette rencontre. Il savait qu'il commençait juste ces combats de gladiateurs. Lui qui préférait plutôt se mesurer à un concours de descente de bières bon marché plutôt que de risquer sa vie dans une arène commençait ici une nouvelle carrière. Il avait remarqué que Vesnia avait réussi à s'éclipser vers la loge des nobles. Grand bien lui fasse : elle pourrait peut-être le présenter une fois qu'il aurait gagné.
Une partie de lui voulait la rejoindre. Son œil "aguerri" avait remarqué plusieurs jeunes nobles, ou moins jeunes, ou moins nobles du reste, personnes avec qui il apprécierait passer la nuit. Se donnant un coup du manche de son arme pour se remettre les idées en place, il s'adressa au jeune nain à la barbe rousse.

« J'reste à tes côtés dans ce combat. J'sais pas comment marche ces trucs » dit-il en indiquant les armures et les armes données aux recrus « Mais j'ai d'autres tours dans mon sac. J'vais écouter tes instructions Sparda et j'motiverai les troupes, ok ? On leur faire mordre le sable à ses pékins à moustache. Non ? »

Nébo garde Elsa dans son esprit. Il ne veut pas, pour le moment, montrer tous ses tours. Mais peut-être changera-t-il d'avis lors du combat. Nébo a une sorte de plan, encore que Nébo n'est pas le meilleur pour suivre ses propres plans. Peut-être... peut-être que s'il se fait remarquer au bon moment, il sera invité là haut, et tâtera d'autres morceaux de chairs...

Une voix suave résonna dans sa tête.
Rhoo, laisse moi me montrer. J'ai vu des beaux hommes là haut moi-aussi... On pourrait s'amuser, non ?

Il déglutit. Il avait la gorge sèche. Il avait du mal à résister à ces pulsions, mais il le fallait pour le moment.

Il répondit mentalement :
Bientôt. Bientôt j'espère.

Avant de demander tout sourire au Commandant:
« Chef, il fait soif, on peut avoir une lampée de liqueur avant d'y aller ? Pour se donner du courage ? C'est... un devoir religieux pour moi. » ajoute-t-il d'un air entendu et avec son charmant sourire.

Modifié par un utilisateur vendredi 9 novembre 2018 15:42:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

Du haut de son perchoir, positionné à droite de sa maîtresse, Charlotte Deschamps, Zenon avait commencé par observer d’un oeil attentif les équipes en contrebas. Lui-même n’était pas particulièrement féru de ce type de spectacle mais de par ses obligations, il se devait d’être présent à la réception.

Regardant la dernière équipe arrivée, il pouvait voir de son oeil exercé l’expérience et la force transparaître de l’homme-félin. Heureusement pour l’équipe de la naine Bloodsmith, celui-ci n’était pas là pour combattre dans l’arène. Il n’était que le représentant qui allait récolter toute la gloire du travail de son équipe.

Pour sûr, la maîtresse de la guilde des gladiateurs, Moïra Battesti - dit aussi Mama Battesti - , avait du lui apprendre cela. Le contraire du moins eu été étonnant. La mère avait réussi à obtenir le rang de baron à force de coups tordus et de mauvaises surprises. Et sans compter que les Battesti faisaient parti des familles imberbes les plus riches, la mère siégeait actuellement au conseil de la ligue et décidait de faire la pluie et le beau temps pour les écuries. Alors autant dire qu’en pareille occasion et devant autant de noble, l’équipe adverse avait peu de chance de décrocher la victoire.

D’une moue fugace, Zenon évalua tout de même les forces de l’autre équipe menée par la Bloodsmith et secondée par l’évocatrice Vesnia - cette dernière s’étant d’ailleurs joint à la réception. Si certaines personnes s’intéressait à cette équipe, c’était sans doute qu’elle n’était pas dépourvue de ressources et de surprises. A bien y regarder, il n’arrivait pas vraiment à jauger certains combattants comme cet homme brun torse nu. Mais il s’avait pour la connaître un peu que Vesnia avait du correctement préparer son équipe. Mouais… le combat, à défaut d’être véritablement loyal, promettait de réserver un joli spectacle et peut-être un retournement de situation.



Se demandant si les autres membres de la réception pensaient comme lui, il parcourut l’assemblée du regard.

Bien sûr, à sa droite se trouvaient les soeurs Deschamps. D’abord Charlotte, qui avait réussi à décrocher son titre de marquise et un siège au Sénat en s’alliant à Aurelius Cato, un déshonoré, à Lady Gloriana Morilla et même à la princesse Eutropia. Bien sûr, cette ascension faisait marcher les mauvaises langues et attisait la jalousie de ses pairs. Mais Orianne, la soeur cadette, et lui-même étaient là pour veiller au grain. Enfin, à voir le regard fasciné que portait la cadette sur le spectacle en contrebas, Zenon doutait qu’Orianne assure la protection de son ainée la marquise contre une attaque armée. Mais c’était la raison pour laquelle il avait été convié lui aussi.

Enfin, à ses yeux, cette réception avait plus des allures de fosse aux lions que d’événement mondain. Si quelqu’un devait mourir dans cette arène surélevée, la cause serait plus certainement du à un mot acerbe et un nobliau ayant eu le verbe haut plutôt qu’à un coup de poignard dissimulé sous une veste. Il n’y avait qu’à voir lady Morilla et ses éclats de rire artificiel répondants aux ricanements cette vipère de comtesse de woodedge pour s’en convaincre. L’une jurait par son manque d’extravagance vestimentaire face à l’autre qui n’avait d’égal pour sa toilette horriblement luxueuse que sa gaucherie pataude.

Zenon en était convaincu. Il y avait peu de chance qu'il doive sortir sa lame au cours de cet événement. Au pire, l'attaque viendrait d'un verre empoisonné. Et là, Orianna pourrait au besoin montrer toute l'étendue de son talent.

Bien sûr, Telb Jarvine et Régulus Jagdal étaient deux dangereux personnages, chacun trempant dans des affaires louches souvent à la limite de la légalité ou de la moralité. Mais tout deux savaient opérer en choisissant la voie de la plume et des bourses bien remplies. Zenon supputait d’ailleurs que Telb était assez vieux pour avoir fait affaire avec sa famille du temps de son père mais lui-même était encore trop jeune et trop peu au courant des affaires alors pour en avoir connaissance.



Repensant à feu son père, Zenon serra brièvement ses mâchoires en voyant ce jeune marquis d’Odysseus Aurans pavaner non loin du comte Varima. La marquis était connu pour être l’un des plus fervents alliés de Maxillar Pythareus - l’homme qui était la cause de la déchéance, puis la disparition de sa propre famille de l’échiquier politique -. Le voyant ainsi rire de connivence avec le baron Okerra et le comte Orlundo Zespire, deux héros de la nation, et la belle maîtresse des jardins royaux Andréa, la résolution de Zenon se raffermit.

Alors qu’il avait tout perdu avec la mort de son père et la chute de sa famille, le fils Versanus avait du repartir de zéro pour atteindre le but qu’il s’était fixé : la mort du chef des armées du Taldan. Il était passé par la mendicité avec sa mère, puis la servitude et enfin la criminalité quand la situation l’avait exigé. Mais aujourd’hui, le jeu demandait un changement des règles qu’il s’efforçait d’adopter.

S’il avait du racketer des pauvres hères, intimider du petit peuple, trancher des gorges, larder des opposants, et même distribuer des pièces mais aussi des gnons régulièrement, son changement de milieu l’avait amené à développer d’autres compétences comme serrer des pognes, cirer des pompes, payer des verres aux serviteurs et troncher des piailleuses de servantes pour en apprendre plus sur leur maître. Tout cela, il l’avait fait ces derniers mois, sous la férule de la marquise Charlotte Deschamps et l’assentiment, voire parfois le soutien de la soeur cadette Orianne Deschamps. De fait, Zenon savait aujourd'hui naviguer entre petites gens et gens de la haute au gré des missions que lui confiait Charlotte.



Avant de se décider à rejoindre le compte Varima afin de faire connaissance avec la belle femme qui se tenait à son bras et l'évocatrice Vesnia qui semblait engager la conversation avec un noble, Zenon voulut confirmer l'état d'esprit de sa duchesse : « Ma dame, que pensez-vous des deux équipes en présence ? »

Modifié par un utilisateur mardi 13 novembre 2018 08:37:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

Avant la première scène : Ymir et Vesnia

*Clanck clanck*
« Pas de soucis, Vesnia, ça aurait fait plaisir aux gars de voir le jolis minois de leur évocatrice. Néanmoins, cette petite sauterie est l'occasion de nous faire bien voir. Essaye de nouer des contacts du beau linge. Je doute qu'on trouve des recrues intéressantes là haut mais notre équipe manque cruellement de moyens. Tout sponsor est le bienvenue.

On se débrouillera ici pour faire en sorte que les gros bonnets aient envie d'investir. » dit la coach avec un sourire carnassier.

La coach se dirigea vers le commandant, Nébo et Séléna, laissant Vesnia libre de ses mouvements.

Avant la première scène : Sparda et Nébo

« J'ai toujours une bouteille ou deux à l'arrière gamin, ça aide mes articulations un peu rouillées... Littéralement... » dit le commandant en désignant du pouce le banc de l'équipe.

« Bois pas devant les gars par contre... Ça aurait un impact sur leur moral... »

Débloqué : réserve d'alcool. En cas de coup dur, Nébo peut utiliser l'alcool sur les joueurs pour empêcher une diminution du moral des troupes. Si Séléna est mise au courant par Nébo, elle peut limiter la perte de point de vie de l'équipe de la même manière.

La réserve peut être utilisée autant de fois que nécessaire pour que les PJ picolent en RP, néanmoins, elle ne servira qu'une unique fois pour un seul usage à l'équipe. Ils sont dix quand même...

Débloqué : robin des bois.Un PJ qui quitte le champs de bataille ou qui revient de la fête peut rechercher l'utilisation de la réserve d'alcool de l'équipe en dérobant de l'alcool à la fête (bluff/escamotage dd15 pour ne pas se faire attraper par un serviteur). La réserve ne peut contenir qu'une seule utilisation sans déborder.

Attention si vous abusez trop de la réserve, cela aura des conséquences.

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Scène 1 : Arène Sparda, Ymir, Nébo et Séléna.

Dans l'arène, le staff technique de l'équipe s'était rassemblée autour du commandant Sparda. Il y avait Ymir, Séléna, Nébo et bien sur Sparda.

« Bien, c'est l'une de nos premières éxhibitions...

Commandant, je pense qu'il est temps d'initier Nébo au commandement de troupes.  » dit-elle à l'attention de Sparda.
Au ton de la coach, toutes les personnes présentes comprennent qu'il s'agit d'un test, et non d'une promotion.

Sparda était un nain au bras de métal. Comme sa sœur, il semblait être un vétéran de guerre infirme sauf que ce n'était pas sa jambe qui avait été touchée. Le frère et la soeur avait d'ailleurs perdu leurs membres dans la même bataille... Depuis lors Sparda ne combattait plus. Il était plutôt responsable de la forge des équipements modestes de l'équipe et secondait sa soeur dans l'entrainement des troupes.

Il aurait été évident aux yeux d'un spécialiste qu'un autre commandant était nécessaire.

« Ce n'est pas un problème coach. » dit Sparda. « Je vais expliquer comment ça se déroule à nos deux jeunes.

Nébo, Séléna, notre partie ici se joue en une bataille de différente phases. C'est une exhibition alors ce sera facile car vous n'aurez pas à combattre. Et tant mieux...Le chat là-bas, ça m'a tout l'air d'un combattant très fort.

Lors de chaque round, les équipes s'affrontent de manière chorégraphiées à distance et au corps à corps, selon des tactiques. Le choix de ses tactiques, c'est le job du commandant.

L'autre partie du job, c'est d'entrainer le moral des troupes. Sur ce dernier point, je vais pas te mentir : l'ennemi part avec un avantage du fait de l'expérience de leur leader.

Au plan tactique, en revanche, nous sommes à peu près au même niveau : nos gars sont doués pour une castagnette dans une taverne. Sinon on peut espérer qu'il savent se retirer sans trop perdre de leur dignité. Ils apprendront des manœuvres plus complexes mais pour ça faudra leur apprendre... En gros, on pourrait dire que la seule chose extraordinaire qu'ils maitrisent : c'est la retraite. Pour ça, c'est des champions.

Blague à part... En dehors de la posture martiale la plus basique qui soit, la retraite est une manœuvre délicate... »

Sparda explique l'enjeu de la retraite et comment une bonne manœuvre de retraite.

Manœuvres débloquées : standard, retraite.

Standard. Les attaques de l’armée ne bénéficient d’aucun modificateur au MA ni à la VDéf.
Battre en retraite. L’armée tente d’échapper à toutes celles qui l’attaquent. Elle doit faire un test de moral opposé à celui de chaque armée qui l’attaque si elle veut conserver un semblant de discipline (sachant qu’une armée peut rater volontairement ce test). Elle n’a pas besoin de faire de test de moral pour passer d’une autre tactique à celle-ci.

Si une armée réussit tous ses tests, elle peut se retirer du champ de bataille ou passer à une phase à distance. Si l’armée ne réussit qu’une partie de ses tests, elle peut se retirer ou passer à une phase à distance mais les armées adverses peuvent l’attaquer comme si elle était au corps à corps. Que l’armée réussisse ou non ses tests, son MA et sa VDéf sont réduits de 2 pour le reste de la phase.

Nébo comprend que la retraite lui permet de repositionner ses troupes à condition qu'elles aient un moral suffisamment fort.

« Séléna, à la fin de chaque round du match où tu es disponible, ton rôle consiste à employer toute la magie, les potions et les compétences dont tu es capable pour limiter la casse sur la troupe ou renforcer ses capacités pour le coup d'après. » dit Sparda.

« Un troupe forte : c'est une troupe avec un fort moral, une forte capacité à infliger du dégâts, une bonne capacité à s'en protéger et s'il le faut à encaisser. »

En gros, Moral, MA, Vdéf, PV

« Pour gagner, il faut que l'autre troupe renonce au combat deux rounds de suite dans notre match ou qu'ils ne puissent plus combattre. Pour une exhibition amicale chaque round de bataille dure trois sabliers sauf si une équipe décide de se retirer. »

« Les gars sont bientôt prêts. Si vous vous dégonflez, ou que vous avez des questions c'est le moment. »

---

Scène 2 : Zenon, Charlotte et Orianne.

« Ce match n'a aucun enjeu sportif... Les deux équipes sont novices. Les Red Cats n'ont aucun intérêt à la lettre de soutien du comte. A la rigueur, les Tridents auraient plus d'avantages et de mérite à remporter une victoire. Mais j'ignore si l'arène a encore de la place pour les petites équipes artisanales. »



« N'écoutez pas ma sœur, Zenon, c'est un esprit sec qui déteste les sujets de conversation ordinaires. Moins que la match, elle préfèrera sans doute détailler la composition du buffet et les robes des invitées... »



« Vous êtes une langue de vipère, Orianne. Cela dit, je dois bien avouer que je préfère l'audace du gladiateur comme symbole au sable de l'arène maculé de sang... » répondit la comtesse en dissimulant son sourire derrière un éventail.

Les personnalités des deux sœurs semblaient sur ce dernier point complètement opposées.

« A mon avis, vu l'expérience des combattants nous risquons d'aller vers une guerre d'usure... » dit Orianne, ignorant la métaphore animale de sa sœur.

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Scène 3 : Kéliss et Vahez

« De rien... Vous me voyez ravi que ce spectacle vous agrée. Après tout, une étudiante aussi brillante que vous a bien le droit de se détendre de temps en temps. » dit le jeune comte d'un ton charmeur.

« Je ne connais pas la pièce dont vous parlez, vous savez que je réprouve la violence lorsqu'elle est inutile. Toutefois, je regarderais si nous l'avons dans notre bibliothèque, sinon j'en passerais commande... »

Si le comte se perdit un instant à imaginer Kéliss dans la même tenue que les gladiateurs, il n'en laissa rien paraître.

« Néanmoins, je ne vous cacherais pas que le spectacle que je préfère est de loin derrière mon dos, plutôt que dans les sables de l'arène. J'ai même peur que la violence brute à laquelle nous assistons ne soit qu'un mince reflet de la violence qui prendra place ici lorsque les conversations commenceront. »

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Scène 4 : Vesnia et... Abaëlle Pace

« C'est une merveille ! Chevalière Vesnia Nordness... Je suis Abaëlle Pace, comtesse de Woodedge, sénatrice et l'une des représentants des provinces frontalières du nord-ouest. C'est un plaisir que ces "Tridents" ont une évocatrice de noble lignage ayant servi notre Empire. C'est toujours mieux que ces félins fétides et parvenus qui ont arraché leur titre avec leurs magouilles. Au moins, votre titre noble est mérité-lui. Pour cela, votre équipe a tout mon soutien dans cette bataille, très chère...

Inutile de vous préoccuper de tout ce menu fretin... Vous êtes une femme. Vous n'avez de temps à perdre avec la piétaille. En dehors de moi-même, il n'y a que quelques sénateurs présents : Orlando Zespire, le fameux Brochet de Fer pourfendeur de pirate, le duc assistant Leonard Centimus sur son fauteil roulant il n'est pas très important, mais il représente la Grande Duchesse Cisera Tiberan de la préfecture de Tandak... [...]  »

Boa : La comtesse te donne accès à toute la liste des nobles présents.

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Vos personnages ont un petit espace de questionnements ou pour tenter une petite action. SI il n'y a pas de question, je lance le round 1 du combat.

Pour toute question, ou remarque, n'hésitez pas. C'est un post un peu gros et il est possible que je passe à côté de certaines choses que vous vouliez faire et/ou tenter.

Modifié par un modérateur mardi 13 novembre 2018 08:38:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

La comtesse Pace renifla avec dédain.

« Il semble que vous ayez encore besoin de découvrir votre monde. Je vous souhaite une bonne continuation. » dit la sénatrice en se dirigeant vers Argentea Mallassene.

Avant la scène initiale

Nébo remercia le proprio et se prit une longue rasade. Ayant ainsi "communié" avec son dieu, il se sentait ragaillardi, prêt à en découdre. Bien que les soins n'étaient pas vraiment ni sa tasse de thé ni son boulot, il connaissait quelque base et savait qu'une telle réserve de tords boyaux pouvait servir à remonter le moral des troupes, mais aussi comme ingrédient très utile s'il fallait désinfecter des plaies. Sachant que ça serait certainement utile avec leur rang de bleusailles, il préféra en parler avec la cliniste de l'équipe qu'il connaissait à peine.

Une fois son gosier humecté, il alla voir Séléna dans les vestiaires et s'approcha d'elle en confiance et tout sourire. Il lui chuchota en lui prenant gentiment le bras.

« Hé Séléna, le chef il garde du bon alcool dans une réserve cachée. Je l'ai utilisé pour communier avec Cayden, mais je sais que ça peut être utile pour des gros bobos. Si tu veux, je peux te la montrer. Ça sera utile pour soigner les gars... »

Regardant un moment de plus la jeune fille, son sourire s'élargit encore. L'adrénaline et l'excitation du combat montaient en lui, et toujours avec les pulsions qu'il abritait à moitié volontairement, il ne put résister à glisser un mot doux.

« Je peux aussi te montrer autre chose si tu le souhaites, quoique ça devra peut-être attendre la fin du combat. Tu pourras m'ausculter si tu le souhaites. »

Nébo se recula un peu, la relâchant avec douceur. Il savait, par expérience, que de telles avances finissaient généralement de deux façons, avec à peu près la même fréquence : soit il prenait une gifle (et il l'avait méritée), soit il trouvait une activité pour la soirée. Il espérait que ça serait la seconde possibilité, mais il ne pouvait exclure la première. Aussi restait-il à distance, mais pas trop, prêt à recevoir la réponse de la cliniste.




Nébo avait écouté Sparda. Il était content de voir qu'il passait un test. Au moins, il avait montré qu'il avait des dispositions pour ce job. Restait à le prouver. Comme d'habitude, Nébo fonça dans la brèche sans trop savoir ce qu'il faisait. Il était vaguement conscient de la foule d'huiles qui les regardaient. Il espérait, vaguement, faire bonne impression sur elles, mais il espérait surtout que son écurie dans son ensemble fasse bon impression. Pour lui, la stratégie de base était pour le moment aussi bonne qu'une autre, surtout qu'il voyait les problèmes qu'une retraite pourraient causer, même si ça pouvait permettre une seconde salve de missile. Regardant les javelots disponibles, Nébo était dubitatif : ça ne valait pas une bonne arbalète...

Revigoré par l'alcool, motivé comme jamais, Nébo s'avança pour arranger ses troupes. Il passa ostensiblement devant eux, dans un pas de danse chorégraphié qu'il avait vu mainte fois utiliser dans les arènes par des professionnels des combats de gladiateur. Il voulait montrer ici qu'il s'était préparé pour ce travail de gladiateur, mais aussi interpeler les nobles sur balcon avec autre chose que de la violence et du sang, mais aussi de l'agilité et de la subtilité...

Il se plaça devant ses troupes, tournant le dos à leur adversaires, et de profil vers le balcon. Il espéra quelques secondes que ce serait son bon profil, mais chassa l'idée qu'il savait être venue d'Elsa.

Au lieu de me distraire, aide moi plutôt à les inspirer ces futurs culs-de-jatte

Il sentit Elsa dans son esprit s'étendre, l'aidant à trouver les mots qu'il fallait. Du moins il espérait, car ce n'était plus le moment de préparer un discours, il fallait qu'il sorte.

« Mettez-vous bien dans la tête qu'un connard n'a jamais gagné des Jeux en mourant pour le Sable. On gagne les Jeux en faisant ce qu'il faut pour que les pauvres connards d'en face meurent sur le Sable. Gladiateurs, on n'a pas cessé de vous dire que vous ne vouliez pas vous battre, que c'était pour les grands. Tout ça c'est du baratin. Les Gladiateurs, de tout temps, ont aimé se battre. Tous les vrais Gladiateurs aiment se battre. Ils aiment se battre, ils sont comme ça. Quand vous étiez des gosses, ils vous impressionnaient vous aussi, les champions de l'Arènel, et vous les admiriez. Les Gladiateurs aiment les vainqueurs. Les perdants, chez nous, on n'en veut pas. Les Gladiateurs se battent pour gagner quelque soit le prix, et nous ne paierons jamais assez cher pour rester des hommes libres. Quoi qu'il arrive. C'est pour ça que les Gladiateurs n'ont jamais perdu. Et c'est pour ça que jamais ils n'en perdront. Tout simplement parce que l'idée de perdre est intolérable aux Gladiateurs. Autre chose, une écurie c'est une équipe. Vous devrez vivre et vous battre comme dans une équipe. Et ce qu'on vous a raconté sur l'individualisme on s'en tape. Les pauvres petits cons qui pensent que l'individualisme est sacré peuvent tous aller se faire foutre. Ils ne savent pas plus ce que c'est qu'une bataille qu'ils ne savent que c'est que faire l'amour. Nous avons tout d'abord le meilleur équipement, un moral à toute épreuve et nos troupes sont les meilleures du monde. Entre nous, je vous assure, j'ai vraiment pitié de ces enfants de putain contre qui on va se battre. C'est vrai, je trouve ça triste. On ne va pas se contenter de leur taper dessus à ces petits cons. On va aussi leur faire sortir les tripes et les boyaux du ventre, et ça vous servira à graisser votre savon du matin. Il faut qu'on leur montre ce qu'on vaut à ces salopards de Chatons. Pas de pitié. Je sais, il y en a parmi vous qui ne sont pas rassurés et se demandent, quand ça chauffera, s'ils n'auront pas la trouille, s'ils ne ficheront pas le camp. Je suis sûr que non. Cayden sait que vous ferez votre devoir. Ces boules de poils sont nos pires ennemis, rentrez-leur dedans, massacrez-les sans pitié, écrasez-les comme des punaises. Et ce ne sera pas encore assez. Quand vous verrez de la bouillie près de vous, à la place qu'occupait une minute avant votre meilleur ami, alors vous saurez. Vous saurez ce qui vous reste à faire. Il y a une chose dont vous faudra vous souvenir. Je ne veux pas recevoir de message disant " nous restons sur nos positions ". Nous ne restons sur rien du tout, nous laissons ça aux Chatons. Nous n'arrêterons pas d'avancer, et nous ferons ce qu'il faut pour ça. Nous refusons de tenir quoi que ce soit, exceptés nos ennemis. On va leur tenir par la peau des fesse, on va leur botter le cul, on va tous les faire ramper dans la merde. Et si avec ça ils n'ont pas compris, on leur coupera les couilles. Bon, vous avez de la chance, quels beaux souvenirs pour plus tard, quand ce bordel sera fini. Et il faudra remercier Cayden pour ça. Quand vous serez des vieux messieurs et que vous fumerez votre pipe au coin du feu, vos petits fils assis sur vos genoux, et qu'ils vous diront " C'était comment l'Arène ? ", vous n'aurez pas à répondre " Eh ben, moi, je charriais de la merde dans les écuries". Je vous ai tout dit, enfants de salauds. Vous savez ce que je pense. Et je vous en donne ma parole, je serai heureux et fier de vous conduire au combat, n'importe où, n'importe quand... C'est tout. »

Motivé comme jamais par son propre discours, Nébo se retourne, changeant instinctivement de profil vers le balcon, pour se trouver face à Olympus Battesti. Il hurle à son encontre :

« T'entends ça le mec à la pilosité contrariée et aux moustaches trop longues ? On va pourrir ton écurie de remplaçants, parce qu'on les vaut mille fois et que même ton équipe de pro on en fera du petit bois pour chauffer nos poêles ! Tu ferais mieux de retourner dans ta litière, car t'as déjà perdu. »

Vaguement conscient qu'il dépasse sans doute les bornes d'une provocation entendue, il se retourne à nouveau vers ses troupes.

« Pas vrai les gars ? J'offre une tournée des bordels à mes frais au premier qui tombe son homme, ou son chat ! »

Modifié par un utilisateur mardi 13 novembre 2018 12:44:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lorsque Nébo lui attrapa le bras, Séléna fut quelque peu surprise. Elle n'avait pas vraiment l'habitude de tant de familiarité à son égard. Elle écarquillait les yeux d'étonnement en écoutant ce que Nébo lui racontait concernant la réserve. Mais concernant l'autre sujet, son faciès changea subitement. Elle fronça les sourcils et son sang bouillait dangereusement dans ses veines. Séléna, était prête à lui coller une gifle, mais l'idée lui vint d'être un peu plus subtile que cela, histoire de ne pas trop se faire remarquer...

" Et bien... Cela pourrait m'intéresser. Pour l'alcool, entendons-nous. Pour le reste, il faudrait qu'il y ai une sévère blessure si vous tenez réellement à ce que je vous ausculte... "

Le ton de sa voix changea de manière nonchalante à la fin de sa phrase, comme pour mettre en garde Nébo. Elle tâcha de calmer un peu ses ardeur en lui rappelant par quelques exemple que les médecins emploient parfois des méthodes douloureuses pour soigner les plaies.

" Mais je ne crois pas que vous avez pour projets de vous faire recoudre, ou encore moins cautériser. Et encore, ça c'est sans les éventuelles difficultés ! "



Après le discours de Nébo, - qui était sacrément direct selon Séléna, tout comme son narrateur - la cliniste tenta d'attirer l'attention des hommes, bien qu'elle savait qu'elle avait l'attention d'au moins l'un d'eux... Elle souhaitait partager deux-trois astuce de médecin avec eux, au cas où les choses deviendraient difficilement gérables seule.

" J'aurais une dernière chose à ajouter. En tant que cliniste de cette équipe je me doit de vous informer des gestes de premiers secours en cas de blessure. Cela vous sera utile si vous me voyez débordée avec un blessé grave. Le plus important, c'est d'éviter les pertes de sang conséquentes. Pour cela, faites-vous un garrot. Prenez un bandage, un bout de tissus et serrez le bien fort pour empêcher le sang de circuler vers la partie blessée. Si un garrot n'est pas possible, pour les blessures au torse ou à l'abdomen par exemple, serrez les dents, désinfectez la plaie avec de l'alcool et maintenez un tissus par dessus celle-ci. Et un dernier conseil, si vous vous prenez une flèche, n'essayez pas de jouer les hommes virils en la retirant. Vous ne ferez qu’aggraver les choses. Voilà, j'espère ne pas vous voir dans les prochaines minutes. "

Elle termina par un sourire en coin, joignant ses mains devant elle et se reculant de quelques pas. En soi, elle ignorait si ils avaient compris quoi que ce soit à ce qu'elle leur avait dit, ce qui importait ici, c'était de faire ses preuves pour l'équipe et rester dans les bonnes grâces de chacun. Quelque part, elle espérait qu'il y ai des blessés afin de démontrer ses talents de médecins.

Zenon et Vesnia furent soudainement interrompus.

« Décidément, cette comtesse Pace est toujours aussi "piquante".. N'est-ce pas Lady Mallassene ? »

« Vous avez parfaitement raison, Lady Morilla. » répondit Argentéa

« Excusez cette interruption, voici Lady Argentea Mallassene, je suis Lady Gloriana Morilla. Nous n'avons pas pu nous empêcher de remarquer votre échange avec la comtesse. Les nouveaux venus dans les hautes sphères ne devraient pas être accueilli si froidement. »

« La marquise est une femme admirable, Zenon. Vous avez de la chance de travailler pour elle. »

Modifié par un utilisateur jeudi 15 novembre 2018 09:58:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Rhapsodic College, hmmm... » Le demi-efle tourne sa chaise vers Kéliss dans un bruit de grincement.

« Je n'ai rien contre vous, mais... Qu'est-ce qu'une artiste dans votre genre connait de la science ? » Le duc goute véritablement peu la comparaison de ses inventions avec des choses aussi peu rationnelles que les arts ou la religion.

Tests possibles :

Sabotage, connaissances (ingénierie, nature), DD 17.

Représentation (scène) DD22.

Plusieurs sont possibles, mais un test uniquement par compétence.

Kéliss fur quelque peu désarçonnée par la réponse du duc. « La science est un art, tout comme l'ai le théâtre ou la peinture. Certaines inventions sont même des chefs d'oeuvres.
J'aime l'art, sous toute ses formes. Un barde utilise sa voix, un sculpteur ses mains et un savant son intelligence. Mais ils ont tous quelque chose en commun: un désir de créer une oeuvre unique, intemporelle et magnifique. »

• Représentation (scène) : 1d20+12 donne [8] + 12 = 20
• Bluff : 1d20+7 donne [2] + 7 = 9

Modifié par un utilisateur vendredi 16 novembre 2018 13:44:34(UTC)  | Raison: Non indiquée