La femme esquissa un sourire.
« Ah...un sens de l'humour. Très bien, Chevalier. »

Elle retira sa veste, révélant des bras à la musculature impressionante, forgée par des années de pratique; et saisit à nouveau son bâton. Pendant ce temps, Ozran repéra à l'autre bout du terrain d'entraînement, Quatre qui se dirigeait tranquillement vers eux.
« Choisis ton arme, et en garde! »

Initiative!

La jeune femme bondit en avant qu'Ozran ait complètement achevé de se mettre en garde. Elle franchit en à peine deux secondes les quelques mètres qui les séparait, tournoyant sur elle même. Ozran parvint tout juste à repousser le bâton qui siffla vers son heaume.

Jaina reprit son équilibre, parvenant à se remettre en garde. Elle semblait moins sûre d'elle, mais ne reculait pas, concentrée et prête à se défendre.
« Pas mal... »

Modifié par un utilisateur jeudi 20 décembre 2018 19:42:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

Jaina se redressa tant bien que mal, utilisant son bâton pour compenser l'appui de sa jambe blessé. Ozran ne plaisantait pas, et à peu de chose prêt, sa jambe aurait été irrécupérable. Mais elle n'avait pas l'air de vouloir abandonner. Autour d'eux, plusieurs des mercenaires et croisés s'étaient arrêtés pour observer l'affrontement.

Quatre n'était pas parmi eux, elle avait rejoint le champ de tir pour démontrer son talent avec ses deux étranges armes qu'elle appelait pistolets...mais elle avait tout de même un oeil sur l'affrontement. Jaina semblait définitivement avoir pris la mesure de son adversaire, à présent.
Plongeant sous la garde du chevalier, elle l'agrippa à la gorge, utilisant son bâton pour l'empêcher de quitter son emprise, luttant pour maintenir le chevalier sous son contrôle.
« Pas encore terminé, gueule d'acier! »

Modifié par un utilisateur dimanche 23 décembre 2018 11:04:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

Jaina cracha un filet de sang, mais ne se laissa pas décontenancer. Elle tordit son bras, et le gorgerin d'Ozran s'enfonça avec un grincement sourd, alors que le craquement sec des os rententissait. Jaine, le souffle court mais toujours défiante, lança au chevalier.
« Qui prends des risques? »

Cependant, elle relâcha sa prise et laissa tomber son bâton.
« Mais cela dit, je t'accorde que l'armure est efficace. La manche est à toi. »



Elle abandonne la partie. Et toi?

Modifié par un utilisateur mardi 25 décembre 2018 20:39:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

La jeune femme hésita un instant, mais serra la main d'Ozran, sa poigne solide confirmant sa force considérable. Elle était essouflée et glissa un coup d'oeil méfiant sur la longue plaie à sa jambe.
« Jaina Hadjara, capitaine des Serpents de la Rivière. C'est nous qui sommes entrés les premiers en ville, et crois moi, on erre depuis longtemps aussi. Dommage que tu sois chevalier, c'est pas vraiment le genre de la compagnie, sinon je t'aurais proposé une place parmi nous. Ne plus errer, ça te dirait? Ah moins que tu n'ais pris la Croix du Chéliax, toi aussi? »

Jaina acquiesça.
« J'en ai une. Enfin...comme je le disais...nous sommes des éclaireurs, des saboteurs, des infiltrateurs et des tirailleurs. Notre Compagnie Franche agit en marge des affrontements, à plus petite échelle, et je pense que vos talents seraient gachés. Mais dans notre métier, on croise beaucoup de monde. Je connais plus d'une Compagnie Franche qui apprécierait une recrue avec votre talent. Si vous voulez, quand nous quitterons Kantaria, vous pouvez nous accompagner; et je vous présenterai à quelques autres capitaines. Ca vous intéresse? »

Elle réfléchit quelques instants, grimaçant en s'appuyant par erreur sur sa jambe blessée.
« Hum...bon, nous sommes les seuls ayant accompagné le détachement de croisés à Kantaria. Mais une fois que nous serons partis pour rejoindre les champs de Chélam et le gros de la croisade, je pense que vous auriez du succès auprès de l'Ordre du Griffon. Un peu prétentieux, mais ils sont talentueux. Ou alors la Compagnie de Fer, pour un style plus direct? Je vous écrirais une lettre d'introduction, si vous voulez, au cas où nos routes se séparent sans que je puisse vous accompagner jusque là. »

Elle grimaça à nouveau.
« Pour l'instant, je vais faire rafistoler ma jambe. »

13 Desnus 4716, dans la journée - Kantaria

Ozran avait, comme son "devoir" le lui demandait, rejoignit les cavaliers de la Baronne Corbyn, qui partaient en patrouille ce matin là. Il avait la chance d'être chargé d'une patrouille de jour, ce qui lui permettrait d'être de retour à temps pour accompagner ses camarades jusqu'à Rudefoyer. Heureusement qu'il n'était pas sensible à la fatigue...

La patrouille paraissait partie pour être aussi monotone que les précédentes, mais alors qu'ils approchaient de midi, la baronne dévia leur route, les amenant dans le Bois aux Tertres lui même. Les arbres, les racines et les buissons ne gênaient curieusement pas leur progression, et ils avançaient à un bon rythme sous les frondaisons, le soleil du printemps assombris par la canopée de plus en plus épaisse. Marys semblait sûre d'elle... Ils débouchèrent finalement dans une petite clairière toujours plongée dans la pénombre, éclairée par des rais de lumière perçant à travers la cime des arbres.

Marys s'arrêta, et retira son heaume, alors que les autres cavaliers patientaient derrière elle. Elle s'avança au centre de la clairière, et mis un genou à terre...et Ozran ne compris pas immédiatement ce qui se déroulait. La forêt se mit à bruire, des oiseaux et des petits animaux sortant des tous les buissons environnants. Renards, écureuils, un loup, corbeaux, mésanges, et autres volatiles...et tous demeuraient silencieux. Marys se releva, et se mit à parler dans une langue qu'Ozran ne comprenait pas...mais que les animaux semblaient, eux, comprendre. Ils se dispersèrent, toujours silencieux, mais Marys paraissait satisfaite.
« Bien, nous pouvons repartir. Cela devrait nous aider à débusquer les Thrunes qui courent toujours...nos patrouilles hors de la forêt n'ont rien donné, mais je suis certaine que nous finiront par les trouver. »

La demi-orc sourit avant de remettre son heaume.
« C'est un don. Nous, les Corbyn, avons toujours été proches de la nature, et la nature nous rends sa bénédiction. Comme tout mes pairs, j'ai juré de la défendre, et elle me prête assistance lorsque j'en ai besoin. Croyez moi, ils m'ont entendu, et écouté. Et je ne doute pas que l'un d'entre eux trouvera quelque chose d'intéressant. »

Elle remonta sur sa jument à la robe grise, et repris les rênes.
« Allez, ne trainons pas, nous avons encore pas mal de terrain à couvrir! »

Une fois arrivé, Ozran s'installa à table. Les chevaliers l'ayant rejoint, il parla d'une voix normal afin de ne pas attirer l'attention par des messes basses.

« Nous progressons. Mais il serais temps de s'enlever la "Dame Emeraude" de notre histoire. Vous sauriez me trouver quelqu'un pour ce soir pour "prendre le relais" ? Il faudrait opérer au plus tôt. »