Le lieu, lugubre et funeste, était étrange de son silence, et de l'immobilité qui semblait l'avoir animé depuis au moins la mort des moines. Yogo tenta d'y discerner ou d'y comprendre quelque chose, par ses sens comme par ses dons magiques.




Sorts actifs :
-Armure du mage
-Perception de la mort
-Simulacre de vie
-Lévitation
-Toucher Vampirique (Witching gown)

Maléfice actif :

Invoker actif :

Monastère silencieux


Enquêter à l'intérieur du monastère n'était pas une tâche facile...les lieux étaient sereins, mais cette sérénité entrait en dissonance avec la vision sépulcrale des cadavres figés en pleine méditation. Plus décourageant encore, leurs analyses ne révélèrent pas grand chose...les lieux ne portaient pas de traces de magie, à l'exception d'une légère aura de transmutation, pas de marque de lutte ou de traces de blessure sur les cadavres, ni de trace d'intrusion ou de piste. Les moines semblaient simplement avoir tous expirés lors d'une prière collective, sans que rien ne reste pour expliquer cette mort collective.
La seule magie encore présente paraissait être une légère stase, qui maintenait sans doute le monastère dans son état actuel, alors que les corps avaient l'air très anciens.

N'ayant pas trop d'idée, et après en avoir rapidement discuté avec les autres, Quoovar tentent plusieurs sortilèges de divination, dans l'espoir de retrouver des indices qui lui permettrait de comprendre ce qu'il s'est passé par ici.

Il commence donc pas une détection psychique sur l'ensemble du monastère, pour trouver d'éventuels objets chargés d'une empreinte psychique.
Il fera ensuite une lecture d'aura sur les objets dont il aurait pu remarquer un intérêt quelconque.

En désespoir de cause, il passera un certain temps à étudier le crane d'un des moines qui lui semblerait le plus important pour en déduire quelques aspects de sa personnalité.

Skill unlock de phrenology pour déterminer certaines caractéristique. Bonus de Tears of Wine et un point de divination pour un +4 d'insight. Vu le jet, je connais le genre, la race, le sexe, l'alignement, la classe (sauf s'il est niveau 19+) et le niveau du moine étudié (sauf s'il est niveau 14+).

Modifié par un utilisateur jeudi 2 mai 2019 22:17:52(UTC)  | Raison: Non indiquée

Monastère silencieux



L'appel d'Aloïs n'eut aucune réponse immédiate, mais les investigations mystiques de Quoovar, elles ne furent pas sans résultat. Avec surprise, le demi-elfe se rendit compte que presque rien n'avait de signification particulière...en dehors des rouleaux de prière que les moines tenaient encore. Une aura gris acier, presque luisante, émanait des rouleaux, indiquant une très forte connexion avec l'Ordre régissant l'univers, et une aversion particulière au chaos. Cela correspond avec les esprits vénérés ici...les kami sont des êtres de règles, suivant des codes stricts, bien que ces codes soient souvent difficile à saisir par les humains.

Mais l'usage de la magie avait finalement finit par réveiller quelque chose, et finalement, ils saisirent un mouvement du coin de l'oeil. La statue de bois représentant un cerf tourna la tête vers eux, ses bois éraflant les poutres de la charpent. L'immense statue descendit de son piédestal, son sabot blanc os claquant contre les dalles de pierre. L'immense cerf parla d'une voix profonde, à faire vibrer les pierres. La poignée de kamihoshi étincela lorsque la voix résonna sous les voutes.
« Je t'entends, Aloïs, fils de Kozue. J'ai senti votre présence en ces lieux. Qui êtes vous et pourquoi troublez vous la quiétude de ces lieux? »

Mirai parvint à se retenir lorsque la statue de cerf bougea. Elle laisa Quoovar parlementer avec l'esprit, mais l'idée de parler avec un kami la rendait nerveuse et tendue.

Nul doute, Quoovar savait parler, bien mieux que lui. Là où son côté surnaturel le desservait souvant, Quoovar profitait de ses talents et de sa nature de drow. Yogo s'inclina en retour vers le kami cert qui venait de leur expliquer ce qu'ils n'avaient pu comprendre des moines.
Il donna également une information importante, les kamis étaient avec eux, mais d'autres les surveillaient, certainement leurs ennemis. Mais ses calculs furent arrêtés par la télépathie de la créature, qui réchauffa le cœur de Yogo. Il s'inclina alors plus bas encore.
« Vos paroles nous vont droit au cœur, et nous espérons en retour que personne ne viendra trouver votre quiétude pour d'autres raisons que présenter leur respect. »



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3-17 Kuthona 4716 - Forêt des Esprits

Ils reprirent la route avec autant de nouvelles questions qu'ils avaient eu de réponse, l'âme quelque peu apaisée tandis que la vigilance croissait malgré les gages de sécurité de certains habitants de la forêt. Et du calme qui ressortait de leur voyage, cette protection semblait aussi réelle qu'invisible.

La caravane discutait des songes qui continuaient à les visiter, des présages plutôt funestes et encore incompréhensibles pour eux. Yogo se décidait même à détailler les siens.
« Mes rêves sont quotidiens, chaque jour le même arbre est présent, mais cette fois, le Kami n'est plus seul. Il était toujours aussi proche, dominant la forme du rêveur de sa taille immense, mais autour de lui des milliers d'yeux observaient la scène depuis les buissons, les kamis s'assemblant silencieusement face à moi, derrière leur titanesque leader, qui disait encore et toujours la même chose, à savoir réclame mon aide. » lançait-il, espérant que Koya ou d'autres pourraient y voir plus clair.

Yogo continuait à équiper le groupe en vue des combats et épreuves à venir, forgeant et sculptant les matières, insufflant sa magie dans les œuvres, comme l'artisan qu'il était quand le monde n'avait pas besoin de ses talents pour la guerre. Il repensait à Shae parfois. Son meurtre, d'une manière ou d'une autre, ne resterait pas impuni.

La route approchait de sa fin, et la sensation de chaleur qui émanait de la zone en vue leur fit le plus grand bien, malgré une hausse d'alerte devant si étrange coin, qui ne devait pas être inhabité tant les conditions de vie étaient plus douces que partout autour. Tandis qu'Ameiko leur demandait leur avis, Yogo s'arrêta devant un arbre qu'il contempla, agitant la main comme pour attirer l'attention tout en saluant quelqu'un.
« Salutations, nous ne vous voulons aucun mal, nous ne cherchons ici que le repos pour une ou deux nuits. »
montrant ses bras désarmés en signe de paix.






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Le récit des rêves de Yogo laissa Koya des plus perplexes, et la prêtresse chercha tant bien que mal à interpréter la vision du samsaran.
« Je suis certaine que c'est une entité qui tente de te contacter, à présent...un rêve prophétique aurait varié, depuis le temps. Et ces entités ressemblent à des kami, du moins à ce que tu m'en décris. Les rêves devenant de plus en plus intenses, je pense que nous nous rapprochons de l'entité qui en est à l'origine. J'espère simplement qu'elle a effectivement besoin de notre aide et que ce n'est pas un piège. Dis moi, Yogo...tu ne t'es pas senti étrange? Rien d'inhabituel? »

Mirai avait passé le voyage mal à l'aise. Entre la soi-disante protection des kamis et l'ambiance trop silencieuse de la forêt, la jeune femme était à l'affut du moindre dangers en permanence. Et c'était épuisant pour les nerfs.

Quand la caravane arriva près de ces sources d'eaux chaudes, elle souffla de plaisir à la proposition d'Ameiko. « Cela me va très bien! Du repos ne nous feras pas de mal. »
Mais alors qu'elle commençait à aider les autres à décharger le matériel pour camper, elle s'incrusta dans la conversation entre Yogo et Koya. « Je pense que nous jouons à pile ou face pour la conclusion de ce rêve. Entre un piège ou une vrai demande à l'aide, il y a autant de chance.
Mais l'un dans l'autre, nous ne pouvons as ignorer ce rêve. Maître Yogo, avez-vous l'habitude de faire ce genre de rêve? Et si oui, comment se sont passés les conclusions des précédents? Pas que je doute de votre force mentale, mais cela pourrait nous donner des indices si c'est courant que vos rêves prémonitoires finissent mal. »

18 Kuthona 4716 - Forêt des Esprits
Musique - Sources géothermales


Les inquiétudes de Yogo demeurèrent en suspends pour l'heure, et les caravaniers entreprirent d'établir leur bivouac. Puisqu'il devait durer plusieurs jours, cette fois, ils ne ménagèrement par leurs efforts. Les animaux furent dételés, les wagons menés dans la cour intérieure des ruines, pour profiter des abris offerts par les monuments, tendant des toiles entres les murs délabrés pour se protéger de la neige.

Deux fosses furent creusées pour abriter les feux de camp, et alors que Malon s'attaquait à la cuisine et que Sakina, avec l'aide de Lela et Luana, vérifiait l'intégrité des chariots et notait les réparations à effectuer, les autres caravaniers entreprirent d'aménager un peu les sources chaudes...
Il subsistait encore un très vieux bassin bordé de bois, au milieu duquel ils tendirent une corde et accrochèrent plusieurs draps, séparant les bains en deux.

Alors que la journée avançait, tous purent profiter de la chaleur des sources alors qu'une neige légère se mettait à tomber. Les eaux un peu troubles, brûlantes dénouèrent les muscles, lavèrent sueur et fatigue, et ils en ressortirent reposés et détendus. Mirai, Yogo et Ameiko purent en profiter pour faire découvrir aux autres une tradition Tian Min: une coupe de saké tiède partagée en se baignant. L'alcool réchauffait presque autant que la vapeur des sources.

Le repas fut aussi l'occasion pour Malon de s'essayer à quelques unes des recettes Tian Min, dont il avait acquis un recueil durant leur séjour à Ondor-Khana. Ce soir là, ce fut donc d'okonomiyaki, une sorte d'omelette frite cuisinée avec des oignons, du lard, des épices, des herbes, bref, un peu ce qui convenait à chacun, avec une sauce épicée à base de soja. Les saveurs étaient exotiques, mais pour un débutant en la matière, Malon savait ce qu'il faisait, et cela se transforma en véritable festin, autant que la route le permettait.

Lalia, Alafair et Oparal sortirent leurs instruments, Kelda les accompagnant de sa voix profonde. Lela et Shayliss se mirent bientôt à danser, et Amaya les rejoignit, bien que prudent...sa silhouette s'était déjà bien arrondi, marquant l'avancée de sa grossesse. Les caravaniers, profitant de cette étape bien méritée, retrouvèrent leur entrain et leur joie.


Ce n'est que lorsque les dernières lueurs du soleil disparurent que Shalelu prévint discrètement Ameiko, Amaya, Aloïs, Quoovar, Yogo et Mirai qu'ils avaient de la visite. Elle leur indiqua une silhouette perchée sur une souche, un peu plus loin, une petite créature d'écorce aux yeux brillant d'une lumière verte. Une autre était perchée sur une branche un peu plus haut. La sentinelle elfe leur indiqua:
« Elle nous observe depuis quelques minutes, et l'autre vient juste d'apparaître. Je ne sais pas trop quoi en p... »

A ce moment, une autre créature sortit des sous-bois, faisant doucement clapoter l'eau des sources alors qu'elle sortait des roseaux. Cette fois, il s'agissait d'une immense grue impériale, un oiseau au plumage cendré, la tête ornée d'une crête écarlate. Mais celle ci faisait près de deux mètres et demi, et ses plumes blanches étaient parcourue de reflets argentés dans la lune qui se levait. Une demi-douzaine d'autres grues la suivait, de taille plus normale. Une poignée de minute plus tard, ce fut une créature serpentine qui nagea jusqu'au rebord du bassin, sortant sa tête de pierre et d'écailles de l'eau. Une statue du temple se tourna, descendant de son piédestal pour s'avancer jusqu'au bord du temple, silencieusement. Entre les arbres, la silhouette d'une jeune femme, faite d'écorce, un tourbillon de feuilles d'automne dansant autour d'elle, un bâton très ancien dans ses mains d'écorce. Un à un, des esprits émergeaient des sources et de la forêt.