Enfin la glace était brisée, la présence morne du prêtre avait douché la belle entente naissante entre Mana et lui ...
« Ouais bien entendu » lâche Luther comme une évidence « A mon premier contrat, je me suis fais payer en pommes de Berus ... hummm » instinctivement sa main vient se placer sur son estomac « J'm'en souviens encore ... Sinon j'ai jamais entendu que quelque chose clochait là bas ... s'passe quoi ? »

Modifié par un utilisateur jeudi 9 mai 2019 07:34:13(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Pas seulement...  » répondit le prêtre, observant le paysage. « C'est une région qui depuis quelques années est devenue très fertile. On dit que les fruits poussent même en hiver et que les pêcheurs ont des prises tout au long de l'année. Bien évidemment, cela a attiré des profiteurs de toute sorte, forçant les habitants à établir de grandes palissades pour empêcher les vols.

Dans le comté d'Amaans, là où nous sommes, nous n'aurons aucun souci de ce genre. C'est après avoir traversé la rivière Senir qu'il faudra se méfier des mauvaises rencontres. Les brigands regorgent d'inventivité quand il s'agit de vous délester de quelques pièces.  »

Il fronça les sourcils et redonna un coup de rennes sur le dos des chevaux qui avancèrent de plus belle.

« Il faudra d'ailleurs choisir un itinéraire... Je vais m'en remettre à votre avis. Souhaitez-vous passer par un pont où des mercenaires, pour ne pas dire des bandits, nous feront passer pour une somme indécente, cela nous délesterait sans doute en or mais nous raccourcirait le trajet d'une bonne journée. Ou alors nous passons par la route principale qui est plus fréquentée mais nous rallonge d'une journée. »

Modifié par un utilisateur jeudi 9 mai 2019 09:04:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

« La dernière fois que je suis passé par là, ils devaient être une dizaine. Quant à leur expérience au combat, vous m'excuserez, je ne leur ai pas posé la question...

Ce sont pour la plupart des paysans qui ne peuvent plus vivre dû à la migration d'Ardis. En une vingtaine d'année la ville s'est vidée...  »il regarda Mana et cru bon de préciser.

« Autrefois la capitale était Ardis. Certains l'appellent encore la Véritable Capitale d'Ustalav. La noblesse a toutefois choisi sur ordre de Sa Majesté le Prince Aduard Ordranti III d'établir la capitale à Caliphas. La cours a suivi et a quitté la région. Petit à petit, les personnes qui vivaient de ceux qui résidaient à Ardis perdirent leur travail. La pauvreté a gagné de plus en plus de terrain, tout comme la criminalité. Des hommes-rats ont, paraît-il, envahi une partie d'Ardis. D'autres profiteurs logent dans ce qui fut autrefois de somptueuses demeures, maintenant laissées à l'abandon.  »

Il soupira.

« Ces bandits ne sont autre que des paysans qui n'ont plus de quoi se nourrir ou encore des jeunes nobles, obligés de rester sur leurs terres, tentant de regagner une fortune perdue...  »

Modifié par un utilisateur jeudi 9 mai 2019 11:36:22(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gênée concernant la situation des paysans, Mana s'attendait davantage à de la fripouille de grand chemin, désireux d'une vie facile au détriment de celles d'autrui. Remarque que la frontière était mince.
« Dans ces conditions, je suis également d'avis de prendre l'autre route. »

Il sembla évident à Luther qu'il revenait au père Merrin de répondre, après tout ils étaient sous son autorité. Aussi le chasseur décida de garder le silence attendant de voir comment le légat allait présenter la chose ...

Le père Merrin regarda rapidement ses deux compagnons de voyage et sembla apprécier leur discipline d'un hochement de tête. Il se redressa ensuite sur son siège, mettant en évidence son médaillon de Pharasma et dessina dans l'air une spirale avec deux doigts tendus.


« Que la Dame des Tombes vous protège. Je suis le père Merrin et nous nous rendons avec mes deux initiés à Berus où le Seigneur Vasiliash nous demande.  »

Les gardes à l'arrière observèrent rapidement le chargement. L'un d'entre eux incanta puis observa, semblant concentré, les mains gardées devant lui tel qu'il avait terminé son sort. Au bout d'une dizaine de secondes, il acquiesça à celui qui semblait être son officier principal qui lui fit signe à son tour.



« Parfait. Pour aller jusqu'à Berus, il vaut mieux passer par les plaines. Évitez d'aller trop vers le sud : le manoir de Langitlande n'est pas recommandable. Et méfiez-vous des bandits. On nous a signalé quelques pillards sur la route vers Ardis. »

Le prêtre inclina la tête en signe de reconnaissance et le convoi reparti. Les sabots claquèrent sur la pierre du pont. A l'autre bout, les gardes avaient arraisonnés des marchands et faisaient le compte des taxes.

La route reprit et le cocher bifurqua rapidement sur la droite, empruntant un chemin bien moins usité à travers la plaine.

Ca et là, des bouts de petits bosquets apparaissaient sur les collines. La plupart du sol était de la terre recouverte de mauvaises herbes. Rien ne semblait bien pousser et les quelques champs visibles vers Ardis étaient bien rares.
La journée se passa sans encombre, malgré une pluie qui refroidit tout le monde en fin d'après midi.

Il fallu trouver un endroit où dormir. L'un des bosquets abritait tant bien que mal le campement de fortune et la nuit fut très humide.

Le second jour de voyage n'apporta rien de nouveau. Les canidés parfois gambadaient à côté de la charrette, ça leur faisait du bien. Au bout de quelques heures, on les faisait remonter et ils en profitaient pour se reposer.

La troisième nuit se fit sur la crête d'une colline. Les voyageurs n'avaient croisé personne depuis deux jours. Au loin, vers le sud, se dessinait les contours d'un château.

Le troisième jour de voyage fit émerger un nouveau sentiment qui pouvait se traduire par "vivement qu'on arrive". Les rations diminuaient, la nourriture n'était pas des meilleures, les lapins ou les oiseaux ramenés de la chasse n'étaient pas épais et les paillasses étaient épouvantables. Chacun pouvait rêver d'un lit moelleux, d'un peu de vin et d'un bain.

La charrette suivait le chemin qui devait les mener à Berus et qui traversait à ce moment là une forêt.

Devant les aventuriers, sur le chemin, une petite chariote était retournée et une femme gisait de l'autre côté. En entendant du bruit elle releva légèrement le torse et appela.


«  Au secours ! A l'aide ! Venez m'aider !  »


A une dizaine de mètres de la jeune femme, le prêtre demanda à ses compagnons d'un ton professoral.


« Que faisons-nous selon vous ?  »

Modifié par un utilisateur vendredi 10 mai 2019 19:59:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sur ces mots, Mana se leva et prit son arme en main, prête à bondir du chariot.
« Allons-y. Restez quand même sur vos gardes, ça peut être un piège. »

Si on s'arrête, Mana saute hors de la charrette, et progresse prudemment vers la jeune femme en restant aux aguets. Elle cherche quelque chose qui pourrait trahir une embuscade (accident improbable, individu mal caché, etc...)
Peut-être un jet de Perception au cas où ?

C'était donc un piège ! Quel dommage, on ne pouvait donc même plus se fier à une jeune femme esseulée !

L'embardée de la carriole manqua de faire tomber le chasseur qui ne dû son salut qu'a ses réflexes et sa poigne. Une fois à l'arrêt, il se rendit compte qu'il était déjà passé à côté du début du combat ...

L'attaque était rapide, ordonnée. Si les ravisseurs semblaient surpris que nous ne soyons pas tombés dans leur piège, ils n'en étaient pas moins déterminés à nous prendre d'assaut.

Se pressant vers le côté, Mana sortit son fléau, prête à cogner. Pendant ce temps, Oculo, resté sur l'arrière, ne savait pas où se mettre, et se contentait de montrer les crocs aux poursuivants.

Remarquant que le Père Merrin était touché :
« Luther, le Père Merrin est touché ! Je m'occupe de ce côté !
Tu prends l'autre ? »

Round de surprise : Mana sort son fléau et le prend à deux mains. Elle s'apprête à cogner celui qui est accroché.
Oculo se tient prêt au cas où quelqu'un tenterait de monter par l'arrière.

Deux autres bandits déboulèrent des bois à l'avant près des arbalétriers et se ruèrent sur les chevaux. Les deux tentèrent de grimper sur les montures de part et d'autre. Diable, ils étaient vraiment bien organisés !

Celui de droite saisit à deux mains la crinière du cheval et tenta de se hisser. Grand mal lui en prit : ses mains trop moites glissèrent et le vilain se retrouva dos à terre. Il eut juste le temps de recroqueviller ses bras et ses jambes pour se protéger et éviter les sabots de l'animal qui continuait son chemin.

Celui de gauche, du côté du père Merrin, était soit plus expérimenté, soit plus chanceux. Il saisit à pleine mains le crin du cheval et se hissa dessus, un pied sur le dos de la monture, suspendu à côté de l'animal.
S'il réussissait à monter correctement et saisir des rennes, l'animal risquait assurément de s'arrêter.

Le prêtre entendant ses acolytes s'alarmer déclara.

« C'est superficiel ! Faites de votre mieux !  » Il fit claquer les rennes sur le dos des chevaux et les incita à continuer leur course par un autre « Aller ! Yah ! »

Ceux-ci continuèrent d'accélérer malgré l'attaque manifeste de leur attelage.

La charrette continua donc, dépassant les deux arbalétriers qui tirèrent également leur carreau sur la cible la plus proche.
Un des traits disparu dans les plis du manteau du prêtre. Mana recula simplement la tête : le carreau lui passa devant le nez à plusieurs centimètres.

Dans le tombereau, l'homme accroché à la ridelle lança un coup de gourdin vers Luther qui balaya l'air.
Le maraud de l'autre côté réussit à courir assez vite, posa la main sur le montant et s'agrippa à son tour comme son compère, rapière prête à l'emploi.
Celui qui courrait déjà lentement n'était visiblement pas taillé pour la vitesse : malgré l'enchaînement de ses foulées et sa mine rougie par l'effort, il n'arrivait pas à rattraper son retard : pire, il en perdait.
Un de ses compagnons de l'arrière fit de grands mouvements de bras en lui hurlant dessus pour lui dire de poursuivre l'assaut mais ce faisant, la distance entre lui et sa proie se creusa.
Le dernier cependant maintenait son allure, l’œil noir décidé à s’emparer du chariot.
La femme quant à elle se relevait s'époussetant vigoureusement, visiblement pas prête à faire de la course-poursuite.



Un bandit est agrippé au cheval (1);
Un bandit est agrippé à la ridelle côté Luther et Mana (3);
Un bandit à rapière est agrippé à la ridelle côté Merrin (4)
Luther étant surpris n'a pas encore bougé, il bougera à ce tour.
Les arbalétriers (8 et 9) sont de part et d'autre de la route.
Un bandit (7) court après le chariot.
Un bandit (2) est tombé, et (5) et (6) perdent de l'allure.

Modifié par un utilisateur lundi 13 mai 2019 16:10:19(UTC)  | Raison: Non indiquée