Marnedi le 7 Desnus en 4711

Hama avait eu fort à faire à la forge ces derniers jours. Les disciples de Sarenae lui avait passé une commande d'armures pour équiper les fronts face aux gnolls. Il avait honoré cette commande et l'avait rendu hier en fin de journée, ce qui lui vallu le respect des disciples. Ce matin il pu se détendre un peu et reprendre des petites commandes moins urgentes.

Nouritsa quant à lui s'affairait depuis un mois à retrouver la trace de Haleen. Il n'avait jusqu'à présent récolté que de maigres rumeurs, le plus souvent infondés, et inutiles. Mais aujourd'hui, c'était son jour de chance. Un homme aurait aperçu une femme correspondant à la description d'Haleen. Il s'agirait d'un mercenaire, réputé pour ne pas être tendre, mais qui souhaiterait déposer les armes et reprendre une vie normale.

L'ensorceleur savait parfaitement où trouver l'homme en question. Il se terrait dans un bar à pipe, non loin de la forge de Hama. Nourista partit chercher ce dernier au cas où les choses tourneraient mal, et ensemble, ils se rendirent au bar en question. La fumée des pipes, l'odeur des herbes aromatique, et les extraits de pesh donnaient au lieu une ambiance tamisée, faiblement éclairée par la lumière du jour qui se frayait un chemin par les fenêtres dont les volets étaient seulement entre-ouvert. L'homme qu'ils cherchaient était affalé dans un grand coussin dans un coin de la pièce, fumant dans un longue pipe en ivoir.

Modifié par un utilisateur jeudi 28 mars 2019 23:27:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tant de bonnes nouvelles en une journée. Nouritsa avait trouvé une piste potentielle pour retrouver Haleen, cette piste était un homme présent aujourd'hui dans les parages et en plus il attendait sagement dans le bar à pipe du quartier. Il entra dans l'établissement avec un large sourire. Ce terrain connu était plus que propice à une discussion fructueuse.

L'odeur familière des volutes de fumée lui monta au nez et il salua au même titre que Nouritsa les réguliers ainsi que le tenancier.

« Pas tout de suite, nous sommes d'abord là pour affaire », lui indiqua-t-il en pointant dans la direction où Nouritsa se dirigeait lorsque le patron lui proposa d'un geste son petit coin de paradis habituel.

Il rejoint par la suite Nouritsa, le pas plus lent, restant volontairement en arrière, mais se montrant malgré tout très attentif et intéressé, jouant de sa carrure pour appuyer le sérieux de la demande.

Nuritsa s'assit, prenant la réponse pour une invitation. Il fit un signe de tête à Hama pour qu'il fasse de même. Une fois calé dans un pouf, il décrit Haleen sans se noyer dans les détails, avec juste ce qu'il faut d'éléments physiques et comportementaux pour ne laisser aucun doute à quelqu'un qui l'aurait effectivement vue. Il précise aussi la date aproximative de sa disparition, mais ne dit pas un mot de la raison pour laquelle il entreprend de telles recherches.

Il termine ainsi son monologue : « Ce sera une faveur pour une faveur, bien évidemment. J'ai entendu dire que tu souhaitais exercer un métier plus calme. Je peux faciliter ta reconversion, en te présentant à certaines personnes. Comme ça tu auras plus de choix », fit-il en guise de conclusion. Autant lui couper l'herbe sous le pied, si jamais il avait décidé de se la jouer autonome.

Le mercenaire plissait les yeux à la description d'Haleen, comme pour fouiller dans ses souvenirs. Lorsque le jeune Nouritsa évoqua la faveur, il eu un petit rictus avant de poser sa pipe.



« J'n'ai pas besoin d'aide pour ça. Du monde, j'en connais aussi. Si t'as rien de mieux à proposer, j'crois que j'peux rien faire pour toi. »


L'homme tira sur sa pipe. Il avait visiblement l'air de savoir quelque chose, mais ne cèdera son information que contre un offre qui vaut le coup.

Le mercenaire semblait avoir du mal à apprécier l'humour de Hama. Il était d'abord étonné de la façon dont le forgeron semblait imposer ses conditions, puis fut plongé dans une sorte d'incompréhension lorsque la blague fut révélée. Il jeta un coup d’œil bref autour de lui et s'approcha de ses interlocuteurs.


« Ok, écoutez-moi. Il y a un gars dans cette ville qui m'a causé des problèmes. Je veux qu'vous me le trouviez et qu'vous fassiez en sorte de l'amener dans la ruelle derrière le magasin d'Halil, le potier. Votre rôle s'arrêtera là, et vous aurez vos info'. Marché conclu ? »

Il afficha un petit sourire en coin, un air satisfait alors même que le duo n'avait pas encore accepté l'offre.

« Ca s'ra un verre de vin pour moi. » Ajouta-t-il avec un sourire malsain.

Le mercenaire donna toute les informations utiles concernant sa cible. Il s'agissait de Menfa Aboudak, un marchand de statues et statuettes.


Connaissance folklore local DD15

Modifié par un utilisateur samedi 20 avril 2019 22:30:27(UTC)  | Raison: Non indiquée

Nuritsa se cala dans le pouf en écoutant son vis-à-vis préciser sa demande. Il fronça les sourcils, réfléchissant. « Menfa ? Mais qu'est-ce qu'il a bien pu te faire ? » Il s'avança. « C'est un type honnête. Le problème c'est que pour que notre affaire fonctionne, je dois te faire confiance. Et pour le moment, j'ai plus confiance en Menfa, qui est un marchand sans histoire, qu'en toi. Il va falloir que tu m'aides... »

Assez déçu par l’individu en face, Hama se tourna vers Nuritsa une fois qu’il avait quitté l’auberge.

« Bon, je sais pas toi Nuritsa, mais je le sens pas ton type. Parfaitement antipathique. Par contre, il est probablement notre seule chance de retrouver Haleen en ce moment. T’en penses quoi ? On y va ? »

Hama était crispé, peut-être une des rares fois où on pouvait le sentir hésitant. Cela dit, il était résolu et était prêt à partir sur l’instant si Nuritsa le suivait.

Nourista était à bonne distance des hommes armés. A peine quelques mètres plus loin, ces derniers empruntèrent une rue perpendiculaire, moins peuplé que celle où se trouvait le jeune homme. Depuis le coin de la rue, Nourista pouvait observer que les hommes s'étaient arrêté et avec eux, le mercenaire avec qui ils avaient traité un peu plus tôt. Le groupe s'échangea quelques mots que Nourista n’eut pas l'occasion d'entendre, avant qu'un des combattants ne tourne le regard dans sa direction. C'est de justesse que le jeune ensorceleur parvint à se caché derrière le mur de l'habitation qui faisait le coin. Il ignorait si l'homme l'avait repéré ou non, mais ce dont il était certain maintenant, c'est que ces hommes étaient eux aussi des mercenaires, de mèche avec leur indic. Aucun d'entre eux ne lui était familier cependant.

Les mercenaires n'étaient cependant pas les seuls susceptibles de se demander ce que faisait le jeune homme derrière ce mur car plusieurs passants avaient déjà lancé un regard interloqué à Nourista.

« Ils m'ont pas repéré », répondit Nuritsa en s'éloignant l'air de rien pour détendre les badauds. « Et oui, ils sont ensemble. On pourrait aller voir Menfa, et lui dire de prévoir du renfort... Ou bien en amener nous-même. Faudrait juste le convaincre que ce type en a après lui et que s'il ne saisit pas l'occasion de le confronter, ça lui tombera dessus quand il s'y attendra pas... » Il jeta un coup d'oeil dans la ruelle, en passant nonchalamment à moitié caché derrière un chariot providentiel. « Ptet qu'on pourrait en faire disparaitre un, ça nous simplifierait le travail sans trop les mettre en alerte. »