Jing appela Shimizu à la sortie du conseil.

« C'était une belle présentation, Shimizu. Vous savez y faire. » demanda la magicienne.

« Je n'ai pas osé vous le demander à la réunion, mais vous avez parlé de contacts de confiance. Vous appartenez à une guilde particulière ?. »

« C'est vrai je n'y pensais plus. Allons au bureau du bastion nous y serons plus à l'aise. »

Jing invita Shimizu et Hariken à retourner au bastion, mais plutôt que d'aller dans la salle dédié au conseil. Elle tourna un peu avant pour se rendre dans le bureau.

« Allons-y, installez-vous. » dit la magicienne en sortant une série de feuillet.

« Bien... Je vous remercie pour votre temps. Vous avez vu notre première réunion du conseil. Vous connaissez la nature du pouvoir qui règne en ces terres : un royaume Jorogumo. En toute franchise, de votre point de vue d'experte, que pensez vous de notre... situation ? »

Avec mes excuses pour le temps d'attente, j'irais mieux dans quelques temps.

« Lorsque nous nous connaîtrons mieux... Vous saurez que je pense toujours à autre chose.

Votre sens du jugement ne vous fait pas défaut. Vous avez une sagesse d'un autre âge pour quelqu'un qui semble si jeune. Ma théorie au sujet ce royaume des monstres est qu'il ne pas d'une alliance mais d'une domination. Dans toutes les jorogumos, il y a un individu suffisamment unique pour avoir mise toutes les autres à sa botte. Cette jorogumo, ce dragon, ou quelque soit le monstre qui dirige ces terres. C'est lui l'ennemi.

Nous entretenons avec cet ennemi une relation très particulière. Nous sommes trop petits pour être une proie intéressante. Une araignée ne va pas se déplacer pour si peu. Mais d'un autre côté en vivant à son ombre. Elle nous protège du Linghsen, de Shokuro et de tous les autres royaumes humains. Nous sommes en équilibre sur un fil de soie tendu au dessus d'une fosse remplie de pique.

Si nous grossissons, le fil se cassera. Si nous essayons de tirer d'un côté ou de l'autre, l'autre se cassera. Si nous restons sur place, nous nous fatiguerons et nous tomberons. Il n'y a que deux solutions. Ou alors nous grossirons tellement que la fosse de pique sera trop petite pour que nous y tombions. Soit nous apprenons à tisser des fils pour grossir tout en préservant notre équilibre.

En résumé :
- Nous ne pouvons croitre naïvement,
- Nous ne pouvons nous reposer sur le Lingshen ou Shokuro
- Nous ne pouvons pas rien faire.

Il ne nous reste qu'à développer un pouvoir à nous. Si ce pouvoir est trop absolu et n'est pas caché, nous tuerons les monstres, mais deviendrons nous même le monstre à abattre. Si nous sommes plus malins, l'équilibre sera préservé et ce sera autres autres de faire que nous ne tombions pas.

C'est là que vous et Hariken m'intéressez. ».

Jing se leva et sortit un rouleau de parchemin.

« J'ai plusieurs projets dont celui-ci. Voici les Belluaires Chanyu. Ils n'auront pas les plus grandes capacités offensives. Mais il auront de la vigueur et de la volonté. Ils seront compétents, doté d'une bonne perception et auront su gagner l'amitié d'un fidèle compagnon. La formation spirituelle de ces guerriers sera assurée par le cercle de pierres. Ils seront libres de choisir leur voie du moment que cette voie les mène dans la bonne direction.

Une armée parfaite pour affronter Siyin, améliorer notre connaissance du terrain... Une armé à qui il faudra un entraineur et un commandant. Avant votre arrivée, je pensais à Shojiro. Mais les récents évènements m'ont fait entrevoir une nouvelle direction dans laquelle j'aimerais creuser.

Qu'en pensez-vous, Shimizu de Shokuro, chasseuse de monstres ? Il est évident que je vous laisserais nommer votre propre unité de Belluaires Chanyu dans laquelle vous ne prendriez que ceux qui vous conviennent selon vos critères. Si vous avez un nom de guerre... ou un surnom... Ce pourrait être une bonne idée pour nommer votre compagnie...

Enfin, j'ai beaucoup parlé... A mon tour de vous écouter. ».

Alors du coup, l’installation et l’hiver de Shimizu :

Habitat :
Au niveau de l’habitat, on essaye si possible d’avoir une maison proche de la périphérie de la ville. Shimizu ayant un fort passé nomade, elle n’a quasiment aucune affaire à elle. De préférence une forte présence de nature autour, histoire d’avoir un endroit idéal pour méditer, mais c’est optionnel.
De même pour Hariken, qui se contente de la suivre.

Habitants :
Concernant les habitants, et surtout les voisins, Shimizu se montre humble et agréable, elle aide si elle peut, même aux tâches les plus banales. Quelque soit son statut, et même son futur statut, elle n’en a cure et se mêle volontiers au peuple.
Elle se présente toujours comme une lame vagabonde.

Occupations :
Elle passe une grande partie de son temps à s’entraîner aussi bien physiquement que spirituellement.
Elle réfléchit toujours au projet des Belluaires Chuanyu, et si ce n’est pas prématuré elle envisage d’incorporer Shizuru au paysage du cercle de pierres. Pendant son temps libre, elle étudie également l’art de la forge, désireuse d’apprendre à confectionner armes et armures à l’avenir.
Éventuellement, elle peut commencer à former quelques personnes souhaitant avoir les bases du combat, mais son entrainement s’avère dur et rigoureux.

Relations avec Shokuro :
Si j'ai gardé des contacts à Shokuro (libre à toi de choisir lesquels meujeu), ce sera probablement lié aux prêtres de Shizuru (dont son père adoptif) et à un ami shinobi.
On leur envoie donc un message pour donner des nouvelles et en prendre, tout en évitant de mentionner quelque chose pouvant nuire à la colonie ou à nos correspondants.
J'attends ton retour là-dessus pour envisager une correspondance

Modifié par un utilisateur mardi 10 septembre 2019 08:19:22(UTC)  | Raison: Non indiquée

Retapant sa maison des heures durant, Shimizu réfléchissait toujours au projet d’une force armée. Si l’entrainement d’une compagnie et la mise en place d’une formation stratégique ne lui posait pas de problème, deux points noircissaient le tableau.
D’une part, il faudrait des années d’entrainement pour former une troupe efficace, capable de cohésion. Or, cette troupe devrait probablement entrer en action bien avant d’avoir atteint un tel niveau.
D’autre part, jusqu’ici, si Shimizu avait dû protéger des vies, c’était par le tranchant de sa lame et l’expérience de son poignet. Dorénavant, la qualité de son entrainement et sa vision tactique du terrain allaient également être responsable de la vie ou de la mort de plusieurs âmes. Raison de plus pour elle de se donner à fond.


A chaque clou qu’elle plantait dans sa bicoque, elle imaginait les coups portés par l’adversaire sur ses hommes, repensant à la formation. Une cohésion des boucliers, une salve de flèches, un repli rapide. La combinaison semblait parfaite. Du soin, pour être autonome et couvrir un autre domaine de compétence en dehors des combats.
Bien sûr, leur manque de protection face à la magie serait leur point faible, surtout dans une formation aussi dense. Mais à ce stade de leur entraînement, ça restait la meilleure option aux yeux de Shimizu. Il fallait en priorité leur apprendre à ne pas briser les rangs.



Tâchant de garder un contact régulier avec les siens malgré la distance et des conditions climatiques peu favorables, Shimizu entreprit d’écrire une missive à destination de son père adoptif, et une autre pour Yaeko.
Il était de bon sens que ces missives, pouvant être interceptées, devaient être brèves et ne pas contenir d’informations critiques. Cela dit, l’échange d’informations ou de contrats avec Yaeko se montrait très fructueux, aussi fallait-il titiller son intérêt en premier lieu.

Les lettres sont écrites en Céleste, avec le sort « Marque » pour y apposer un signe indélébile en forme de corbeau.

À destination de Shao Luang :



À destination de Yaeko :

Tu me trouveras par cette missive en bonne santé et arrivée sans encombre à ma destination, comme tu dois déjà le savoir. J’espère qu’il en va de même pour toi.
Je poursuis toujours mes réflexions sur le Shôninki, et à ce titre, j’entreprends la formation de disciples, d’une certaine manière.
Je viens vers toi en quête d’informations. Tout ce que tu pourras m’apprendre sur le pays et les araignées sera le bienvenu. Tu sais déjà ce qui m’intéresse.

Je reste à ta disposition,
Amicalement,
La Corneille

Je me permets un peu de liberté sur la météo, si ça te gêne, je modifie le post, pas de soucis !

C’est par une pluie battante que Shimizu s’était rendue sur le seuil de l’atelier de Jane. Depuis son arrivée dans cette nouvelle contrée, la pluie avait successivement été une complication climatique, puis un élément banal de la vie quotidienne, et commençait enfin à être une compagne de méditation.
Hariken, peu gêné par ces intempéries, s’était joint à cette petite aventure du jour, surveillant en permanence la lame vagabonde.
Jing et Shojiro lui ayant parlé d’un problème d’alcoolisme, Shimizu s’attendait au mieux à un comportement irascible, au pire à tomber sur une dépressive fataliste. Elle avait donc opté pour une approche mielleuse, cherchant à s’insinuer en ce mal pour en extraire l’ingénieure : elle avait apporté à Jane une bouteille de qualité d’un alcool local. C’est sans doute ce que Yaeko lui aurait surement conseillé de faire.

Frappant lentement mais lourdement à la porte de la dénommée Jane :
« Excusez-moi, il y a quelqu’un ? »

Pour économiser du temps et te mâcher le travail, je vais détailler ce que Shimizu dit dans la situation où Jane lui ouvre sa porte et/ou lui parle, ou si Shimizu peut entrer et tomber sur Jane, en capacité de communiquer. Si tu penses à une autre situation, tu peux ignorer la suite du post.

Si la communication avec Jane est possible :


Un petit jet au cas où :

Si besoin d’un jet de Diplomatie pour améliorer son attitude envers moi, je conserve mon jet.

Entrant dans la… demeure de Jane, du moins ce qu’il en restait, Shimizu fut légèrement surprise par la scène. Elle s’attendait à de la décadence, mais pas à ce point-là !

Bon… on est donc sur de la dépression… ça promet…

Se rapprochant lentement de Jane, elle observait les lieux avec attention, cherchant à déterminer ce que pouvait bien fabriquer l’ingénieure de ses journées et la raison de cet état.
Agitant les mains, elle tâcha d’utiliser ses compétences profanes pour faciliter sa démarche.

En termes de magie : Détection de la magie (pièce), Détection du poison (Jane et sa bouteille), Soins légers (Jane)



Mettant la main sur l’épaule de son « interlocutrice », et parlant d’une voix douce et lente :
« Votre demeure mériterait des réparations Gouverneure Pauwels. Vous… n’avez pas l’air dans votre assiette. Qu'est ce qui vous tourmente ? » dit-elle, légèrement insistante.

Est-ce qu’elle semble consciente ? saoule ?
J’aimerais bien tenter une approche « gentil flic » avant de la trainer dans l’eau pour la faire décuver.

Modifié par un utilisateur vendredi 11 octobre 2019 13:25:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tandis que Jane se redressait, Shimizu continuait de l’observer d’un air bienveillant, mais qui cachait un profond pragmatisme. Si l’ingénieure était saoule, il allait falloir lui faire regarder toute la lucidité… quoique… dans un premier temps, cet état était parfait pour retirer quelques informations. Il suffirait peut-être de jouer la grande sœur, la bonne amie, celle « qui la comprend » afin d’obtenir la raison de cette addiction et de pouvoir envisager de couper la mauvaise herbe à sa racine.

Conservant toujours son sourire, la lame vagabonde aida Jane à se maintenir debout, puis indiqua un siège proche de cette dernière.
« Puis-je ?
Eh bien… Nous n’avons pas vraiment eu l’occasion de faire connaissance depuis mon arrivée, j’étais venu partager ce délicieux petit trésor pour marquer le coup.  » susurra-elle, faisant glisser la bouteille devant son interlocutrice.
« Mais… je pense qu’une prochaine fois serait plus propice à la boisson, cette pluie cause un tel vacarme… ça gâcherait presque le goût du spiritueux !  » ajouta-elle en riant.

Puis, tâchant de se montrer le moins intrusif possible :
« Et si tu me parlais de ce cauchemar, si ce n’est pas indiscret ? Je suis d’une nature curieuse, et j’ai aidé mes camarades maintes fois à surmonter leurs démons lorsque j’étais au Shokuro. »

Reprenant doucement la bouteille, faisant mine de regarder l’alcool contenu à l’intérieur :
« Non c’est une bouteille de Shokuro, en effet. Ça facilite les présentations.  » murmura-t-elle.
Peu importe d’où vient la bouteille, je peux faire un test de Bluff si tu veux. Je garde la bouteille sous la main, l’empêchant de boire.

« Quant à cette contrée… Eh bien, j’imagine que je suis le genre de personne à aimer le danger au fond. Mais en ce qui concerne les raisons premières de ma venue, elles sont multiples.
Tout d’abord, j’aime me rendre utile à la communauté, tenter de l’aider et de l’élever d’une certaine manière. Cette contrée étant ce qu’elle est, un coup de pouce n’était pas de refus. J’aimerais bien voir « la contrée hantée que tout le monde évite » devenir un endroit prospère et radieux.
Cette région du monde est également la proie de nombreuses aberrations, et leur éradication est l’une de mes raisons d’être. Et puisqu’on parle de monstruosités, les jorogumos sont sur ma liste.  »

Soupirant légèrement :
« Si la force m’était donnée, je partirais en expédition pour éliminer la moindre de ces choses. »

Puis, revenant à la conversation :
« Trop humide pour de la poudre dis-tu ? Cela ressemble à un défi !
Ne devient-on pas ingénieur précisément parce que l’on est en quête de défis à surmonter ? D’inventions à façonner ?
Je ne m’y connais pas vraiment en poudre explosive, mais peut-on envisager une manière de la conserver au sec, ou mieux encore, de la rendre étanche ? Je possède certaines aptitudes magiques, peut-être que cela t’ouvrirait de nouvelles perspectives ?  » proposa-t-elle, projetant un halo de lumière autour de sa tête.

« Je commence à me former à l’artisanat d’armes, bien que plus conventionnelles, et c’est toujours à la forge que me viennent les meilleures idées. Qu’en dis-tu ? Tu m’accompagnes ? On pourrait peut-être ouvrir cette bouteille là-bas et la déguster en travaillant ?  »

Le halo de lumière est un pouvoir racial.
Concrètement, Shimizu n’y connait pas grand-chose en artisanat, je commence à peine à me former à la forge. Parfois parler, même si l’interlocuteur ne dit rien, peut aider à prendre du recul et trouver une solution, on peut tenter cette voie-là.

Stratégie actuelle : se servir de la bouteille comme appât pour l’amener sous la pluie, voire chez le nain qui pourrait éventuellement la soigner.