Alyssa sent le pavé défiler sous ses pieds, elle ne pense même pas au fait qu'elle pourrait se perdre, n'ayant fait cette route là qu'une fois, mais son cerveau lui souffle les indications. Pas le temps de douter. Pas le temps de se tromper.

La prise de le tieffeline se fait plus difficile, car Pirita transpire abondamment, son corps réagissant violemment au poison. Et de surcroit, l'air glacé qui rentre et sort à toute vitesse des poumons d'Alyssa commence à irriter ses voix respiratoires, et ses jambes sont en feu, ses cuisses criant pitié.

Alyssa a couru 10 rounds, ce qui est le maximum qu'elle puisse courir sans problème. A partir de maintenant, chaque round de course va devenir de plus en plus dur, et demander un jet de constit DD10, puis 11, puis 12... cf. les règles de la course.



-1 constit, -1 force

Le petit corps agité de tremblements ne répond plus. Bien que respirant encore, Pirita n'a plus la force de répliquer quoi que ce soit.



FOR : 4
CON : 6

Modifié par un utilisateur samedi 28 septembre 2019 22:26:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Devenue un relais de course presque vivant, la cambrioleuse continue de se vider de son sang dans les bras des Ascensionnistes.



FOR : 3
CON : 5

Pirita continue de sentir la vie s'échapper de son petit corps.



Dans le tripot, les gens entendent trois révolutionnaires arriver en hurlant « UN PRÊTRE !! » Folthi laisse tomber ce qu'elle était en train de faire et sort immédiatement, bousculant les badauds qui restent tétaniser devant la scène. Les trois solides arrivants déposent délicatement le corps de Pirita sur le sol. « Elle s'est mise à pisser le sang par le nez, Alyssa pense que c'est du poison, faut faire vite elle a pas l'air bien ! »

Folthi ne cherche même pas à comprendre ce qui s'est passé, faisant confiance à Alyssa. Elle joint les mains devant elle, implorant à voix haute Erastil le protecteur. De petites volutes de vent soulèvent des flocons autour d'elle, et une douce lumière provient de quelque part sous sa tunique, et est visible a travers le col de son lourd manteau.

Puis elle pose une main sur Pirita, et la lumière se décharge dans le corps de l'halfeline. Folthi continue de longues prières, donnant son maximum pour aider la voleuse à survivre.

Puis elle se tourne vers Chrysopélée, attristée. « Le poison est en sommeil pour l'instant, mais je ne peux pas le dissiper du corps de Pirita. Il faudrait un prêtre bien meilleur que moi, j'en ai peur. Nous avons cinq heures pour le trouver... »

Alyssa arrive en trombe peu après l'annonce de Folthi. Cinq heures... Cinq heures.. Ils ont intérêt à se bouger les miches chez Sarenrae!! Elle prends quelques temps pour reprendre son souffle et observe Pirita, dans les vapes, mais hors de danger pendant un moment. « Foutu Cedrog, j'espère que tu souffre, la haut! » jure-t-elle à voix haute avant de se masser les tempes. « Des prêtres.. Sarenrae. Ils ont refusé de nous donner de l'aide hier dans la nuit, mais ils ne peuvent pas refuser éternellement l'appel des malades et des blessés.. Impossible.. C'est leur mission sacré.. » Alyssa se redresse. Pas de temps à perdre. Plus de morts. Pas comme ça. C'était si juste. Impossible de faire marche arrière. Il faut trouver un prêtre. Sarenrae, Sarenrae, Sarenrae, Sarenrae. « Au moins en premier. Mais j'écumerais tous les temples de la ville s'il le faut. Ils vont nous aider. Il ne peut en être autrement. Impossible. » Oui.. Impossible. Les jambes d'Alyssa tremblent et ses yeux ne se fixent jamais plus d'une demi-seconde sur un emplacement donné. Elle est encore toute endolorie de la terrible course qu'elle a accompli, Pirita sur le dos et ne parvient pas à récupérer. Si je m'arrête, je meurs. De fatigue, et de honte. La Tieffeline s'apprête alors à repartir pour se diriger vers le temple de Sarenrae en rabattant sa cape sur son épaule et sa capuche sur la tête, à demi-épuisée, à demi-mélancolique, en surdose totale d'adrénaline.

La Tieffeline, voyant qu'elle peut compter sur son amie à de nouveau un petit sourire aux lèvres. Elle articule un doux : « Merci.. » Elle acquiesce timidement à Chrysopélée avant de se retourner vers Folthi, et Zarko s'il est la. « On vous confie Pirita. Prenez soin d'elle. On revient avec des renforts. Promis. » Sur ce, elle se retourne et se dirige vers l'église de Sarenrae pour tenter, contrairement à hier, d'obtenir de l'aide de l'église de la miséricorde et de la guérison.

Quand Alyssa et Chrysopélée s'approchent du temple, Alyssa est surprise de voir beaucoup de monde, et des gardes armés surveiller le temple. Les deux demi-exterieures sont menées vers le Grande Prêtresse du temple, qui n'est pas celle qui avait accueilli Alyssa la veille.

Au fond du temple, elle discute avec une personne plutôt bien vêtue, le genre de tenue que l'on porte quand on a les moyens mais qu'on ne veut pas trop le montrer. La discussion semble plutôt tendue, et on vous fait comprendre qu'on ne vous laissera pas l'interrompre.

Perception DD20 ou Psychologie DD25


Une fois la discussion terminée, la personne s'en va, furieuse, et la prêtresse tourne son visage fatigué vers Alyssa et Chrysopélée. Il s'agit d'une demi-elfe aux cheveux blonds et courts, l'air énergique à en juger par la manière dont elle se déplace, même si présentement le poids des responsabilité semble lourd à porter.

« Oui ? Que puis-je pour vous ? »

Chrysopélée reste légèrement en arrière par rapport à Alyssa. Elle tient sa lance à la main, posé à la verticale sur le sol et observe un peu ce qui se passe autour.
Ça à l'air vraiment tendu ici... Que se passe-t-il donc ? C'est à cause de la révolution ? Ne sont-ils pas content que l'oppression des Toothknocker et du Consortium soit défiée ?
Même si elle n'est pas rassurée, surtout depuis la dernière bataille, elle affiche un air bienveillant. Cependant la remarque d'Alyssa éveille sa curiosité.
Hein ? Acheter des prêtres... C'est pas un peu sacrilège ?

Modifié par un utilisateur mardi 1 octobre 2019 20:22:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alyssa reste campée sur ses deux jambes, bien droite, même si elle n'en mène pas large. Mhm.. C'est pas gagné hein. « Je n'accuse ni Sarenrae ni ses serviteurs de rien, grande-prêtresse. Seulement, nous sommes la seule voix ici de ce mouvement et je me dois de rendre, si ce n'est justice, hommage à leur sacrifice. Qu'il soit connu. » Elle baisse les yeux, se recueillant quelques secondes. Elle reprends une petite inspiration et une fois calmée, elle réponds à la question. « Je suis venue quérir l'aide de la grande dame de la guérison parce qu'une amie a été lourdement empoisonnée par un piège du chef des Toothknockers. » Elle décroise les bras doucement, amère. « Elle est entre la vie et la mort. Nous avons réussi à arrêter le poison grace à l'aide d'une amie prêtresse d'Erastil, mais ses jours sont menacés si personne ne lui vient en aide. » Elle prends une petite pause. « Je ne tiens pas sur votre générosité, bien que je l'estime grande même en ces temps troublés, pour nous aider. Nous pouvons vous rémunérer pour ce service et pour le déplacement. En effet, elle n'est pas avec nous, elle est très faible et je crains que la déplacer n'aggrave son état. » ... Tant de désespoir. Tant de morts. Tant d'épuisement. C'est inévitable, mais le remarquer fait mal au cœur. Avons-nous vraiment lancé tout ça? Est-ce que ces gens étaient-ils aveugles à la condition de leurs concitoyens, ou est-ce qu'ils faisaient en sorte de ne rien voir, sachant que la transition serait pire? Et puis qu'est-ce que c'est que ces morsures de chien..? Des loups..? Des garous? Manquerait plus que ça.

Modifié par un utilisateur jeudi 3 octobre 2019 13:44:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alyssa profite du trajet du retour pour expliquer la situation plus en détail à Chrysopélée. Ce qu'elles ont pu trouver à la planque de cedrog, les objets magiques et les montagnes d'or gardées présentement par Owen. Une fois de retour au tripot, elle guide la prêtresse de Sarenrae au chevet de Pirita en ne prêtant guère d'attention au regard de la prêtresse. Pour le statut quo, on repassera. Continuez de fermer les yeux si ça vous chante. Elle évite soigneusement de répondre aux questions vis à vis du partage du butin des révolutionnaires, préférant attendre que celle-ci soit rétablie. Ne pas tout affronter seule, tu ne l'es pas, cornettes. Lorsque la prêtresse prononce son diagnostic, puis la petite phrase qui vient ensuite, elle grince des dents. Qui nous avons énervé hein..? Depuis combien de temps avez-vous décidé de fermer vos portes aux nouvelles du monde..? Tchh.. Tout ça ne sert à rien.. Laissons la soigner Pirita et s'en aller le plus vite possible. Elle me sort par les yeux, elle et toute sa clique d'aveugles. Elle quitte la pièce et laisse la prêtresse de Sarenrae faire son office avant de soupirer doucement, priant elle aussi ses propres divinités pour que Pirita soit de nouveau sur pied.

Après ce qui lui semble une éternité, elle voit enfin la prêtresse sortir de la chambre de Pirita. « Merci. » Esquisse-t-elle dans un langage qu'elle aurait voulu plus chaleureux. Plus faussement chaleureux. « Vous ne nous en voudrez pas si je ne vous raccompagne pas? Nous avons beaucoup de choses à faire. » Elle tousse lourdement. En reprenant son souffle, elle se rends rapidement compte qu'elle ne s'est pas vraiment arrêté de marcher depuis la mort de Cedrog. « Nous vous transmettrons notre donation à l'église dans la journée, soyez en assurée. » Une fois le problème de la prêtresse réglé, elle essaie de réunir les révolutionnaires restants, cabossés, mal en point, la plupart dans l'expectative de la suite du programme. Elle élève légèrement la voix, de façon à se faire entendre de la plupart des gens dans le tripot. « Mes amis, j'ai du nouveau. » La Tieffeline s'éclarcit tout doucement la gorge, dans un mouvement très délicat, presque aérien. « Pirita, que vous avez vu en bien mauvais état, et je tiens à remercier chaleureusement les quelques bras qui l'ont portée jusqu'ici en prenant mon relai, a forcé la serrure de la cache secrète de Cedrog. » Alyssa lève les bras pour monter l'emphase sur son propos. « Imaginez tout ce que vous pourrez sur cette cachette, ça ne dépassera jamais la réalité.. Et cet argent.. Il pourrait nous servir pour nous équiper. » A nouveau, des mouvements graciles pour mettre l'emphase sur son discours. « Avec cette somme, nous allons pouvoir fabriquer des armes, des armures, des boucliers pour contrer l'offensive d'Almas et pour unifier Orégent. » Elle offre aux révolutionnaires un grand sourire, le plus sincère possible. « Mes amis, nous avons une chance. Et cette chance, c'est la tête coupée de Cedrog qui nous l'a offerte. Ce soir, nous buvrons à la santé des morts pour nous offrir cette chance mais avant cela, nous avons du travail. Il nous faut ramener l'intégralité du trésor de Cedrog par ici et fortifier cet endroit. »

La Tieffeline prends une pause et boit un peu à la gourde à sa ceinture. Elle respire un grand coup et s'adresse de nouveau à la foule. « Nous avons une journée chargée qui nous attends! Butin, fortifications, recrutements.. La victoire de ce matin doit arriver au maximum d'oreilles possibles. La rumeur doit faire trembler les murs. Tout le monde doit savoir que la révolution est désormais une force sur laquelle compter, et qu'elle accueillera tout esprit partageur et travailleur. » Elle lève le poing gauche au niveau de sa mâchoire avant de l'agiter fermement vers le ciel. « C'est le premier jour d'une nouvelle ère! Celle de la reconquête! » Sur ce, si aucun mouvement d'opposition ne se fait sentir, elle guide alors un mouvement de foule avec Chrysopélée en direction de la planque de Cedrog tout en s'efforçant de la plus grande prudence. Des gardes autour de l'escorte, des sonneurs d'alarmes et des individus guettant l'arrivée des Toothknockers souhaitant réparation pour la mort de Cedrog. Le début d'une nouvelle.. D'une toute nouvelle vie pour ces gens.. Ils vont devoir défendre leur liberté comme jamais.. Et pourtant.. J'aimerais que l'espoir soit le symbole de cette révolution... Ou est-ce que je ne souhaite l'espoir que pour moi..? J'ai l'impression pour une fois de me battre pour autre chose que ma survie. Ca n'était pas arrivé depuis Lé. Elle serait fière de moi.. Je crois. J'espère qu'elle l'est encore.