---

Kaomhin sourit à la garde, alors que celle-ci lui ouvrait. Il contemplait, avec curiosité et un véritable intérêt aux belles choses, les différentes collections de la Comtesse et la décoration intérieure. Alors que la garde le laissait entrer, il la remerciait d’un hochement de tête et s’avança.

Arrivé non loin de la table, il s’agenouilla, tête baissée, pour saluer la Comtesse :

« Mes hommages, Madame.
Je constate avec joie que les rumeurs de votre grande beauté sont bien loin du compte. Vous resplendissez et mes rétines vous remercient d’un tel spectacle.

puis se relevant

Chevalier Caromarc Imatar, fils de Glofen Caromarc, neveu du Compte Alpon Caromarc du Comté de Vieland, pour vous servir.

Je comprends que vos questions sont de simples formalités de bienvenues,  » dit-il avec un sourire, et un ton jovial

« puisque je ne doute pas que les cartes vous ont déjà révélé les raisons de ma venue. Peut-être savez-vous-même mieux que moi ce que je recherche… »

Kaomhin fit une pause de quelques secondes, comme cherchant la formulation de la suite de son discours… ou peut-être pour mieux visualiser un éventuel indice sur le visage de la Comtesse concernant la nouvelle quête qui était devenue sienne.

« Oui, en effet, j’ai rencontré votre fille Théresa à la Loge d’Ascanor. Si telle est votre désir, je vous résume volontiers les événements qui ont eu lieu là-bas… et ses conséquences…

Mais mes compagnons et moi, sommes ici à Adis pour nous renseigner sur la suite des plan des adorateurs de la Voie… de même qu’obtenir tant que possible l’aide d’éventuels alliés dans ce combat, par trop inégal !
Avez-vous entendu des rumeurs sur le retour de Tar-Baphon ? » demandait-il naïvement ignorant ce dont la Comtesse était informée.

---

---

Kaomhin sourit aux réponses de la Comtesse : « J'ignorais que vous connaissiez mon Oncle. Oui, il vit toujours au Schloss. J'ai vécu un moment avec lui jusqu'aux événements récents ...  »

Il lui expliqua alors brièvement l'expérience récente des Caromarc avec La Voie des Murmures et leur emprisonnement respectif.

« Pour ce qui est de la Loge, la principale information est notre découverte d'une alliance contre-nature entre son gardien responsable et Arden Vrood... le chef des nécromants. Mais j'admets que je suis curieux d'en apprendre plus sur le rôle de certains et particulièrement de Jaina »

tiens ça me fait penser... quand est-ce qu'Estovion nous a quitté?

Il lui expliqua alors leur rencontre et alliance avec les Lycanthropes. Il répondait avec joie aux questions cependant sans détailler le récent statut de Lukas et les intrigues entre les différentes meutes.

Il aborda alors le dernier chapitre de leur récente aventure, et leur combat à Feldgrau et la mort de leur ennemi. Il attendit alors patiemment la réponse de la Comtesse. En savait-elle plus sur les intentions de la Voie... et un éventuel lien avec les Kellides.

---

---

Kaomhin hésita un instant, puis l'air pensif:

« Je vous remercie Comtesse, je tiendrai compte de vos renseignements sur le clan Caliphvasso, bien que je doute de leur objectivité... sans vouloir vous offenser.

pause, faisant une révérence comme pour s'excuser.

Je crains que vous ne m'avez pas renseigné de ces fameuses informations que j'ignore sur la Loge d'Ascanor et le rôle de Jaina et de votre fille qui je le confesse reste obscur pour le chevalier que je suis.

Sinon pour votre dernière question... comme tout le monde, je présume, je recherche mon rôle dans cette vie, qui je suis, et ce à quoi je suis destiné... mais peut-être possédez-vous des éléments que j'ignore? »

---

---

Kaomhin, main droite sur le coeur, sourit et fit la révérence:

« Comtesse, il serait difficile de me faire plus grand honneur! »

---

20 Abadius 4717, dans la matinée - Ardis, comté d'Ardéal - Manoir des Von Seckendorff
Oktavia von Seckendorff


Le manoir des Von Seckendorff n'avait pas vraiment changé depuis la première visite de Kaomhin. Les jardins étaient sobres, mais soigneusement entretenus, quoi que dépouillés par l'hiver, et les statues avaient un éclat presque cristallin dans la lumière de ce matin d'hiver. Des flocons tombaient doucement sur les ardoises gris-bleu de la bâtisse.

La garde à l'entrée l'accueillit à nouveau, le reconnaissant de vue, et le salua, le guidant à l'intérieur du manoir vers le même boudoir où il avait patienté la veille. Cette fois, cependant, c'est à une autre pièce du rez de chaussée qu'elle le conduisit, à travers le manoir, jusqu'à ce qu'il présumait être l'aile Ouest. Les portraits de ce couloir étaient moins sévères, et plus jeunes, représentant ce que Kaomhin supposait encore être les femmes de la famille von Seckendorff, vêtues d'uniformes élégants ou de robes somptueuses, leur regard de peinture balayant le couloir.


La garde entrouvrit la porte de la bibliothèque, laissant Kaomhin entrer. La pièce était vivement éclairée par une grande baie vitrée occupant tout le mur du fond, ornée de vitraux représentant des sirènes et créatures aquatiques. Les étagères de bois noir étaient soigneusement cirée et pour une bibliothèque privée, elle était de bonne dimension. La comtesse était assise près d'une petite table, juste devant les baies vitrées, prenant le thé avec une deux femmes. La comtesse portait les mêmes atours que deux jours plus tôt, quelque chose à mi-chemin entre une robe noble et une tenue de shamane varisienne, un ensemble décidément exotique. Elle et ses deux interlocutrices s'interrompirent en voyant entrer le chevalier.
« Ah, bienvenue à vous, Chevalier Imatar. Qu'est ce qui vous amène, aujour'hui? »


Les deux autres femmes s'interrompirent elles aussi, examinant brièvement Kaomhin. La première portait un ensemble vert, assorti à ses yeux, révélant une part plus importante de sa peau sombre qu'il n'était d'ordinaire approprié dans la noblesse d'Ustalav. Elle avait par ailleurs un demi-sourire et une expression accueillante. Sa voix était douce, elle aussi.
« Bienvenue, Chevalier...Imatar, c'est bien ça? Je n'ai pas eu l'heur de vous être présentée. Hilda von Nivitz, enchantée. »


L'autre était bien plus grande que la comtesse et sa dame de compagnie, portant un ensemble noir et violet, une broche portant des plumes de corbeau retenant une demi-cape. Elle avait le teint pâle et une longue chevelure noire, tresse cascadant sur son épaule.
« Quand à moi, je suis Verena von Skein. Un plaisir, chevalier. »

Oktavia von Seckendorff



Oktavia sourit et laissa échapper un petit rire entendu en entendant les paroles de Kaomhin, avant de gentiment réprimander ses deux interlocutrices.
« Et bien, mesdemoiselles, le chevalier a raison! Vous manquez à tout vos devoirs! Allez y, dites en un peu plus à notre invité. Asseyez vous donc, Herr Imatar. Désirez vous du thé? Quelque chose de plus fort, peut être? »


Pendant ce temps, les deux autres nobles acquiescèrent aux paroles de la maîtresse des lieux. Hilda von Nivitz parla la première.
« Effectivement, c'est impoli de ma part...je suis la camériste de la comtesse, ma propre famille faisant partie de la petite noblesse de Vieland. »


Verena sourit et poursuivit.
« Quand à moi, je suis la garde du corps de Dame Oktavia. Je n'en ai peut être pas l'air, je sais...mais vous le savez sûrement, Ustalav est une contrée dangereuse et même la noblesse n'est pas à l'abri de certains risques. Ma famille est originaire de Canterwall. »

Une fois les présentations effectuée, Oktavia repris.
« Alors, chevalier...qu'est ce qui vous amène chez moi? »

Oktavia von Seckendorff




Les deux suivantes de la comtesse échangèrent un regard avec la maîtresse des lieux, mais cette dernière, après un moment d'hésitation, acquiesça. Elles se levèrent donc en saluant poliment Kaohmin, et s'éclipsèrent, laissant le chevalier seul face à la comtesse von Seckendorff et son regard interrogateur, baignée dans la lumière colorée du vitrail à la sirène.

La comtesse pris une gorgée de son thé, reposant la tasse dans un geste de distinction délibérée.
« Très bien, Chevalier...je vais mordre. Qu'est ce qui vous amène, et en quoi puis-je vous aider? »

Oktavia von Seckendorff


Oktavia von Seckendorff
La comtesse esquissa une ombre de sourire.
« Ah, les Pierres de Lune. Ce sont des pierres sacrées pour les Kellids, la plupart de leurs monolithes sont fait de pierre de lune. De là à savoir comment en trouver une qui soit transportable...mais si vous cherchez des monolithes, il y en a sur les abords de Lepidstadt, mais ils sont également nombreux dans les comtés de Canterwall, Versex, et Vyrlich, si vous voulez vous rendre dans un lieu maudit.

A ma connaissance, les pierres ne saignent pas, j'en déduis donc que vous faites référence à une pierre bien spécifique. Elle m'est inconnue, même si je peux peut être consulter les méandres du destin pour essayer de l'identifier. »

La mention de Gallowspire arracha un frisson à la comtesse.
« C'est tout à fait possible...grâce à la magie, il a réussi à construire une tour de fer qui ne rouille pas. C'est métallique, en tout cas.

Les noms de Fimbul et de Lazare me sont inconnus, mais j'ai entendu parler de la Duchesse des Jardins de Plomb. Elle se nommait Almire, avant que le Tyran ne mette la main sur Vyrlich. Elle était sur les premières lignes pour défendre ce que le prince de l'époque était incapable de protéger. Mais elle s'est assez rapidement retrouvée morte et dans l'autre camp. C'est une Revenante Hivernale, une morte-vivante des plus dangereuses, donc. Elle fait partie des lieutenants du Tyran qui ont disparu après la guerre. Pourquoi? Elle est de retour? Si oui, ça n'annonce rien de bon. Je vais contacter mes vassales. »

La dernière question sembla prendre la comtesse au dépourvu, elle qui jusque là avait une confiance plutôt inébranlable.
« Un nécromancien? Je m'intéresse à l'occulte, mais pourquoi me mêlerai-je à quelqu'un maîtrisant des arts aussi méprisables?

Je comprends bien que vous avez besoin de connaissances, et je regrette de ne pas pouvoir répondre à toutes vos questions. Cela dit, n'hésitez pas, si vous avez besoin de soutien, à mentionner mon nom. Je dispose d'une certaine influence en Ardéal, et dans l'Ouest et le Nord d'Ustalav. Moins autour de Caliphas, Versex et du reste du pays, il se trouve que les Caliphvaso ne m'apprécie guère pour mon respect des traditions.  »

Psychologie