16 Desnus 4716, au petit jour





Le moment tant attendu arrive enfin, celui où le chef des rebelles aura tenté une fois de trop de lever la tête face au gant de fer qu'est le bras armé du Chéliax Impérial. Elle jubile intérieurement quand elle voit Oppian devenir un cadavre. Non pas pour le gain pour le Chéliax, ou simplement pour leur mission à tous, mais plus pour le gain qu'elle va pouvoir en tirer.


Aanara resta en retrait le reste de la bataille. Une telle bataille n'était pas un endroit où une frèle magicienne était la bienvenue mais heureusement Aanara n'était pas seule avec ses deux élémentaires et un dragon comme garde du corps. Le dragon ne survit pas à la bataille, mais ça n'était pas important car la magie qui l'avait créée allait de toute façon. Elle utilisa toutefois le reste de ses sorts pour aider "son" camp à battre les rebelles, jusqu'au départ final de l'archon légion. Quelque chose lui disait qu'elle referrait surface à un moment, et pas pour son plaisir. Mais bon, chaque chose en son temps. C'est tout de même avec un léger soulagement qu'elle put récupérer son familier, qui avait passer l'heure de la bataille à harceler les combattants tombés à terre, peu importe leur camp, pour donner la mort et profiter de ce sentiment de toute puissance.

En ce qui concernait les conséquences de la bataille, Aanara s'en fichait grandement. C'est à peine si elle suggéra à Ozran et à Aikos de faire des prisonniers pour les sacrifier plus tard. Elle rappela aussi que plusieurs archons étaient prisonniers de son rituel, et qu'il faudrait s'en occuper à un moment, quite à récupérer leurs âmes pour plus tard.
Elle se demandait aussi ce que voudrait faire le daemon. Leur accord finissait à la reconquête de la ville. Il était libre de faire ce qu'il voulait, et Aanara était curieuse de voir ce qu'il voudrait faire. Elle ne pourrait pas continuer leur accord plus loin, car l'afflux de mort allait se tarir naturellement avec une ville reprise, mais peut-être que le daemon voudrait continuer à suivre leur trace pour profiter d'éventuelles possibilités de partage. Mais si accord il faudra renégocier, elle s'assurera de ne pas être seule à en discuter avec le daemon. C'était après tout un assassin très efficace.

Mais d'abord, laissons aux beaux parleurs l'occasion de briller. La ville est leur après tout. La mort planne sur celle-ci. Aanara est contente, et contentée.

Modifié par un utilisateur mardi 28 janvier 2020 13:10:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

Musique - Les armes se taisent


Peu à peu, les armes se turent, laissant la place aux rumeurs suivant les batailles. Les pertes avaient été plutôt lourdes du côté des Chélaxiens: sur la quarantaine d'Irréguliers Chélaxiens, à peine la moitié avaient survécu, ou étaient encore valide. Une quinzaine avaient succombé à la bataille où à leurs blessures, et une demi-douzaine d'autres étaient sérieusement blessés. Heureusement, les survivants organisaient les soins, reprenant le temple d'Asmodéus pour y accueillir les blessés; et les archers d'Allia avaient pour la plupart survécu à l'affrontement. Du côté des croisés, presque aucun survivant...la plupart s'étant battus jusqu'à la mort. Une bonne partie des Serpents du Torrent avaient pris la fuite, mais certains avaient été capturés. La milice, enfin, avait été complètement oblitérée par Vespar, le Levaloch n'ayant fait montre d'aucune pitié.

Alors que tout cela s'organisait, les villageois sortaient un par un, inquiets, méfiants, et, pour beaucoup, ou en tout cas pour une partie très audible, joyeux. Et pour d'autres, en deuil, pleurant des soldats tombés d'un côté comme de l'autre. Des vivats fusaient, des saluts à l'impératrice, des hommages aux Narikopolus, et des remerciements. Une grande partie de la population avait surtout l'air incertaine, cependant.


Les soldats rassemblèrent tout le monde sur la place, et les habitants écoutèrent Aiakos, les murmures se taisant, les visages montrant approbation, et soulagement. A peine le carnifex eut il achevé de parler qu'Allia pris la parole.
« Merci, père Aiakos. Soyez loué pour votre aide et pour vos paroles pleine de sagesse. A partir de ce jour, la famille Narikopolus - ma famille - reprends la direction de cette ville, au nom des pouvoirs que Son Infernale Majestrix nous a conféré! En tant qu'unique représentante de ma famille, considérez moi comme la nouvelle gouverneure jusqu'à ce que votre suzerain reviennent du front.

Les blessés seront rassemblés au temple d'Asmodéus, et j'attends l'assistance de tout ceux qui possèdent des talents médicaux leur aide pour ces braves défenseurs du Chéliax! En attendant leur transport vers Egorian, les prisonniers seront emprisonnés dans le bastion.
Ceux d'entre vous ayant perdu des proches, nous allons récupérer les corps sur la grand place, pour qu'ils puissent être identifiés. Vous pourrez récupérer vos morts.

Concernant nos nouveaux....citoyens libres. Malheureusement, un esclave libéré ne peut être rétabli dans son statut antérieur sans preuve de son statut de propriété. Vous êtes donc désormais citoyens du Chéliax. C'est un honneur, traitez le comme tel. Je n'ai aucune intention de me montrer injuste, mais qu'une chose soit claire... »

Elle éleva la voix.

« Claire pour tous! Je ne tolérerais ni rébellion, ni manquement à l'ordre! Kantaria est de retour dans le giron de l'Empire, et elle y restera - croyez moi!

Ceci étant dit, l'heure est aussi à la célébration! Ces traitres ne sont plus, et c'est une victoire de nos courageux soldats qu'il nous faut fêter! De fait, je réquisitionne les stocks de liqueur de la Goutte Sucrée. J'ai cru comprendre qu'Halda était malheureusement morte dans la bataille, ce qui en fait une propriété de notre famille de toutes façons. Une fois que les blessés seront soignés et les morts enterrés, nous porterons un toast à la santé des survivants, et à l'honneur des morts. Maintenant, dispersez vous, nous avons tous fort à faire! »



Pendant que tout cela s'organisait, Ozran finit par retrouver Quatre. Cette dernière venait de rejoindre la place, titubant tant bien que mal contre le mur d'une maison. Elle était encore capable de marcher plus ou moins, mais paraissait grièvement blessée...du sang imprégnait ses vêtements, et son bras gauche était dans un sale état...elle ne pouvait pas le redresser. malgré tout, elle adressa à Ozran un sourire dissimulant tant bien que mal la douleur.
« Je t'ai aperçu de loin pendant la bataille! Bien joué...ugh...tu n'aurais pas quelque chose pour la douleur...? »


Alors que la ville s'organisait, Aanara s'éclipsa un instant...examinant la gemme que le cacodaemon lui avait remise avant de disparaître. Pâle, presque blanche, elle aurait presque pu passer pour un diamand empli de fumée...mais elle pouvait sentir la puissance vibrer à travers la pierre elle même, amplifiée par une âme pure et courageuse, puissante, et furieuse d'avoir été piégée....

Aanara



Pendant que les soldats dépouillaient ce qu'ils pouvaient des corps pour former le butin de guerre, qui serait distribué plus tard, dégageaient les rues des barricades, transportaient les blessés, aidaient les habitants et rassemblaient ce qui pouvait être utile alors que la cité redevenait leur, un détail attira le regard d'Aiakos. Les merlucents et les changeurs de forme avaient quitté la ville pendant leurs discours, disparaissant aussi soudainement qu'ils étaient venus. Mais l'un d'entre eux n'était pas parti, et alors que le religieux s'apprêtait à rejoindre Allia Narikopolus pour discuter de la suite des évènements, il arperçu la silhouette aquatique, translucide, de l'élémentaire à leur tête qui passait les portes du Bastion de la Valeur, désormais vide de ses défenseurs...

Musique - Les armes se taisent



La créature aqueuse ne prêta pas attention à Aiakos...ou peut être n'avait il pas noté sa présence, et entra dans le bastion, s'enroulant autour des rambardes et dégoulinant vers les étages, ne se reformant que dans le couloir menant à ce qui avait été la salle des cartes d'Oppian Nevilindor. Ouvrant grand les portes, la créature entra vivement, et se dirigea droit vers l'étagère directement en face de la porte. Là, elle fracassa l'étagère d'un brutal coup de son poing soudainement devenu solide, dégageant les débris pour révéler un faux mur de l'autre côté. Ouvrant le passage, la créature fractura le coffre de bois bardé d'acier qui se trouvait dans la cache, récupérant soigneusement les tablettes de granit qui s'y trouvait, avant de s'extraire des débris dans l'intention manifeste de quitter les lieux.

La tiefline était en sale état. C'était clair. Il secoua la tête.

« Pas du genre qui te ferrait du bien. Mais Oppian sera surement assez "généreux" pour t'aider.

...

Attend, je vais t'aider... Vu ton bras, on va faire... comme ça. »

Il s'approcha et doucement, la fit basculer sur son dos. Sécurisant la position en lui bloquant les jambes d'une main, il lui tient la main droite de l'autre. « Si tu te sens mal, préviens moi. »

Il retourna sur les lieux du combat et déposa près de la fontaine la fille avant de fouiller le corps. Un coup d'oeil sur l'épée qu'il portait... Il la mit de coté. Il sortit finalement d'une poche une fiole verte.

« Tiens, ça devrait t'aider à marcher. »



« J'ai pas bien plus pour toi mais au moins, tu vas arreter de saigner. Mieux ? »

Modifié par un utilisateur lundi 3 février 2020 11:13:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

Musique - Les armes se taisent



La créature se redressa, posant les tablettes sur le sol. Sa voix portait désormais les échos des profondeurs, grave, à faire trembler les pierres.
« Nous sommes plus anciens que vos lois, être de chair. Mais vous pouvez garder ces tablettes. Je n'en ai plus besoin. »

Ignorant le prêtre, la créature d'eau se glissa dans l'escalier du bastion, redescendant les marches comme un ruisseau descendant une montagne...mais ne laissait pas une trace d'eau derrière lui.



Quatre secoua la tête avec une note de...compassion? dans son expression.
« Non, merci. Je suis passée assez près comme ça, honnêtement. Il va falloir que je réfléchisse sérieusement à ma place sur un champ de bataille, d'ailleurs. Rejoignons les autres, tu as raison. »



Contre toute attente, les célébrations organisées par Allia se déroulèrent sans encombres, et tout le monde pu profiter quelque peu de l'atmosphère de victoire. Les soldats, bien sûr, mais aussi les nombreux soutiens des Thrunes qui refaisaient maintenant surface en ville, ou en tout cas exprimaient leurs allégeances plus ouvertement. Certains villageois y voyaient aussi simplement l'occasion de profiter un peu d'une opportunité de faire la fête. Les familles en deuil, bien sûr, restèrent à l'écart, et les citadins les moins enthousiastes restèrent réservés, mais c'est tout de même une atmosphère de victoire qui flottait sur Kantaria ce soir là.

Au bout de quelques toasts à la mémoire des soldats tombés, et à la victoire de l'Empire, alors que les célébrations se calmaient un peu, Allia Narikopolus vint à la rencontre des agents Thrune rassemblés.
« Je n'en ai pas eu l'occasion jusque là, mais je vous remercie de votre assistance. Nous Narikopolus sommes de fervents soutiens de son Infernale Majestrix, et savoir qu'elle nous soutiens dans nos heures les plus sombres ne fait que renforcer cette ferveur.

Je n'ai malheureusement plus vraiment de moyen pour vous remercier dans l'immédiat, mais vous avez ma gratitude, et notre famille a une dette envers vous. Le manoir est plutôt vide en ce moment, vous êtes libres de rester aussi longtemps que bon vous semblera.

J'ai envoyé un oiseau messager à Egorian, l'impératrice aura vent de cette victoire assez rapidement. Mais en attendant, considérez Kantaria comme chez vous. »

16 Desnus 4716, dans la journée




Peu après la bataille, et une fois le discours d'Allia fini, Aanara fait fit de son déguisement pour retrouver son apparence normale. Elle soupire de soulagement en retrouvant sa belle peau bleu. Même la vision que la peau de la demi-elfe lui avait octroyé avait changé. Aanara préférait quand elle regardait le monde avec ses yeux tout de noir, comme le trou insondable dans lequel toute âme du multivers finira un jour. Elle s'approcha d'Allia et de ses compagnons qui, avec elle, avait changé la chute de Kantaria en une magnifique victoire du régime impérial. Aanara n'éprouvait aucun sentiment relatif à cette victoire, mais elle était simplement contente que ses efforts soient relevés et récompensés comme il se devait. Elle avait commencé sa trajectoire vers la puissance, et elle sentait ses pouvoirs magiques s'accroître face aux difficultés qu'elle rencontrait. Mais ce n'était qu'un début. Aanara avait de l'ambition, une ambition dévorante, mais pour le moment il fallait faire ce qu'il fallait. Mais Aanara n'était pas contre des bonus ici et là.

« Dame Allia, je suis contente que vous ayez pu retrouver votre dû, et je vous suis reconnaissante de nous laisser, pour un temps, habiter votre manoir familial. Soyez sûr que nous allons en prendre soin. Toutefois, j'ai quelques suggestions. Le rituel que j'ai lancé ce matin a fait prisonnier trois archons sentinelles. Mon potentiel magique est épuisé après cette bataille, mais le rituel devrait les contenir plusieurs jours. Je pense que, demain, nous pourrions aller les voir et les détruire. Avec suffisamment de préparation, je pourrais capturer leur essence. Celle-ci serait utile, pour nous comme pour vous. Une utilisation potentielle de leur essence est la création de créature artificielle. Je pourrais l'utiliser pour faire un homoncule par exemple, ou quelque chose de plus avancé si vous me le permettez. Je serais attristée que, lorsque nous partirons pour Egorian à un moment, les rebelles reviennent à Kantaria. Je ne voudrais pas la laisser sans défense. Accepteriez-vous que je travaille à fournir quelques éléments de défense pour la ville ?
Comme vous l'avez demandé, je vais aller voir si mes modestes capacités de soignante peuvent aider des blessés. Par contre, si Aiakos n'en a pas besoin, j'aimerai être prévenue si jamais vous veniez à exécuter un prisonnier (pour rebellion ou pour tentative d'évasion par exemple). S'ils ont décidé d'être rebelle jusqu'à la mort, alors il n'y a pas de raison que l'Empire puisse se servir de leur corps et de leur âme qui lui est dû, n'est-ce pas ? »



Aanara et Sigmund, toujours accompagné des élémentaires qu'elle avait invoqué la veille, vaqua dans les rues de la ville, jusqu'à la taverne de la Goutte Sucrée. Elle savoura le spectacle qui s'étalait devant elle. Elle avait dû faire forte impression pour que le daemon veuille ainsi marquer son respect pour elle, et pour son Patron. Le daemon avait glissé travailler pour Szuriel, mais nul doute que dans un esprit aussi égoïste, presque par définition, la nouvelle que Llamolaek bougeait éveillait des ambitions. Le regard fixé sur la mise en scène, son esprit vagabondait quelque peu, se perdant dans les méandres de sa propre conscience. Celle-ci était compliquée, bien plus que l'immense majorité des mortels. Aanara sentait depuis son éveil, quasiment des siècles plus tôt, que sa conscience ressemblait à un misérable vestibule d'un manoir contenant des centaines de pièces. Des décennies durant, elle avait cherché un moyen, un indice, pour tenter d'ouvrir ne serait-ce que quelques portes de sa conscience potentielle. Déjà vieille, elle avait trouvé la Marque et cela avait éveillé en elle certains pouvoirs latents de son esprit. Là, une nouvelle fois, la Marque était la clef...
Elle sortit de sous sa veste le symbole impie. Elle n'était pas une religieuse, ni n'avait la foi. Comment avoir la foi dans le fait divin quand on connaissait la vérité, et quand notre âme était libre du jugement des Dieux et de leurs carcans moraux. Non, Aanara reconnaissait le fait religieux pour ce qu'il était au fond : un instrument de pouvoir et le conduit vers la puissance. Et Aanara respectait la puissance. Surtout quand la Puissance en question pouvait ouvrir les portes qu'elles savaient fermées.
Elle pria la Marque. Pas vraiment une prière au sens commun du terme. Mais une communication. Aanara savait que Llamolaek n'était pas omniscient, loin de là du reste. Mais elle savait qu'ils avaient un intérêt commun à ce qu'elle s'éveille. Aanara était peut être dans l'erreur, probablement sans doute, mais elle pensait avec dans les plans de l'Ascendant le rôle de Héraut. Avoir pu attirer l'attention du Suspiridaemon était un jalon important. Nul doute que le daemon comprendrait ce que signifiait de rencontrer une mortelle avec la Marque : Llamolaek bougeait, et la hiérarchie des daemons pourraient être affecté. Être dans le "bon" camp pourrait apporter une promotion aux daemons qui s'allieraient suffisamment tôt. Sûrement, la rumeur se propagerait en Abaddon : "L'Ascendant prépare son ascension". Peut-être fausse, peut-être pas. Dans tous les cas, l'heure était venue pour Aanara de s'éveiller un peu plus.
Dans son esprit, une porte longtemps fermée s'ouvrit. Et puis une autre. Et encore une autre...
Aanara eut un vertige. Des souvenirs arrivaient par vagues. Indistincts, mais pluriels. Elle laissa les vagues passer, absorbant ce qu'elle put principalement par rigueur mentale. Son esprit se reconfigura. Elle sentait un autre pouvoir dans son esprit. Un potentiel. Une mer bouillonnante de puissance. Elle se savait encore faible, encore débutante, mais elle savait aussi que cette mer de puissance, d'ésotérisme quasiment sans fin provenant de milliers de vie à la recherche de la perfection, était à portée de main.
Elle sourit.
Elle regarda Sigmund qui était remonté sur son épaule. Le scorpion avait senti quelque chose. Il trembla dans sa carapace, fit claquer ses pinces, étira son dard, regardant la Samsaran entre espoir et résignation.
« Oui Sigmund. L'heure est venue. »
Elle sourit au familier, mettant celui-ci mal à l'aise soudainement. Un sourire froid, dénué de pitié et de miséricorde.
« Nous avons du travail avant qu'il n'arrive... »

Sigmund n'était pas sûr de ce que cela voulait dire, mais il sentait que ça n'était pas une si bonne nouvelle pour lui.



Revenant pour les célébrations, Aanara remercia Allia et renouvela ses propositions.
Elle s'enquit auprès d'Allia et de Aiakos à propos des Méluscents et des Ugothols. Elle aurait aimé discuter avec eux, histoire de pouvoir rajouter des chapitres dans son rapport auprès de la Société. Elle prit note mentale d'aller voir l'alchimiste de la ville en tête à tête dès que possible si elle recevait une fin de non-recevoir de la part d'Allia.

« Aiakos, j'ai cru entendre dire que vous aviez récupéré des tablettes d'un noble élémentaire. Par curiosité intellectuelle, pourrais-je les étudier plus avant ? En tant que membre de la Société des Éclaireurs, c'est ma spécialité d'identifier les artefacts anciens que nous pourrions retrouver. Je ne doute pas de vos propres capacités à savoir ce que c'est, mais le diable est souvent dans les details dit-on souvent. Vous ne me contredirez pas sur ce point je pense, si ?
Sinon, pour le futur proche, j'ai du travail à finir. J'aurais bien besoin des ressources présentes dans le manoir pour conduire un projet personnel à bien avant que nous rentrions à Egorian. Peut-être son Infernale Impératrix voudra que nous accompagnons les prisonniers à Egorian pour un jugement, et une exécution, publique des rebelles d'ici quelques jours. »

Au niveau hrp, Aanara propose de tuer les trois archons sentinelles le lendemain et de capturer leurs âmes pour les répartir dans le groupe. Ça pourrait par exemple servir à créer Pénitence. Si on se prépare suffisamment, ça ne devrait pas poser un gros problème (invocs massives + buffs)
Elle lancera le lendemain un assume appearance sur Sigmud : elle a besoin qu'il ait forme humaine pour quelques jours. Le corps importe peu, mais elle prend un demi-elfe masculin et relativement beau si c'est possible.
Elle commencera dès le lendemain la création accéléré d'un soulbound mannequin (détails sur le fil des projets mégalos). Si Allia accepte sa proposition de fournir une aide, Aanara verra le temps qu'il reste une fois leur projet fini.

Modifié par un utilisateur jeudi 6 février 2020 21:19:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les réjouissances n'étaient pas le fort d'Ozran. Il s'éclipsa rapidement pour partir hors de la ville. Il s'enfonça dans les tertres, en quête de quelque chose. Au bout d'un moment, il trouva. Un lac, éclairé par le soleil. Il vient au bord de l'eau et se mit à genoux et entama uen méditation. Puis, il se releva et prit la lance d'arçon dans ses mains, fermement. Avant de la briser sur son genoux en deux. Il jetta dans l'eau les deux morceaux.

« On se retrouvera vieux frère. T'as cramé ta deuxième chance mais c'étais mieux que la première. Merci de m'avoir suivi. Je te rattraperais en temps et en heure. »

Il se retourna et fit quelques pas avant de prononcer encore ces mots. « On se reverras »

Il partit, le deuil fait. Il avait maintenant un dernier acte à faire en l'honneur de celui qui l'avait accompagné. Et il avait de quoi le faire bien vite.



Il revient en ville trouver la signifer. Lui ayant mis la main dessus, il s'approcha directement.

« Signifer, vous avez un instant ? J'aurais une faveur à vous demander. Certaines raisons me poussent à hâter le processus. Mon apprentissage touche sa fin. Voudriez vous bien être mon témoin ? »

16 Desnus 4716, le soir




Aanara sourit mystérieux au "Cardinal" alors qu'il lui remettait les tablettes.

« Je suis une Éclaireuse, et même les choses non-magiques peuvent avoir un intérêt certain. La plupart des contrats par exemple ne sont pas des objets magiques, pourtant je suis sûre que vous les trouverez d'une importance capitale, n'est-ce pas ?
Sinon, cet élémentaire, qui avait été contacté par Nérali, était intéressé par le texte, c'est qu'il doit avoir de la valeur, pas forcément monétaire ou magique, mais nous autres Éclaireurs voyant l'intérêt de la connaissance, pour la connaissance en elle-même. Permettez ? »

Aanara regardera d'abord si elle connait la langue en question. Sans méjuger les connaissances du prêtre, elle était plus versée dans les langues que lui. Si ça ne suffisait pas, elle essaiera de le déchiffrer. Auparavant, elle aura enchanté sa boisson pour accroître sa perception et son acuité mentale. Pour cela, elle fera appel aux nouvelles mémoires et capacités qu'elle aura débloqué dans son esprit. Elle partagera d'ailleurs la boisson avec son entourage.
Déchiffrer les tablettes devrait être facile, mais il est possible que le code lui résiste. Elle emploiera alors la manière un peu plus forte, cherchant une empreinte psychique dans l'objet. Un objet digne d'un tel intérêt en aurait probablement une. Dans tous les cas, elle utilisera un de ses pouvoirs raciaux pour sonder la mémoire de l'objet en quête d'informations qui serait intéressantes pour savoir l'intérêt de cet objet.




Elle lance Tears to Wine (+2 jets de sagesse/int pour 50 minutes, Psychic 1)), puis jet de linguistique aidé par Burst of Insight (+3 au jet, Psychic 1)). Après avoir essayé de faire appel à sa mémoire sur l'objet (Connaissances, avec un +6 si c'est plan ou mystère), je lance Detect Psychic Significance (Pouvoir racial, -0 PE) Object Reading via le pouvoir racial (-2 PE) utilisant un sort de Burst of Insight (Psychic 1)