Musique d'ambiance

Les agents du Roi Dogan décident de partir en direction de la chapelle d'Akumi, située à quelques ruelles d'ici. Sur le chemin, de nombreux signes de vie apparaissent. A droite à gauche, entre les fenêtres des maisons, quelques yeux d'humanoïdes observent le groupe, une vision qui change des hordes de rats situées dans les fondations précédemment rencontrées. Si quelques marchands s'évertuent à continuer de tenter de vendre le fruit de leur production, étoffes simples de lin et vêtements de qualité rudimentaire par ci, outils de constructions par la, la plupart restent dans les bâtiments et la présence dans les ruelles n'est que très épisodique. Les étals qui habituellement se remplissent des cris des commerçants à la vue de passants restent étrangement silencieux lors du passage des liges du Roi. L'un des hommes-rats, attablé à son étal d'outils de serrurerie, observe le regard vide le groupe, il est émacié et ne transpire franchement pas la santé.



La marche est longue et difficile jusqu’à l'endroit indiquant la chapelle sur la carte du Capitaine. Le vent souffle fort et charrie une chaleur étouffante que la pluie n'a pas réussi à faire redescendre. Si dans les hauts quartiers de la ville, une telle température encouragerait l'oisiveté, ici, c'est plutôt la mort qu'elle encourage. Le groupe croise lors de sa marche, de nombreux corps, ça et la, d'hommes et de femmes rats. Certains sont si frais qu'on pourrait croire qu'ils sont encore en vie, d'autres sont déjà entamés par les hordes de rats qui y trouvent enfin de quoi se repaître. Au bout de deux bonnes heures de déambulation dans les rues difficiles du quartier des hommes-rats, les liges du Roi parviennent enfin devant la chapelle. Située au coeur d'un petit parc, dans d'autres circonstances, l'endroit aurait pu paraître agréable, mais le ciel couvert et le vent hurlant entre les tombes fleurissant sous les arbres étouffés donne à ce petit cadre autrefois bucolique une ambiance plutôt morbide. Un petit chemin de terre mène aux portes de chêne massif, lourdement renforcées par des barres de fer, au dessus desquelles trône un vitrail magnifique représentant la déesse de la douleur, recouverte de cicatrices, le visage transfiguré d'une expression de plaisir exquis. Le chemin bifurque quelques mètres avant la porte et semble mener à une autre entrée, plutôt réservée au clergé séculier.

Musique d'ambiance

La porte s'ouvre en grinçant, lourdement. Étrange, puisqu'il ne s'agit pas d'une heure ou les prêtres reçoivent les fidèles au confessionnal, encore moins celle d'un sermon. En pénétrant dans la pièce, les liges du Roi peuvent apercevoir que tous les bancs ont été démontés, quelques restes de planches sont entassés sur le côté et au centre de la pièce, quelqu'un a fait un feu. Une odeur de cendres flotte doucement dans l'air, fraîche. Deux statues trônent encore fièrement près de l'autel, mais le chagrin gravé dans leur visage de pierre illustre parfaitement la décrépitude de l'endroit. Au centre, l'autel donc, la situation n'est guère plus enviable. Près de ce dernier sont dispersés des dizaines de débris de verre et ce qui devait composer à l'époque une vitrine n'est plus que débris éparpillés au sol désormais. Une infiltration d'eau doit perler quelque part car le groupe entends régulièrement le bruit de gouttelettes qui s'effondrent sur le sol et résonnent d'autant plus dans la nef vide. Au fond à gauche de la pièce reste un cadre de porte qui n'est plus qu'une arche désormais, même si les gonds témoignent d'un passé plus glorieux.

Musique d'ambiance


Au coin de l'arche qui entourait jadis une porte, Aji peut voir que la pièce se prolonge sur quelques mètres en arrière. Les restes d'un confessionnal éventrés trônent encore, pour les parties les plus solides, au fond près d'un mur. Au pied de ce dernier, à nouveau un foyer pour un feu rudimentaire, accueillant majoritairement des cendres. A côté de ça, une couchette vide est posée à même le sol. Quelques fétus de paille détrempés par l'orage qui sont bien loin des oreillers en plume et une couverture de lin rapiécée rudimentaire. A gauche de la pièce, une autre porte qui, si la structure du bâtiment est cohérente, devrait mener aux jardins en constituant cette fameuse entrée réservée aux clercs. Aji remarque néanmoins un dernier détail dans la pièce.

Au fond de la pièce, il y a un espace entre le confessionnal et le mur et quelques traces de griffures parallèles à ce dernier. Ce détail ayant sauté aux yeux d'Aji, il se rends compte qu'une des pierres du mur lui semble étrangement factice. Comme si on l'avait posée la à posteriori pour combler un manquement dans la structure en oubliant de bien cimenter à nouveau le tout.

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Chaotique Neutre

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Loyal Mauvais

Ki : 4/4

CA18-DMD14

Neutre

Canalisations 9/9

Musique d'ambiance

En examinant la pierre, la Fetcheline ne voit aucun piège lui sauter aux yeux près de la pierre descellée. A l'observation d'un peu plus près, elle peut remarquer que derrière la pierre se trouve une petite cavité qui laisse entre-apercevoir un bouton à pression. L'absence de poussière, ou même de résidus d'enduit et les traces sur les côtés de la pierre montrent que la pierre a été placée et déplacée de nombreuses fois.

Musique d'ambiance

Lorsque Prudence appuie sur le mécanisme, quelques longues secondes s'écoulent ou le silence semble oppressant, comme si les murs riaient de l'initiative, mais très rapidement, un grand chambardement se fait entendre derrière le bouton pression. Une cacophonie de clics et de clacs s'enchaînent dans les murs et, derrière le groupe, un frottement lourd se fait entendre. Le confessionnal commence alors à bouger en glissant parfaitement sur les griffures du sol, sans doute réalisées à force de le déplacer. La ou il y aurait du y avoir un mur, une arche menant à un escalier qui s'enfonce dans le sol. Au bout d'une petite dizaine de secondes, le confessionnal atteint sa position finale, révélant le passage secret dans un grand bruit de cran d'arrêt, laissant de nouveau le silence reprendre possession de l'endroit. Le temps semble s'être arrêté et la poussière suspendue dans le passage secret donne à l'obscurité une certaine atmosphère oppressante. Au fond de l'escalier, Lavica, Aji et Mélides distinguent une lourde porte renforcée de bardages en bronze.

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Neutre

Canalisations 9/9