Musique - Kantiara impériale



En fouillant les lieux, Symphonie trouva effectivement un bon nombre de fragments d'armure et de morceaux de métal indéfinissables, probablement des fragments arrachés aux armes et aux armures au cours de la bataille de la reprise de la ville.

Restait à décider quoi en faire. Vespar, de son côté, récupéra une lame brisée, l'incorporant à son avant bras où elle vint former un nouvel épieu métallique.

Musique - Kantiara impériale



Vespar était remarquablement focalisé, passant les quelques heures qui suivirent, jusqu'à ce que le soleil commence à baisser, à déterrer tous les fragments de métal qu'il pu trouver sur le champ de bataille, se déplaçant avec une démarche moins équestre qu'arachnide, appréciant l'aide de Symphonie. Une fois qu'il eut entièrement terminé de nettoyer le champ de bataille, il reporta son regard sur la strix qui l'observait toujours depuis sa branche.
« Je termine ce que j'ai affaire ici, je n'ai pas de raison de rester. Mais vous avez éveillé ma curiosité...pourquoi vous intéresser tant que cela à moi? Une telle fascination est une réaction...inhabituelle, chez une mortelle. »

Musique - Kantiara impériale



Vespar haussa un sourcil d'acier brûlant dans ce qui ressemblait étrangement à de l'amusement, avant de répondre à Symphonie d'une révérence feinte, disparaissait dans un éclair écarlate et une odeur de souffre.

25 Desnus 4716 - Egorian, Palais Impérial
Musique - Egorian




La strix avait décidé de s'adonner à son passe-temps favoris, après avoir été tant malmenée de cette petite séance avec l'Imperatrix.

Le voyeurisme.

Il était dans sa douce nature d'oiseau volant de regarder les alentours, mais encore plus de surveiller si personne ne LA trahirait d'aucune manière que ce soit. Et cela passait par de longues séances au-dessus du Trône afin de percer à jour les menteurs, ainsi que de les suivre jusqu'à leurs lieux les plus intimes.

C'était un jeu excitant que de s'infiltrer dans les appartements des autres, ainsi que de voir comment ils étaient au-delà de leurs atouts d'extérieur. Cela permettait à Symphonie d'encore plus les mépriser, à leur juste valeur de races inférieures. Se gausser d'eux était un de ses petits plaisirs malsains -parmi les nombreuses envies malsaines de la strix.

Après un bain formidablement "machiavélique", elle avait décidé de laisser tomber le tabard Thrune pour un ensemble noir discret, à la veste et capuche rembourrée. Une mercenaire à l'air peu commode, à la peau foncée et aux longs cheveux noirs passait aussi discrètement que possible à travers les couloirs du Palais.

Mais aujourd'hui elle avait décidé de traquer un gibier bien particulier...Tout d'abord il fallait le trouver. Et généralement il suffisait de suivre des cris de femmes énamourées pour comprendre que leur centre de leur attention était... Eh bien, un certain barde. Cela faisant quelques semaines qu'il l'avait laissée tranquille, au plus grand bonheur de Symphonie. Mais maintenant, suite aux nouvelles directives de Sa Maîtresse, la femme oiseau se posait la question si elle ne devait pas un peu réviser... ses très nombreux critères en à la matière.

L'horoscope que lui avait prédit Dame Aanara y était sans nul doute pour quelque chose. Et au vu des prochains jours, elle n'avait aucune envie d'aller parcourir Egorian, et aller rendre visite à une certaine gnome... Poussée par la paresse et ayant bien réfléchit à qui elle devrait aller voir en premier... Le petit mâle qu'elle essayait d'observer ne risquait pas de signifier un danger pour elle, de quelconque manière que ce soit. Tout du moins le pensait-elle au fin fond de son coeur particulièrement corrompu par l'orgueuil.

Une strix en chasse... Dont la proie était au final assez identifiable.

J'invoque... Le background!

Modifié par un modérateur mardi 7 avril 2020 21:52:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bon... Malgré sa nouvelle tenue et ses pas agiles, Symphonie ne pouvait pas passer inarperçue partout. C'était impossible, le Palais était une véritable ville dans la ville, avec ses propres lois. Et la seule législature préavalant étant celle de son Incommensurable Majestrix. Heureusement qu'elle adorait les milles recoins aux plafonds, meubles, et sculptures magnifiques des lieux. La strix appréciait l'art avec une certaine neutralité tacite, trouvant que ce qu'il y avait de plus beau étant le faciès de ses proies entre soupir et douleur.

Tous ces bons à riens... Prêts à lui lécher les pieds. A sans cesse comploter. Laissez donc vos fenêtre ouvertes, histoire que je laisse quelques équarissures à vos jolis faciès de sang bleu. Que feriez vous sans les apparences? Parasites.

L'aura de pure haine et méchanceté de la femme oiseau se sentait à des kilomètres, créant son climat de distance habituel. Elle slaloma comme si les habitants du Palais avaient la peste à plus de vingt mètres, préférant attendre qu'ils passent avant de se faufiler à son tour. Dussait-elle les toucher qu'elle aurait préféré se couper la patte séance tenante.

Elle ne pouvait pas griffer ou se venger sur la cohorte que lui avait "confiée" Sa Maîtresse. Et bien qu'elle lui pardonnait tout, sa mauvaise humeur commençait à atteindre un point assez critique. Malgré ses quelques idées de détentes et procédés, elle allait devoir trouver d'autres moyens de se défouler. Peut être demander à la gnome de postuler au Palais? C'était tellement improbable à croire qu'un petit qui lui arrivait à peine au-dessus du genoux pouvai-t avoir un quelconque intérêt... Quel scandale cela serait. Quel délicieux scandale. Mais improbable...



Elle n'avait pas le droit de griffer le visage du Cardinal, pour casser ce regard suffisant de son... faciès! Krrrr!
Elle n'avait pas le droit de courir après les familiers de Dame Aanara, ou l'embêter toute la journée de questions.
Elle n'avait pas le droit de piquer l'arme de Quatre et s'en servir dans son dos, ou attrapper cette queue... cette queue de chat dont elle avait des frissons horribles de ne pas attrapper.
Elle ne savait pas quoi faire de Nérali, ne sachant comment entamer la conversation et se sentant complètement gourdasse.
Elle attendait patiemment les ordres du Chevalier Mandrake, mais il la laissait à l'abandon et l'oisivité avec mépris.
Ils se défendaient tous entre eux et l'insultaient et la méprisaient... Alors qu'un coup de lame... Oui, juste dans le cou. Si précis. Si mesuré. Si discret. Tellement discret que personne n'en saurait rien.
Ses nouvelles aventures étaient faîtes de creshendos catastrophiques dont il fallait qu'elle expurge à un moment donné, ou alors elle allait véritablement exploser et tâcher les beaux tapis Thrune.



Quel gâchis... Tant de femelles pour un seul mâle. Ce n'est pas très naturel tout ça. Mais si il y a bien quelqu'un qui sait se faire apprécier des autres, c'est lui. Du coup observons et apprenons.

Elle se demanda à quoi bon prendre ses précautions en déguisement ou même à vol feutré, lorsque n'importe qui pouvait la reconnaître... Se posant au-dessus des vitraux magnifiques, elle espérait que leurs éblouissantes couleurs éclipserait son ombre. Se posant aussi confortablement que le pouvait un magnifique spécimen de son espèce, ses griffes antérieures et pantérieures creusèrent les aspérités de la gargouille ou elle s'était assise, sans pour autant en entamer la dureté. Il n'y avait que des choses de qualité ici, après tout. Plus jeune, elle les avaient essayées en les grattant, apprenant qu'elle ne pouvait détruire n'importe quoi. Mais marquer son territoire, bien entendu que oui.

Ses yeux mordorés fixèrent le tieffelin comme si elle allait lui arracher les cornes. Sa présence pesante et remplie de violence, pourtant, se détendit en écoutant les notes s'envoler à travers l'air. Si elle n'avait pas été faîte chair, elle aurait été aussi immobile que les ornements décoratifs. S'allongeant plus confortablement dans un renfoncement, elle resta là à écouter. Même si les jeunes femelles qui tournaient autour du tieffelin étaient incommandes et corrompaient les mélodies -ainsi que le champs de vision de la strix, c'était des bruits qu'elle appréciait. Et après une telle mission, elle avait bien besoin d'écouter quelques notes.



Son regard perçant suivit les doigts du tieffelin parcourant la cythare, et même si elle se savait aucun talent artistique, elle n'aurait rien eu contre lui voler l'instrument de musique. Puis parcourant les apparats du barde, pour en finir à son visage et à ses jolis cheveux, elle songea qu'il ressemblait vraiment à une poupée. Une poupée terriblement maléfique laissée en vitrine à qui on avait donné le don de chanter.

Elle espérait secrètement qu'il lui fiche la paix, mais de toute façon il inventerait bien une bêtise à faire... Ce qui l'intéressait surtout était l'après de ses chansons pour la strix qui recherchait à combler ses lacunes. Etait-ce dû seulement à son instrument? Ou bien ses capacités magiques -comme ont parfois des artistes cherchant la gloire? Comment est-ce qu'on charmait quelqu'un?

Le charme se résumant à Symphonie à gueuler sur un mâle à se retourner dans une ruelle et ne pas bouger, elle appréhendait les choses d'une manière un peu différente désormais. S'assagir... Je crois que c'est cela que m'avait dit Dame Aanara?

Malgré ses bonnes résolutions, Symphonie avait l'air du chat voulant attrapper la souris. Une étincelle de malice aux coins des yeux, c'était peut être qui elle allait faire une bêtise après tout. il serait bien heureux comme cela, d'habitude elle ne lui adressait même pas la parole. Parle, chante, danse... Petite proie.



HRP Symphonie regarde de manière très malaisante le barde, immobile et cachée. Miam miam du tieffelin.

Modifié par un utilisateur mercredi 8 avril 2020 13:59:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ce n'était pas le registre qu'elle préférait, étant touchée par des préoccupations beaucoup plus terre à terre, mais cela ferait l'affaire. Elle qui était venue pour se changer les idées, se retrouvait avec une véritable tragédie grandiloquente. De plus, Symphonie détestait les effets "sons et lumières" d'origine magique. Ca lui faisait peur, lui cramait les yeux, et qui plus est la mettait sur le qui-vive lorsque ce n'était pas prévenu. Perdant sa superbe, elle se cacha mieux et son regard se fit un tantinet craintif. Même si elle n'avait pas peur de donner des coups de dagues ou de griffes, elle se méfiait de ceux utilisant les arcanes. Difficile à dire si c'était à cause des punitions que lui infligeaient sa Maîtresse, ou tout simplement inscrit dans son sang.

Si effectivement le public féminin se pamaît devant le magnifique tieffelin, Symphonie restait et resterait toujours neutre face aux apparats, y préférant les belles conversations aux beaux minois. Et elle ne mentait pas lorsqu'elle considérait le "charme" du barde particulièrement inexistant. Pour elle, la compétence passerait toujours devant la beauté et il fut rare qu'elle grimaça face à une apparence disgracieuse, ou ébahie face à un charme ravageur. Après tout, elle se voyait chaque matin dans la glace et savait ô combien il était facile de ressembler à n'importe quoi d'autre. Il était fort difficile de ne serait-ce qu'effleurer son idéal -une jeune fille à la peau blanche, aux doux cheveux noirs, et à la langue dangereuse.

S'imagineant un certain Chevalier Noir au combat face à la chanson de faits d'armes, elle trouva ça fort ridicule. Ce qu'elle apprécia le plus de la prestation fut le tieffelin imitant l'armée des morts, ou encore prenant une voix fortement féminine pour le personnage d'Azrani. Un petit soubresaut la parcourut, pouffement contenu.

Perdue soudainement dans ses pensées envahissantes, elle songea à son rêve de la nuit dernière...



Une femme couverte de la tête aux pieds d'hémoglobine... Une eryne entièrement de carmin, jusqu'aux bouts des plumes...Qui apparaissait et disparaissait, des monceaux de cadavres s'empilant sur une sorte de prairie fanée et morte... Symphonie ressentait l'excitation de cette femme face à la mort comme si c'était la sienne. Mais cela ressemblait à un cauchemar descendu sur terre, la laissant pantelante et frissonnante sur sa couche.



Elle n'ignorait pas le barde et ses jérémiades mais semblait... Juste ailleurs à quelques moments. La tête loin dans sa mission de demain, elle rognait ses frustrations. Mauvais sentiments s'envolant lorsqu'il changeait subitement de personnages ou s'enflammait de verbiages.

Ses yeux dorés se plissèrent, pour finir par se fermer doucement. Les sons de l'instrument de musique et de l'infant maléfique se récupertaient mieux dans ses oreilles comme cela, parcourant les murs jusqu'à venir la distraire. Comme un félin à côté du musicien. Tranquille grâce aux grondements des cordes, ses oreilles étaient tournées vers l'objet des mélodies.

Difficile de dire si c'était une bonne nouvelle que Symphonie commençait à apprécier "enfin" la musique. Derrière son masque habituel, quelque chose était en train de se fissurer depuis qu'on lui avait donné d'autres ordres. Celui d'être "ouverte". Ayant regardé la définition dans un ancien dictionnaire avant de partir, elle supposait que cela comprenait de ne pas insulter ou griffer les gens à tout bout de champs, voir leur montrer un minimum d'intérêt. Et les efforts allaient être particulièrement... Durs à mettre en place.

Ce qui était sûr dans son caractère, restait que la strix était aussi imprévisible que la météorologie. Un climat crée à partir de déserts brûlants et de toundras aux glaces frigorifiques.

HRP Symphonie reste là à écouter sans bouger. A moins d'un évènement particulier, c'est une gargouille.

Modifié par un utilisateur jeudi 9 avril 2020 11:47:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bercée par la voix du tieffelin, la tête de Symphonie chancela pour finir posée entre ses pattes. Un discret ronflement se fit entendre, et ses yeux toujours plissés de mépris se détendirent sous le coup du sommeil. Sa sieste reposante fut interrompue par des applaudissements d'oies aux cris aïgus. Se retournant de l'autre côté en grognant, elle avait finalement oublié toute ses bonnes résolutions par la paresse.

Allongée en équilibre à plusieurs dizaines de mètres, ses jambes et ses ailes dépassaient de sa cachette. Si la dangerosité de cette couche pouvait être mortelle à n'importe qui, cela ne faisait pas peur à la strix de trouver cet endroit original pour s'y reposer. Pour elle, les surfaces, surtout en hauteur, étaient propices à la sécurité.

Fatiguée et stressée par ce nouveau groupe, s'étant faîte crier dessus par un peu tout le monde mais en particulier Celle qu'elle chérissait le plus au monde, et la pression sur ses épaules... Avaient eu raison de son languissement. Dans son demi sommeil, elle enttendit une fenêtre s'ouvrir et ses oreilles se tournèrent vers ce bruit étrange.



Une voix douce semblait s'adresse à elle, et elle entendu son prénom. Comme si quelqu'un l'appelait doucement... Peut être que Sa Maîtresse venait se faire pardonner et allait la caresser tendrement derrière les oreilles? Peut être viendrait-elle jouer avec sa strix comme au bon vieux temps et qu'elle lui parlerait des déboires d'être Reine?

Ronronnant bruyamment, moitié-contentement, moitié-salutations envers ce qu'elle pensait être une personne de son foyer, elle se frotta sur la pierre. Ses ailes brassèrent doucement l'air alors qu'elle appelait de ses croassements, qui auraient sans nul doute été mignons si elle n'était pas une strix de deux mètres de haut pour une centaine de kilos.

<< Kraaouuuu? Krouuuuuuu? Rrrrrrrrou! >>

Elle fut amèrement déçue en se retournant et voyant le visage de ce maudit... tieffelin. Les yeux écarquillées et les plumes bouffies se faire attraper, elle lui souffla dessus pour la forme comme un tigre. Un petit feulement de mécontentement d'être ainsi sortie de sa sieste, alors qu'elle dormait si bien!

Se réveillant à peine, elle entreprit de s'étirer chacune de ses pattes de façon acrobatique, toujours en équilibre sur la pierre. Ses jambes passèrent au-dessus de sa tête alors qu'elle offrait des petits yeux fatigués d'être de mauvaise humeur dans le regard sans pupille de son interlocuteur, la tête à l'envers. C'est une voix de strix mal réveillée qui s'échappa de sa gorge. Mais même avec ses capacités pas encore à cent pour cent, elle arrivait à lancer une sacrée verve.

<< Je ne voulais pas vous déranger avec vos dames de compagnie, Princesse Zerruth. Je ne crains de pouvoir exaucer vos voeux d'être une peluche très douce. Si vos peluches tentent de vous mordre les doigts, ce n'est pas normal vous le savez quand même? >>

C'était comme si ils avaient toujours discutés, alors que ça faisait plusieurs semaines que Symphonie ne lui avait même pas adressé la parole. Et autant? Impossible. Cela ne devait pas être la même strix. Par contre c'est bizarre, elle avait exactement le même caractère de chien lorsqu'elle rentrait d'une mission trop longue.

Modifié par un utilisateur dimanche 12 avril 2020 19:07:59(UTC)  | Raison: Non indiquée

Faisant une belle roulade sur le petit espace ou elle dormait, le sous entendu du tieffelin la fit rire intérieurement. Elle bailla en couvrant sa bouche de sa patte, puis s'étala comme un sphynx face à l'horizon.Un harem de femelles... C'est complètement contre-nature, ça.

Ses yeux mordorés se plissèrent en un regard absolument sournois, revenant darder de leurs couleurs le visage du barde. S'il croit que la partie est gagnée d'avance... Commençons à jouer...Cela fais longtemps que je n'ai pas joué. Le vocabulaire de Symphonie et ses tournures de phrases trahissaient ses lectures érudites, et la barde put constaté qu'elle avait un peu le même sens du spectacle que lui... Dans un tout autre registre.

<< Oh... J'adore mordre les doigts. Ca croustille sous la dent, c'est croquant. Plein d'hémoglobine partout. Et mes proies qui crient de surprise et de douleurs mêlées... Kraaa! Absolument délicieux. >>

La question du tieffelin lui rappela son énervement, et la veine de son coup se tendit quelque peu. Cela se voyait qu'elle n'appréciait pas du tout son nouveau groupe de compagnons.

<< Mes missions très secrètes m'amenaient de plus en plus loin hors du Palais... Désormais j'accompagne les fameux "Héros de Kantaria" dans leurs formidables aventures. Moultes héroïques facéties et actes de gestes. Sans égals! Pour deux semaines en bonne compagnie, formidable... Krrrr.

Ma Maîtresse m'a demandé personnellement d'être... Plus ouverte. Plus sociable, en somme. Plus gentille. Plus polie. Moins de coups de griffes et de coups de dents. J'espère que vous appréciez que je fasse joujou avec vous? Il me faut bien quelqu'un à tester...

Elle est très occupée et néglige son superbe animal de compagnie pour le Bien de la Couronne. Personne pour gratouiller une pauvre strix stressée du poids sur ses épaules... >>

Symphonie ricanait intérieurement, passant sa tristesse dans son sarcasme afin d'oublier les épreuves qui l'attendaient. Et son énervement passa soudainement en une petite lumière d'amusement dans son regard. Véritablement besoin de se changer les idées... Sous ses airs sanglants, elle restait un clown triste avide de bouffoneries.

Modifié par un utilisateur mardi 14 avril 2020 11:13:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Symphonie eut deux autres petits soubresauts, essayant de contenir son rire tant bien que mal. C'était drôle... Un petit mâle qui n'avait pas peur d'elle. Ce n'était pas commun, ça.

<< Kraaa... Vous ne voulez pas me faire plaisir? C'est fort dommage... Mais je comprend le Noble Maître Barde Zerruth, Tombeur de ses dames, Légende Vivante, Formidable Muscien et Chanteur, ne soit pas assez courageux pour approcher ses doigts de mes crocs. Un mâle comme les autres, comme c'est dommage. Je pensais que vous étiez bien mieux que ça. >>

Peut être que le barde savait quelques informations pour les fameuses personnes qu'elle devait accompagner. Cela se pourrait qu'il serait fort utile, si elle devait complaire et satisfaire les ordres de son nouveau groupe. Elle se demandait... Si elle pouvait parler comme elle écrivait. Malgré sa voix rauque et monotone, elle aimait se penser aussi satisfaisante qu'un certain Barde. Ce regret qu'elle avait eu de ne jamais être plaisante et artistique, elle l'avait fustigé dans l'écriture... Alors elle parla comme elle écrivait chaque soir dans tous ses journaux, jouant avec la sémantique, les mots, les tournures de phrases...

<< Oh... Les Héros de Kantaria? Ecoutez donc leur histoire... Asseyez vous confortablement et ouvrez donc vos ouïes...

Juste ceux, qui lorsque la ville fut tombée entre des gants célestes, arrivèrent contre toute attente à dépétrer l'infamie : les terroristes de la Glorieuse Réclamation.

Le siège fut organisé par l'Impressionant Chevalier Noir ne montrant jamais son visage, Ozran Mandrake. Malgré ses airs bourrus, il était fin stratège et avait sû utiliser le terrain en faveur des maigres troupes dont il disposait.

Aidé par la féline Quatre et ses armes à distance à la finesse indomptable... Aussi grondante que le sang de ses ancêtres mêlés ayant désordonné ses apparences de tigresse...

Ainsi que la petite Mante Rouge agile Nérali -qui réussit à manipuler de ses dagues des aquatiques demandant rétribution, cachés comme des sirènes dans les ombres de la rivière adjacente au Fort...

En compagnie de la glaciale Dame Aanara de la Loge des Eclaireurs et ses pantins tout au moins plus expressifs qu'elle, utilisant ses magies nées de l'érudition des arcanes offertes par sa vie de samsaran...

Ils organisèrent le champs de bataille en compagnie du sadique et implacable manipulateur d'Asmodeus, le Cardinal Carnifex Chartagnion.

Contre toute attente et alors que tout semblait perdu, ils créerent des alliances avec les changeformes et un diable énorme et arachnide, terrorisant et ensanglantant tout ce qui était impur envers la nation diabolique.

Lorsqu'enfin le sang cessa de couler, le Cardinal vola les corps de ceux qui avaient désobéis à la plus grande des Reines, transformant leurs sépultures en des morts vivants gigantesques comme nulles autres pareils.

Ainsi fut consommée la défaite des Traîtres à la Couronne... Et la Pacification de la ville de Kantaria. >>

Symphonie trouva ceci très beau, et en fut fort satisfaite. Cette touche totalement intimidante lors des deux derniers couplets était parfaite. Malgré que ses compagnons étaient forts déplaisants, cela faisait une belle légende à raconter. Et à écrire. Elle sortit un grimoire de son sac et commença à danser les mots d'une plume d'oie sur le papier, déposant son pot d'encre juste à côté d'elle. Cela ne la dérangeait pas de discuter avec le tieffelin alors qu'elle retranscrivait, ainsi que suivre la conversation d'un beau verbiage.

Haha... Il croit que j'ai reçu l'ordre personnel de Sa Majestrix. Elle se demanda si le barde n'allait pas "exploser" dans un millier de confettis si il aprenait qu'elle était venue de son plein gré. Elle fit une tête toute innocente, comme si le tieffelin posait une question bête. Derrière son humour tranchant, elle comprenait le fait d'être délaissée...

<< Hmm... Non? Elle ne m'a donné aucun ordre dans ce sens. Pourquoi est-ce que je devrais venir vous voir? Qu'est ce que vous avez de si spécial?

Oh eh... Je ne suis pas une peluche. Arrêtez avec ce surnom, c'est gênant. Pour m'amuser en tant que saltimbanque vous m'amusez oui. Vous êtes complètement impertinent. >>

Pour un petit mâle, il a vraiment trop de femelles autour de lui... Ca le rend pédant. Pédant, et se croyant désirable à foison. Dommage que ça ne marche pas sur moi. Je suis immunisée de ce genre de discours. Face à la mention de cette véritable guerre que menait désormais le Chéliax. Elle en ressentait énormément d'amerture, de jalousie et de rage. Pourtant elle se contint. Ses sentiments enfermés comme la Tour aux Faucons qui était son foyer, elle laissa ses griefs en cage.

<< Cette guerre... Est une défaite pour moi. En tant que Messagère, je me devais d'édulcorer les dangers qui pesaient sur Ma Maîtresse. Lui offrir sourires au quotidien, en tant que bon animal de compagnie. La protéger coûte que coûte. Mais j'ai échoué...

Je ferait tout pour satisfaire ma Bien Aimée Maîtresse, car je l'aime beaucoup. Ca me ravirait d'avoir quelques Archons sous la dent et les tuer pour elle...

La jalousie me ronge depuis des années de ne pas être à la hauteur de Ceux à ses côtés... Et désormais, elle souhaite que je ressemble à Ceux qui Marchent et qui Complotent.

Mais je ne sais pas faire ça... Je ne suis qu'une exécutante. Je ne suis qu'une strix. Et je ne suis pas très intelligente. Je ne l'ai jamais été. J'ai juste mon agilité et mes crocs afin de terroriser les dangers qui essayent de toucher Son Trône.

Si je suis venue ici aujourd'hui... >>

Elle posa sa plume, de toute façon elle avait presque finit d'écrire. Un air grave s'empara de Symphonie alors qu'elle regardait de nouveau le barde au-dessus de son grimoire.

<< Si je suis venue ici aujourd'hui... C'est que je pensais que vous pourriez m'aider. Ma Maîtresse m'a demandé d'être Sa Représentante... Mais je ne sais pas faire ça. Je sais que c'est ingrat de ma part de vous demander cela, alors qu'habituellement je vous ignore, mais je requiert votre aide. C'est après tout votre domaine... >>

Symphonie se mordit les lèvres d'appréhension et de gêne mélées. Ca lui demandait une véritable torture de demander de l'aide. Mais il n'y avait personne d'autre dans ce Palais... Et la solitude l'avait menée vers les pas du tieffelin. Elle regretta un peu de ne pas lui avoir parlé plus tôt -il avait la discussion aussi vive que la sienne, et répondait au quart de tour tout comme elle, mais ce sentiment s'estompa comme une bonne digestion.

Modifié par un utilisateur mercredi 15 avril 2020 15:48:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ah... Kraaa. Il est moins bête qu'il n'y paraît. Symphonie finit d'écrire ses dernières lignes et rangea finalement son matériel. A force d'utiliser sa plume, elle avait une sacrée maîtrise du poignet.

<< Ses ordres sont sybillins, souvent il faut y amener interprétation au troisième voire quatrième degré. Ses paroles sont des charbons ardents qui n'attendent qu'à s'enflammer au moindre soupçon de déconfiture. En tant que génie de la politique et de la diplomatie, Elle ne fais rien sans calcul. Ses compliments sont une attente, ses questions attendent des plans ficelés au millimètre près. Et c'est en cela qu'Elle est effrayante. Même depuis ses cinq ans, je le savais.

Et disons... Que vous êtes une des personnes ne tremblant pas de terreur à mon approche. Ou de dégoût. Ou de mépris. Au choix. Je me demande si vous aussi vous avez reçu quelques ordres de sa part également, kraaa? >>

Symphonie détestait qu'on lise ses écrits. Elle détestait ça au plus au point. Elle savait qu'elle ne supportait pas la critique, et surtout pas d'un expert... Elle avait tellement peur de se ridiculiser ou de paraître stupide. Une légère rougeur s'installa sur ses joues, gênée des compliments. Sa posessivité flamba en un éclat de voix rauque.

<< Merci pour la proposition. Mais c'est à moi. A moi seule. Je ne donne pas! Ca restera dans ma bibliothèque à moins qu'une explosion nous tombent sur la tête! >>

Malgré son maquillage, au fur et à mesure que Zerruth la ramenait finlement à la réalité -hors de sa mélancolie et de ses pleurnicheries délétères, elle était désormais cramoisie jusqu'aux pommettes. Elle bégaya, n'arrivant pas à formuler des phrases complètes.

<< Enfin je ... je ... Je ne fais pas grand chose non?! Mais... Mais...>>

Je ne suis qu'une strix, je ne sers à rien... C'est gênant. C'est gênant au plus haut point. Kraaa il fait trop chaud sur ce toît! Je vais mourir de déshydratation! AU SECOURS! KRAAAAA! Passée sa panique, elle essaya d'expliquer tant bien que mal ses soucis sociaux. Ses joues d'un rubis foncé restèrent bien présentes, et elle se gratta le cou un peu fort pour passer ce cocktail de lave qui lui perçait le coeur.

<< Je... Je ne sais pas appeler les gens par leurs dénominations. Leurs titres. Le Cardinal m'a engueulée comme du poisson pourri lorsque j'ai fais une faute à son titre...

Je ne sais pas... pas faire de révérence correcte... Qui est Amie qui est Ennemi? Je dois faire quoi face à des Chevaliers Noirs? Je dois faire quoi face à des nobles?!

Et... je... J'essaye de leur faire des compliments, mais il n'apprécient pas du tout. Ils étaient prêts à me lancer des pierres la dernière fois car je posais trop de questions... Je ne peux rien dire. Je suis paralysée. C'est comme si on m'avait coupé les ailes!

Et... Et Ma Maîtresse m'a interdit de mentir. C'est très compliqué... Lorsque je leur dis la vérité, je le fais de façon trop crue. Ou avec mon acidité habituelle. Ca m'a valut une claquade... >>

Symphonie était complètement démunie, et il semblait presque qu'elle allait se mettre à pleurer tellement elle se sentait inutile. Sa voix se brisa finalement sur sa dernière phrase, ses lèvres tremblantes. Elle se couvrit de ses ailes, devenant une boule de plumes se cachant du monde extérieur. Son masque d'indifférence avait finit par volé en éclats. Ses sentiments éclataient véritablement à un très très mauvais moment.

<< Je... Je ne sais pas quoi faire... >>

Modifié par un utilisateur mercredi 15 avril 2020 19:38:48(UTC)  | Raison: Non indiquée