Hélios, méfiant autant que curieux, écoutait attentivement le mystérieux individu. Il ne comptait pas lui accordait sa confiance, mais, pour l’heure, s’engagea à rester en sa compagnie.
L’huline observe chaque mouvement de l’individu, cherchant à se faire une idée plus concise de la personne avec laquelle il risque de passer la nuit. Du fromage, laissant penser à quelqu’un de relativement civilisé, et de la viande, laissant de côté l’hypothèse d’un défenseur fanatique de la nature. Un rôdeur peut-être ? Son arme courbe pourrait laisser le supposer.

« Merci de votre proposition, mais j’ai déjà mangé. A vrai dire, je suis de passage, je cherche un lieu nommé le comptoir commercial d’Oleg. Cela vous parle-t-il par hasard ?

Et vous, que faites-vous dans les environs ? Vous me dites être un habitué des lieux, j’imagine que ce n’est pas seulement pour la beauté du cadre ?  » demanda l'huline, cherchant à paraître innocent malgré sa crainte d'un voleur de grand chemin.

Toujours sur ses gardes, veillant à ne pas se relâcher malgré une fâcheuse envie de tailler le gras avec l’individu, Hélios regardait d’un œil que son renne allait bien, allongé dans un coin.
Son regard se perd un instant dans les flammes du feu de camp avant de se rebraquer sur son compagnon mystère.

« Enchanté Garvin. Hélios. Ravi de faire votre connaissance, et cela malgré les circonstances hasardeuses. Oh, je ne veux rien de particulier à Oleg, juste lui poser quelques questions. Deux de mes amies pourraient être passées chez lui récemment. A tout hasard... auriez-vous vu deux jeunes elfes récemment ?

Une dizaine de jours vous dites… C’est bon à savoir, merci de l’information. Si ce n’est point indiscret, qui cherchez-vous ? Je pourrais peut-être vous aider ?  » demanda Hélios en bon samaritain, au cas où l’information qui lui avait été donné s’avérait juste.

Les oreilles relevées, l’œil soudain plus vif, Hélios se redresse lentement, plus que jamais attentif aux propos de l’individu. Jamais n’a-t-il eu l’impression, fût-elle juste ou fausse, d’être si près du but. Des frissons lui remontèrent le long des membres, allant jusqu’à faire frissonner ses moustaches.
Il remarque cependant l’air inquiet du dénommé Garvin, et s’applique donc à paraitre amical et bienveillant, tout en se demandant cependant ce qui pouvait être la raison d’une telle méfiance. Dans quel pétrin avaient-elles bien pu se fourrer cette fois ?

« …En effet, je suis originaire de Iobarie. J’en conclus que nous parlons peut-être des mêmes personnes, et qu’elles sont saines et sauves aux dernières nouvelles, c’est bon à savoir. »

Hélios hésite un instant, puis décide finalement de se lancer dans le bain, estimant que l'individu soit digne de confiance.
« …Le nom de Tinufaë Elwëloch vous est-il familier ?

Et… cette idée, quelle est-elle, si ce n’est point indiscret ?  » demanda le huline, curieux, jouant avec l'une de ses moustaches.

Modifié par un utilisateur lundi 29 juin 2020 23:51:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tinufaë et Alaëiel… Enfin !
Un sourire sincère illumina le visage d’Hélios tandis que ses yeux pétillaient. Qu’importe le danger que pouvait représenter cette tribu kobold, pour le moment l’heure était aux réjouissances dans sa tête. Du concret, enfin ! Après tous ces jours de marche, à parcourir plaines et forêts, villes et campagne, à se mouiller -alors qu’il avait horreur de ça- et à aller de déconvenue en déconvenue, il avait fini par tomber sur quelque chose de précieux, enfin !

« Ce sont elles ! C’est bon à entendre… Elles allaient bien la dernière fois que vous les avez vu ?

Des kobolds… Attends… un groupe ? d’autres elfes ? C’est qui ceux-là ?

Ecoutez, il faut que je les rejoigne. J’ai fait un long chemin depuis la Iobarie pour venir en aide à ces pestes. Je ne voudrais pas qu’il leur arrive quelque chose… Je ne vous dis pas qu’elles ont besoin de moi… en réalité, c’est plutôt moi qui ai besoin d’elles… S’il vous plaît, dites-moi ce que vous savez. Demandez-moi ce que vous voulez, si tant est que quelque chose vous intéresse…  » demanda-t-il, se voulant touchant.

Il lui pressait de retrouver ses amies, mais il savait qu'il n’obtiendrait rien s'il se montrant trop avenant ou trop suspicieux... Mais sous cette bonne nouvelle, l'huline avait du mal à retenir ses émotions...

Heureux de constater que l’homme semblait de son côté, et cela malgré ses hésitations, Hélios se redressa et s’étira, la fatigue de la journée le rattrapant peu à peu. Ils n’iraient nulle part ce soir, et, potentiel danger ayant été écarté pour l’heure, le plus sage était certainement de passer une bonne nuit de sommeil. La journée de demain s’annonçait longue, et l’individu risquait de lui imposer un rythme de marche plus soutenu qu’à son habitude.

« Je vous remercie Garvin. Pour l’heure, je pense que dormir nous ferait du bien.
Ces kobolds comme vous dites, on peut s’attendre à quoi de leur part ? Sont-ils hostiles ?  » demanda-t-il, perplexe.

J'imagine que je peux dormir sur mes deux oreilles... Quand aux kobolds, la nuit portera conseil. Passez une bonne nuit Monseigneur...

Après avoir remercié l’homme pour ces informations et voir passé une bonne nuit de sommeil… ou du moins une nuit correcte, compte tenu des circonstances, Hélios tentait tant bien que mal de cacher qu’il ne tenait plus en place. Conservant l’allure de Garvin et lui emboîtant le pas, l’huline marchait fièrement, s’imaginant déjà retrouver ses amies d’enfance. Son optimisme n’avait d’égal que sa naïveté.
A défaut de passer le chemin à discuter avec son guide, Hélios s’occupait à ramasser une feuille morte de temps à autre, tentant de deviner à l’avance le nombre de limbes de celle-ci. Lorsque son esprit ne vagabondait pas à pareille oisiveté, il restait attentif à son environnement, restant un tantinet soit peu prudent malgré le fait qu’il soit guidé. Ainsi arrivèrent-ils au campement.

Aussitôt le sang remarqué, Hélios sortit son arc et se mit en position défensive. Il jeta un rapide coup d’œil alentour, à l’affut de la moindre menace, avant de se pencher vers le sang.
« Aucun corps. Voyons ces traces de sang…  »

D’un mouvement de la main, décrivant un cercle, l’huline murmura quelques douces paroles, un sourire au coin des lèvres.
« Dēbī, āmākē patha dēkhāna… »
Elfique :


Lentement, il effleura l’herbe piétinée entachée de sang du bout des doigts, frotta ceux-ci, puis les porta à son museau. Il huma lentement l’odeur de celui-ci, tâchant d’en apprendre le plus possible, et, si possible, de commencer la traque.

Hélios cherche à savoir si la trace de sang est récente, si possible à tracer celui qui l’a laissé grâce à l’odeur, et cherche également à trouver d’autres traces/restes des potentiels affrontements.

Si possible, Hélios utilise « Assistance divine » sur ses jets. Je ne compte pas le +1 dans les calculs, au cas où.

Quelqu’un aux alentours ? (Perception) : 23
D’autres traces ? (Perception) : 18
Tentative de traque (Survie) : 8

Hélios s’attarda sur ses maigres trouvailles, en particulier sur celles qu’il estimait appartenir à un cheval. Peut-être un compagnon… ou peut-être tout simplement qu’elles n’étaient pas venues ici et qu’il s’agissait d’une autre personne… Peu importe, pour l’heure, il devait se concentrer sur le pistage. En remontant ces traces, peut-être pourrait-il découvrir quelque chose de plus pertinent, comme un quelconque bibelot elfique ou que savait-il encore. Et s’il en trouvait un, qu’est ce que ça changerait ? C’était la meilleure piste qu’il avait de toutes façons…
La tête remplie de pensées parasites, il se laissa détourner de la piste et tenta, en vain, de chercher des traces dans la mauvaise direction. En dehors d’un papillon et d’un ver se tortillant, il fit chou blanc.

« Des traces de fers à cheval par ici… et de loup par là… Peut-être l’auront-ils emporté comme gibier ? A défaut d’avoir des baies, peut-être comptaient-ils s’en faire un civet ?  » se permit-il, d’un humour maladroit et peu convaincant. Puis il fronça les yeux, regardant l’horizon.

« Par-là vous dites ? En direction de cette fumée ?  » demanda-t-il, montrant sa découverte de la griffe.

« Allons-y, et soyons prudents.  » suggéra Hélios, prenant son arc en main.