Voyant la petite troupe s'actionner, Doku savait ce qu'il lui restait à faire. Elle partit en arrière, enfourchant son cheval. Un peu entamée par les attaques des hobgobelins et des esclaves, elle était assez "remontée". Sa machoire crispée et ses yeux fatigués, elle reprit contenance lorsque le petit groupe fut prêt à partir.

De sa gorge s'échappa une espèce de rugissement, comme si une toute autre personne avait pris posession de la tieffeline. Son ton sec et agressif retentit, avec un timbre de voix hurleur. Elle gueulait littéralement sur les groupes d'esclaves leur faisant face -ou tout du moins ce qu'il en restait. La grosseur et les couleurs de son cheval, sa lourde armure et corpulence, son masque terrifiant, ou bien ses cornes et son apparence d'oni : oui, le Sergent Kaoriko faisait peur lorsqu'elle s'y mettait.

Ses triples yeux portaient le regard du jugement sur les esclaves les ayant attaqués : chacun d'être eux avaient faits leurs choix en connaissance de cause. Pas de pitié. Et la teinte rouge brillante de ses pupilles était loin d'être amicale. On crut l'entendre dans toute la crevasse.



Ouvrant la marche, qu'ils se poussaient ou pas, elle, allait les pousser si ils ne le faisaient pas... Après tout c'était elle qui avait le plus gros cheval.

Intimidation (17) sur les esclaves!

Modifié par un utilisateur vendredi 10 juillet 2020 09:52:59(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le combat semblait prendre fin, le dernier hobgobelin fuyant, le seul esclave les ayant combattu se rendant visiblement. L'épée subitement apparue ne paraissait pas vouloir les attaquer. « Partez devant, je vous rejoins rapidement ! » lança le tiefling en grimpant sans difficulté la paroi rocheuse.

Il voulait vérifier ce qu'ils fuyaient vraiment, et quelle était l'ampleur de la menace. Le son des tambours ne permettait pas de savoir à quoi ils avaient à faire... Et puis, il était question qu'ils soient largement en avance sur le groupe qu'attendaient réellement les hobgobelins. L'idée que tout ceci soit une mise en scène, une mascarade, trottait dans son esprit, et voulait en avoir le cœur net.

Arrivé au sommet de la ravine, il constata que cela serait insuffisant. Avisant le rocher devant lui, il y trouva de bonnes prises, et recommença son ascension. De là-haut, il aurait la réponse à ses questions. Du moins l'espérait-il.

Unmei



Unmei uniquement - Perception DD15


Si tu ne fais pas autre chose, je considère que tu rejoins le groupe après cette escapade.

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Mei

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Les esclaves qui ne vous accompagnent pas s'écartent de la route en rampant tant bien que mal... Sans doute vous maudissent-ils, mais vous n'entendez aucune parole venant d'eux. Les menaces de Doku semblent avoir porté leur fruits. L'esclave ensorceleur au tatouage de pieuvre a visiblement étant convaincu par Mei. Il monte dans l'un des chariots puis tombe de fatigue. Vous remarquez tous que ce vous pensiez être une cagoule est cousu à même son cou et à plusieurs endroits de son visage.

En scannant magiquement l'endroit à l'aide d'un tour de détection de la magie, vous repérez une faible aura d'évocation dans les affaires du chef de la troupe d'éclaireurs.

Le groupe gagne ce que vous reconnaissez comme étant l'une des javelines de foudre que les hobgobelins vous avaient lancés. C'est visiblement le seul objet magique dans le coin.

Vous vous dirigez aussi vite que possible vers le fort Yaofang. Les paysans conduisent les charrettes comme ils le peuvent afin de vous suivre. Mais visiblement, ce sont des vétérans des trajets compliqués. Ils n'ont pas vraiment de problèmes. Les quelques corps sur la route n'arrêtent pas leurs roues.

L'épée vous suit dans le ciel comme un étrange oiseau de mauvais augure. Mais elle ne vous attaque pas...

Regarder en arrière - Perception DD15 [Sauf Doku : DD10]

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29 Arodus 4720 - Fort Yaofang du Lingshen, une demi-heure plus tard


Pour le Lingshen.

Mei, ton familier t'a rejoint sur le trajet en te sautant dessus depuis le ciel. Cela aura fait un peu peur à tout le monde, après ce que vous avez traversé. Mais les gens ont rapidement remarqué qu'il n'y avait pas de danger.

Alors que vous approchez du fort, vous croisez une douzaine de cavaliers du Lingshen qui passe prêt de vous au galop sans vous prêter attention. Ils se dirigent vers la crevasse où vous vous trouviez. L'une des jeunes jette un regard méprisant à Doku.

Connaissance locale (Lingshen), histoire, profession soldat DD12


Les portes du fort sont ouvertes. Devant-elle se tiennent une femme en armure légère accompagnée d'un nezumi qui n'a pas l'air de plaisanter.

Unmei


Mei et Khaliun


La femme porte une armure lamellaire simple du Lingshen sans aucun grade. Le seul signe distinctif de sa tenue par rapport au soldat classique est un cache-oeil qui lui couvre l’œil gauche. C'est elle qui parle en premier.

« Bien... J'imagine que vous êtes les livreurs de colis... » dit la femme.

« C'est bien eux, madame... » répondit le nezumi. « Avec seulement trois jours de retard sur mes prévisions... J'imagine que la traversée a été mouvementée... »

« Rassurez-vous les jeunes... D'ici quelques jours, ce sera pire ! Grâce à votre petite intercession dans ce qui devait être une opération de diversion de nos ennemis, nous avons repéré une attaque de Dhucharg. Vous avez l'air de bien fonctionner ensemble. Est-ce qu'il y a des éléments urgents et utiles à connaitre pour prendre mes décisions ? » demanda celle qui s'avérait être un officier.

« Et également... Dame Mei, votre père est parti vers le Sud, Sud-Est avec les Basingse et Shun Mei... L'avez-vous croisé sur la route ? Nous commençons à être inquiets. » demanda le nezumi.

Pendant qu'il vous demande cela, la femme lève un fourreau vers le haut et l'épée fila celui-ci avant de s'y loger sans le moindre bruit.

La femme et le nezumi

Modifié par un utilisateur dimanche 12 juillet 2020 17:16:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dans tout ce chaos se trouvait une délicate fleur aux pétales rosées au milieu du carnage. Cette couleur improbable sur le sable et le sang du désert, réconforta l’esprit de la soldate. Son esprit s’égara à des dizaines de kilomètres de là, dans la ville de Goka, aux environs d’un quartier touristique. L’image de la devanture de la parfumerie familiale s’imposa à son esprit sans qu’elle puisse l’en empêcher. Mais lorsque ses yeux nostalgiques revinrent sur la route à traverser, leur dureté fut impitoyable.

Escortant le convoi vers l’avant, son cheval lourd s’avança tout d’armure vêtu, piétinant les cadavres du champs de bataille sur son chemin. Rompu à la guerre, Doku pouvait avoir confiance à ce canasson malgré son mauvais caractère. Elle n’émit pas d’objections à l’esclave venant avec eux, ni aux craquements sous les sabots.



Ses traits ne se détendirent que lorsqu’ils furent sortis de la crevasse, et là elle hésita à boire la bouteille à sa ceinture. Apparemment pas d’hobgobelins à l’horizon. Mais prudence était de mise. Leur vitesse accélérée, elle trottinait parfois avant de ralentir pour garder moins d’une dizaine de mètres de distance.

La troupe fringante de cavaliers s’ébroua près d’eux et elle eut tout le loisir de voir leurs insignes flamboyantes. La tieffeline, habituée aux multiples regards sur sa personne, conclut ce qu’il y avait à conclure du regard en coin qui lui était adressé. Ses triples yeux s’attardèrent sur la troupe : c’était après tout avec une certaine fascination pour ce genre de spectacle qu’elle était entrée dans son bataillon. Mais fortuit, ils avaient l’air pressés. Superbe cavalerie, en tous cas.



Les lourds sabots de son destrier s’arrêtèrent à quelques mètres de la femme en armure, accompagnée du nezumi. Doku fut protocolaire : après tout ils venaient de subir d’importants dégâts, et une sacré dose de frousse. Elle compléta le rapport.

<< Sergent Kaoriko, 25321 KD. Si vous parlez d’une certaine expédition importante, c’est effectivement nous.

Une attaque d’hobgobelins sur la route. Un s’est enfuis, et les autres étaient le reste des esclaves. Nous avons eu quelques blessés, ayant besoin de soins, mais la cargaison n’a rien de grave. Le passage par les marais a été plutôt long il est vrai. Et merci pour l’épée. >>

Modifié par un utilisateur dimanche 12 juillet 2020 22:25:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tandis qu’ils font route vers le fort, claquant des talons sur son canasson pour maintenir l’allure, Khaliun appose sa main directrice sur son cœur avant de s’adresser au reste du groupe.
« Rassemblez vous autour de moi si vous êtes blessés, je vais m’occuper de ça. On ne sait pas ce qui nous attend encore aujourd’hui, mieux vaut rester frais.  »
Puis elle marmonne quelques mots dans une langue étrange, plus rauque que lors de sa dernière incantation. Elle pousse alors une grimace, puis, quelques instants plus tard à peine, semble être en meilleure forme.

Pour tous ceux qui le souhaitent, +11 pv

En chemin, elle remarqua le regard méprisant jeté à Doku. Un acte aussi surprenant qu’intéressant pour la jeune Mutabi-qi. Si les tribus Mutabi n’étaient pas unies, ce genre de comportement était des plus rares au sein d’une même tribu.
Tiens… Des divisions au sein même de leur armée ? Intéressant…

Perdue dans ses réflexions, Khaliun ne prête guère attention à ce qui se passe derrière elle, ni même autour d’elle, se contentant de foncer vers le fort. Ce n’est qu’à son entrée, en remarquant les deux personnes sur sa route et en écoutant les paroles de Doku qu’elle vient à sortir de ses pensées.

Un matricule ? Son nom n’est pas approprié ? Quel curieux peuple…


Si l’officier lui semble dans un premier temps être un sous-fifre, l’épée qui vient se ranger à son fourreau ainsi que les propos de Mei lui font changer d’avis. Un sourire se dessine sur les lèvres de Khaliun tandis qu’elle s’adresse aux deux « portiers ».

« Mes respects, Commandant, Yuki… Belle lame…  » complimenta-t-elle d’un ton calme.
Intéressant personnage… Notons ça dans un coin de notre tête… On verra ce qu’on peut en faire…

Khaliun observe un instant le visage de l’officier, gravant cette image dans son esprit, puis continue son chemin, soucieuse de retrouver sa sœur, si tant est qu’elle soit là, et non pas avec le docteur. Elle était contente d’être guérie et d’avoir anticipé les ennuis, après tout, ils allaient peut-être devoir repartir au Sud sous peu.

Modifié par un utilisateur lundi 13 juillet 2020 16:02:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Unmei avait rejoint le convoi sans mal après avoir pris le temps d'observer les alentours. Parlant juste suffisamment fort pour couvrir le bruit des sabots et des roues, il confia ce qu'il avait vu. « Il y a plusieurs milliers de soldats - du moins d'après la poussière qu'ils dégagent - environ au nord ou nord-ouest du fort. A priori une armée de Kaoling. Et derrière nous, une centaine de mercenaires à l'arrêt, mais sans signe distinctif, difficile de deviner leur allégeance exacte, mais il s'agit sans doute des mercenaires que les hobgobelins attendaient. »

Il s'arrêta net dans son discours, saisissant sa lance, prêt à embrocher la créature qui les attaquait depuis les airs, avant de se détendre. Ce n'était que le chat volant de Meï...

Il n'eu pas le temps d'en dire plus alors que des cavaliers du Lingshen croisaient leur chemin, non sans un regard peu amène envers sa sœur. En temps normal il l'aurait charriée sur ses capacités à se faire des amis en toutes circonstances, mais la situation ne s'y prêtait guère.

Finalement, il prit le parti d'attendre leur arrivée au fort. De toute façon, il devrait répété là-bas ce qu'il avait vu...

Et ce fut entre autre une femme qui les accueillit. Il comprit rapidement que malgré son accoutrement peu habituel, elle était haut gradée, et celle qui avait manié magiquement l'épée pourfendeuse d'hobgobelin. Quant au nezumi, il semblait gérer la logistique ou quelque chose de similaire...

S"inclinant avec respect devant la commandante, il ajouta aux paroles d'Oyyun : « Unmei, de la compagnie du Ymaraj. Une armée de plusieurs milliers de soldats arrive du nord-nord-ouest de votre fort.
Provenant de derrière nous, quelques centaines de mercenaires sont postés non loin, à un peu moins de cinq kilomètres de la ravine où nous avons rencontré les hobgobelins. »

Il regarda autour de lui, semblant chercher quelque chose - ou quelqu'un. « Et... Où est passé le groupe hétéroclite avec un grippli qui se trouvait il y a quelques minutes devant les portes du fort ? Nous ne les avons pas croisés... »

Puis se tournant vers Meï. « Ni votre père et son groupe. En son absence, est-ce vous qui prenez le commandement des opérations Meï ? » s'enquit-il.

Modifié par un utilisateur mercredi 15 juillet 2020 13:43:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

Khaliun agita une main devant elle, l'apposa sur sa propre poitrine, s'auréolant ainsi d'une douce lumière qui se dissipa aussitôt.
« Je voue en prie, je sais faire quelques tours, mais votre talent à la manier est sans équivoque, c'est une forme de magie qui se suffit à elle-même. » répondit-elle au commandant, souriante, soucieuse de bien paraître aux yeux de son interlocutrice.

Tandis que ses alliés exposent clairement la situation à leur supérieure, Khaliun reste attentive et silencieuse, tâchant de ne pas perdre une miette des échanges, sait-on jamais ce que l’on pourrait apprendre d’intéressant. Elle n’interfère pas dans cette discussion, n’ayant, à ses yeux, aucune légitimité dans ce dialogue. Après tout, son rôle au sein de cette expédition n’inclue pas la gestion des effectifs du Lingshen, et elle répond à Lun Fang, pas à cette militaire quelque peu prétencieuse. Du moment que sa sœur était en sécurité, et la famille Lun également de préférence, le reste importait peu à Khaliun.

Huit jours… De quoi traverser une bonne distance… Et plus encore si Kayla est avec eux… Avec un peu de chance, ils vont bien. Laissons Mei gérer cette situation, c’est sa famille après tout...

« Entendu. » répondit-elle simplement au Commandant, lorsque le moment fut opportun pour continuer leur chemin.






Entrant dans le fort, Khaliun resta une fois encore silencieuse, en retrait, tout comme le commandant semblait-il, cherchant du coin de l’œil sa sœur et écoutant précautionneusement les propos du nouveau venu. Plus que sa moustache, c’était son arme qui l’intriguait. Au sein des steppes, ce genre d’armes n’était pas des plus fréquent, et c’était peu dire. Elle avait du mal à imaginer l’intérêt d’avoir une telle arme, ayant toujours préféré la vitesse à la force brute, notamment lorsqu’il s’agissait de combattre les menaces du désert. Elle imaginait cet homme, face à un ver géant de Lamashtu, avec sa grosse armeet ses petites jambes… Un spectacle qui l’aurait sans doute fait rire, bien que cela soit injuste pour le pauvre homme, un guerrier plus agile n’ayant pas nécessairement plus de chances par rapport à une telle monstruosité.

« Une si grosse arme… Ce monsieur aurait donc quelque chose à compenser ? » chuchota-t-elle, à Mei, cachant un rictus malicieux.

Puis elle se retourna vers Doku, pensive.
Le Fléau ? Voilà un surnom plutôt gratifiant pour une guerrière… Et plus recherché que celui de l’autre jour. Était-ce donc une boutade ?

Tout comme le commandant, elle attendit la réponse de Doku, curieuse de connaître sa réaction.




Cheminant dans le fort sur les traces du groupe, Khaliun se souvient de cet endroit. Un lieu qui, s’il pouvait lui évoquer quelques bons souvenirs, n’était pas pour la ravir. Elle trouvait l’édifice fonctionnel certes, mais grossier, et tentait de cacher son mépris pour la force militaire du Lingshen en présence, bien que l’on puisse lire sa désapprobation sur son visage. Cela dit, c’était pour elle l’occasion rêvée d’en apprendre plus sur ses voisins, d’une certaine manière. « Garde tes amis près de toi, et tes ennemis encore plus près » pensait-elle. Aussi fit-elle l’effort de se montrer respectable et polie, entretenant cette image d’ambassadrice Mutabi-qi qu’elle aurait pu se donner, dans d’autres circonstances. Il fallait néanmoins reconnaitre au Lingshen qu’ils savaient y faire en matière d’architecture, la finition de la bâtisse n’avait rien à voir avec celles que l’on trouvait à Chahar.

Suivant le commandant à l’intérieur des tunnels, puis de la cour, Khaliun s’efforça de ne pas fixer du regard le sorte de grippli géant -s’étant désigné comme un crapaud d’ailleurs- puis reprit la parole pour s’enquérir sur le sujet qui l’importait le plus lorsqu’elle le put.

« Commandant, savez-vous si ma sœur et mon subordonné sont ici ? Deux autres Mutabi-qi, avec un raptor de compagnie. Je doute que vous puissiez les manquer.  »



Bizarre c'te dame... (Psychologie Yaofang) : 18
Bizarre ce gars... (Psychologie Song Qiu) : 17
Céquoicegropiaf (Connaissances religion) : 9
Céquoicegrosgrippli (Connaissances nature) : 20

Khaliun lance une assistance divine sur elle-même et tente d'améliorer l'attitude du commandant à son égard => 22

Modifié par un utilisateur samedi 18 juillet 2020 02:42:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Doku pouvait enfin voir la lame de plus près, et ses trois yeux furent intéressés par les courbes de l'arme, notamment le pommeau aux deux dragons magnifiques. Elle ne laissa pas plus son regard s'y attarder, cela aurait été impoli. Elle même avait investit ses économies dans sa nouvelle armure rutilante. Mais l'enchanter était également au dessus de ses moyens...

Imperturbable et aussi droite que ses préceptes, face à une toute autre personne que la Commandant Doku aurait lancé une belle ritournelle telle que "Je sais compter jusqu'à 5, 25321 !" ou bien "Oui un tas de cadavres, deux tas de cadavres...". Sauf que face à une supérieure et le quotidien des soldats, la tieffeline semblait soudainement une toute autre personne. Sa voix tonna de façon protocolaire, nullement atteinte par la remarque : elle en avait vu bien d'autre dans son bataillon.

<< Oui Commandant. Je vous remercie de votre aide face aux hobgobelins, votre présence nous a permis de favoriser une retraite rapide et efficace. >>


Sans nul doute que sans l'aide de l'épée de tonnerre, les derniers esclaves et créatures grises ne se seraient pas tenues aussi tranquilles. Les informations des uns et des autres ne tombèrent pas dans l'oreille d'une sourdre, dressant dans l'esprit de la tieffeline le portrait des prochains champs de bataille à traverser. Cela n'allait pas être facile de lancer un caravane si ils se faisaient attaquer sur chaque mètres de crevasse... Avec une possible carte et de nouvelles informations, elle y réfléchirait plus tard.



La discussion coupée court par la dite Commandant, son destrier passa les lourdes portes en compagnie des autres. Doku, le visage caché sous son masque effrayant, détailla les lieux avec plus de minutie. Voyant d'autres personnes s'occuper des affaires de la caravane, elle détacha le petit âne portant la majorité de ses affaires et des mystérieux coffres, intacts, qui devaient trouver leur place lors de leur voyage.

La toute fraîche Sergent eut le droit à un splendide spectacle d'insubordination hiérarchique. C'est pourquoi elle s'avança tranquillement vers le moustachu, posant au dernier moment sa grosse patte gantée de fer -un peu trop durement sur l'épaule du soldat mal dégrossit.

<< BONJOUR SOLDAT! ALORS... >> Parla-t-elle fort pour le faire sursauter. S'ensuivit une petite "engueulade" comme Doku avait le secret : de façon maternelle mais ferme, elle fit ses remontrances au moustachu comme si il s'agissait d'une jeune recrue de quatorze ans. Après tout, il fallait bien revoir les bases des bases...

<< On ne dit pas "Ohé untel" mais "Bonjour" ou "Salutations", suivit du grade de la personne en face de vous! Les formalités sont importantes dans une armée telle que la notre, elles définissent la base d'une société respectable et respectée!

On ne dit pas d'ailleurs "Sauf vot' respect, Commandant!" mais on s'adresse à une plus grande autorité avec mesure et politesse. Dans ce cas là vous auriez dit "Mes plus plates excuses Commandant" ou bien "Je vous prie de bien vouloir m'excuser". Un bon soldat sait d'ailleurs quand il faut se taire : un regard noir signifie que vous devez retourner à votre tâche rapidement et silencieusement! >>

Son petit sourire en coin signifiait bien sa pensée : elle était fière d'être bien vue d'une personne qui ne l'avait sûrement jamais vue. C'était pour la forme cette remontrance, après tout ce n'était pas très grave. Elle aurait le temps de reprendre les bases dès qu'elle l'attraperait dans un couloir. Sur ce elle croisa les bras, attendant les trois secondes d'humiliations publiques... Avant de tonner de sa grosse voix pour le faire sursauter de nouveau.

<< AU BOULOT! Vous aurez l'occasion de discuter plus tard pendant la pause! Car vous avez besoin de revoir sacrément les bases, soldat! Et je me ferai un plaisir de vous les réapprendre. >>

Face aux regards des uns et des autres à la dénomination du "Fléau", Doku fut bien obligée de se justifier.

<< Infante du Parfum Empoisonné...
Fléau des Hobgobelins.
Doku Kaoriko.

Les noms et les dénominations font ce que nous sommes, de la naissance jusqu'à l'après-vie. Ils poursuivent nos buts et nos idéaux. Les titres sont à cette image, il définissent les exploits de celui qui s'y consacre au-delà de la moyenne. Et lorsqu'ils sont donnés par le Prince lui même, c'est bien que l'ardeur à la tâche y est justifiée.

Soyez heureux d'avoir dans votre caravane de compétents soldats, car ce sont ceux du Lingshen. >>

Essayant de paraître à l'aise sur ses entrechats, elle récupéra quelques affaires dans les besaces de sa monture. Passant à autre chose.



La taille impressionnante du grippli fit arquer un sourcil à la tieffeline, mais ce qui semblait l'intéresser était plus la qualité du tabac qu'il fumait à la pipe. Peut être était-ce une variété dont elle connaissait pas encore le goût et fabrication. Après les voyages étaient faits pour ça : goûter de nouvelles saveurs. Elle eut une furieuse envie de fumer, entre les émotions fortes et l'arrivée au fort, la nicotine lui monta au nez. Elle fit un salut de tête respectueux en passant, apparemment un honneur d'aller dans les sous-sols. La tieffeline ne connaissant rien de la culture grippli -si tenté que cette grenouille fortement grande en était une, c'est pourquoi elle fit une totale confiance à sa supérieure à travers les couloirs.

Les bras croisés elle attendait ce que voulait dire "informations confidentielles à l'abri des oreilles indiscrètes" si à peine l'expédition non-commencée, il y avait déjà ce genre d'histoires... Dans sa mémoire revint la figure d'un des cavaliers quittant le fort, son regard presque haineux à son égard. Mais ainsi va la vie, il n'y avait que des réactions aux actions, stratégie étant de mise. L'expression fermée face au nezumi.

Yaofang est telle qu'elle l'a entendu dire et la jeune Kitsune songe qu'il serait très désagréable d'avoir la Commandant dans le camp opposé lors d'un conflit. Elle n'était pas particulierement d'accord avec la notion d'équipe, bien persuadée d'être à elle seule bien plus discrete et éfficace qu'avec autant de soldats dans les jambes mais... ce serait probablement malvenu de le signaler.

Enfin, Mère saurait faire la part des choses espère-t-elle en remarquant le regard entendu du nézumi.

Elle hoche, la tête, confirmant la supposition de la commandante sur son identité. Aller enqueter dans les grottes ? Pourquoi pas... à un petit détail près... « Si vous estimez cela utile et que vos amis nous y autorisent le passage, nous pourrons aller voir Commandant... Je crains cependant que nos yeux ne soient pour beaucoup pas les plus adaptés à une progression discrete en milieu souterrain. » A moins bien sur que lesdites cavernes aient des champignons fluorescents...

Si les courbettes des uns et des autres ne la concernent pas vraiment, la dernière interrogation du tieffelin qui lui est directement adressé -et qui visiblement a bien pris note des dernières nouvelles de Yuki- provoque une petite quinte de toux, manière la plus aisée d'éviter l'éclat de rire.

Elle? Le commandement des opérations ?

« Heum... Comment vous dire...  »

Sauvée par le gong, inutile de développer. Il est vrai que tout sera plus tranquille dans un endroit qui ne soit pas ouvert à toutes les oreilles.

L'entrée du petit groupe dans le fort à un air familier, et Meï salue d'un sourire et d'un signe de tête Michio et Jin. Elle aime bien l'ensorceleuse, et se fait fort de convaincre les deux kitsune de lui raconter en détail ce qui s'est passé au fort ces dernières semaines. En tout cas une fois qu'elle aura apaisé l’inquiétude qu'elle ressent actuellement. Père n'était pas tout seul, il n'aurait donc pas du avoir d'ennuis... Convaincre Zhen c'aurait été une autre paire de manche, ses tours ne marchent pas sur le vieux maître d'arme. Les inconvénients d'avoir appris sous sa tutelle depuis son plus jeune age...

Elle n’aperçoit d'ailleurs pas d'autres visages familiers parmi la foule présente. Ils doivent être en intérieur. Ce qui lui donne l'occasion d'aller vers un endroit où elle n'avait encore pu pénétrer. Les souterrains... Le nom du gros crapaud est donc Chanchu. Vraiment très imposant ce grippli. Elle pourrait rentrer plusieurs fois dedans.

Les règles de non triches sont peut-être bonnes à être rappelées ceci dit. Et Meï redevient bien plus sérieuse que ce que ses camarades ont pu voir dès que ils peuvent de nouveau évoquer les sujets qui l’inquiètent... Oui, bon, évoquer la hiérarchie du clan Lun est loin d'être une nouveauté pour la barde qui laisse ses traits reprendre son apparence naturelle.

« Je sais bien. Tu sais où les Basingse espéraient trouver ces bêtes de bat ? J'espère qu'il n'est pas tombé sur un groupe de hobgobelins... Zhen a tenté de remonter leur piste ?  » Demande la renarde au pelage clair, visiblement inquiète. Qu'importe, elle sait que les humains ont plus de mal à la lire sous ses traits vulpins. Et elle n'a pas envie d'être un livre ouvert en cette heure...

« Mère désire que je tente de le faire ? »

Son odorat était plutôt bon, elle est rapide et elle reconnaîtrait l'odeur de son père sans peine... mais une piste aussi vieille... La tache semble plus que complexe. Mais s'il s'est fait prendre... elle connait peu de monde plus à même d'aller vérifier au cœur même de leurs ennemis ce qu'il se passe.

Ceci dit, il y a quelque chose qui peut la distraire un instant de son inquiétude. Elle se tourne malicieuse vers le tieffelin...

« Pour votre information mon cher Unmeï, Mère ne donne pas d'ordre, elle se contente de faire des suggestions. Qu'il est souvent recommandé de suivre j'admet. Pour les ordres vous pouvez vous adresser à ma sœur aînée, Fang. Elle aura de quoi vous réjouir jusqu'à plus soif... C'est elle qui gérera toutes les questions d'organisation lors du voyage. »

Modifié par un utilisateur lundi 20 juillet 2020 22:46:14(UTC)  | Raison: Non indiquée