Notre équipe d’amnésiques hein… Quel pied…

Perturbée par les yeux de Raayaatma, Scath tendit machinalement la main pour prendre la baguette, avant de se raviser. Elle tourna difficilement la tête vers Byar, avant de revenir se plonger dans le regard de l’aasimar.

« Je… Oui, faisons ça.  » baragouina-t-elle.

Scath se pencha lentement vers le corps de Byar et apposa délicatement sa main sur la tête de ce dernier. Puis elle l’observa rapidement de pied en tête afin de déceler un quelconque trauma. Si elle n’avait pas l’expertise nécessaire pour soigner les maux d’origine mentale, pour peu que ce soit d’origine mentale, elle pouvait soulager le vieil homme de ses douleurs physiques.
«  Slabyy veter…  »
Elle passa l’autre main sur les blessures des insectes, psalmodia quelques mots dans des tons plus graves, plus rauques, et un filet d’eau douce sortit de ses mains pour venir couler le long des plaies de Byar. Un autre moulinet de sa main non directrice, et la tâche de sang située autour de la plus grosse plaie se résorba.
Elle tenta alors d’attraper un quelconque tissu pour lui faire un bandage, avant de tenter tout soin magique, comme le suggérait Raayaatma.



Action : Création d’eau & Prestidigitation pour nettoyer.
Jet de premiers secours pour tenter de « soigner / diagnostiquer non magiquement »
Si besoin, et seulement si accord de Raayaatma, j’utiliserai la baguette de soins.

J’avais oublié, mais j’ai des canalisations gratos aussi.

Modifié par un utilisateur vendredi 10 juillet 2020 14:51:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le Réprouvé



Tatiana observa les explorations de guérisseuse de Scath avec une grimace. La guerrière semblait avoir retrouvé une bonne part de ses esprits en ayant retiré son heaume, et constatant qu'Orlamm était plus ou moins sur pied, elle s'inquiétait maintenant du sort de Byar.
« J'espère que je n'ai pas cogné trop fort... »

Mais ses inquiétudes se révélèrent dénuées de fondement. Scath, utilisant des connaissances sur la santé qu'elle ne savait pas posséder, réalisa que Byar ne souffrait que d'une commotion. Rien de grave, et elle pu lui rendre conscience en quelques instants, encore qu'il souffrirait probablement de contusions et d'une migraine, mais rien de sérieux comparé aux morsures de scarabées.

Bien qu'il fut perdu dans ses tourments personnels, le monde se rappela douloureusement à Byar qui émergea de l'inconscience.

Orlamm souffla un merci à Tatiana pour son soutien, physique et moral. Le nain se redressa et reprit un peu consistance. "Je suis confus..." bredouilla-t-il visiblement embarrassé. Il serra très fort et par à-coups la poignée de son bouclier et celle de son cimeterre dans le but de se calmer et de se reconcentrer sur l'instant présent.

Le Réprouvé



Tatiana répondit d'un signe de tête au remerciement d'Orlamm. Le nain n'était peut être pas aussi impassible dans sa solidité qu'il n'y paraissait...mais à ce moment là, Byar surgit de l'inconscience, encore désorienté, mais ayant apparemment retrouvé une sorte d'équilibre, même temporaire.
« Coriolis a raison. Pour l'instant, on est tranquilles, mais qui sait combien de temps ça durera. »

Elle s'approcha de Byar, lui tendant une main gantée d'acier pour l'aider à se relever.
« Désolée pour le bouclier, mais ça paraissait la meilleure façon de te calmer. Voilà où nous en sommes: nous sommes plus ou moins maîtres de ce couloir et des autres pièces. Je vois deux solutions: soit on passe par la porte barricadée, avec le risque - la certitude, même - qu'ils nous attendent, et on force le passage une fois préparés; soit on passe par une des fenêtres, mais si on descend dans les jardins, on risque d'être vulnérables. Dans tous les cas, l'ami, on allait pas te laisser ici en plan. Qu'on le veuille ou non, on est dans le même bateau et la même quête de réponses.

La question est: est ce que tu en es, ou pas? »

Pendant ce temps, Raayaatma s'était avancée jusqu'à la porte, examinant le panneau de son regard bleuté, faisant sans doute usage de ses pouvoirs. Coriolis, elle, écoutait la discussion tout en examinant le contenu du coffre. Sans surprise, il contenait des ouvrages et documents, en particulier un ouvrage relié de cuir bleu, et deux parchemins posés sur le dessus. Etrangement, le coffre paraissait plus grand à l'intérieur, car il contenait une vingtaine d'autres ouvrages, certains plutôt épais.

Raayaatma

Satisfaite des soins prodigués, Scath se retourna vers Raayaatma, dévoilant un sourire sincère.
« Merci, ravie de pouvoir vous être utile.  »

Elle regarda Byar reprendre conscience, le laissant lui attraper le poignet -sans doute ne le considérait-elle plus comme un ennemi pour l’heure- et le laissa parler. Au final, si l’aasimar avait raison, et pour l’instant chacun de ses propos semblait l’être, l’homme ne serait pas fou, mais serait une victime, tout comme elle. Au fond, elle éprouvait un mélange de colère et de compassion, mais elle avait du mal à dissocier ces deux émotions. Un peu comme si deux personnalités se battaient dans sa tête, comme si chacune d’entre elles souhaitait réagir différemment à cette scène.
Au lieu de cela, Scath se contenta de sourire, par réflexe. La question de Byar sembla la perturber, mais elle n’avait pas beaucoup d’options.
« De rien… ça fera vingt pièces d’or. » lui déclara-t-elle avec humour.

« Ce que je compte faire… Les accompagner… pour le moment. Si j’ai une chance de retrouver ma mémoire, je ne compte pas la laisser filer… Et j’ai comme l’étrange impression que ce sera ma seule chance… Et toi ?  »

En même temps, elle jetait un œil à Tatiana et Coriolis, cherchant à savoir ce qu’il se passait autour d’eux.

Le Réprouvé



Tatiana récupéra le coffre, le soupesant.
« Il pèse moins lourd que son contenu...je devrais pouvoir transporter ça. Une seconde. »

La guerrière harnacha le coffre à son armure, et en profita aussi pour vérifier que cette dernière était bien fixée. Elle empoigna son bouclier, et remis son heaume.
« Très bien, ça devrait aller. Sept gardes, tu dis...? Il va falloir qu'on force le passage. Je peux prendre la tête, j'ai le plus grand bouclier, je peux vous couvrir. Je n'ai pas vraiment de préparatifs à réaliser...mais si vous pouvez vous préparer pour un affrontement, c'est maintenant ou jamais. »

Coriolis s'était éclipsée quelques minutes pour retourner dans la chambre du comte, jetant un oeil par les fenêtres. Si ils étaient bien sept, elle ne parvint pas à tous les repérer, mais elle nota que la table avait été repoussée dans un coin de la pièce. Quatre hommes et femmes en armes, portant des armures de cuir et de métal, des boucliers et leurs lames à la main, faisaient face à la porte...ils ressemblaient aux gardes qui se trouvaient à l'entrée. Au moins un autre des occupants de la pièce se tenait, incertain, derrière la rambarde de l'escalier.

Carte de l'étage

Loin de comprendre l’humour de la tieffeline, l’homme courbé commença par ouvrir grand les yeux. Évidemment ! Personne n’allait le soigner gratuitement. Mais vingts pièces d’or ? C’était assez pour… pour acheter une petite ferme, quelques animaux et vivre sans soucis pendant quelques mois ! Cherchant sa bourse à sa ceinture avec maladresse, Byar se mit à bredouiller : « Heu… d’accord, oui bien… *hum hum* bien sûr. » Sa voix s’était enrouée devant le choc du prix annoncé et il avait du avaler sa salive pour retrouver une certaine contenance. Vingt pièces d’or ! Bon sang, comment allait-il faire ? Il doutait avoir jamais eu autant d’argent en sa possession auparavant. Ce n’est plus comme s’il avait le choix non plus. Maintenant qu’il avait été soigné, il n’allait pas demander à la guérisseuse de le blesser à nouveau pour effacer sa dette quand même ? Enfin… c’était peut-être une bonne idée… Mais si elle lui demandait des frais pour l’avoir blessée aussi ensuite ? C’était compli…

Le fil de ses pensées s’arrêta soudain quand il ouvrit sa bourse et sa surprise fut telle que le petit contenant en cuir lui glissa des mains. Bien que pesant un certain poids, Byar ne s’était pas attendu à voir à l’intérieur la fortune de toute une vie. Que disait-il, pardi ? Plusieurs vies ! Plusieurs pierres précieuses ainsi quelques unes semi-précieuses venaient accompagner des pièces aux couleurs si rares pour lui. Des pièces de platines, d’or et d’argent. Nulle trace de pièce de cuivre. C’était à n’y rien comprendre. Manquant de rattraper sa bourse en vol, il la ramassa aussi vite qu’un homme mort de soif qui venait de trouver un point d’eau avant de libérer un rire aussi gêné que gênant. « Haha… ha… heu… Vingts pièces d’or, c’est ça ? Haha, oui, oui, bien sûr… haha. Heu, un instant… »

L’instant d’avant, Byar se pensait fauché comme les blés mais maintenant qu’il se découvrait une véritable fortune, il lui semblait impossible de s’en séparer. Donne cet argent, c’était comme accepter qu’on lui coupe un doigt ! Un doigt ? Une main ! Non, un bras oui ! Comment avait-il fait pour se retrouver en possession d’une telle fortune ? Est-ce que ça avait un rapport avec ce fameux comte ? Et si jamais cet argent appartenait au comte ? Allait-il le réclamer à Byar ? Non… il ne ferait pas ça, hein ? Il devait cacher cet argent, le cacher et faire en sorte que personne ne le soupçonne de quoi que ce soit. Personne n’allait lui reprendre cet argent, foi de Byar ! Mais pour commencer, il devait payer Scath. Sinon, elle risquait de soupçonner quelque chose. Il prit donc une cornaline de la taille d’une phalange et la lui tendit. Cela devait certainement valoir vingt pièces d’or. La main toujours tendue vers Scath, il ajouta « Heu… pareil, j’crois » sur un ton hésitant quant au fait de les accompagner pour retrouver la mémoire. À dire vrai, il voulait juste sortir d’ici pour l’instant. Il savait qu’il voulait se débarrasser de la Bête et venger sa femme. Mais il n’avait aucun début d’idée sur comment le faire et par où commencer.

Ce fut à ce moment que Raayaatma entra dans la danse. Sieur Byar ? pensa t-il immédiatement. Cette femme étrange lui servait du Sieur Byar à lui ! Baissant ses yeux sur sa propre personne, il constata que ses frusques n’avaient pas changées. Elles étaient toujours élimées, sales et puantes. Lui qui avait honte d’être vêtu ainsi ne comprenait pas qu’elle lui parle avec autant de délicatesse. Est-ce qu’elle va bien ? pensa avec inquiétude Byar pour qui le comportement de l’autre ne faisait pas grand sens, en ajoutant à contre-temps J’espère qu’elle est pas folle… Puis laissant l’aasimar lui décrire la situation, Byar commença à saisir qu’effectivement, si quelqu’un devait être le chef ici, ça n’était sans doute pas l’elfe mais plutôt cette nana-là. Elle avait le ton conciliant des gens qui savent se faire écouter. Et surtout ses yeux brillaient ! Les yeux qui brillent, c’était un signe ! Dans les contes, les héros avait toujours des auras et des pouvoirs magiques ! Pourtant, ce qu’elle décrivait ne collait pas avec ses souvenirs. Accès de folie. Suicidaire. Automutilation. Passer par la fenêtre. Ça n’est pas du tout comme ça que ça s’est passé ! pensa t-il, surpris de découvrir que Raayaatma pensait vraiment ce qu’elle disait. Sentant son esprit se rétracter alors qu’elle lui faisait comprendre qu’elle l’avait sondé, il s’accorda avec lui-même pour dire que cette héroïne était définitivement folle. Ce n’est que par délicatesse pour elle qu’il se retint de le faire remarquer au reste du groupe… A la place, il prit la potion de soin qu’on lui tendait avant de hocher la tête en signe d’assentiment. La chef avait bien raison sur un point. L’heure n’était pas aux explications.

Tendant toujours la cornaline à Scath, il lui lança : « Tu la prends ? ‘Faut que j’me prépare. Y’a des gens qui veulent nous faire du mal, qu’elle dit » en faisant un geste du menton en direction de Raayaatma. Les explications de Tatiana avaient fini de convaincre le paysan qu’ils devaient d’abord penser à sortir d’ici avant de simplement penser à la suite. Fin prêt, il fit de nouveau un geste du menton pour répondre à Coriolis qui lui souhaitait la bienvenue. Il n’osa dire à personne qu’il ne savait pas se battre. La peur commença à lui nouer le ventre mais avec un peu de chance, personne ne s’en apercevrait et les soldats mourraient sous les coups de Tatiana et de Coriolis. Après tout, c’était eux qui s’étaient occupé de l’autre folle de gardienne.

Modifié par un utilisateur jeudi 23 juillet 2020 23:02:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Haussant un sourcil, Scath dévoila un grand sourire bienveillant. Sa plaisanterie semblait-elle à ce point crédible ? Quoiqu’il en soit, elle tendit la main vers Byar, lui indiquant de garder son bien.

« C’était une plaisanterie… Je ne vais tout de même pas faire casquer mon camarade de cellule.  » affirma-t-elle, presque joyeuse.

Elle se redressa et tenta de savoir où en était la situation. Ils n’étaient toujours pas sortis d’affaire.
Il n’empêche… la sensation qu’elle avait ressentie lorsque Byar lui avait tendu sa cornaline… Une petite voix dans sa tête lui susurrant « Prends et ne te pose pas de question » … Scath eut l’impression qu’en temps normal, elle aurait accepté cette récompense sans sourciller, qu’importe les circonstances et les conséquences pour ce pauvre homme. Mais à l’heure actuelle, un tel comportement lui aurait fendu le cœur, d’autant plus que la somme semblait excessive pour l’individu.
Elle chassa ces pensées de son esprit, se saisit de son arc et suivit Tatiana, déterminée à se rendre utile.

« Je ne voudrais pas dire de bêtises plus grosses que moi, mais je doute que la diplomatie soit à l’ordre du jour avec des cultistes…
Est-ce que vous pensez… qu’on pourrait se cacher dans les chambres, et leur tomber dessus tous en même temps ? L’effet de surprise pourrait jouer en notre faveur, qu’en dites-vous ?  »


Ce que Scath propose (si c’est possible), c’est de se répartir en 3 groupes, postés respectivement dans les salles F9, F10 et F11. Entre la salle F9 et F10, il y a une possibilité de tenaille.
Il y a même moyen que quelqu’un se cache sous un lit vers F8 ou F7, profitant du brouhaha causé par ses compagnons pour attirer l’attention vers le bout du couloir, puis que cette personne prenne le groupe adverse à revers.

Orlamm avait pleinement repris l'emprise sur lui-même et son visage affichait à nouveau fermeté et conviction. "Bien entendu Tatiana. Je demeure à tes côtés." Il s'intéressa de plus près aux 2 nouveaux arrivés et s'efforça de les jauger. Mais il dût mettre rapidement un terme à sa scrutation car Raayaatma exposait son plan et il était temps de prendre position. Il lança : "Je suis d'accord. Inutile de faire dans la dentelle avec le personnel armé de ces lieux." Après avoir rejoint Tatiana, il jeta plusieurs coup d'oeil inquisiteur à l'endroit de Byar, décidément très étrange et donc suspect.

Modifié par un utilisateur mercredi 22 juillet 2020 20:53:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

???????



Sans perdre de temps, les aventuriers se mirent en plance, Raayaatma et Coriolis se postant aux fenêtres de la chambre des maîtres pour pouvoir prendre leurs assaillants de flanc. Tatiana se plaça à la porte principale, tandis qu'Orlamm, Byar et Scath se cachaient dans les chambres pour prendre les assaillants par surprise. Brodant sur l'idée de Scath, Tatiana avait l'intention d'engager l'affrontement, et de battre en retraite, pour laisser ses alliés les prendre de flanc.

Une fois que tout le monde fut en place, Tatiana leur adressa un signe de tête, rajusta son heaume, et dégagea la porte. Pas de mouvement. Réalisant que leurs adversaires ne bougeraient pas immédiatement, elle décida de prendre l'initiative, ouvrant la porte déjà fragilisée d'un coup de pied, et lançant à leurs adversaires.
« Comme c'est gentil d'avoir attendu! Vous me vouliez? Venez me chercher! »

Elle se mit en garde, prête à se défendre le temps d'attirer leurs adversaires dans l'embuscade.

Modifié par un utilisateur vendredi 24 juillet 2020 18:57:26(UTC)  | Raison: Non indiquée