Saluant l’idée de Krimir, Viz participa volontiers au bucher funéraire. Décidément, rien de tel qu’un bon feu pour se débarrasser d’éventuels problèmes. Elle ne pouvait s’empêcher de penser au gâchis qu’avait été l’utilisation d’un tel pouvoir, tout comme elle restait sur sa faim concernant le mobile du démon -ou de ce qui était à l’origine des maux du village, si tel n’était pas le cas- ne sachant si cette région était un cas isolé ou un élément d’un plan à plus grande échelle. Elle se secoua la tête, tentant de garder ces questions de côté pour l’heure.

En parlant d’heure, il était temps pour Malepeur de quitter le groupe ; Dommage, c’était un bon élément. Peu bavard mais efficace. La Légion Pure en revanche, c’était bien la dernière chose dont Viz se souciait en ce moment.
« Entendu. Fais bonne route Malepeur, sois prudent. Peut-être nous reverrons-nous à l’occasion, qui sait ? Le monde est petit… Rien à transmettre pour ma part. » répondit-elle amèrement, ne sachant que dire d’autre à l’étrange armure.


J'ai répondu à Krimir & Nilne dans l'autre fil.

11 Lamashan 4719 - Sur la route des caravanes du Sud
Musique - Déserts de Rahadoum


Echangeant ses derniers adieux avec le groupe, et talonna sa monture, s'élançant sur la route des caravanes en direction du Nord, tandis que le reste du groupe le saluait et s'élançait, eux, en direction du Sud. Haldûn les attendait, après tout.

La chevauchée dans le désert du ralentir le rythme considérablement après qu'ils eurent laissé l'Oasis derrière l'horizon. Le soleil commençait à monter, et avec lui la chaleur, écrasante. Les sables et les roches semblaient onduler son ses assauts implacables, et avant midi, ils durent s'abriter à l'ombre d'un éperon rocheux le temps que passent les heures les plus chaudes.

Mais la chaleur se révéla être leur principal adversaire sur la route vers le Mur des Pluies, et le surlendemain, ils avaient déjà parcouru une distance considérable, suivant la route vers le Sud-Est et les marécages des Terres Noyées. Ils étaient encore dans le désert, mais le long des pentes rocailleuses et des dunes, les oasis et les îlots de verdure étaient de plus en plus fréquents.


Ils n'étaient plus qu'à deux jours de Haldun lorsqu'ils croisèrent de nouveaux voyageurs...une véritable caravane de chameaux et de chevaux qui remontaient la route dans leur direction. Alors qu'ils approchèrent, un trio de cavaliers se détachèrent du lot et vinrent à leur rencontre, menés par une femme portant une tenue bleu indigo et noire. Son nez était percée d'une barrette d'argent. Elle portait un sabre au côté, et les deux cavaliers derrière elle portaient des lances, mais elle les héla avec une certaine amabilité.
« Holà voyageurs! Vous allez à Haldun...? La route est calme jusqu'à la ville...Puis-je vous demander comment est le route vers Azir? »

Histoire/Investigation DD12

Abattue par la chaleur écrasante et omniprésente, Viz passait le plus clair de son temps à se plaindre de celle-ci. A l’entendre geindre, le soleil était le prochain démon sur sa liste. Elle s’en protégeait du mieux qu’elle pouvait et créait de temps à autre l’illusion d’un bon bain frais grâce à sa magie pour garder le cap mentalement. Une astuce qui, si elle pouvait paraitre grotesque, marchait plutôt bien sur l’ensorceleuse. Elle provoquait également de petites bouffées d’air frais marin de temps à autre, rien de bien suffisant pour résister à la chaleur étouffante, mais c’était un autre petit coup de pouce.

Si la caravanière croisée quelques jours plus tard semblait aimable, Viz se montrait méfiante, à juste titre selon elle, compte tenu des dernières rencontres qu’il leur avait été donné de faire dans ce maudit désert.

« Mes respects Dame. J’approuve ce que dit mon ami, la chaleur est le principal désagrément. Nous avons également croisé quelques bandits et amphipteres au-delà de l’Oasis Eternelle, soyez sur vos gardes si vous passez par cette route… Si l’on peut appeler ça une route.  » renchérit Viz, complétant la réponse de Milo sur la portion de route qu'ils n'avaient pas fait ensemble.

« Votre insigne... Vous appartenez à la guilde ?  » demanda-t-elle, ne faisant dans un premier temps pas le lien avec la manière dont Milo avait nommé la dame.

Modifié par un utilisateur jeudi 30 juillet 2020 23:10:24(UTC)  | Raison: Non indiquée

▓ Fiche rapide ▓ « Euh... Ouai... Salut. » intervint Krimir en se rapprochant de Viz face à la cavalière.
De nature méfiant, le sarkorien avait la main gauche posée sur la garde de sa machette mais, à défaut d'un plaisir à croiser du monde, il était satisfait de trouver des informations sur leur destination.
« On est des genre de... mercenaires... D'ailleurs si z'avez du matos à vendre, ça peut nous saucer!
Et y'a quoi d'dangereux en ville alors? C'est des attaques organisées, qui viennent se frotter à la milice du coin? Ou d'la bande de voleurs qui foutent le bordel? »
À son habitude, le pisteur n'avait pas fait dans la psychologie... Mais face à cette inconnue, il se contenta de cerner le contexte dans lequel ils allaient devoir évoluer. Il s'agissait visiblement d'une situation bien différente de la traversée du désert.

« Je vous en prie, c’est tout naturel.  »

Rassurée par le ton de son interlocutrice, Viz se détendit. Elle ne comptait pas pour autant dévoiler la raison de leur venue, pas directement en tout cas. Pour peu que ça se retourne contre eux…

« En effet, ce n’est pas vraiment le genre de marchandises que nous recherchons, bien que je ne doute pas de la qualité de vos épices.  » lui répondit-elle avec un petit sourire mutin.

« Des attaques vous dites ? Voilà qui est intéressant… j’ai lu quelque chose sur eux avant de partir, il faudrait que je me souvienne… Enfin quoiqu’il en soit, ne vous en faites pas pour nous. Et merci du conseil !  » conclua Viz, soucieuse de ne pas aborder de sujet en rapport avec les démons.

Musique - Déserts de Rahadoum



La caravanière les salua et les remercia d'un ton ou perçait une sorte de respect, celui qu'on accordait à des compagnons de route, d'ordinaire.
« Je vois que vous êtes déterminés. Bonne chance, et puisse la route vous être favorable, voyageurs! »

Elle fit signe aux deux autres cavaliers, et ils repartirent au petit trot vers la caravane qui poursuivait sa route, laissant derrière eux les chasseurs de démons.


Ces derniers reprirent également leur route, et Nilne se pencha vers Milo.
« C'est vrai que je n'ai pas pris le temps de t'expliquer ce qu'on venait faire à Haldun...Je t'en parlerai une fois en ville, mais oui, c'est en rapport avec ces créatures. »


12 Lamashan 4719, fin de journée - aux Portes d'Haldûn
Musique - Haldûn

La fin de leur route se poursuit finalement dans le calme, et le lendemain, alors que le soleil descendait derrière eux, ils retinrent leurs montures à l'approche des murs d'Hâldun. La cité frontalière était plantée dans un décor bien différente de celui qu'ils avaient traversé pendant ces longues journées. Le désert s'arrêtait là. Les dunes ensablées et les rochers arides disparaissaient sous la verdure, et au delà des remparts, de l'autre côté de la passe qui descendait en pente douce vers les Terres Noyées, le terrain était envahi par la végétation formant une jungle marécageuse. Les environs de la villes paraissaient cultivés, cependant, et des rizières s'étendaient sous les murailles de leur côté de la passe, devenant des champs, avant de disparaître à la frontière du désert.

De ce point de vue, Haldûn paraissait une oasis de verdure aux portes des routes arides. Mais la ville elle même démentait son allure paisible...les murailles de terre cuite et de grès étaient solidement bâties, et plusieurs tours trappues, aux angles arrondis, mais solides, se dressait de leur côté des fortifications, qui était encore plus lourdes sur la frontière sur: ils pouvaient apercevoir les lourdes tours de garde d'ici. Et, se dressant au dessus des murailles, la clé de voûte du Mur des Pluies, une pierre levée entièrement gravée de glyphes arcaniques. Cette pierre alimentait le Mur à elle seule, relayée par un réseau d'autres pierres levées, influençant le climat pour empêcher les tempêtes nées dans l'oeil d'Abendengo de ravager Rahadoum. Cependant, il n'arrêtait pas toutes les pluies, ni les créatures hantant les terres plus au Sud.


Les portes étaient encore ouvertes, les paysans des alentours et les citadins rentrant avant la nuit, mais elles étaient également gardés par des membres de la Légion Pure en uniforme blancs, qui leur firent signe de s'arrêter.
« Halte là! Qu'est ce qui vous amène à Haldûn, voyageurs? D'où venez vous? »

Modifié par un utilisateur mercredi 5 août 2020 20:27:30(UTC)  | Raison: Non indiquée

Musique - Déserts de Rahadoum



La garde haussa un sourcil, et échangea un regard avec son collègue qui haussa les épaules. Ni l'une ni l'autre ne paraissaient particulièrement inquiètes à leur égard, mais ils étaient aussi sceptiques. Elle parcouru du regard la troupe: une phalène, un forgeguerre, deux étrangers du Nord, et un elfe.
« Vraiment...vous connaissez un membre des Gardiens de la Légion Pure...? Excusez moi d'être sceptique. Vous vous intéressez à la région...vous savez sans doute qu'au delà de Haldûn, il y a des marécages battus par les pluies et les vents, et hantés par des monstres. Nous ne sommes pas exactement une destination touristique.

Développez, je vous prie...qu'est ce qui vous intéresse dans notre ville? »

Musique - Déserts de Rahadoum




Incertaine quand à l'issue de la discussion, et un peu destabilisée par la manière de parler de Krimir, comme à l'accoutumée, Nilne décida elle aussi d'intervenir, transformant un dialogue en une semi-cacophonie que la garde essayait de suivre tant bien que mal.
« Ce que mes compagnons essayent de vous expliquer, c'est que nous sommes venus d'Azir pour étudier la région du Mur des Pluies, et Haldûn étant son point central nous nous sommes dis que c'était un bon endroit où commencer.

Je suis Nilne, érudite, et mon compagnon Milo est érudit également, et nous avons pris parti de faire route avec ces braves voyageurs pour plus de sécurité. »


A eux trois, Nilne, Krimir et Viz parvinrent à convaincre la garde, qui leva les mains dans un faux geste de reddition.
« Ca va, ca va, n'en jetez plus! J'ai à peu près compris où vous vouliez en venir. Pardonnez ma suspicion, mais il faut admettre que vous êtes un équipage qui sort de l'ordinaire. Soyez prudents, les alentours d'Haldûn ne sont pas sûrs. Mais vous pouvez entrer! »

Elle fit signe aux autres gardes, et le petit groupe d'aventuriers pu pénétrer dans les murailles d'Haldûn. Les maisons aux murs de grès étaient solidement bâties et formaient des petites rues tortueuses qui serpentaient de chaque côté de l'artère principale qui traversait toute la passe. Par rapport à Azir, Haldûn était plus ordonnée, mais on n'y retrouvait aussi rien de la flamboyance chamarrée de la capitale. La chaleur écrasante n'était pas non plus au rendez vous, mais il faisait suffisamment chaud et humide pour que la fatigue de la route se fasse tout de même ressentir.

Une fois à l'intérieur, alors que les gardes refermaient derrière eux les portes pour la nuit, les passants leurs jetaient des regards curieux. Le ciel commençait à virer au bleu sombre alors que s'éteignaient les derniers feux du soleil. Nilne reprit, incertaine.
« Qu'est ce qu'on fait? »

Devant la curiosité de la garde -exagérée, sans l’ombre d’un doute selon Viz-, l’ensorceleuse commençait à perdre patience. Après des jours de chevauchée dans le désert, voilà qu’elle était à deux doigts d’un lit frais et d’un bon bain, et c’était cette saleté de gardienne paranoiaque qui lui refusait le chemin… Enfin, c’était peut être un poil exagéré… L’intervention de ses compagnons réussit à convaincre l’ « élément perturbateur de la journée de Viz », ce qu’elle applaudit silencieusement dans sa tête, se contentant d’hocher la tête avec un grand et tout aussi faux sourire.

Une fois à l’intérieur, elle soupira de soulagement, contemplant d’architecture des maisons le long de l’artère principale.
« Bien joué… Hmmmm la civilisation ! Enfin !  » gémissa-t-elle en s’étirant.

« Ah oui, c’est vrai que tu nous as rejoint récemment. Il parait qu’il y a une recrudescence de raids le long du Mur des Pluies, autour de cette ville. Une tribu de gripplis et de boggards qui se terre dans les marais des Terres Noyées seraient responsables de plus d'une douzaine d'attaque au cours des derniers mois. La Légion suspecte qu'ils soient guidés par une sorte d'influence extérieure, je ne serai pas surprise qu'il s'agisse d'un démon.

Je suis d’accord avec le joli cœur, commençons par chercher où dormir et où manger. Ensuite, peut-être qu’on pourrait profiter d’une soirée de détente avant de reprendre nos recherches demain matin, non ? Qu’en dites-vous ?  » proposa-elle simplement, n’osant s’imposer davantage, bien que l’envie d’un relâchement se lisait sur son visage.

Modifié par un utilisateur lundi 10 août 2020 22:38:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

Musique - Haldun, la porte du désert



Viz était...distraite. La fatigue de la route, et la chaleur à laquelle elle n'était pas habituée, sans doute. En tout cas, elle n'avait pas la patience de se montrer indulgente, et l'accent local n'arrangeait. Son irritation manifeste ne lui obtint pas de réponse...

Milo et Nilne, l'un habitué à interagir avec des inconnus et l'autre ayant déjà voyagé dans la région, se montrèrent plus efficace. Il y avait apparemment trois auberges en ville: le Seuil des Sables, de loin la plus grande et la plus fréquentée, qui servait aussi d'étape aux caravanes, tenue par un ancien guide des marais; le Trou d'Eau, une taverne animée, et agitée, où s'arrêtaient parfois les membres de la Légion Pure qui n'était pas en service; et un établissement plus mal famé, mais plus discret, appelé le Roseau.

Nilne, pensive, proposa.
« Le Seuil des Sables? Avec plus de monde, on devrait pouvoir trouver un peu d'informations...ça me rappelle un peu l'Ulunat à Azir, aussi. »