Neji écoutait Grakcha avec respect.

« Je suis désolée que vous ayez dû quitter votre demeure. J'espère que vous pourrez bientôt y retourner. Nous serions ravis de vous aider, mais j'ai besoin de mieux comprendre ce qui s'est passé. Pourquoi cet ogre vous a attaqué ? Est-ce que vous aviez déjà connaissance de sa présence dans les environs avant son attaque ? Avez-vous plus d'informations sur la manière dont ce monstre se bat, ou sur une éventuelle faiblesse ? »

Alors que la femme orc les regardaient d'un air méfiant, Garion répondit à sa demande, « Bientôt, des gens vont passer dans cette région. Ils traverseront les montagnes pour aller vendre leurs marchandises à ceux qui vivent de l'autre côté. Nous aimerions trouver un accord avec votre tribu et les autres qui vivent sur ces terres pour que les gens puissent passer sans danger. Vous pourriez même peut-être échanger avec eux de la nourriture ou d'autres choses dont vous auriez besoin. Alors si vous nous aidez à les laisser passer ces terres sans encombre, nous vous aiderons à tuer cet ogre qui attaque les vôtres. »

Modifié par un utilisateur vendredi 14 août 2020 20:34:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

Grakcha réfléchit pendant quelques longues secondes, puis laissa promener son regard sur les tentes dressées dans les ruines et les quelques orques qui oeuvraient ici et là, certains montant la garde et d'autres s'occupant des tâches quotidiennes, la plupart portant encore les traces de blessures. Elle se retourna ensuite vers le groupe.

Tout en désignant d'un mouvement circulaire et lent de son bâton les terres environnantes, elle dit « Nous gardons contrôle de notre territoire... mais peut-être permettre passage selon route choisie, oui. Pouvoir protéger la route aussi. Échanges ? peut-être... Pas le bon moment pour ça maintenant. »

Elle entreprit ensuite de donner des directions indiquant comment rejoindre les cavernes que l'ogre avait envahies, principalement en commun mais utilisant de temps en temps quelques mots en orques que Glaak put traduire. L'endroit semblait situé à une petite journée de marche vers le nord. D'après elle, les Éclaireurs pourraient facilement repérer l'entrée du réseau de cavernes par les colonnes de pierre gravées qui étaient dressées à l'extérieur de part et d'autre de l'ouverture.

Neji écoutait posa quelques questions à Grakcha pour s'assurer que la caverne des orques n'était pas piégée. Assurée du contraire, elle proposa à ses compagnons de partir.

« Nous allons essayer de vous débarrasser de cet ogre. Nous reprendrons cette conversation à notre retour. »

Une fois le groupe rassemblé de nouveau, elle raconta les échanges à ceux qui étaient restés. Elle prit Glaak à part quelques instants avant le départ.

« Si tu veux parler orque, c'est une très bonne idée. Mais il faut que tu traduises au fur et à mesure. Ça fait plusieurs fois que tu t'adresses à Grakcha sans qu'on sache de quoi tu parles, nous n'avons aucun moyen d'anticiper sa réaction. Je compte sur toi pour y faire attention les prochaines fois.

Maintenant, allons tuer un ogre ! » dit-elle avec le sourire.

Modifié par un utilisateur mardi 18 août 2020 00:13:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

A la réflexion de Neji, elle s'imagina que ses compagnons avaient du se mettre à sa place quand il parlait trop vite en commun, mais il fallait dire que certain se mettait souvent à parler doucement.
Elle hocha la tête comme en signe qu'elle avait compris le message.

Puis tourna les talons pour aller vérifier qu'elle avait bien récupérè toutes ses affaires, pour ensuite se mettre en éclaireur dans la direction qu'ils allaient suivre vers la grotte à ogre.

Après avoir rassemblé leurs affaires, les Éclaireurs se mirent en route, suivant les indications de la femme orque à propos du périple jusqu'à leur caverne, ce qui - selon elle - allait leur prendre une bonne partie de la journée. Garion avait observé l'attitude et les mimiques de l'orque attentivement pendant qu'elle parlait... mais, peut-être à cause de son physique inhabituel, ou de son utilisation de son bâton garni de colifichets pour ponctuer ses dires, il ne parvint pas à discerner ses véritables intentions. Était-elle sincère ou leur tendait-elle un piège ? Avait-elle l'intention de tenir parole ou pas ? Le jeune prêtre aurait été bien incapable de le dire.

Au cours de leur trajet, ils traversèrent principalement des terres légèrement détrempées parsemées de buissons épais, mais aussi quelques petits bosquets qui envahissaient les recoins un peu moins marécageux. À plusieurs reprises, ils aperçurent des groupes d'oiseaux charognards noirs qui sillonnaient les airs. Un peu après midi, ils découvrirent ce qui les avait attirés dans le coin : la carcasse d'un jeune ours éventré dont la tête avait été également écrasée, sans doute à plusieurs reprises, contre une pierre. À part le flanc exposé de l'ours, qui avait été amplement picoré par les volatiles, la majeure partie du corps était encore là. Vu l'état du corps et le début de putréfaction qui se faisait sentir, l'ours devait avoir été tué une poignée de jours auparavant.

Les Éclaireurs poursuivirent leur progression, en envoyant Bak en éclaireur. Alors que l'après-midi était déjà bien entamé, le corbeau revint avec des nouvelles : il avait repéré l'entrée de la caverne, telle que décrite par l'orque. Il avait également remarqué des traces de sang sur le sol devant l'entrée, mais n'avait repéré aucune créature vivante.

L'entrée de la caverne se trouvait dans un flanc rocheux. Le trou qui menait vers l'intérieur était flanqué de deux épais piliers de pierre sculptés. Il ne s'agissait pas d'art très évolué - du moins d'après les critères en vogue dans la plupart des régions civilisées - mais c'était là une marque claire que l'endroit avait une certaine importance pour les orques. Depuis l'extérieur, on pouvait discerne une grande salle d'entrée avec un large pilier naturel central et des passages se dirigeant dans plusieurs directions. Il allait toutefois falloir entrer dans la pénombre de la grotte pour en apprendre plus...

« La shaman Grakcha nous a dit qu'il était stupide, ça devrait marcher... » dit Aestaeria « Il faudra qu'il ne repère pas ceux qui le prendront à revers, bien sur, et qu'il réponde aux insultes... » Et espérer que les charognards attirés par les carcasses qu'il laisse trainer derrière lui ne viennent pas se mêler à la fête...

Garion écouta Krom élaborer son plan avant de répondre, « Je sais me montrer discret quand cela est nécessaire. Mais, pour l'instant une seule question me vient à l'esprit, est-on vraiment sûr que l'ogre est dans la caverne ? Il ne faudrait pas que ce soit lui qui nous débusque alors qu'il revient par ici. Je pense qu'il faut envoyer au moins deux éclaireurs discrets qui au moindre problème ressortent le plus rapidement possible. Pendant ce temps, les autres se mettront en place au cas où les choses tourneraient mal. Qu'en pensez-vous ? »

Modifié par un utilisateur mercredi 19 août 2020 13:21:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Neji examinait les environs en écoutant ses compagnons. Les idées de Kromdhar étaient bonnes, il semblait avoir beaucoup plus l'habitude qu'elle de monter des ambuscades !

« Je suis d'accord avec le plan, globalement.

Par contre, je propose deux changements : premièrement, plutôt que d'insulter l'ogre, attaquons-le avec nos armes à distance. Avec un peu de chance, ça le fera charger.

Deuxièmement, plutôt que de lever des pics au dernier moment, pourquoi ne pas creuser une vraie fosse ? Je ne doute pas que l'ogre sera capable d'en sortir mais ça nous laissera quand-même un peu d'avance. Vous pouvez y mettre des pointes si vous le souhaitez, mais l'important sera de creuser assez profondément, disons 4 à 5 mètres de profondeur pour 3-4 mètres de longueur et de largeur. »

« Je suis d'accord avec Aestearia... » répondit Garion, « creuser une telle fosse est impossible sans se faire repérer. Nous ferons trop de bruit et nous allons mettre trop de temps. Surtout que nous ne savons toujours pas où est l'ogre. S'il n'est pas dans les cavernes et qu'il nous surprend en revenant vers son repaire, tout les plans que nous pourrons mettre en place ne serviront à rien. Nous ne pourrons même pas savoir par où il va arriver. »