Surpris, Zûr-Barghal laissa glisser le corps du garde martyrisé à ses pieds tout en fixant sa sœur, interdit et confus. L'espace d'un instant, il ne sut pas s'il était en colère qu'elle le traite ainsi comme un enfant, admiratif de sa détermination implacable, ou honteux de s'être ainsi ridiculisé, lui qui s'affirmait comme le meilleur combattant. Mais au moment où il décida qu'il valait mieux laisser tomber, de crainte que ses reproches ne constituent un prétexte, pour Soré, de pointer ses propres manquements à lui, l'autre garde échappa à Murena, non sans écoper d'un nouveau coup de dague au passage. L'infortuné chercha à rejoindre la porte pour sortir mais, au moment où il passait à côté de Zûr, la gueule du tieffelin se détendit pour mordre telle celle d'un serpent, transperçant la chair tendre et buvant la vie de l'homme, jusqu'à ce qu'il s'écroule enfin. Zûr-Barghal, son honneur lavé, toisa fièrement sa sœur de toute sa hauteur, un sourire satisfait ornant sa bouche couverte de sang.

« Tu disais ? » Fit-il, goguenard.

Le calme revint donc dans la pièce, leur permettant de constater que, dans les cuisines, une conversation bien plus policée s'était engagée entre Gratiano, Rouscaille et deux serviteurs apeurés qui se trouvaient là. S'approchant tout en haletant en raison de l'effort qu'il avait fourni, il réagit aux renseignements donnés par la femme : « ça, c'est pas de chance ! L'alerte est donnée dehors, maintenant. On aurait pu se servir du sergent comme otage pour éviter de se faire canarder par les gugusses sur les remparts. Enfin, s'ils y sont bien... On dirait que tout le monde picole et joue aux cartes, dans cette taule ! En tout cas, mieux vaudrait éviter de sortir par la grande porte. Qu'est-ce qu'on fait ? On essaie de monter sur les remparts et on zigouille les derniers qu'on trouve ? Ils ne doivent plus être si nombreux, maintenant. Le dessin de Robert s'est, pour l'instant, révélé exact. »

• AO soldat #8 : 1d20+7 donne [13] + 7 = 20
• Dommages : 1d6+9 donne [3] + 9 = 12

Modifié par un utilisateur mardi 6 octobre 2020 22:48:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

l fut décidé de profiter du peu de temps qu'il restait pour fouiller les quelques salles du rez-de-chaussée. Rouscaille resta à surveiller la porte de la cuisine. Il la ferma à clé et plongea les lieux dans l'obscurité en éteignant les torches murales ainsi que le foyer de la cheminée au-dessus duquel mijotait un ragout.

« Je reste ici pour retarder les soldats. Mais, si on attends trop, il ne sera plus possible de passer par cette porte ! »



Le fugitifs ouvrirent une première porte. Elle donnait sur un bureau presque aussi spacieux que le réfectoire. Il était éclairé par deux torches. Contre le mur Sud se trouvait un grand bureau à coté duquel était une armoire. Pour le reste, il n'y avait qu'un fauteuil et quelques chaises. Sur le bureau s'entassaient de nombreux documents et dans l'armoire on en voyait d'autres. Les membres du groupe fouillèrent rapidement. Ils dénichèrent un plan de Branderscar sur lequel étaient indiquées quelques précisions concernant la sécurité. Toutefois, à présent que l'alarme avait été sonnée, ces informations perdaient de leur intérêt.

La porte du fond donnait sur la chambre du sergent. Elle était d'une taille impressionnante ! Au premier coup d’œil, cela semblait être une chambre mal entretenue. Il y avait un lit, une petite table et une armoire qui contenait les effets personnels de Blackerly et que les jeunes prisonniers jugèrent sans grande valeur. Cependant, sous le lit se trouvait un petit coffre en fer avec une serrure que Murena estima de bonne fabrication. Difficile de savoir ce que contenait ce coffre qui résista ses tentatives d'effraction, mais il pesait presque 60 livres.

La roublarde avait réussi à forcer la serrure de la salle attenante au bureau. Il s'agissait d'une réserve de matériel et autres fournitures nécessaires au fonctionnement de la prison. Il y avait plusieurs centaines de torches, une dizaine de lanternes à capote ainsi que trois lanternes sourdes. Il s'y trouvait aussi deux énormes fûts d’huile, quelques uniformes de garde, une douzaine de cornes de signalisation, des rouleaux de corde et deux barils étiquetés "rations d’urgence". Accrochées à un mur pendaient plusieurs barres métalliques de marquage terminées par le symbole runique F, malheureusement trop bien connues des jeunes fugitifs. En considérant la taille de la salle, il était évident que cette réserve était très peu fournie et aurait pu contenir beaucoup plus.

La serrure d'une porte avait résisté aux tentatives de Murena. Celle qui, selon le plan dessiné par Robert, donnait dans une armurerie. Pendant la minute qu'avait duré la rapide inspection, Gratiano avait suivi le mouvement en se focalisant sur les éventuelles auras de magie, sans grande conviction mais plus par une habitude acquise pendant ses études. Il fut surpris d'en repérer une dans un des casiers du dortoir.

Les recherches furent momentanément interrompues par des bruits de coups contre la porte de l'entrée. Puis, Rouscaille fit savoir qu'il percevait des bruits venant de l'extérieur. Comme un rassemblement en cours.

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Modifié par un utilisateur jeudi 8 octobre 2020 20:33:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

Zûr-Barghal participa à la fouille des quartiers du sergent au mieux de ses possibilités, qui étaient minces dans la mesure où il ne savait pas faire de magie et où Murena avait préempté les outils de crochetage. Il l'observait d'ailleurs, tant dans ses succès que dans ses échecs, manifestant dans son dos sa désapprobation quand elle avouait son impuissance à se rendre maîtresse de certaines serrures, persuadé en son for intérieur qu'il pourrait faire aussi bien, sinon mieux, pour peu qu'on lui donne sa chance et qu'on lui en laissât le temps.

Mais ils n'eurent pas le temps de conclure leur fouille des lieux car, déjà, du bruit se faisait entendre aux portes.

« C'est cuit pour ça, sœurette, » objecta-t-il à Murena, « ils sont aussi devant les cuisines. Et c'est notre chance : ces crétins se sont séparés en deux groupes ! Plus de problème d'archers, ou d'otages. Tout ce qu'on a à faire, c'est de rester ensemble et de les massacrer, un groupe après l'autre. Venez, allons aux portes et finissons-en ! » dit-il en se dirigeant vers le vestibule, pressé d'en finir.

Murena se mordit la lèvre et grimaça. Les gardes avaient mis du temps à se réveiller, mais ils semblaient avoir une idée de stratégie. Restait à trouver comment les prendre en défaut, mais Zûr n'avait pas tords.
« Si ils sont divisés, c'est l'occasion ou jamais de les affronter en détail. Lorenzo a raison, barrons la porte pour les ralentir, et on se débarasse du groupe à la porte Est. »

Elle tendit l'oreille pour écouter les coups sourds contre la porte.
« Et ne trainons pas. »

Ses frères et soeurs sur les talons, Murena pris la tête et retourna jusqu'à la cuisine.

Il fallait agir vite, du moins le semblait-il, mais Gratiano se méfiait depuis longtemps des apparences.
«  Ils savent autant sur ce qu'il se passe dedans, que nous sur ce qu'il se passe dehors. Mais nous avons un avantage sur eux en effet, nous avons un autre moyen de sortir. Je nous propose de continuer à fouiller les lieux, ou de se décider rapidement à agir, mais pas d'entre deux. Une fois prêts à donner l'assaut, nous devrions nous retrancher dans la cuisine, et en barricader la porte avec les meubles.

Non, le réfectoire sera plus simple à barricader avec toutes ses tables et bancs. Ensuite, si Rouscaille le veut bien, il ouvre la porte et la défend contre les gardes, pendant qu'on utilise la fenêtre pour sortir par le sud et prendre ceux-là revers rapidement, ce qui devrait nous permettre de nous en débarrasser avant l'arrivée de ceux aux Nord. »
Se risqua-t-il, incertain sur le niveau de ses conseils militaires.

Lorenzo haussa les épaules. « Prenons vite fait ce qui nous servira avant alors. » dit-il en commençant à tester les clés et les casiers un par un afin de voir lesquels ils pouvaient ouvrir. Peut-être avaient-ils des objets de valeur ici, et ils allaient devoir recommencer une toute nouvelle vie, avec rien d'autre sur le corps que des vêtements volés sur des soldats...

« C'est quoi l'idée au fond ? Rhaa c'est pas celle-là ! Ils pourraient pas mettre un numéro sur leur clé qui corresponde à celle du casier ? Tu parles d'une organisation ! » râla-t-il. « Donc je disais... C'est quoi l'idée ? On se barre d'ici, purement et simplement ? Ou on les bute tous jusqu'au dernier ? Parce qu'on s'y prendra pas de la même manière selon ce qu'on veut faire, et va falloir qu'on se décide rapidement ! »

uand Rouscaille les eut avertis des bruits qu'il entendait, les prisonniers en fuite réfléchirent à la meilleure façon de se sortir de ce guêpier. S'ils avaient eu raison du garde de l'entrée, ils auraient disposé de tout leur temps pour fouiller les casiers des matons ainsi que les différentes salles. A présent, ils avaient du se contenter de recherches sommaires. De plus, ils sentaient bien que les hommes restant leur préparaient une réception pour l'instant où ils ouvriraient une des deux portes qui donnaient sur l'extérieur.

L'idée leur vint de faire usage de la fenêtre magique encore contenue dans le voile pour créer une troisième issue à l'opposée de celles que les soldats connaissaient. Ils auraient alors beau jeu de contourner leurs adversaires pour les prendre à revers et par surprise. Toutefois, ils jugèrent plus sûr de créer une diversion du coté de la cuisine. Pour cela, ils demandèrent à l'ogre s'il était disposé à jouer ce rôle. Bien entendu, cela allait mettre ce dernier dans une position assez périlleuse.

Soit Rouscaille n'avait pas eu la sagacité de réaliser cela, soit il n'en avait cure tant il semblait aimer la baston. Quoi qu'il en fut, l'ogre hocha la tête en rigolant, ses crocs saillants d'entre ses lèvres encore souillées du sang de ses victimes. « Oui, excellente idée ! Je vous laisserai une minute pour vous positionner et je commence à foutre le boxon ici ! » Il eut quand même une question qu'il lança en prenant l'air de celui qui réfléchissait au maximum de ses limites. « Mais... Je ne comprends pas trop comment vous allez sortir ! Ils doivent surveiller les deux portes, non ? Vous parlez de creuser un trou dans le mur !! »

Plus tôt, l'ogre avait mouchés les torches de la cuisine. Aussi furent-il immédiatement alertés lorsqu'une lumière intense fut pointée vers la porte dessinant ses contours d'un vif éclat.



Intrigué par l'aura magique que Gratiano avait ressenti à travers un des casiers, Lorenzo décida d'en tester la serrure avec les sept clés récupérées sur les morts. L'elfe pesa lorsqu'il vit que la dernière clé, à l'instar des six autres, ne correspondait pas à cette serrure.

• 7d20 donne [60] = 60
• 1d20 donne [14] = 14

PJ. PNJ. Talingarde et sa carte. BM Banderscar. Dessin de Branderscar

Modifié par un utilisateur lundi 12 octobre 2020 22:54:31(UTC)  | Raison: Non indiquée

Murena n'avait pas prêtée attention à la lumière, mais la clarté surnaturelle la fit frissonner.
« Ouais, Zûr a raison, on s'active, on a plus le temps de palabrer! Je ne sais pas ce qu'ils fichent de l'autre côté, mais j'espère qu'on ne sera pas en plein découvert en créant une autre porte sur le mur Sud. »

Sans perdre deux secondes, elle adressa un signe de tête à Rouscaille, comme pour souhaiter bon courage à l'ogre, et se positionna à côté du pan de mur où ils allaient percer.

Elle risqua un autre coup d'oeil vers la lumière.
« On ne devrait pas sortir par l'Ouest, plutôt? Tant pis pour la tenaille? »

Modifié par un utilisateur mercredi 14 octobre 2020 16:43:31(UTC)  | Raison: Non indiquée

orenzo demanda des informations supplémentaires à leurs deux prisonniers. Ils répondirent sans délais.

« Il y a cinq tours. Elles sont vides et contiennent que des escaliers pour monter jusqu'aux remparts. Là haut, vous pourrez longer le chemin de ronde, mais il est coupé en deux parties, Est et Ouest, à cause du donjon qu'on ne peut pas traverser. Ya que la tour à coté d'ici qui sert de chiots. »



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Modifié par un utilisateur mercredi 14 octobre 2020 17:09:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le plan changeait à nouveau, et Gratiano préférait garder ses forces pour affronter l'ennemi, il haussa les épaules et suivit la fratrie vers le dehors. Il se plaça bon dernier pour laisser les combats briller au plus vite.
Il regardait la marque à son poignet. Oui, ils les tueraient jusqu'au dernier si ils le pouvaient.

Modifié par un utilisateur mercredi 14 octobre 2020 21:56:59(UTC)  | Raison: Non indiquée