Florentia retrouva son sérieux, elle se souvenait avoir déjà évoqué le sujet avec le paladin, elle précisa un peu plus ce qu'elle cherchait.
«  L'alkaest est un matériau qui n'existe pas sur Golarion mais qui, d'après la belle mère de notre guide devrait me permettre de me rapprocher de mon objectif, la pierre philosophale. Il s'agit d'une pierre qui a des propriétés incroyables et c'est elle que je recherche depuis plus de dix ans maintenant, j'ai suivi des pistes étriqués à travers une partie de notre planète et c'est en suivant la dernière d'entre elle que j'ai commencé à suivre la piste de Taërim le blanc, qui m'a mené ici.
Et alors que je n'ai pas encore rencontré le mage blanc, j'ai encore une nouvelle pièce de puzzle a étudier. Si vous saviez a quel point j'ai hâte de pouvoir étudier cette pièce...
La reine vous a t-elle parlé par télépathie à vous aussi? »

«  La pierre philosophale est un peu le Graal des alchimistes, on ne la trouve pas, on la fabrique mais, il n'y a pas de recette, seulement des légendes, des textes relatant des expériences, c'est pourquoi je cherche Taërim le blanc. Malheureusement, lorsque je suis allé le trouver, j'ai appris, par Zaël son apprenti, qu'il avait été enlevé et qu'il était retenu prisonnier par celui qui a invoqué le démon que nous cherchons à devancer.
De mon point de vue, il faut battre ce dernier, libérer Taërim puis je pourrai enfin avoir quelques réponses ma recherche.
Quant à ce qu'elle peut faire, pour ainsi dire je n'en suis pas sûre, mais d'après les légendes, elle aurait la capacité de prolonger la vie. C'est ce qui m'intéresse chez elle. »

Le discours de l'envoyé d'Abadar trouva écho chez l'alchimiste, son visage se ferma et elle lui répondit.

«  Vous avez tout à fait raison, l'immortalité et ici juste le prolongement de la vie au-delà de son espérance de vie est un moyen et non une fin. Je vais vous raconter une histoire qui pourra peut-être vous éclairer sur la recherche de ce moyen.
Il y a maintenant bien longtemps une jeune fille, presque une femme, apprenait les bases de son métier auprès de son maître dans une riche famille d'une grande ville. Pour payer sa formation, le couvert et le toit elle travaillait aussi en tant que servante pour ladite famille. Un jour lors d'une réception où elle officiait, elle croisa la route d'un bel officier étranger qui lui dit qu'elle était jolie et cette cruche en tomba amoureuse. Puis après la réception, il partit, elle l'attendit, lui écrivit, les années passèrent sans aucune réponse et elle finit sa formation et partit le rejoindre. Le voyage fut long et plein de péripéties. Après des années de voyage, elle arriva enfin au Quadira et retrouva la trace de celui avec qui elle voulait passer sa vie.
Evidemment il ne l'avait pas attendu, il était marié depuis bien longtemps, avec des enfants qui étaient adultes. Lui avait subit les affres du temps alors qu'elle, elle n'avait pas l'air plus de vingt ans, et oui, elle n'était pas humaine. Ce qui la fit souffrir ce jour là ne fut pas la désillusion de son amour de midinette mais bien de se rendre compte qu'à part trouver un compagnon d'une race ayant la même longévité qu'elle, elle serait condamné à le voir vieillir et mourir et que ce serait probablement le cas de leur enfants.
Et ça elle ne le souhaitait, ni ne le souhaite pas, d'ailleurs.
Donc oui, c'est égoïste, stupide et cela me mènera probablement à ma mort, mais j'ai envie de pouvoir me dire que si j'ai des enfants et un compagnon, ils ne m'abandonneront pas parce que je n'ai pas eu envie de vivre avec un sylphe, un elfe ou je ne sais quoi sous prétexte qu'ils vivent aussi longtemps que moi. »

Elle conclut

«  Mais j'espère un jour, comme vous pouvoir quitter ce monde satisfait de ce que j'aurai accomplit et recevoir le jugement de la dame pale en paix.
J'espère également que ce n'est pas pour toute suite... »
Finit-elle en regardant les locaux.

« Mais si le père Pierret part en courant il ne pourra jamais tout savoir dessus... et c'est dommage, car comme vous l'avez dit c'est comparable à une maladie, et on peut dire qu'elle court. »

«  L'espérance de vie des Sylphes? hum d'après ce que j'avais lu elle varierait entre trois et huit siècles en fonction des facteurs contextuels et génétiques.
Et vous Oradin, qu'est ce qui vous pousse à tenter de réduire votre espérance de vie de la sorte, et je ne me contenterai pas d'une réponse évasive du type essayer toute les bières du monde en l'honneur d'Abadar, ceci est plus à mon sens... un bonus »

Fredrigo avait reculé prudemment de quelques pas quand Aesger s'était avancé.

Il avait écouté avec curiosité les échanges entre le nain et la sylphe.
Il ne comprenait pas grand chose à leurs propos sur l'amour, peut-être n'étaient-ils pas amoureux 3 ou 4 fois l'an, mais lorsque le nain cessa de parler, il évoqua ce que la dame des glaces avait dit dans sa tête.

« Moi aussi la dame des glaces m'a parlé de manière énigmatique sous forme télépathique !

Elle a dit quelque chose au sujet de mon sang :
« Le temps viendra où ton sang sera une arme plus redoutable que l’épée ou la hache. Là où vous allez, il pourra être aussi ta meilleure défense. Ton sang trahira tes amis, mais il les sauvera aussi. »

Je n'y comprends guère, mais ça viendra je pense... »


Rhoo, citer Pierre Perret et Sardou, z'êtes trop forts !

« Non, rien de bien particulier dans mon lignage, mais une vieille histoire familiale somme toute cocasse aujourd'hui : mon arrière-arrière grand-mère aurait disparu pendant de nombreux mois.
Le jour où elle est réapparue, elle était hagarde, fatiguée, avec le teint terreux, et elle parlait de poissons immenses évoluant dans des lacs souterrains qui lui auraient parlé dans sa tête pendant sa captivité !

Voyez-vous cela, de gigantesques poissons souterrains télépathes, ça laisse à penser qu'elle était devenue un peu toquée par ses mésaventures dont nous ne connaîtrons jamais la vérité.

Mais le mélange de tristesse face à sa santé mentale fragile et de joie face à son retour ont vite laissé place à de la liesse familiale : neuf mois après sa réapparition, elle a donné naissance à mon arrière grand-père, et ce type là, d'après les anciens, c'était un rude gaillard qui, comme passe-temps, aimait à faire le contorsionniste pour la foire annuelle.
Il avait un goût pour le spectacle et le théâtre en quelque sorte.

Le voilà mon héritage, mon sang, c'est la représentation !! »

Modifié par un utilisateur mercredi 28 octobre 2020 17:21:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sur le pont de glace recouvert d’une épaisse couche de neige, Frédrigo fut le premier à s’avancer vers les autochtones qui ne bronchaient guère à son approche, juchés sur leurs étranges montures que ne cessait d’observer l’Ours-Ferrèol. Ce fut le moment où Oradin et Florentia, commencèrent à faire des révélations personnelles, ce qui intéressait indubitablement le Sieur Tampoli dont le discours multilingue ne semblait guère impressionner ceux qui devaient être les Jrass, d’après les conclusions du serviteur d’Abadar. Asger prit le relais des pourparlers tandis que le groupe, en retrait, poursuivait les histoires personnelles. Seul Ferrèol et probablement L’Pêchou, s’intéressaient finalement aux échanges entre Asger et le comité d’accueil.

Ce dernier parlait avec un langage primitif dont les intonations semblaient rouler comme le tonnerre. Le dialecte qui s’en rapprochait le plus était le Khelide, le langage parlé par les anciens peuples barbares dont il ne restait aujourd’hui plus que les tribus des Royaumes des Seigneurs Mammouths, surnommée la Terre perdue du Nord, ce royaume abritant une mégafaune et habitée par des humains presque aussi sauvages que les gigantesques bêtes préhistoriques qui les entourent. Les Jrass étaient peut-être une branche de ce peuple ayant migré à travers les Montagnes de la Couronne du Monde et avaient domestiqué la Grande Mer de Glace où ils étaient aujourd’hui. Il suffisait de trouver des ressources pour survivre et le tempérament de ces barbares leur permettait de s’adapter aux environnements les plus hostiles.

De l’échange entre Asger et les gardiens de l’arche de glace, le groupe ne percevait que quelques mots. Visiblement la démonstration de magie de Frédrigo, avec ses vêtements changeants, n’étaient pas vraiment du gout local. Souvent les peuples anciens et primitifs comme les barbares, n’aimaient pas la magie. Comme Asger ne parlait pas le khélide et que les barbares ne parlaient visiblement ni l’ulfe ni le commun, ils échangeaient des signes qui pour des non-initiés semblaient complètement incompréhensibles, mais pour Asger qui était visiblement déjà passé par là plusieurs fois, il comprenait visiblement ses interlocuteurs. I n’était par contre pas bien difficile de comprendre qu’Asger demandait le droit de passage pour lui et le groupe qu’il guidait et que les autochtones exigeaient un tribut qui se soldat par un mot prononcé dans un langage commun difficile mais impérieux – « Pousse-Mousse ! » – Puis Asger revint vers le groupe.

Lorsque leur guide marqua une pause, avant qu’il n’explique son propos, Oradin glissa, la voix vibrante d’espoir : « Pousse-Mousse ?! Ce peuple a de la bière ?! »

Lorsqu’il obtint l’explication, le nain ricana. « Autant pour moi. Ces gens habitent une contrée inhospitalière au possible. Ils ont besoin de toutes leurs forces pour survivre, du moins c’est ce que l’on pourrait croire. Qu'il respecte la vie. Et pourtant, ils sont prêts à la risquer … dans un jeu ! » Il rit tout bas. « Ils sont incroyablement insouciants, non ? » Il fit un pas en avant. « Je désapprouve ce genre de pratiques, mais je suis bien sûr volontaire. Respecter les us et coutumes de nos hôtes est fondamental. Je ne suis sans doute pas le plus agile, mais mon corps est robuste et je n’ai peur de rien, surtout pas des coups, foi d’Oradin ! »

Il marqua une pause. « Mais, et vous Asger, vous ne pouvez participer à cette épreuve car vous l’avez déjà subie ? Comment ça s’est terminé pour vous, d’ailleurs ? »

En cours: lien vital avec Florentia, Endure elements 24h

«  Je prépare une potion de vol, si quelqu'un tombe je m'occuperai de l'empêcher de finir au fond.
Bon courage Oradin, je n'ai malheureusement pas de faveur à vous proposer d'accrocher à cette merveilleuse arme. »

« Je crois que le plus important est de participer, de montrer son courage et ce, en respectant les règles, surtout concernant la magie. Si tu tombes, ami ursidé, n'auras-tu pas le réflexe de te transformer en tourbillon de feu ou d'air ? Resteras-tu bien en ours, juste avant le choc frontal avec leur monture ? Elle semble avoir la tête sacrément dure ! Et du coup, cet acte ne sera-t-il pas considéré comme de la magie et de ce fait, un échec grave à cette épreuve ? Ceci dit, l'essentiel est aussi de rester en vie. Donc t'avoir en monture, avec tes précieuses griffes sur la glace, c'est très tentant. Mais en même temps, moi te chevauchant, je ne sais pas ... je risque de ne pas être très concentré ... c'est un peu génant, hum hum ! »

Le nain semblait vraiment hésiter. « Honnêtement, si c'est moi qui y vais, je préfère y aller seul. Mais si tu veux vraiment participer comme monture, qui serais-je pour t'en empêcher ?! Je te laisse le choix, bien sûr. Nous formons une équipe, ma dignité s'adaptera. Après tout, n'ai-je pas déjà revêtu une drôle de tenue rouge, dans un traîneau volant ?! »

En cours: lien vital avec Florentia, Endure elements 24h